Une longue impatience

Ca fait longtemps que je n'avais plus été autant agacée à la lecture d'un bouquin. Cette mère qui pleure et déprime et dépérit parce que son fils a quitté la maison, alors que par son inaction elle en est également responsable, m'a agacée à un point dont vous n'avez pas idée...

Que tout cela m'a semblé fabriqué !
Les lettres de la mère à son fils m'ont paru assez ridicules : cet étalage de repas, de mets, alors qu'on attend des inquiétudes, des questions, des angoisses...
C'est la mère qui est la locutrice; elle est censée ne pas avoir fait d'études, mais s'exprime avec un vocabulaire recherché qui ne correspond pas à son statut.
Quant à la mort de la mère, elle semble peu vraisemblable : le coeur a trop souffert et a lâché (citation approximative) : n'est pas Iseult qui veut ! Sans compter qu'elle est toujours amoureuse de son mari le pharmacien.
Et rien sur le fils qui revient, rien sur ses sentiments, sa culpabilité supposé...
Bref, je n'ai pas cru un instant à ce que je lisais.
(Lu pour une bibliothèque, et c'est pour cela que je suis allé au bout !)