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4,16

sur 999 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pioché un peu par hasard parmi les livres audio, ce roman m'a attirée parce que je voulais découvrir la plume de l'autrice, Gaëlle Josse.

Dans cette histoire, nous allons suivre une femme, Anne, qui, chaque jour, écrit à son fils Louis, âgé de seize ans. Ce dernier a quitté la maison du jour au lendemain pour se rendre sur un bateau de pêche. Pleine d'espoir, Anne attend impatiemment son retour et lui parle de la fête qu'elle fera quand il reviendra. Mais Louis ne revient pas...

Portée par la voix de Dominique Blanc, j'ai suivi le parcours de cette mère qui patiente en attendant de pouvoir retrouver son fils chéri qui ne semble pas vouloir rentrer chez lui. Nous sommes dans un village breton au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, où Anne, une veuve qui s'est remariée, n'est pas toujours vue d'un bon oeil dans sa nouvelle histoire d'amour avec Étienne. Cet homme, avec qui elle a eu deux autres enfants, est le beau-père de Louis et celui qui a précipité son départ. Depuis, le manque d'Anne se fait chaque jour plus présent, plus pesant.

Ce roman raconte l'attente, inexorable et infinie, d'une mère déchirée par le départ de son fils... Mais d'une mère qui garde espoir malgré tout. L'autrice dépeint avec justesse la détresse, l'impatience et la douloureuse absence de cette mère. C'est touchant mais j'ai parfois trouvé qu'il y avait des longueurs dans le récit...
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J'ai longuement hésité avant d'écrire cette critique. Et puis, je me suis dit que peut-être, je n'étais pas la seule à être à contre-courant.

Une fois le livre lu et refermé, je prends le temps de lire vos critiques. Et là, surprise pour moi, la quasi totalité des lecteurs, lectrices, ont apprécié " Un longue impatience ".
Alors, je cherche, je scrute chaque critique à la recherche d'indices afin de comprendre mon ressenti inverse sur ce roman.

Je me pose des questions : " Est-ce la version audio ? ", " Est-ce la voix de la lectrice ? " qui ont forgé cette impression ?

Je laisse donc passer quelques jours et reviens à mon analyse. Oui, mais non, après avoir lue vos louanges, je n'arrive toujours pas à adhérer au livre.

Il me semble que je n'ai pas accroché à l'histoire dès le départ. Je n'ai pas apprécié l'usage de multiple adjectifs dans la description des faits. Je n'ai pas apprécié l'attitude du fils qui ne donne aucune nouvelle à sa mère alors qu'il la chérissait tant, même si son mutisme est compréhensible. Je ne me suis pas attachée aux personnages. Pourtant, je n'ai pas abandonné ma lecture, j'ai été jusqu'au bout.

Bref, il y a en moi, un sentiment de déception, d'incompréhension car j'avais adoré lire les autres romans de Gaëlle Josse, "Les heures silencieuses" et "Le dernier gardien d'Ellis Island". J'avais une telle hâte de lire et découvrir un autre de ses livres...
Ce n'est pas grave, je prévois quand même de lire "Une femme en contre-jour" qui raconte la vie de la photographe Vivian Maier.

Comme quoi... chaque livre a son lecteur et chaque lecteur rencontre son livre.
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Un roman très bien noté sur Babelio, de très nombreuses critiques dithyrambiques...
Mon avis est bien plus mitigé. J'ai de loin préféré le Gardien d'Ellis Island de la même autrice.

Je m'interroge sur ma capacité d'empathie quand je vois le nombre de lecteurs "bouleversés", "extrêmement touchés". Je sais que ce récit est triste, mais le savoir n'est pas le ressentir.

En fait, le principal frein à mon implication dans cette lecture tient au fait que je ne comprends pas vraiment la réaction d'Anne face au départ de son fils. C'est une situation très difficile à vivre, je le conçois, mais elle a prouvé sa force de résilience en survivant à une enfance privée d'amour, au décès de son premier mari, à l'occupation de la seconde guerre mondiale et tout ce que cela implique : la peur, la faim, l'épuisement moral et physique. Alors pourquoi une tristesse aussi profonde s'abat-elle sur elle ? Y a-t-il une limite à ce qu'on peut endurer même si l'épreuve nous semble moins rude que celles déjà traversées ? Suis-je en train de hiérarchiser les chagrins et les élancements de l'âme ? Je l'admets... L'absence est très difficile à supporter : ok !
Impuissance face à la dépression, j'ai saisi...
Mais je n'adhère pas, quitte à passer pour une sans-coeur.

Je reconnais que c'est une histoire qui peut profondément toucher certaines personnes : il s'agit d'une expérience plutôt intime. Je ne recommande ni ne déconseille : à chacun d'aller explorer sa sensibilité.
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Bon, là je ne vais pas me faire des amis, mais je suis bien obligée d'avouer que pour moi ce livre est une grosse déception. C'est un peu flippant d'avoir un ressenti aussi différent de celui des autres lecteurs, mais pour moi ça n'a pas pris, je n'ai pas accroché au style, je trouve qu'il ne va pas à la narratrice, que ça ne sonne pas juste.
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U ne histoire qui débute en 1950 en Bretagne,
N arrée par Anne qui attend et espère le retour de son fils Louis,
E nfant chéri, d'un premier mariage, qui a fui le nouveau foyer...

L ongue attente, sans nouvelles... poids de l'absence,
O ù croît l'inquiétude mais la culpabilité aussi...
N ul pardon face à la violence...
G âtée par un nouvel époux qui l'aime, mais malheureusement...
U n mari qui voudrait, mais ne sait aimer Louis.
E ntre les deux, que faire, sinon chercher à apaiser les coeurs.

I l y a de l'émotion et quelques larmes à redouter...
M erci à Cricri124 pour les échanges lors de cette lecture commune !
P remier roman que je lis de Gaëlle Josse, mais pas le dernier.
A gacée par la passivité et la résignation d'Anne, mais...
T ransportée par la plume chantante et poétique de madame Josse !
I ncontestablement une auteure à découvrir.
E nthousiaste sur les descriptions de la vie de village de bord de mer,
N ostalgie de mon enfance,
C ulinaire aussi : crêpes , coquillages et crustacés...
E t surtout une ode à l'amour maternel...
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Je découvre Gaëlle Josse avec ce titre emprunté à la médiathèque. Je suis tombée, dès les premières lignes, sous le charme de son écriture.

Nous sommes en avril 1950, dans un village breton sur la côte. Un soir, Louis, le fils adolescent d'Anne, ne rentre pas. Yvon, son premier mari et père de Louis, a péri en mer pendant la guerre (à ce propos, je ne savais pas que les Anglais bombardaient les bateaux de pêche Bretons car susceptibles de ravitailler les Allemands !). Anne s'est remariée avec Etienne Quéméneur, amoureux d'elle depuis l'enfance. « Moi, la sauvageonne, l'inapprivoisée, et lui, le fils du pharmacien. ». Etienne a promis de veiller sur Louis comme son propre fils, mais deux enfants naissent et Etienne devient brusque avec Louis. « Etienne, qui m'a sauvée et détruite. Ses mains brûlantes dans la nuit, au creux de notre lit, dans le froissement des draps, ses lèvres qui savent tout de moi, et aussi ce regard glacé qui me fend en deux, ce mur étanche, dès qu'il s'agit de Louis. ». Et puis un soir, après la correction de trop, Louis ne rentre pas. Commence alors pour Anne une attente affolée, inquiète, une attente qui n'en finit plus.

Une longue impatience, c'est l'histoire d'une absence qui hante une mère jusqu'à la folie. Je ne spoile pas vraiment – on l'apprend page 35, Louis a « simplement » fugué et s'est embarqué. Mais savoir Louis en vie n'atténue en rien la douleur de l'amour maternel amputé, qui prend toute la place et vire à l'obsession. « Je suis envahie, pénétrée, toute résistance devenue inutile, par les coups sourds, aveugles, insistants d'une souffrance qui ne me laisse aucun repos. Je vis avec une absence enfouie en moi, une absence qui me vide et me remplit à la fois. ». Anne se consume d'amour pour un fils qui ne daigne même pas lui donner de nouvelles, ni répondre à ses lettres. C'est tellement triste, d'une manière terrifiante. Car même si elle aime ses deux autres enfants, son monde s'est comme vidé de toute lumière.

La détresse de cette femme est touchante et l'émotion m'a parfois assaillie en creux, dans certains non-dits, comme si les mots de Gaëlle Josse tissaient des cocons aux émotions pour qu'elles viennent y nicher. Une écriture toute en délicatesse et sensibilité, qui sonne souvent très juste. J'ai pourtant quelques bémols, en particulier concernant la personnalité d'Anne, pas vraiment cohérente, et la fin, qui m'a plutôt énervée qu'autre chose, finalement. Mais ce roman m'a touchée dans son ensemble, comme une histoire tissée autour d'une vieille photo fanée – la jolie couverture, mais en plus triste et daté.

« Ma maison à moi, c'est l'attente. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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« Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente » (Apollinaire).
*
Gaëlle Josse déroule dans ce court roman l'attente d'une mère dans l'absence de son fils.
Un portrait de femme défini aux allures de tragédie.
Un roman pétri de pudeur, de sensibilité, de souffrance, de solitude, autour de l'amour maternel.

Depuis la lande où courent genêts et bruyère, du bord de la falaise surplombant la mer, elle l'attend…longuement, et espère, toujours, inlassablement.
« L'incertitude comme seul point fixe ».
Une mère attend que son fils revienne par-delà les océans, une mère qui tremble, qui ne sait plus…

L'histoire se déroule dans un petit village de Bretagne – avril 1950 – ce soir-là, « Louis n'est pas rentré ».
Anne, veuve du père de Louis, remariée avec Etienne avec lequel elle a eu Gabriel et Jeanne, égrène un quotidien dans une atmosphère de marées, vents et tempêtes, et des digues prêtes à lâcher…tout au fond de son être.

Dans une ambiance d'après-guerre aux tons sépia – teintes du temps - le chagrin intense plonge une mère dans un gouffre de désespoir, où elle est son propre ennemi, en lutte pour rester du côté des vivants.
« Je vis avec une absence enfouie en moi, une absence qui me vide et me remplit à la fois ».

Soumission, douleur et folie se côtoient.
Violence et colère, dans un silence assourdissant d'absence et de projection, de conjectures en souvenirs.
Amour maternel, amour conjugal.

Beaucoup de tristesse, d'abnégation, et une espérance chagrine, comme la plainte lancinante et douloureuse d'une sirène de bateau depuis l'horizon lointain…
*
Dès les premières pages, j'étais révoltée par la situation que je lisais et agacée par les choix du personnage de la mère, cherchant à comprendre comment en être arrivée là.
Je me suis sentie déprimée par tant de misère et de désespoir déployés.
A la fois, il y a beaucoup de beauté tragique et d'émotion dans l'histoire racontée, et j'ai apprécié le style d'écriture.
*
« Ma maison à moi c'est l'attente. C'est l'océan et le bateau de Louis. Quelque part sur une mer du monde. L'incertitude comme seul point fixe. Sous mes gestes de chaque jour, il n'y a que du vide. de la place pour les songes apportés par le vent, pour les mots racontés par les flots ».
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A 16 ans dans les années 1950, son fils Louis fugue. Issu d'un premier mariage, Louis n'a pas trouvé sa place dans cette famille recomposée. Et l'époque est à l'éducation à coups de ceinture. le coup de trop. Louis s'est engagé sur un cargo. Elle l'attend. La vie continue mais elle l'attend. Elle lui écrit des lettres, dans lesquelles elle imagine le festin qui accompagnera son retour. Et tous les jours elle se réfugie dans sa maison, et non celle de son deuxième mari Etienne. Etienne est pharmacien. Il ne vient pas du même milieu qu'elle, plus pauvre. Elle ne comprend toujours pas qu'il l'aime.
Vu le sujet et qu'il est abordé par la mère, le ton est forcément mélancolique. Entre le rituel qui s'établit (elle guette l'arrivée des bateaux sur la côte, près du Trou du diable, puis elle passe du temps chez elle quand les plus petits sont à l'école et son mari à l'officine), elle écrit des lettres à ce fils en mer et elle revisite son histoire : la relation entre le beau-père et son fils ; son premier mariage ; les années de veuvage pendant la Seconde Guerre mondiale ; la vie quotidienne. La vie qui suit son cours.
Un roman empreint de délicatesse qui fait bien revivre une époque, un village, un couple, une famille.
Une fin surprenante, non pas par ce qui arrive aux personnages mais par ce qu'ils font ou ont fait. Et une fin apaisante, qui met fin à la mélancolie de cette longue impatience, car ce qui compte dans une relation, ce n'est pas la présence mais le lien.
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Ce matin le ciel n'a aucune nuance, il est de ce blanc gris, qui rend toutes les choses que vous pouvez prendre en photo sans relief.
Mais le ciel pleure aussi...
Ce livre a sans conteste une écriture belle, aussi mélancolique que son récit.
Tout est triste, le sujet, l'attente, la disparition, le personnage principal, qui erre dans la vie comme une âme en détresse, le temps, le silence des rues, le regard des gens derrières leur rideau...
Est ce beau? Oui.
Et pourtant.
Ses lettres, répétitives, m'ont lassées. Elle ne maîtrise ni les mots, ni la parole des sentiments. Alors elle le nourrit... Je sais que c est l amour qui parle, la terrible attente, la chute vers un abîme sans fond.
Elle s'est éteinte, passive sans chercher à le retrouver et cela m'a dérangée.
Quant à lui, parti sans rien dire, sans rien lui dire, sans jamais lui envoyer un mot et qui revient quand il est trop tard, sans tristesse sans regret, libre...
C'est terrible!
Ce fût trop pour moi.
Ce livre est beau et pourtant, trop monocorde.
J'ai senti sa peine et sa détresse et j'avais envie de lui prendre la main et de la guider.
Lui, le fils, je l'ai détesté je crois...
Ce n'est absolument pas pour moi de l'impatience...
C'est un livre que je vous incite à lire.
J ai manqué ce rendez vous mais j adore tellement cette auteure.
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J'ai choisi la forme audio pour la lecture du roman de Gaëlle Josse qui écrit également des poèmes et sait utiliser la sonorité des mots comme le montre le joli titre qu'elle a choisi. Pourtant, malgré les grandes qualités de lectrice de Dominique Blanc, j'ai été déçue.
Une longue impatience est un roman court que j'ai quand même trouvé long.
C'est l'histoire d'Anne, une femme confrontée à son chagrin de mère suite à la disparition de Louis, son fils. L'adolescent est parti après avoir été frappé par Etienne son beau-père. Il est parti en mer ce qui n'est pas surprenant puisque son père était marin. le roman raconte l'attente et l'espoir d'un retour.
Le gros problème de ce livre est la narration. Gaëlle Josse a choisi de faire parler Anne la mère désespérée. La narratrice est ouvrière et a épousé en deuxième noce le pharmacien du village après la mort en mer de son premier mari. Elle parle comme aujourd'hui et fait de belles phrases ce qui fait qu'à aucun moment je ne suis arrivée à la comprendre car cela sonne faux. Cette forme narrative cache aussi l'époque. Il faut que Gaëlle Josse donne une date pour que l'on comprenne que l'histoire se passe après la guerre.
Heureusement, il y a la Bretagne et la mer.


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