Plus un pouvoir est occulte, plus il confine à l'absolu.
On ne tisse pas impunément l'empire des illusions.
La foi trompée ne se répare pas.
Un vrai dictateur n'a pas besoin de voir. Il sait ce qu'il y a à voir. Un vrai dictateur n'a pas à montrer ses yeux. Ils ne regardent rien de particulier. Ils sont pris dans une vision globale et noire qui a quelque chose du regard de l'aveugle. L'aveugle voit ce que les autres ne voient pas. Il sait.
Lorsqu'on veut se maintenir au pouvoir, il faut accepter de gouverner avec les médiocres.
Souviens-toi de la Révolution française. Plus ils s'autonettoyaient à l'intérieur, plus ils gagnaient à l'extérieur. Les demi-mesures et les arrangements nous ont gangrenés. Mais c'est terminé. Quand enfin toutes les factions auront été éliminées, lorsque nous nous serons purifiés des traîtres, des lâches, des tièdes, lorsque nous pourrons brandir pur et clair le glaive de la Révolution nationale, alors seulement nous pourrons sérieusement affronter la rébellion.
la rumeur est fausse, mais dans cette erreur se cache, ironiquement, une part de vérité. L'excès d'illusion rejoint le réel.
C'est du théâtre, et les hommes se nourrissent de théâtre. Si le pouvoir n'était pas désirable, il n'y aurait pas de pouvoir.
Dans tout ça, l'ALN continue à tenir sa moitié. D'accord, ce n'est jamais la même moitié : ils perdent ici ce qu'ils gagnent là. Si j'ai l'air grotesque, coincé au bout de mon pédoncule, sur mon tas de gravats surpeuplé, eux ne paraissent pas beaucoup moins bouffons, avec leur empire en habit d'arlequin, sans cesse déchiré et sans cesse raccommodé.