Rachel Joyce vit en Angleterre, dans une ferme du Gloucestershire, avec sa famille. Elle a été pendant plus de vingt ans scénariste pour la radio, le théâtre et la télévision, et comédienne de théâtre, récompensée par de nombreux prix. Après le succès international de son premier roman, La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, l'auteure nous livre l'histoire de Queenie Hennessy, une sexagénaire discrète et diminuée, atteinte d'un cancer défigurant en phase terminale.
Cette lettre autobiographique, qui se réclame non pas comme une suite mais plutôt comme un livre compagnon à La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, est déjà salué par la critique comme une petite merveille d'émotion et de clairvoyance, une histoire de destins manqués, tendre et bouleversante. Mais là où certains lecteurs voient un roman inoubliable, d'autres (dont je fais malheureusement partie) ne verront que longueurs, redondances et vacuité.
Si j'ai ouvert
La lettre de Queenie avec une certaine circonspection, convaincue que tout avait déjà été dit dans le précédent roman de l'auteure, je n'ai pu m'empêcher toutefois de succomber aux sirènes d'une quatrième de couverture bien prometteuse. J'étais tellement curieuse de découvrir la version de l'histoire racontée par la discrète Queenie ! Malheureusement, je n'ai guère été convaincue, ni même émue par cette pseudo suite !
Le récit de
Rachel Joyce est si plein d'amertume et de regrets qu'il n'est guère possible de se sentir dans les bonnes conditions pour envisager sereinement des thèmes aussi graves que le deuil, la fin de vie ou la culpabilité ! À défaut d'être poignante, la vérité de Queenie est tout simplement déprimante ! Ça radote, ça rabâche, ça remâche et ça ressasse sans arrêt ! On avance pourtant, on se dit que la vérité finira enfin par éclater et nous laisser pantelant d'émotion, mais non, même pas ! C'est frustrant, décevant et ce n'est que ça !
Certes, il y a bien de l'amour et d'autres sentiments tout aussi nobles dans ces 300 et quelques pages mais il y a aussi tellement de redites, tellement de remplissage et de délayage qu'on finit par ne plus rien ressentir à l'égard de Queenie ! Pour être franc, on s'ennuie et c'est avec un grand soupir de soulagement que l'on referme le livre, heureux de passer enfin à quelque chose de plus réjouissant !
Autant La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry était un récit lumineux et plein d'émotion et d'humanité, autant
La lettre de Queenie est une longue confession plombante, un roman terne, triste, morne..., bref sans aucun intérêt ! Une véritable déception !
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