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3,6

sur 70 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sur la couverture, il est indiqué que Rachel Joyce est l'auteure du Best-Seller mondial La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry. Pour tout vous avouer je n'avais jamais entendu parler de ce livre ni de l'auteure. Je suis donc partie à la découverte de ce roman sans savoir ce que je pouvais en attendre. Je remercie les éditions XO et Babelio pour cette mase critique privilégiée et l'envoi de cet ouvrage.

"Il y avait une boutique de disques."

Dès la première phrase, le décor est planté. La musique sera au coeur de ce roman. Nous sommes à Londres, dans une impasse qui tombe en ruine. Nous allons d'emblée à la rencontre des quelques habitants de cette ruelle à l'écart. Ainsi, nous faisons la connaissance de Frank le disquaire, Kit son employé décalé, Anthony l'ancien prêtre, Maud la tatoueuse, tous plus extravagants les uns que les autres, une belle et joyeuse bande de voisins ! Un jour, une mystérieuse et belle inconnue fait un malaise juste devant la porte de la boutique de vinyles. La femme au manteau vert et aux mains gantés va rapprocher à son insu la belle équipe de Unity Street.

Quand un client entre dans la boutique, Frank l'écoute, et sait toujours trouver le disque qui convient. Frank, fait preuve d'une grande patience, et par le choix des disques qu'il leur propose, répare les coeurs, donne du bonheur à ses clients. Kit, est maladroit, mais apporte beaucoup à la bonne ambiance. En étant l'exact opposé du patron, il le complète parfaitement bien, à eux deux, ils forment une belle équipe. Aussi quand Kit se rend compte que Frank est troublé par l'inconnue au manteau vert, Lisa, il fera tout pour en savoir plus, aidé par ses compères de la ruelle.

"[…] ce qui comptait c'était sa capacité d'écoute et son infinie patience. Enfant, il pouvait rester des heures avec un morceau de pain dans la main, à attendre qu'un oiseau vienne le picorer."

Le roman alterne les chapitres du présent dans la boutique de vinyles, et ceux où Frank se souvient de sa mère Peg, celle qui est à l'origine de sa passion pour la musique et pour les vinyles et rien d'autres. Peg lui a tellement appris, tant sur la vie des musiciens et compositeurs, jusque dans les plus petites anecdotes, que sur le côté technique de la musqiue. Rachel Joyce a mené un beau travail de recherches pour réunir toutes ces informations qui donnent envie au lecteur d'en savoir plus et surtout de découvrir et d'écouter les morceaux en questions !

"La musique c'est une histoire de silence. […] La musique sort du silence et elle y retourne toujours. C'est un voyage. […] Dans la musique elle-même il y a du silence. C'est comme si tu te retrouvais face au vide. Tu ne sais pas ce qu'il va se passer après. […] Mais le silence préféré de Peg, c'était celui du choeur de l'Alléluia. Ce bref moment d'anticipation avant la volée de timbales finale. Il faisait jaillir chez elle des torrents de larmes. Chaque fois.
C'était dans le silence que la magie se produisait."

Plus que tout j'ai adoré l'ambiance de ce livre : l'extravagance et l'insouciance de Kit, la ronchonne Maud, la positive attitude du Père Anthony, le si généreux Frank. Ajoutez la mystérieuse Lisa, et cette histoire vous rappellera un peu la fameuse comédie Coup de foudre à Notting Hill. Dès les premières pages, j'ai été entraînée dans la boutique de vinyles, j'ai vibré au son des disques de Frank, rigolé avec ses amis. Un très bon moment de lecture ! Et surtout, plus je lisais plus j'imaginais ce roman au cinéma !(Une adaptation au cinéma est-elle prévue ?)

"Il aperçut alors quelqu'un qui lui faisait signe de la main et sautillait sur place.
– Kit ?
A quelques pas de là se tenait Maud, l'air renfrogné, avec ses collants à rayures et sa veste en fausse fourrure. le Père Anthony – qui portait une casquette cache-oreilles – consultait les horaires de bus en exhalant des bouffées de buée blanches."

En bref, une belle comédie pleine de références musicales diverses, de solidarité, d'amitié, de gens ordinaires et d'humour aussi : un véritable coup de foudre à Unity Street ! Un livre drôle et touchant à la fois. Plus qu'une lecture, j'ai eu l'impression de lire un film !
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Encore une histoire de disquaire… Alors que Virginie Despentes continue de rencontrer un important succès à l'aide des trois volets des aventures de l'acide Vernon Subutex, vendeur de disques bientôt devenu gourou lunaire, voilà que Rachel Joyce revient en librairie avec un roman qui pourrait bien se rapprocher des écrits de Despentes, l'underground et l'hommage à la Beat Generation en moins. Si on dansait… publié chez XO Editions est l'occasion de partir à la rencontre d'un personnage attachant mais mélancolique. Passionné mais résigné ? Lettres it be vous dit tout !

# La bande-annonce

À Londres, au bout d'une impasse délabrée, Frank n'est pas un disquaire comme les autres. Chez ce marchand de vinyles, une belle équipe de joyeux marginaux se serre les coudes, tous un peu abîmés par la vie.

Surtout, Frank a un don. Il lui suffit d'un regard pour savoir quelle musique apaisera les tourments de son client. Quitte à préconiser du Aretha Franklin à un obsessionnel de Chopin...

C'est ainsi que Frank fait la rencontre de Lisa, une mystérieuse femme au manteau vert. Après s'être évanouie devant sa boutique, elle le supplie de l'aider à comprendre la musique. Lors de leurs rendez-vous, Frank replonge dans sa propre enfance, revoyant sa mère, l'excentrique Peg, lui passer des vinyles sur sa vieille platine.

Lui qui ne croit plus en l'amour depuis longtemps sent son coeur vibrer à nouveau. Et puis, un jour, Frank découvre le secret de Lisa. le monde s'écroule, il disparaît.

C'est sans compter, pourtant, sur l'extraordinaire solidarité qui règne sur Unity Street. Car après le chaos, il n'est jamais trop tard pour faire renaître l'espoir et réapprendre à danser...

Avec une sensibilité magnifique, Rachel Joyce célèbre le courage de gens ordinaires, la force de l'amour, mais aussi la puissance de la musique qui, parfois, peut sauver des vies.

# L'avis de Lettres it be

C'est une auteure que l'on va bientôt avoir l'habitude de voir en haut de l'affiche. Après La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, immense succès aux quatre coins du globe, Rachel Joyce annonce son grand retour avec ce nouveau roman publié chez XO Editions. Une histoire douce, remplie de musiques, tissée autour de Frank, un disquaire passionné et passionnant, mais pas dupe du sort qui l'attend. L'industrie du disque fait grise mine et sa vie amoureuse n'est pas non plus au beau fixe. Et si une rencontre pouvait tout changer ?

Multipliant les pérégrinations et les péripéties en tous genres, Rachel Joyce tient en haleine son lecteur tout au long d'un récit encore plus captivant qu'il n'en paraît. Alors que, comme pour les précédents romans de l'auteure britannique, nous nous attendions à du feel-good agréable mais peut-être trop dans la tendance, Si on dansait… tient la route et profite d'une toile de fond solide, bien pensée et terriblement parlante. On s'éprend des personnages en présence, on s'émeut des destinées de ces commerçants britanniques prêts à tout ou presque pour sortir la tête de l'eau. La lecture avance chapitre après chapitre, au rythme de Chopin ou d'Aretha Franklin.


Après l'immense succès de la lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, Rachel Joyce récidive avec un roman aussi léger que grave, sur une époque qui s'évade au rythme des vinyles d'antan. A l'aide de toute une galerie de personnages tous aussi bien fouillés les uns que les autres, en mettant en place une histoire bien sentie, l'auteure anglaise signe un roman plus qu'intéressant, parce qu'il offre un agréable moment de lecture autant qu'il porte à réfléchir sur les musiques qui nous entourent et le rapport que nous pouvons entretenir avec elles. Et maintenant, Et si on dansait… ?

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
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Londres, dans le fond d'une impasse délabrée, c'est entouré de sa bande d'amis que Franck tient sa petite boutique de vinyles. Ce qui fait sa petite renommée dans son quartier, c'est le don qu'il a de conseiller avec un simple regard la musique qui conviendra à son client. Lorsqu'il rencontre Lisa, une mystérieuse femme au manteau vert, c'est après que celle-ci se soit évanouie devant sa boutique, elle y reviendra pour le remercier, puis pour lui demander des cours pour comprendre la musique. Se sera alors l'occasion pour Franck d'apprendre à la connaître, elle qui lui fait battre son coeur un peu plus vite et de replonger dans son enfance. Mais hélas, tout finit un jour par s'écrouler...

Rachel Joyce est une auteure que j'avais découverte il y a maintenant quelques années avec son roman La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi. Sous le charme de son écriture j'avais ainsi pu lire tous ses titres et son petit dernier Si on dansait... me faisait de l'oeil depuis un long moment, alors lorsque je l'ai trouvé à la médiathèque je n'ai pas hésité une seule seconde à l'emprunter.

Si on dansait... c'est donc l'histoire de Franck. L'histoire d'un homme ordinaire qui vit, plus ou moins bien, de sa passion, qui se serre les coudes avec ses voisins et amis et qui se sent tout chamboulé par la rencontre d'une femme, Lisa. Dans les pages de ce roman, on y croise alors de la musique, de la tendresse, mais aussi de l'humour par des personnages hauts en couleur et parfois même un peu loufoques.

C'est dans une petite impasse délabrée de Londres que tout se joue, que la vie se déroule devant les yeux du lecteur. Un quotidien qui semble parfois bien banal, mais pourtant qui rayonne, un quotidien bouleversé par plus d'une difficulté, mais qui tient le coup par tout un élan de solidarité. Et puis à l'amitié qui y est représentée, s'y ajoute l'amour... L'amour qui surgit quand on n'y croyait plus, l'amour qui naît à petits pas timides entre Franck et Lisa, l'amour qui fera faire des choix plus ou moins difficiles, et cet amour, en plus de nous émouvoir, nous intriguera jusqu'aux toutes dernières pages.

"Être avec elle, c'était comme regarder le soleil fixement. D'abord, il ne voyait absolument rien, mais dès qu'il détournait le regard elle était là, telle une empreinte d'un blanc éclatant qui s'imprimait sur tout ce qui l'entourait."

Si on dansait... est un roman dans lequel nous plongeons avec beaucoup de plaisir. On sent que derrière la musique, derrière tous ces titres croisés au fil des chapitres il y a de la recherche, ce qui rend tout cela presque passionnant. Toutes les musiques y sont représentées, tout le pouvoir que celle-ci peut avoir y est exploité aussi.

Et Franck... Franck est un personnage plutôt atypique, qui défend coûte que coûte sa passion pour les vinyles, entouré d'une bande d'amis tous aussi atypiques et originaux que lui. Surtout, au fil des pages, on remonte dans l'enfance de Franck, on remonte finalement là où est né sa passion pour la musique et ce petit don qu'il a de trouver pour chacun la musique idéale à l'instant T. Franck est fascinant, fascinant par sa façon de parler musique, sa façon de défendre ses idées et par les mots qu'il emploie pour en parler.

J'ai aussi retrouvé avec plaisir l'écriture de Rachel Joyce. Une écriture teintée de douceur, de tendresse, d'une grande sensibilité aussi. On sent que l'auteure a un véritable attachement à ses personnages et à son histoire, on le ressent au fil des pages. L'histoire de Si on dansait... c'est l'histoire d'une passion plus forte que tout, l'histoire d'une rencontre qui nous fait changer d'avis, l'histoire de retrouvailles qu'on n'espérait plus. C'est beau, doux et c'est comme une mélodie qui résonne à notre oreille.

J'ai vraiment tout aimé de ce roman ! Les thèmes abordés, les personnages, toutes les références musicales, la passion pour la musique qui déborde de ses pages, l'intrigue qui naît petit à petit. Avec Si on dansait..., Rachel Joyce offre un très bon moment de lecture, et donnera envie plus d'une fois à ses lecteurs de poser le livre le temps d'aller écouter quelques titres dont parle Franck afin d'essayer d'y ressentir autant d'émotions.

Si on dansait... de Rachel Joyce est disponible chez XO Éditions.
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Merci à XO éditions de m'avoir fait découvrir ce livre "si on dansait....." de Rachel Joyce (traduction de Rémi Bonnard), sorti sous le titre original "the music shop" beaucoup plus adapté que le titre français (pour moi c'est le seul bémol pour ce livre, le titre n'est pas du tout représentatif du livre ) . Découverte d'une auteure pour commencer, je n'ai rien lu d'elle et c'est une belle surprise. Ce feel good book est vraiment bien écrit et ce livre très documenté est excellent. La couverture est magnifique et attirante.
Ce livre nous raconte l'histoire de Franck, en 1988, marchand de vinyles et uniquement, qui ne veut pas passer au CD. Franck a un don, il sait quelle musique il faut à ses clients et pour ces derniers c'est à chaque fois un chamboulement, une révélation. Il s'agit aussi du combat des petits commerces, dans cette petite rue, après la fermeture du fleuriste et de la boulangerie, il ne reste que Franck , Maud la tatoueuse, le père Anthony et son magasin d'articles religieux, les frères Williams et leur magasin funéraire et ils doivent faire face aux dents longues d'un promoteur immobilier pour subsister. Et un jour Lisa apparaît dans le magasin et Franck va lui faire "comprendre la musique" à sa demande en lui donnant des "cours". Beaucoup de péripéties , de doutes, de secrets, de déceptions, de drame vont faire que ce joli petit monde va s'écrouler.
Le livre se termine en 2009 et la solidarité de cette petite rue va resurgir pour une fin éblouissante.
Les chapitres s'enchaînent rapidement et reviennent régulièrement sur l'enfance de Franck auprès de sa mère Peg, qui lui a tout appris de la musique.
Ce livre est chargé d'émotions multiples, de bienveillance et de solidarité entre les personnages, d'amour mais aussi de sentiments refoulés.
Il est indispensable d'écouter la playlist qui nous est donné en amont de ce livre pour se mettre vraiment dans l'ambiance et c'est tout simplement magnifique.
Ce roman donne un nombre incalculable d'infos sur les grands musiciens, de grands morceaux de musique sont évoqués, et Rachel Joyce réussi parfaitement à nous immerger dans ce monde, un peu étranger pour moi.
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Quand Babelio m'a proposé cette lecture en Masse critique, j'ai été séduite par l'histoire. Voilà qu'on allait me transporter à Londres, chez un marchand de vinyles !

Je m'imagine donc le magasin de disques de Frank, à l'étroit mais fier, dans une rue qui décline, mais encore chaleureuse des gens qui y habitent et s'y serrent les coudes. J'y vois le chef de file des dernières boutiques qui résistent dans cette rue que la municipalité Londonienne abandonne à la fin des années 80.
C'est là que Frank lutte, avec une conviction presque désespérée, contre l'irrémédiable : la disparition du vinyle, supplanté par les CD, celle des commerces de proximité qui créent des liens avec et entre les gens, et celle aussi de toute une communauté dont les membres ont su si longtemps prendre soin les uns des autres.
Une tragédie, dont la fin s'annonce par vagues successives, jusqu'à un climax destructeur et dont le héros au coeur noble est broyé quand ses convictions affrontent la lente agonie d'une ère musicale et sociale.

Car Si on dansait... offre également une chronique :
- de la musique, à travers le vécu de Frank et ses souvenirs, qui ressurgissent des leçons de sa mère, à travers les années et les genres ;
- du marché de la musique, qui court de progrès en progrès, sans bien savoir ce qu'il y gagne ou ce qu'il y perd, faisant pression sur les nostalgiques pour qu'ils s'adaptent ;
- d'un quartier de Londres, qui se ruine de mois en mois et dont la décrépitude semble être accélérée par la municipalité elle-même et des agents immobiliers rapaces.

Rachel Joyce parvient à présenter des personnages authentiques, pleins de petites lubies et de fêlures touchantes.
Frank, le premier, est une sorte de virtuose qui lit en ses clients pour choisir la musique dont ils ont besoin et les guérir d'un chagrin d'amour, relancer leur libido ou les aider à avancer dans la vie.

Frank est un Don Quichotte des temps modernes ; ses moulins à vent sont l'industrie du disque et l'immobilier vorace. Il représente les valeurs d'entraide et d'humanité qui sont le noyau d'une communauté. Mais voilà : la chute est déjà là et peu à peu, malgré tous ses efforts, ce monde-là disparaît. Peut-être lui aussi risque-t-il d'en faire les frais...

C'est autour de lui que se soude la communauté : le vieux boulanger Polonais qui a perdu sa femme et subit le racisme, l'ancien curé qui a renoncé à la prêtrise mais tient une boutique d'objets religieux, les frères jumeaux qui tiennent une boutique funéraire héritée de générations en générations, et Maud, la tatoueuse, une femme grognon au coeur de midinette, qui soupire depuis des années après Frank.

Quand elle fait son entrée dans Unity Street, Lisa Brauchmann est à la fois un nouvel élan et une énigme pour tout le quartier : voilà une étonnante Belle au bois dormant qui élit domicile en s'évanouissant sur le trottoir ! Et cette tenue ! le manteau vert hante le quartier, d'autant qu'on peine à savoir qui elle est et ce qu'elle fait. Non contente d'enfiler un costume pour se cacher (Je parle des gants qui ne la quittent pas), la jeune femme dit peu de choses sur elle : elle préfère écouter Frank lui parler de musique ou jouer du marteau et réparer ce que casse le jeune vendeur maladroit. Frank est conquis, mais lui qui sait si bien lire le coeur de ses clients est un cordonnier bien mal chaussé...

L'histoire d'amour est jolie, d'autant plus qu'elle s'étire sur des années, sur le fil prêt à se rompre, chaque fois que Frank recule ou que Lisa renonce. Elle est d'un grand réalisme et d'un romantisme délicat, fait du même matériau que le coeur de ses personnages.

Porté par la voix de Frank, le lecteur s'initie, en toute ouverture d'esprit, à la musique, dans ce magasin hétéroclite, fait de bric et de broc : les cabines d'écoute sont d'antiques armoires ; les vinyles sont classés par affinité plutôt que par ordre alphabétique. Tour à tour, le marchand de vinyle conseille Mendelssohn, Bills Evans ou la symphonie n°5 de Beethoven, les Beatles, David Bowie, The Damned... Sa culture est étendue ; son goût diversifié et pas snob. Prêt à casser les codes pour faire sortir ses clients de leur zone de confort qui les tient prisonniers, Frank n'hésite pas à faire le grand écart. Ainsi, au féru de Chopin dont le coeur est brisé, il fera écouter la complainte d'Aretha Franklin.
Quand une femme intervient dans sa vie et le trouble, Frank voit ressurgir les souvenirs de Peg, la femme qui l'a élevé d'une manière si peu orthodoxe qu'elle ne s'est jamais vraiment comporté comme une mère. Grâce à elle, il a pris goût à la musique ; il a développé une écoute toute particulière de la musique. Plus tard, s'improvisant marchand de vinyles, il est resté le digne héritier maternel.
Son passé est l'occasion pour le lecteur de découvrir des classiques, d'en apprendre davantage sur les compositeurs classiques, une histoire non pas formelle et figée, mais fourmillant d'anecdotes soumises au regard affuté de sa mère. Les conseils que Frank dispense à ses clients et les leçons de musique réclamées par Lisa nous donnent une large palette de musique, une musique en tous genres, éclectique et ouverte, qui fait le grand écart entre le jazz et le punk, le classique et le contemporain.

Belle leçon sur la musique ! Thérapie des coeurs, narratrice d'histoires et expression de l'indicible. Voilà le supplément d'âme que j'aime ! Quand on me transmet une vision du monde, des valeurs, qu'on me fait dépositaire d'une Histoire (avec un grand H) dans laquelle se lovent des trajectoires personnelles, quel bonheur !
On y ajoute une longue liste de titres et d'artistes et me voilà à créer ma playlist sur mon petit logiciel : Tiens ! je connais celle-là ! Ah mais celle-là, elle est géniale !
Je me plonge avec ferveur dans un bain musical, portée par les notes et l'analyse que le livre en propose.


Je conseille donc ce livre aux curieux ! Ceux qui lisent, ceux qui écoutent de la musique, ceux qui lisent en écoutant de la musique ! Aux curieux du coeur humain, de ses petites flammes et de ses brisures ! Aux amoureux, les courageux et les moins courageux, les échaudés et les audacieux !
Je le prescris, à la sauce avec laquelle je l'ai dévoré : en prolongeant l'expérience de la lecture par l'écoute de la musique qu'on voit décrite avec le coeur.

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J'avais découvert Rachel Joyce via son roman "La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi..." et j'ai eu envie d'approfondir son univers.

Le titre "Si on dansait" n'est pas révélateur de l'histoire, on n'y danse pas, on y écoute de la musique ou plutôt on apprend à l'écouter via 1001 anecdotes sur les compositeurs et leurs titres, qu'ils aillent de Aretha Franklin à Vivaldi, Bach, les Beatles, Beethoven, les Beach Boys, Duke Ellington...

On découvre tout cela avec bonheur grâce à Franck, propriétaire de son magasin de disques vinyle dans Unity Street.

Franck qui vit pour la musique, dont la maman, Peg, l'a abreuvé de mille anecdotes depuis sa plus tendre enfance.

S'allonger sur le sol, placer religieusement le disque vinyle sur le tourne disque, et écouter, tout ce qui transparaît à travers la musique.

Franck a ce don de découvrir quelle musique fera du bien au coeur et à l'âme des gens. C'est un pourvoyeur de bonheur qui pense aux autres avant de penser à lui.

Vous rentrez pour du Chopin dans sa boutique? Vous ressortez avec Aretha Franklin avec le sentiment d'avoir été compris, aidé, percé à jour et cela vous fait sacrément du bien au coeur!

Franck, fervent défenseur du vinyle contre les CD qui font leur apparition.

Chaque chanson, chaque morceau, chaque titre raconté est un vrai bonheur!

Autour de lui vaquent les habitants de Unity Street, une tatoueuse, un assistant gaffeur, un prêtre à la retraite, deux croquemorts jumeaux, un boulanger..

Tout ce petit monde porte bien la bannière du nom de sa rue parce que dans ce quartier abandonné, un peu malfamé de Londres, on est unis, on s'entraide, on forme une communauté, on est une grande famille.

Malgré quelques longueurs, j'ai aimé toute l'humanité qui se dégage de ce roman!
Toute la bienveillance, l'entraide, la chaleur humaine.

On n'a parfois pas grand sou en poche mais quelqu'un qui vous tend la main, qui vous écoute, ça vaut tout l'or du monde.

Franck et ses amis vont vivre diverses péripéties que vous découvrirez au fil de l'histoire, rencontrer Lisa, cette mystérieuse dame au manteau vert, et vous feront croire que oui, il est encore possible que ce genre de boutiques, que ce genre d'humains, que ce genre de rues existent de par le monde.

Quant au final de l'histoire, grandiose, l'émotion est vraiment au rendez vous!

Une belle lecture qui sort des sentiers battus et qui est un mélange doux amer de sensibilité, d'humour, d'humanité, d'émotion à fleur de peau, de bienveillance, un patchwork de la vie tout simplement... 🙏
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Je tiens à remercier Babelio pour m'avoir proposé ce roman à la lecture. La couverture est très jolie même si j'aurais rajouté un peu plus de couleur parce que je la trouve un peu trop rouge à mon goût. J'ai apprécié aussi le petit goodie qui accompagnait le roman lors de l'envoi. Il s'agissait d'un petit vinyle qui est tout à fait dans le thème du roman.

J'ai beaucoup aimé l'histoire elle était très belle, plaisante à lire. Une belle petite romance sans être trop dans la romance, ça ne prend pas une trop grande place par rapport à l'histoire. J'ai bien aimé l'ensemble des informations sur la musique qui ont été donné par l'auteur, il était bien renseigné et connaissait pas mal de choses. J'ai bien aimé les petites anecdotes sur les différents musiciens, les différents artistes. Pas énormément de détails inutiles donc la lecture est fluide et agréable.

Les deux personnages principaux, Frank et Lisa sont vraiment très attachants. Leur relation est vraiment très belle et on ne peut qu'être content pour eux. Même si à un certain moment j'ai été très frustré par la tournure de l'histoire mais la fin a tout rattrapé alors ça allait.

Frank est un vendeur de vinyle et un passionné de musique, qui adore aider les gens à se sentir mieux grâce à la musique. Un jour, Lisa va rentrer dans sa vie et la changer. Mais d'où sort cette femme mystérieuse qui désire apprendre la musique avec Frank. Tant de mystère avec ce personnage et le lecteur se pose pas mal de questions.

Les chapitres sont courts et le style d'écriture de l'auteur est agréable et simple à la lecture. La fin est une belle fin même si je n'y croyais plus.

Une lecture vraiment que je conseille, une belle lecture d'été pour lire sous le soleil (même si celui-ci n'est pas au rendez-vous). Très belle découverte, j'ai appris beaucoup de choses sur la musique.
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Mon avis: Je remercie tout d'abord les éditions XO et Babelio pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée . J'ai tout d'abord aimé le résumé qui me paraissait très alléchant et ensuite j'avais envie de découvrir la plume de cette auteure que je ne connaissais pas encore mais dont j'avais beaucoup lu de très bonnes critiques et bien je vous avoue que cette découverte a été excellente, j'ai vraiment adoré la plume de Rachel Joyce qui m'a rapidement emmenée dans son univers .



Du coté de l'histoire : Nous allons suivre Franck, un disquaire spécialisé dans le disque vinyle, Frank résiste à la venue du CD, lui passionné de musique veut vendre du rêve avec ses vinyles surtout qu'il a un don pour deviner de quelle musique a besoin son client, d'un seul regard et de quelques questions, il va réussir à trouver ce que son client attend mais lorsque Lisa, une jeune femme va débarquer dans sa vie, elle avoir un réel impact dans la vie du disquaire et de ses amis . Une jolie histoire sur un fond musical entrainant .


Du coté de l'écriture: J'ai énormément aimé la plume de l'auteure et j'ai vraiment apprécié l'univers musical qui prend une très grande place dans ce roman
. Dès les premières pages j'ai rapidement plongée dans la vie de Franck et de ses nombreux amis. J'ai vite su que ce roman était différent de ce que je lis d'habitude mais j'ai rapidement aimé tous les personnages qui gravitent autour de Franck. J'ai également très apprécié les mystères autour de Lisa , elle m'a beaucoup intriguée presque autant que nos personnages. Et puis la musique et les morceaux qui sont cités et détaillés dans le roman m'ont énormément plu car il y a plein de choses que je ne connaissais pas en fait et c'est vraiment la nouveauté de ce roman car l'intrigue n'est pas extraordinaire mais tout ce qui est à coté est vraiment très enrichissant et c'est ce qui fait la force de ce roman .


En conclusion : J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman , pas pour l'intrigue en fait mais surtout pour toutes ces choses qu'on peut apprendre à l'intérieur . La plume de l'auteure est vraiment agréable, fluide et addictive quand aux personnages qui gravitent autour de notre personnage principal sont vraiment attachants et très intéressants.


Je vous conseille vraiment ce roman et cette auteure que je suivrais avec un réel plaisir
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J'ai adoré
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Un joli conte moderne
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