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3,6

sur 70 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si on dansait, le titre est tout à fait inapproprié car on ne danse pas dans ce bouquin, rien, jamais, pas un paso, pas un tango, pas de pas de danse, en revanche de la musique il y en a, plein de musique et, alors, on chante! C'est mieux de chanter l'Alleluia du Messie de Haendel plutôt que de le danser, si, quand même!
Frank est disquaire dans une petite rue d'une ville, Unity street, la rue de l'unité qui donne dans High street, la grande rue, là où se passe la vie dense et intense. Dans l'unité quelques commerces de gens qui se connaissent bien, qui se soutiennent contre les gros de la grande rue. Il y a aussi une tatoueuse, amoureuse de Frank, une ancien prêtre en retraite vendeur d'objets religieux, un boulanger, des jumeaux croque-morts et un bistrot où chacun échoue seul ou en groupe pour partager sa solitude.
Frank vend des vinyles, que des vinyles, pas de CD, c'est pas de la musique les CD's. Il est aidé par un jeunot, Kit qui range les disques que Frank dérange ayant son propre classement.
Frank a ouvert sa boutique quand Peg, sa mère est morte. Peg lui a appris tout ce que l'on peut savoir sur la musique, toute la musique tous genres confondus, sacré, baroque, moderne, jazz, rock, etc. Les yeux de Bach, les silences de Beethoven et beaucoup d'autres anecdotes qui s'accompagnent d'un disque écouté sur la "dansette".
Franck a un talent, il sait quelle musique va avec qui, ainsi quand tel client vient choisir un disque et qu'il déclare n'aimer que Chopin, Frank le regarde et lui choisit un vinyle d'Aretha Franklin. Ebloui, le client ne jure plus que par Aretha et achète tous ses disques.
Lisa est une jolie dame qui vient voir le disquaire. En apercevant Frank elle tombe en pâmoison, coup de foudre, elle s'écroule sur le trottoir. Réveillée elle s'enfuit oubliant son sac.
Elle repassera, c'est sûr.
A force de non-dits, ces deux là, fait l'un pour l'autre, enfermés dans leurs secrets, vont se défaire avant que de s'être connus. A qui la faute, Lisa qui a trop parlé, Frank pas assez ? Un peu des deux certainement et la route destinée à être parallèle, s'écartera pour les perdre. Définitivement ?
Ce livre est extrêmement rafraîchissant, quatre actes, pardon quatre faces A,B,C et d'qui se tiennent bien dans ce lieu utopique où rester soudés ne sera pas suffisant pour arrêter le rouleau compresseur des promoteurs.
J'ai beaucoup appris sur les compositeurs, les musiciens et les interprètes avec ces chapitres intercalés dans le récit où maman Peg raconte la/sa musique. Il y a une ambiance très sympathique et la prose de Joyce est vraiment chantante, elle est pénétrante, parfois envoutante quand Peg dit le fait du Beata viscera de Pérotin ou le King of blue de Miles Davis. Un voyage en musique et en amitié réjouissant.
Le final est un feu d'artifice.
La playlist de Peg se trouve à la fin du bouquin.
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Pourquoi ne pas traduire le titre original de ce beau roman de Rachel Joyce par le disquaire ? C'est vraiment trop réducteur d'avoir choisi Si on dansait… car le héros de ce livre réjouissant est Frank, un disquaire passionné par TOUTES les musiques et surtout acharné défenseur des vinyles.
Cette mise au point me paraît indispensable avant de conseiller vraiment la lecture d'un livre émouvant, prenant, fort bien documenté et riche en informations. Plongeons-nous donc sans plus attendre dans la mise en place de l'histoire de ce disquaire et d'une certaine Lisa.
Unity Street est une rue de Londres pas comme les autres, en mauvais état, délaissée par la municipalité, convoitée par un promoteur vorace mais où tout le monde se connaît et s'entraide, depuis Maud la tatoueuse, en passant par le Père Anthony, les frères Williams, Madame Roussos et surtout Frank, le disquaire, assisté par Kit.
Seul contre une mode envahissante, l'invasion du CD, Frank résiste, ne vend que des vinyles qu'il classe à sa façon dans sa boutique où les cabines d'écoute sont deux armoires : « L'avenir appartient au vinyle, clamait-il »…
Mieux que ça ! Frank a un don pour deviner de quelle musique a besoin son client car il a eu une formation impressionnante, enfant puis adolescent, grâce à Peg, sa mère. Nous sommes en 1988. Frank a 40 ans et cette femme qui s'est évanouie devant sa boutique a quelque chose de différent. Plus loin, c'est encore de Frank qu'il s'agit : « Il était ravi, confus, excité, terrifié, heureux, triste, tellement sûr de lui et totalement confus. »
Ainsi, Rachel Joyce m'a captivé par son écriture, intrigué et tenu en haleine jusqu'au bout avec cet amour partagé qui n'arrive pas à émerger totalement : « Frank était tellement occupé à aimer les autres qu'il était incapable d'envisager que quelqu'un puisse l'aimer en retour. »
De plus, le récit est émaillé de grands morceaux de musique, des Quatre saisons de Vivaldi à King of Blue de Miles Davis, sans oublier le Messie de Haendel, Bach, les Beatles, Beethoven, les Beach Boys, Pérotin, Puccini, James Brown, Led Zeppelin, Duke Ellington, Berlioz, Chopin, Aretha Franklin, Shalamar, João Gilberto… La liste est longue mais chaque compositeur ou artiste cité a son rôle et son utilité dans le récit.
La dernière partie du roman, sa face D, nous rapproche d'un seul coup d'aujourd'hui puisque nous voici en 2009, que la musique est partout, que le CD vit ses derniers instants et surtout que le vinyle donne raison à Frank. Au fait, où est-il ? Qu'est-il devenu ? Et Lisa ? Jusqu'au bout, ce roman émeut, inquiète, régale : « Alleluia ! ». C'est non seulement un hommage au vinyle mais surtout à la musique, à la chaleur humaine, à la vie.
Je remercie vivement Masse Critique de Babelio et XO Éditions pour cette belle découverte.

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Dans nos vies, il arrive de rencontrer des hommes et femmes animés par le feu ardent d'une passion. Frank est l'une de ces personnes, il est tellement féru de musique qu'il donne l'envie de se plonger à corps perdu dans cette même passion !

Frank est un vieux garçon, électrisé par la musique il ne jure que par le son des 33 et 45 tours, sa boutique fait le bonheur de son quartier et de ses clients. Plusieurs représentants de disque se présentent à lui, afin de lui faire prendre conscience que les disques vinyles vivent leurs derniers instants, nous sommes alors en 1988. Frank ne veut rien entendre, les vinyles sont sacrés pour lui, le son de ces disques est unique et ne peut être comparable à un nouveau CD.

Le super pouvoir de Frank est de trouver la musique dont vous avez besoin, lorsque vous poussez la porte de son magasin, il trouve la musique qui soignera une blessure, un sentiment de peur ou l'envie de retrouver un être aimé. Ses clients lui parlent parfois d'un air de musique vaguement entendu et BINGO Frank retrouve le titre tant recherché en quelques minutes.

Un jour une cliente, Lisa Brauckmann rentre dans son magasin, son manteau vert attire son regard et le déstabilise, Kit son employé décalé, Anthony l'ancien prêtre et Maud la tatoueuse remarquent que Frank est totalement sous son charme. le hic, Lisa va bientôt se marier !

La boutique de Frank va-t-elle résister à l'arrivée des CD ? Est-ce que son destin sera bouleversé par Lisa Brauckmann ?

Si on dansait est mon coup de coeur littéraire 2022, La passion débordante du héro principal, Frank m'a totalement entraîné dans cette mélodie humoristique/romantique.
Les personnages sont tous charismatiques, par exemple Kit est un employé avec un grain de folie, il rêve d'avoir son propre uniforme de travail. Lisa Brauckmann est vraiment mystérieuse, pourquoi porte-t-elle toujours des gants ?

Rachel Joyce a dû vraiment se renseigner intensément sur le monde de la musique afin d'écrire « Si on dansait ». L'histoire est entrainante par la passion dévorante de ce mélomane qu'est Frank.
L'histoire peut paraître lente par moment, le récit se dévoile petit à petit au lecteur et conserve le mystère de l'attirance entre Lisa et Frank.
Le quartier où se trouve la boutique de Frank se nomme Unity street, cette rue est unie, les commerçants se connaissent tous et se serrent les coudes afin de survivre et que leurs commerces de proximité tiennent le coup. On sent qu'un esprit de famille émane de cette bourgade so british.

La playlist très variée de ce livre est un vrai délice pour les amoureux de pop-rock ; à chaque chapitre, une chanson introduit un chapitre et apporte un plus au récit.

Je recommande « Si on dansait » à chaque curieux petit ou grand amateur de musique.
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À Londres, Frank amoureux de musique et des gens, offre un service et un bonheur irremplaçable avec sa boutique de vinyles qui veut résister au temps. Quand il rencontre Lisa et ses secrets, c'est tout son univers qui s'apprête à vaciller.


Après "La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry", l'auteur n'a pas fini d'aller à la pêche à nos émotions. Autour de la musique et de ce qu'elle peut procurer à l'intérieur de nous, elle nous invite à nous laisser guider, note après note et à surprendre.

On est d'emblée attiré par ce quartier de commerçants qui inspirent la chaleur, la proximité et l'écoute. Ces boutiques expriment le charme d'antan, le temps envolé, la singularité. On s'accroche à cette communauté attachante, à leurs problèmes, à leurs rencontres...

Lisa arrive comme une tempête dans leur quotidien, avec ses mystères, sa fragilité. Il y a une attirance, un lien qui se créé entre Lisa et Frank qui appelle leurs souffrances, répondent à leurs failles, via la musique. Entre eux, tout n'est pas simple, rien n'est totalement délivré. Leur histoire est intime, sensible, touchante. Il y a beaucoup trop de douleurs, de silence. Hantés par leur passé, l'amour, les désaccords, il leur faudra beaucoup de temps pour s'ouvrir, et s'aimer...

La musique a le pouvoir de réunir les coeurs. Un roman intense, une plume cruciale dont on en éprouve chaque relief, chaque mouvement, profondément, durablement.
Lien : http://www.sophiesonge.com/a..
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Ce roman est merveilleux,c'est une très belle histoire.
Franck est vendeur de vinyle dans une petite boutique dans la rue Unity street à Londres.C'est un passionné de musique qui refuse de vendre autre chose que des vinyles dans sa boutique,il ne faut donc pas espérer y trouver des cassettes et des cd .
Franck a aussi le don de savoir la musique qui fera du bien à ses clients.
Nous rencontrerons plusieurs autres personnages amis de Franck tous très attachants et extravagants .Puis viendra une jeune femme au manteau vert et aux mains gantées qui fera un malaise devant la boutique de franck.
Qui est cette femme?
Que veut-elle?
A vous de le découvrir ;)
un très bon roman avec des personnages attachants.L'auteure nous emmène dans l'univers du vinyle et dans cette histoire avec une grande facilité .
Sa plume est fluide et très addictive.Il y a également un vrai travail de recherches et de descriptions que ce soit sur les lieux,les personnages sont tous bien décrit ,la musique on retrouve plein de titre de musique dans ce roman et l'histoire entre lisa et franck.
J e vous recommande vraiment de découvrir ce roman c'est une vraie merveille vous ne serez pas déçu et vous passerez un excellent moment lecture et d'évasion musicale.
je remercie babelio pour m'avoir proposer ce roman en masse critique j'ai passer un excellent moment
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Dans une rue de Londres "Unity Street", tout le monde se connaît, Maud responsable d'une boutique de tatouage, le Père Anthony, Madame Roussos, les frères Williams et Frank le disquaire.

Frank, la quarantaine, adore toutes les différentes sortes de musique. Peg, sa mère, lui a tout appris sur le monde musical est ses interprètes. "Toutes les musiques ont leurs histoires", c'est ce que Frank veut faire partager à ses clients.

De plus, Frank a de nombreuses qualités comme celle d'aimer son prochain et de souhaiter aider les autres. Il le fait par le biais de la musique car il a le don de trouver la musique qu'il faut à ses clients dès qu'ils entrent dans son magasin. Même avec l'apparition du CD, il défendra avec ferveur le vinyle.

Un jour, Lisa Brauchmann, fait son apparition dans la boutique de disques de Frank, depuis ce jour, il est déstabilisé et la mélodie de son coeur change.

Qui est l'intrigante Lisa ? Que veut-elle vraiment ? Quel est son but ? Quelle influence aura-t-elle sur Frank ? Quel secret cache-elle ? A force de penser à autrui, Frank réussira-t-il à prendre soin de lui ?

C'est une histoire à l'ambiance bien particulière qui apporte du courage et qui console avec des liens d'amitié très fort qui poussent à l'entraide et à la recherche du bien-être des autres. Ce récit porte ce message que la musique peut insuffler l'optimisme que l'on a besoin pour faire face à nos problèmes.

La plume de l'auteure, Rachel Joyce, est amusante et pleine de sensibilité. Cette histoire attendrissante et captivante est écrite comme une déclaration d'amour à la musique avec cette vision qu'elle peut rendre le monde meilleur. A découvrir très vite !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Si on dansait… est le troisième roman de l'autrice que je lis, et je l'ai adoré. Au point de l'acheter immédiatement pour l'offrir à une amie qui adore la musique classique. Mais l'amour de la musique est entier dans cette histoire, peu importe le genre. Et la sensibilité de Rachel Joyce m'a complètement subjugué. A lire !
Lien : https://sorbetkiwi.wordpress..
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Si on dansait… de Rachel Joyce est une magnifique surprise. Et bien oui, dansons ! Partons à la découverte de cette histoire qui fleure bon la nostalgie et qui nous laisse avec de belles musiques en tête.

Franck est disquaire à Londres. Mais ce n'est pas n'importe quel disquaire. Tout d'abord, il ne vend que des vinyles et exclusivement des vinyles et puis il a un don, un merveilleux don qui consiste à trouver la musique qu'il faut au moment où il le faut pour chaque personne qui pénètre dans sa boutique. Un jour, une mystérieuse jeune femme en manteau vert s'évanouit devant sa vitrine, et pour Franck c'est comme un choc. Lui qui est ce que l'on peut appeler un célibataire endurci, tombe littéralement sous le charme de cette jeune allemande fraîchement débarquée à Londres. Mais Lisa va lui donner du fil à retordre, car elle paraît quelque peu hermétique à la musique et elle semble surtout avoir d'innombrables secrets. Franck va pourtant entrer en collision avec l'amour, un sentiment qu'il pensait ne plus jamais ressentir, mais aussi avec son propre passé, plongeant dans ses souvenirs de jeunesse avec sa mère excentrique, Peg.

Je ne m'attendais pas à apprécier autant ce roman. C'est une histoire tout simplement magnifique et d'une profondeur bien plus forte qu'elle n'y paraît quand on lit le résumé. C'est bien plus qu'une simple histoire d'amour, c'est la chronique d'une époque, les années 1980, et surtout une véritable déclaration d'amour à la musique. le livre est divisé en quatre faces, A - B - C- D, comme un disque vinyle. Les trois premières faces se déroulent en 1988. le vinyle est en train de disparaître au profit du CD et l'impact sur les disquaires est terriblement bien illustré par le parcours du combattant que mène Franck pour sauver son gagne-pain mais surtout sa passion. L'industrie du disque veut torpiller les plus belles facettes de son métier et il s'y refuse. le vinyle est un élément clé du roman, il est fédérateur. C'est un objet sacré pour Franck qui a été éduqué par une mère fantasque follement éprise de sa Dansette et de ses vinyles. Autour du vinyle et grâce au don de Franck, c'est toute une petite communauté qui se crée. C'est également un objet de rencontre entre Franck et Lisa qui vont se retrouver chaque mardi pour leur séance musicale hebdomadaire. Lisa est un personnage énigmatique qui semble dès le début extrêmement fragile et c'est ce qui la rend incroyablement touchante. On sent qu'elle a eu à traverser des moments difficiles. L'intrigue va beaucoup tourner autour du personnage de Lisa dans un premier temps puis basculer peu à peu sur Franck, à mesure que s'écoulent les flash-back et que se révèlent les failles. On est happé par le mystère qui entoure Lisa, on veut savoir qui elle est et ce qui lui est arrivé, tout comme on veut savoir par la suite ce qu'il est advenu de Franck. C'est fluide et cela crée un magnifique écho entre les personnages de Lisa et de Franck. Autre personnage majeur du roman, Unity Street qui porte merveilleusement bien son nom tant l'esprit d'unité et la solidarité règnent dans cette rue. Les personnages qui peuplent cette rue sont des figures fortes, le Père Anthony, Kit et Maud. A eux tous et malgré des personnalités très indépendantes, voire même opposées, ils forment une sorte de clan.
Rachel Joyce nous offre un récit bouleversant d'une écriture pleine de chaleur, d'humour et d'humanité. Ce roman nous fredonne de belles mélodies à l'oreille et on ressort avec l'envie d'écouter en boucle la playlist du roman tant les morceaux font corps avec l'intrigue.

Si on dansait… a été une excellente lecture. Je ne m'attendais pas à être aussi touchée par ce roman. C'est en même temps une histoire d'amour, un récit d'amitié et une ode au pouvoir de la musique. J'ai adoré ce roman. Un roman parfait pour les vacances d'été qui vous donnera envie d'écouter Vivaldi, Aretha Franklin et Duke Ellington.
Lien : https://thebookcarnival.blog..
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« Si on dansait … » est le quatrième roman de l'anglaise Rachel Joyce. Je découvre son univers dans ce roman tout aussi agréable qu'une balade musicale.



« Si on dansait… » a ce quelque chose d'extraordinaire, envoutant et harmonieux. Ce voyage auprès de cet homme, Franck élevé par une femme atypique et créatrice au doux son des vinyles d'où émanent ces silences et ces notes, est merveilleux. Comprendre les gens, les écouter, les voir tout simplement et savoir quelle chanson les guérira de leurs maux passagers ou ancrés. Franck aux premiers abords semble être un homme sauvage mais si tu t'en approches et tu oses lui poser la bonne question alors tu découvres un homme doux, attentionné, pédagogue, tout simplement humain. le vinyle entre ses mains est un trésor authentique. Heureux celui qui en prend soin et qui sait tendre l'oreille pour écouter. Heureux celui qui se laisse envouter par la mélodie. le vinyle n'a pas de frontière, l'âme et le corps unis pour une découverte sensorielle, sensitive et délicieuse. The Pistols, Aretha Franklin, Bob Marley, Alléluia, Bach, Beethoven, Vivaldi…



« Si on dansait… » raconte l'histoire de Franck, sa vie, son enfance, sa crainte, ses amours interdits. Tu te rends compte que sa vie est une mélodie atypique, lente et rapide, transie et passionnée, des anicroches, des silences. Une musique à l'image de l'enfant qu'il a été et de l'homme qui l'est devenu. C'est passionnel, touchant, chaotique, déchirant, transcendant. Franck est un farouche défenseur à la protection et à la survie du vinyle.

« Si on dansait… » raconte l'histoire de Franck dans son magasin situé dans cette rue multi ethnique. Une rue, Unity Street, mouvementée et où la vie résonne de maintes manières. Il y a Maud, la tatoueuse acariâtre et jalouse. le Père Anthony vendeur de bibelots religieux mais qui n'est plus curé. Kit, l'employé, l'éternel maladroit et gaffeur, qui veut devenir un quelqu'un. Les jumeaux, gérants des pompes funèbres. le boulanger polonais. La vieille Madame Roussos et son petit chien. le bar et ses habitués. La solidarité les lie tous pour le meilleur et le pire.

« Si on dansait… » raconte l'histoire de Franck et de cette femme au manteau vert, à l'écharpe, portant toujours des gants et arborant une coiffure coiffée-décoiffée. Elle c'est Lisa Brauchmann, ressortissante allemande, venue tenter sa chance à Londres. Une femme mystérieuses aux doigts d'or. Une femme merveilleuse, attachante, douce. Une femme qui fait battre le coeur de pierre de Franck. Petit à petit leur attachement mutuel se renforce. La musique les enveloppe dans cette bulle silencieuse. D'eux deux émane quelque chose de puissant et d'immuable. C'est véritable. Mais les secrets et les non dits font mettre à mal Franck.



Ce roman est une très très belle découverte. Il va trotter longtemps dans un coin de ma mémoire. La plume de Rachel Joyce est sublime et déconcertante. Elle narre avec beaucoup d'honnêteté ses personnages et leurs vies. Et puis j'adore cette touche d'humour à l'anglaise qui s'imbrique dans le scénario. C'est drôle, c'est touchant ! La musique virevolte de pages en pages. C'est juste fantastique ! Il y a également ce côté combatif pour le vinyle certes mais aussi pour ce quartier désoeuvré et puis pour l'amour. le caractère social est très présent. Une touche romantique vient fleurir les scènes intimistes. Cette histoire recèle en elle des petits bijoux.




C'est juste une magnifique et belle histoire !
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Etrange coïncidence au moment d'ouvrir Babélio pour y faire ma critique je lis une citation de Sabine59 "la musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée" PLATON.
Je ne pouvais rêver d'une meilleure introduction pour ce magnifique roman de RACHEL JOYCE que je viens de terminer. Merci Sabine.

A Londres, au bout d'une petite rue -Unity Street- Franck tient une boutique de disques exclusivement de vinyls mais il n'est pas un disquaire ordinaire. Chez ce marchand , il y a une joyeuse équipe tous un peu cabossés par la vie et Franck a un don celui de savoir quelle musique apaisera les peines de ses clients.

Les personnages de ce roman sont empreints de véracité et d'authenticité. Ils sont attendrissants.

Franck est un être bienveillant mais également philanthrope. Il ressent un besoin profond d'aider son prochain. Il a "baigné" dans la musique tout petit grâce à sa mère qui était tout aussi passionnée, et qui lui faisait écouter Vivaldi, Chopin…...tout en lui racontant l'histoire de leur vie.


C'est un roman tendre, sensible, qui fait du bien.
Il est rempli de douceur, et de valeurs.

Je vous le recommande..
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