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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1948. La création de l'état d'Israël sur le territoire palestinien ravive de vieilles tensions. La ville de Tel-Aviv, notamment, subit quotidiennement les bombardements de l'armée égyptienne. Tsahal, l'armée du pays, a fait appel à des mercenaires ou des volontaires juifs venus de tout pays pour contre-attaquer. Une flotte d'avions de chasse constituée de Mezek fournis par la Tchécoslovaquie, seul pays à avoir accepté de vendre des chasseurs malgré le blocus. Malheureusement, ces "mules" comme on les surnomme, se trouvent être de vieilles carcasses de Messerschmitt trafiqués avec des moteurs trop gros. L'on déplore ainsi de nombreux accidents et les pilotes risquent chaque jour leur vie. Björn, d'origine suédoise, est de ceux-là. Lui-même surnomme ces Mezek des cercueils volants. Il fait partie des meilleurs pilotes du squadron 101. Il trouve tous ces accidents bien suspects...

Au coeur de la guerre israëlo-arabe, alors que l'état d'Israël vient tout juste de naître, l'on suit ces pilotes mercenaires qui tentent, vaille que vaille, de défendre ce nouvel état. Parmi eux, Björn, un homme doué et séducteur qui connait un certain succès auprès des femmes. Une personnalité ambigüe qui peu à peu se dévoile. Yann, qui s'est fort documenté et qui aura mis plus de 20 ans à faire cet album, nous plonge en plein coeur de l'Histoire en évoquant ce pan méconnu qui aura le mérite de nous éclairer un tant soit peu sur le monde actuel. Un album qui s'appréhende tant il fourmille de détails et de précisions. Des dialogues denses pour un scénario maîtrisé, instructif et passionnant. Graphiquement, André Juillard illustre avec une certaine élégance cet album. Ses couleurs chaudes nous plongent dans une ambiance suffocante.
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Mezek qu'est-ce que c'est ?
C'est un avion Tchèque.
Dans cet album, signé Juillard et Yann, j'ai découvert son existence et surtout l'histoire de pilotes mercenaires engagés par le tout jeune État d'Israël pour combattre l'aviation ennemie, fermement opposée à la création de ce nouveau pays.
Ces avions qui arrivent souvent en pièces détachées (n'oublions pas le contexte, un embargo interdit la livraison d'armes ou de machines de guerre à Israël ) sont donc remontés et pilotés par des aviateurs étrangers habitués à les manier.
Björn, fait partie de ceux-là.
Il est le héros de cette BD, dans laquelle il faut voir plus loin qu'une fiction.
Même si cet album ne m'a pas procuré d'émotions particulières j'ai trouvé de l'intérêt avec cette partie de l'histoire mondiale de l'immédiat après-guerre qui y est racontée.
Édité en 2012 dans la collection "Signé" chez Le Lombard, Mezek mérite le détour.
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Chapeau ! Une BD qui enchante. L'histoire, le scénario, les dessins... tout est vraiment bien pensé et réalisé, dans le détail.
1948. Israël. Des pilotes d'avions, des mercenaires étrangers, sont engagés pour défendre le nouveau territoire. Les rivalités entre les israéliens et ces mercenaires sont nombreuses, aussi quand des avions s'écrasent, les aigreurs surgissent de manière de plus en plus violente dans les escadrons de pilotes. La division menace, certains étant grassement rémunérés pour le même travail que les autres alors que tous risquent leur vie. L'un de ces pilotes mercenaires suédois semble caché un terrible secret.
Tant d'avions qui s'écrasent, certains se demandent s'il n'y aurait pas sabotage... d'autant que la menace pourrait bien venir également de l'intérieur des troupes. Sauf si les avions sont vendus défectueux ? Des avions rafistolés qui viennent de Tchécoslovaquie que l'on désigne sous le nom de Mezek, c'est-à-dire des « mules »... Comment contourner l'embargo ? Avec de la ruse et en négociant avec des gens qui eux-aussi aiment peut-être plus l'argent que l'idéologie ? Bien difficile de connaître l'origine des pannes...
Une histoire bien ficelée.
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Palestine, 1948. Les avions de l'escadron 101 portent l'étoile de David sur leurs dérives. Cet embryon d'armée de l'air du tout jeune État d'Israël compose avec les moyens du bord pour combattre aussi bien les ennemis extérieurs que les factions dissidentes qu'a engendrées cette aventure nationaliste. Mal équipés et plombés par les relations tendues entre des mercenaires aguerris et de jeunes loups à peine formés, ces équipages doivent compter autant sur la chance que leur aptitude pour accomplir leurs missions.

Après plus de trente ans de métier et de succès, Yann rend une copie des plus réussies avec Mezek. S'il a déjà approché la chronique à saveur historique dans Pin-Up et le Grand Duc, il est surtout connu pour son humour au vitriol (La patrouille des Libellules, Les Innommables). Pour cet album, il utilise, avec beaucoup d'intelligence et de doigté, le contexte de la naissance d'Israël et de ses démêlés avec ses voisins pour ancrer son scénario. Malgré ce sujet, encore très sensible aujourd'hui, il parvient à éviter toute polémique sur le rôle ou la responsabilité de chacune des parties dans ce conflit.

Le noeud de l'intrigue reste assez simple. Björn, un mercenaire suédois, grand connaisseur des Mezek - les seuls aéroplanes que les Israéliens, alors sous boycott international, avaient pu se procurer – vit avec un lourd secret. Malgré son statut d'as du pilotage, il est constamment, au même titre que ses collègues soldats de fortune, houspillé par les membres israéliens de l'escadron. de plus, une série de sabotages rend les missions encore plus mortelles. Jean-Michel Charlier n'aurait pas fait mieux. Yann a habillé son récit de plusieurs éléments historiques (la lutte fratricide avec l'Irgoun, les astuces, dignes de Pappy Boyington, qu'utilisèrent les Israéliens pour s'armer, etc.) d'une manière très convaincante et passionnante. Seul bémol à l'ouvrage, l'avalanche de dialogues qui noie littéralement certaines planches. Ces explications, sans doute nécessaires pour bien appréhender les forces en présence, auraient peut-être gagné à être regroupées dans un lexique séparé.

André Juillard illustre ce récit avec classe et fait preuve d'une assurance impressionnante. Après avoir posé les bases graphiques de la BD historique moderne avec Les 7 vies de l'Épervier et su imposer sa patte à la reprise de Blake et Mortimer, il aborde ce nouvel univers sans complexe. Toute la partie « technique » (les avions, les uniformes et les décors en général) respirent l'authenticité. le découpage, très classique, est une leçon de lisibilité et de clarté. Les pinailleurs trouveront que les personnages, les femmes particulièrement, reprennent, album après album, la même formule graphique. Plus qu'un réel défaut, il s'agit plutôt de l'expression d'un style parfaitement maîtrisé et assumé.

Bref, Mezek est un album de très haut niveau par deux auteurs en pleine possession de leur art. À lire attentivement.
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J'ai commencé à parcourir cette BD dès réception. Les premières pages et l'histoire qu'elles introduisent m'ont paru bien étranges : les aviateurs suédois, anglais, américains, embauchés et gracieusement payés par le gouvernement israélien pour lutter contre l'ennemi n'ont pas fait mouche. Je l'ai refermée. Néanmoins, comme j'ai reçu cet ouvrage dans le cadre du club des chroniqueurs Signé de Babelio, je me suis de nouveau plongée dedans quelques semaines après. J'ai bien fait puisque cette lecture m'a permis de voir sous un tout nouveau jour cette histoire.

Björn, un pilote suédois, est loin d'être celui qu'il prétend. Au début, il m'a semblé particulièrement antipathique. Etonnement, on finit par s'attacher à lui dans les dernières pages quand on comprend qu'il porte un lourd secret. Et c'est bien sur lui que repose l'intrigue. Björn est un personnage porteur puisque ceux qui l'entourent ne vivent jamais bien longtemps. En effet, les Mezek (leurs avions) ont été sabotés. Sur ce point, l'histoire s'est révélée bien plus complexe à la deuxième lecture.

Ce qui, je pense, a contribué à me rebuter la première fois, c'est les dessins. Ils sont très réalistes et ce n'est pas trop mon genre. J'apprécie d'avantage les albums aux couleurs vives et aux formes plus souples. Tant dans le scénario que dans le graphisme, les deux auteurs ont vraiment cherché à être proches de la réalité et c'est à double tranchant. J'ai été moyennement convaincue.

En bref, je pense que cette BD exploite un sujet très intéressant et m'a d'ailleurs incité à aller me renseigner sur les dernières nouvelles du "problème" israélien. Néanmoins, je suis d'avantage à la recherche d'histoire qui me permettent de m'évader, de rêver dans d'autres univers, ce qui n'était pas du tout le cas ici, les auteurs nous offrant un moment de lecture assez terre à terre.
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Belle histoire sur fond historique. Les dessins sont très réussis et j'ai adoré ce mélange d'humour et de noirceur de la guerre.
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Mezek, c'est le nom des avions tchèques qu'Israël utilise en 1948, pour se défendre contre ses voisins arabes. Malheureusement, ces avions, surnommés des « mules », constituent des dangers volants pour les pilotes qui les utilisent. En effet, ils sont constitués de « vieilles carcasses de messerschmitt équipées de moteurs de bombardiers junker jumo, si gros qu(‘ils ont du souder une bosse (…), et si lourds que l'appareil a tendance à faire un « cheval de bois » à chaque atterrissage ».

Cette BD historique* retrace donc la création de l'Etat d'Israël en se penchant sur les combats aériens et plus précisément, sur les aviateurs qui les animent. Parmi eux, des volontaires juifs venus de tous les pays et d'autre part, des mercenaires d'horizons divers, payés grassement, un peu trop aux yeux des premiers. Björn en fait partie, beau suédois qui fait tomber en pamoison toutes les femmes qui l'entourent : Jackie, Tzipi ou la belle Oona…

L'album est magnifique, condensé et concentré sur la vie dangereuse de ces pilotes. Les dessins sont superbes, justes voluptueux lorsque Juillard évoque, après les combats aériens, d'autres combats amoureux au sol…

le scénario de Yann explicite le contexte des situations pas toujours évident à saisir pour la néophyte que je suis en histoire (et en avions !). Lors d'une première lecture, j'ai été peu réceptive aux attraits de cette BD, trop occupée à tenter de comprendre les évènements qui défilent au pas de course. Mais en écrivant cette chronique, j'ai révisé cette impression en me replongeant dans l'album et je m'aperçois qu'il est sacrément riche : l'intrigue se démultiplie dans plusieurs di rections tout en restant focalisée sur ce personnage central qu'est Björn. Peut-être cela aurait valu le coup de publier plusieurs tomes tant cette histoire est riche. D'autre part, je n'oublie pas la maîtrise dont font preuve les auteurs en restant neutres dans leur approche du sujet. Un très bel album.

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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"Mezek" de Yann et illustré par André JUILLARD est une bande-dessinée historique. En 1948, le jeune état d'Israël n'a pas encore assez de jeunes pilotes pour former une armée aérienne renforcée. Pour soutenir le peuple et faire face aux attentats des nations alentour, la nation a choisi de faire appel à des mercenaires aviateurs des autres pays, des goyims (non juifs).

Björn est ainsi un engagé volontaire suédois. Comme les autres pilotes, il combat sur les mezeks, avions allemands estampillés de l'étoile juive. Peu fiables, ce n'est pas le seul ennui qu'a cette force armée: peu d'avions de qualité en temps d'embargo, des sabotages et aussi des tensions entre les mercenaires grassement payés et les jeunes aviateurs juifs israéliens totalement inexpérimentés.
Cette bande dessinée offre un réel intérêt pour comprendre la situation du jeune état israélien et ses rixes politiques intestines. En suivant Björn et ses passions charnelles c'est aussi une implication féminine dans l'armée qui apparait sur cette terre peut-être plus qu'ailleurs.
Malgré le classicisme des illustrations, j'ai été portée par le charisme du personnage principal, dans cet univers aux descriptions bien documentées et dans ces jeux stratégiques pour gagner le droit d'exister en tant que nation. le suédois apporte aussi mystérieusement sa part à l'édifice du souvenir.

Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Israël, 1948. Begin, à la tête de l'Irgoun, a affrété l'Antinea et s'apprêter à débarquer.

Björn est un mercenaire suédois à l'avantageuse plastique, qui vient aider l'armée d'Israël : il doit combattre en tant qu'aviateur et former des pilotes israéliens. Seule la Tchécoslovaquie veut bien envoyer des avions "Mezek" vers ce pays, mais ces avions, qu'elle appelle "mules" semblent défectueux : le récit commence avec trois appareils perdus, crashés, en une seule opération. L'état-major continue à glaner des Spitfire, des avions bien plus performants, mais en attendant, il faut bien employer les Mezek et surtout, apprendre à déjouer leurs malfaçons : c'est le travail de la belle et revêche Oona, coiffée en version brune de l'instructrice de Top Gun.

Dans le camp israélien lui-même, des tensions se manifestent entre les mercenaires, grassement payés aux yeux des natifs, et ceux qui sont hypersensibles à toute allusion à l'Allemagne nazie, au point de tuer à bout portant un mercenaire allemand ou de refuser un film d'instruction technique tourné par le régime nazi...

Cf. fin de ma note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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EXTRAIT "Le scénario est bien, bien construit, intéressant, mais il ne se hisse pas au niveau du dessin en ce sens qu'il n'est pas enthousiasmant. C'est du très bon travail, mais auquel il manque je trouve un supplément d'âme qui puisse nous emporter. "
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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