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Citations sur L'inattendu (9)

Enfoui sous toi qui gémissais, perdu dans l'infini du plaisir, mes yeux errant d'une étoile à l'autre dans l'immensité du ciel, j'ai dû convenir en moi-même pour la première fois de mon existence que la vie n'est pas que peur, angoisse et souffrance, qu'elle sait parfois se montrer bienveillante, qu'il arrive même qu'on soit pris d'une dévotion éperdue pour ce qu'elle nous concède.
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En passant devant une vitrine, j’aperçois un visage dénué d’expression, éteint, mort. Après quelques pas, je réalise que c’est le mien. Et pourtant, c’est celui d’un autre, et je me retourne pour voir si je ne suis pas derrière moi. (p 170)
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- Et toi, poursuit-il, tu as voyagé?
J'hésite à lui dire. Il insiste.
- Oui j'ai voyagé. Et je peux même dire que je continue. Sans trêve.
- Ah oui, lâche-t-il, alors que son regard se fait plus intense. Dans quel pays?
- Dans un pays qui est presque toujours à ma disposition. Mais je ne parviens pas à le connaître, ni même à m'y sentir chez moi.
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Presque chaque jour, à la sortie de l'école, l'enfant lui rend visite. Il frappe au carreau le plus doucement possible, entre, balbutie un bonsoir respectueux, puis s'assoit sur le petit tabouret. L'homme s'arrête alors de travailler. En silence, prenant son temps, avec grand soin, il roule une cigarette, l'allume avec un curieux briquet à amadou, tire la première bouffée en plissant les paupières. Et ce n'est qu'après avoir rejeté la fumée en une lente expiration qu'il dit à voix douce : Alors? As-tu bien travaillé aujourd'hui?
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Mon enfance fut dévastée par la peur
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Avant que tu ne partes, je veux également te dire ceci: il aurait suffi d'un rien pour faire de toi un type exemplaire. Au lieu de ça, tu es un petit voyou. Mais à tout bien considérer, je ne veux pas m'en plaindre, car il n'y a qu'avec des gars comme toi qu'on peut arriver à quelque chose. Les autres, ça ne vaut rien. C'est de la merde. Toi, tu es une bonne petite graine de révolté. Tu as de l'orgueil, de la tripe, tout ce qu'il faut pour devenir un vaillant officier. Quand tu auras passé quelques mois sous ma coupe, tu verras, ce sera parfait. Je t'aurai appris combien il est exaltant d'être un chef et d'exercer un commandement. Tu vois, mon petit, les homes, ce ne sont rien d'autre que des marionnettes. Dès que tu as un peu de psychologie, tu les manoeuvres comme tu veux. Tu joues sur la bêtise, sur l'amour-propre, sur le désir de paraître, tu enrobes tout ça avec un peu de flatterie, et ça marche à tout coup.
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En un sursaut de volonté, je me reprends. Et dominant mon affolement, refusant de mourir, je me bats, lutte, effectue sans trop de hâte mes mouvements, nage avec décision et vigueur.
Le soir, durant le repas, j'ai du mal à contenir mon allégresse, et sens que je pourrais faire un peu n'importe quoi. Par exemple, sauter sur la table, me dresser de toute ma hauteur et leur révéler d'une voix nette ce que j'ai eu l'audace et le courage d'accomplir. Mais à ma joie se mêle de la colère. Car ils continuent de me parler comme avant. Ils n'ont pas perçu que je suis devenu quelqu'un d'autre.
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Le capitaine lui prend le menton, fait mouvoir sa tête et examine son oeil. D’une prompte détente, François se dresse. Ses lèvres s’animent mais aucun son n’en sort. Pour le narguer, il se force à sourire. Son visage se tord en une grimace vide d’expression.
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Je voudrais m’enfuir, partir sur les routes, découvrir le monde, vivre, vivre… Mes les murs me cernent. Ceux qui entourent la caserne. Ceux qui sont en moi… (p 142)
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