The Shamer Clairvoyante

Si je ne connaissais pas ce roman en 2008 [année de la première édition], je peux maintenant dire qu'il fait plaisir de le voir (re)mis sur les étagères de nos librairies aujourd'hui ! C'est un fantasy jeunesse à l'univers riche et très visuel, aux personnages jeunes et courageux et au rythme toujours haletant ! Je craignais d'être gênée par le jeune âge de Dina, notre héroïne, bien qu'il ne soit pas clairement mentionné. Pourtant, c'est finalement une jeune fille pleine de malice, attachante et aux problèmes universels que j'ai rencontrée. Même si son don est un peu moins commun !
Si elle plonge son regard dans le vôtre, Dina Tonnerre peut tout savoir de vous, vos pires actions, des troubles de votre conscience. Elle est une Clairvoyante, comme sa mère. Mais elle est aussi très seule. Depuis que son don s'est manifesté, on fuit son regard, on a cessé d'être son ami[e], on murmure parfois qu'elle est une sorcière. Dina est juste une jeune fille qui aimerait être comme les autres, jouer au prince et à la princesse, ne pas être crainte par les gens du village. Mais, elle le sait, son pouvoir est un don unique, puissant et recherché.
Je me suis vite prise d'affection pour cette fillette, qui n'hésite pas à partir à la recherche de sa mère, se faire passer pour un garçon ou se montrer insolente quand il le faut. Si je croisais d'abord une Dina timide, rejetant son don de Clairvoyante, c'est une Dina plus mâture qui se dessine au fil des chapitres et des péripéties. Elle prend conscience des responsabilités qui pèsent sur ses épaules et sait se montrer forte, même quand elle n'a plus aucune ressource. Courageuse, tenace, maligne, elle entraîne le lecteur de son petit village de Birkene à la grande ville de Dunark, où un drame réclame l'attention de sa mère, puis bientôt la sienne...
Lene Kaaberbol nous plonge elle dans un univers très précis grâce à sa plume pleine de détails et très visuelle. On sent l'odeur des dragons, on voit les décors du château de Dunark, on s'imagine les courses effrénées de Dina. Les émotions, les lieux, tout semble nous imprégner au cours de la lecture, si bien que je ne suis pas étonnée par son adaptation cinématographique. The Shamer - Clairvoyante est un roman qui s'y prête tout à fait et je ne manquerai pas de voir ce qu'il en ressort maintenant que j'ai de nouveau du temps libre.
L'intrigue n'est pas en reste ! Je ne m'attendais pas à tant d'actions et tant de rythme. Tout est fluide, s'enchaînant avec délice. J'ai pu passer des heures aux côtés de Dina sans voir le temps passer, fascinée par son univers. Sous fond de pouvoir et de manipulation politique, on découvre une histoire aux thématiques aussi fantastiques que modernes, qui parlera aux plus jeunes et aux plus grands. La solitude, les responsabilités, la quête de soi, The Shamer est un roman qui invite à l'aventure autant qu'à la réflexion, pour percer les secrets des dirigeants de Dunark !
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Dina est la fille de la Clairvoyante et a développé le même don que sa maman. Un pouvoir difficile à assumer et qu'elle ne connaît pas encore bien. Considérée comme une sorcière, personne n'ose la regarder dans les yeux, pas même les enfants de son âge. Alors que sa mère est sollicitée pour faire avouer un horrible crime qui touche la famille royale, Dina est contrainte de la rejoindre à la forteresse de Dunark. Sans le savoir, la jeune fille se lance dans une aventure très dangereuse.


D'abord attirée par la superbe couverture, c'est le pouvoir de notre héroïne qui m'a interpellé. Dina et sa mère ont un regard particulier, qui oblige tout ceux qui le croise à révéler leurs plus sombres secrets. Elles sont capables de toucher les consciences et de faire avouer tous les méfaits commis. On ne peut rien cacher à une Clairvoyante et sa parole n'est jamais remise en cause. Ne tentez donc pas de la regarder dans les yeux si vous ressentez quelconque honte ou culpabilité! Mais ce jour là, toutes les deux sont confrontées à un horrible complot. La vie de Dina prend alors un tournant inattendu, tout du moins plus mouvementé. D'abord, jamais elle n'aurait imaginé rencontrer des dragons, en chair et en os. Peut-être même qu'elle aurait préféré s'abstenir. Mais surtout, on lui demande d'être très courageuse face à un ennemi dont on ne connaît pas les limites : Drakan et l'ordre des Dragons.


Le roman est écrit à la première personne, c'est donc Dina qui nous raconte sa drôle d'aventure et je ne me suis pas ennuyée une seconde. Bien que j'aurais aimé que son pouvoir soit davantage mis en avant (on garde ça pour la suite, je l'espère), Dina se fait à l'idée qu'elle est différente. Mais ce qui m'a vraiment plu en elle, c'est qu'elle a bon coeur. C'est encore une enfant et elle fait tout ce qu'elle peut pour sauver ceux en qui elle croit, que ce soit des membres de sa famille ou bien des inconnus. Dans ce premier tome, Dina fait différentes rencontres. Elle qui se sentait seule réussit à lier quelques amitiés, sans qu'on la craigne pour ce qu'elle est. Ces personnages secondaires ne sont pas sans défauts, ni sans faiblesses et chacun a une petite histoire à raconter. Des rencontres toutes intéressantes donc, mais qui je pense, auront plus d'impact dans la suite des aventures. Une suite que je ne manquerai d'ailleurs pas de découvrir pour en savoir plus sur ce monde.


Verdict : C'est une aventure jeunesse entraînante que j'ai bien apprécié. La lecture se fait sans aucune longueur. Tout est dans l'action et le roman se lit en un clin d'oeil. Dina est une petite héroïne qui n'a peur de rien, ou presque, et malgré le poids de son don, elle se montre toujours très courageuse. Selon moi, une série à conseiller aux jeunes lecteurs amateurs d'aventure et de dangers, ou qui voudraient se lancer dans un peu de fantasy.
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Un roman passionnant entre aventure et fantasy, réédité à l'occasion de son adaptation en film.
Et l'on comprend vite pourquoi d'ailleurs: le style de cette auteure danoise est très cinématographique. le récit, fluide, enchaînant les actions, ne laisse aucun répit. Délivrer Nico, affronter les dragons, échapper à Drakan, sauver sa mère d'une mort atroce : la courageuse petite Dina traverse bien des épreuves ! Car la mission confiée à sa mère la plonge dans une sombre histoire de complot pour le trône de Dunark... Sur son chemin, elle fait de nombreuses rencontres. Si dame Lizéa, la mère de Drakan, est effrayante avec "sa tête de squelette" (elle est très maigre), maître Magnus l'alchimiste et sa nièce la veuve Pétri se révèlent des alliés précieux. Sans oublier la petite Rose, maltraitée par son frère, qui devient son amie. Grâce à elle, Dina réalise une avancée significative dans l'acceptation de son don : elle comprend que celui-ci lui sert aussi bien à voir qu'à transmettre : "Je lui ai montré la Rose courageuse, opiniâtre et honnête que j'avais découverte". C'est ainsi une héroïne meurtrie mais grandie qui sort de cette première aventure : "Ce jour-là, j'aurais donné n'importe quoi pour me débarrasser de mon pouvoir. A présent, je ne l'aurais renié pour rien au monde". A suivre !

♦ Le film (★★★) :
J'ai trouvé le film plus sombre et plus plat que le roman. Certains personnages secondaires se font trop discrets et leur importance est minimisée : les relations entre les protagonistes restent superficielles et l'intrigue en perd son relief. Certains épisodes ne se déroulent pas dans le même ordre que le livre, ce qui s'explique, je pense, par le souci d'une certaine fluidité dans l'enchaînement des scènes. Par contre, quelques éléments disparaissent au détriment d'autres, pas forcément plus pertinents. L'ensemble m'a semblé beaucoup plus monotone que le livre. Seule la dernière séquence, pleine d'action et de suspense, donne un peu de panache à l'aventure. Alors ce serait un tort, en regardant le film en premier, de penser que le roman ne vaut pas la peine d'être découvert !
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Dina en a ras-le-bol d'être la fille de sa mère ! Plus exactement d'avoir hérité de son regard et du don qui va avec. Déjà que dans le petit village de Birkene ne comprenant qu'une dizaine de maisons et moitié moins de fermes, il y a peu d'enfants de son âge, ceux-ci la fuient depuis peu. Et s'ils ne la fuient pas, ils la tolèrent mais surtout ne la regardent jamais dans les yeux. C'est très horripilant !

Ce don que Dina vit plutôt comme une malédiction est celui de la clairvoyance. Il force les gens qui croisent son regard à avouer tout ce qu'il a de mauvais en eux. Leurs faits, gestes et pensées sont alors scannés et exposés à voix haute... Les clairvoyantes sont donc traitées de sorcières et tenues à l'écart. Sauf lorsque leur don est requis pour résoudre des litiges, voir des enquêtes.

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Un bon livre. Bien écrit.