AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,67

sur 38 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Kate, une jeune femme de dix-neuf ans rentre de vacances à Marbella. Elle avait décidé de couper tout contact avec le monde et l'actualité, de se ressourcer en quelques sorte… Son petit copain Jeff est parti en Israël finir ses études, après quelques aléas, rupture, retrouvailles, ils avaient décidé de se revoir quand il serait de retour.

Mais la vie en aura décidé autrement, car Jeff est mort dans un attentat. Lorsque Kate le découvre, il est trop tard pour participer aux funérailles, trop tard pour pleurer avec les autres, trop tard car sa mère en a décidé autrement et a interdit à tous de le lui annoncer.

Difficile chemin de celle à qui on a ôté tout espoir de faire son deuil normalement, enfin, si l'on peut dire. Chacun autour d'elle décide, dit, pense pour elle, et la mort de Jeff devient son seul horizon, nuit et jour, l'objet de sa douleur et de son traumatisme.

Ici, le récit est souvent haché, et devient déclinaison de pensées, de réflexions, sur la vie, la mort, la famille, le caractère de la mère, la vie du père, le poids du chagrin que l'on vous impose. Cette mère toute puissante qui détruit peu à peu sa fille, ce père qui blesse psychologiquement son fils, ces familles désunies où l'amour attend à la porte sans jamais franchir le seuil. Cette absence qui devient prison, ce mort que l'on attend, comme un fantôme.
...
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/02/10/attendre-un-fantome-stephanie-kalfon/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          40
Attendre un fantôme de Stéphanie Kalfon est ma onzième lecture de cette sélection des 68 premières Fois… une lecture difficile, dérangeante, perturbante sur le travail de deuil et l'usurpation de la douleur.

J'avais commencé ce livre, plutôt confiante : à peine cent trente pages, ce serait vite lu !
Et bien non, ce fut long et laborieux, à petites doses quotidiennes, fractionnées, douloureuses.

Une mère toxique…
Une fille et une famille sous emprise…
Un amoureux qui meurt dans un attentat…
Déjà, quand on perd un petit copain, un compagnon, c'est comme quand un enfant meurt : il n'y a pas de nom pour qualifier ce manque. Pour l'héroïne de ce livre, en outre, il n'y a pas eu d'annonce au moment du décès, le drame a résonné en elle à retardement, quand tout était terminé ; ses proches ont décidé de ne rien lui dire et de la mettre devant le fait accompli à son retour de vacances.
Sous des dehors sobres et feutrés, ce livre est d'une terrible violence.

L'écriture m'a tout de suite malmenée. C'est très bien écrit, dans un style très élaboré.
Chaque membre de la famille campe un point de vue, une focalisation particulière qui oblitère le chagrin de la jeune fille ; celle-ci tente d'imposer un JE que personne n'écoute, sauf la mère du jeune homme mort, prévenue elle aussi tardivement après l'attentat quand les journaux en avaient déjà trop dit ou pas assez.
L'écriture de Stéphanie Kalfon participe à la douleur de ce deuil impossible, la célèbre, l'analyse, la met en scène et nous l'impose, inexorablement.

Ce livre me pesait malgré son petit format. C'est, à la fin, une référence baudelairienne qui m'en a sauvé : « sois sage ô ma douleur et tiens-toi bien tranquille… ».
Un livre exemplaire, mais qui, pour moi, est arrivé à un moment trop difficile pour que je puisse vraiment l'apprécier.
Commenter  J’apprécie          110
Le propos de départ et ce que suggère le titre laisse penser que l‘on va assister à un processus de deuil. En effet, Kate a perdu son compagnon, victime d'un attentat. Mais le contexte est particulier. Lors de l'événement, Kate était absente et coupée de toute relation avec sa réalité ordinaire. Elle ne sait donc pas ce qui s'est passé. Double peine : la perte mais aussi l'impossibilité de faire ses adieux. Et l'on peut y ajoutera perte définitive de la confiance qu'elle pouvait accorder à ses proches, qui l'ont volontairement maintenue dans l'ignorance.

C'est alors que le roman emprunte un nouveau chemin, se concentrant sur la personnalité de la mère, celle-là même qui est à l'origine du mensonge. Son portrait est saisissant, une tête-à-claques par excellence, immature, égocentrée.. Même au coeur de ce roman, elle parvient à faire oublier que la victime est sa femme et non elle-même : c'est sa manière d'agir sur son entourage, mari ou enfant, et ça fonctionne.

Envahissante, elle l'est, cette mère indigne, qui envahit aussi le roman en occultant l'histoire de la jeune femme en deuil. D'autant plus agaçante qu'il y a fort à parier que chaque lecteur reconnaitra dans ce personnage quelqu'un de plus ou moins proche dans son entourage.


Le roman aurait peut-être pu bénéficier d'un développement un peu plus long avec une analyse plus en profondeur de l'ensemble des personnages et de leurs sentiments face au drame, et de ce questeur inspire l'attitude de la mère.

Aucun reproche en ce qui concerne l'écriture, mais cela le sujet est traité de manière un peu superficielle.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          680
Un titre trompeur !
Au vu du titre et du premier chapitre, j'avais cru que l'auteure allait nous narrer la perte d'un amant, et explorer le récit d'un amour inachevé.
Que nenni !
Dès le deuxième chapitre, le registre bascule dans la haine.
Détestation de la mère de l'amoureuse. La haine dégouline des pages, et éclabousse le lecteur.
Visiblement, ça ne tourne pas rond dans cette famille, la mère est malfaisante, le deuxième mari veule, et l'amoureuse ne peut se détacher de ces liens pervers.
La surprise passée, j'ai trouvé plutôt intéressant le récit cru de cette violence psychologique.
Dommage qu'ensuite l'auteure se laisse aller à ce que j'ai considéré comme un verbiage inutile, une ivresse des mots à laquelle je n'ai pas été sensible.
Du coup j'ai traversé les pages et trouvé la suite du récit un peu confuse, comme l'apparition de la grand-mère, avec les allusions au passé (le port de l'étoile, le départ d'Algérie …).
Finalement, je n'ai pas compris qu'elle avait été la vie de ces personnages et ce que l'auteure voulait nous dire, à part que se libérer de l'emprise d'une famille est difficile.
Une rencontre ratée.
Commenter  J’apprécie          40
Une mort brutale, lors d'un attentat, avec comme dernière parole "bon appétit", un déni, une attente avant d'annoncer cette terrible nouvelle. Des pages sur les relations mère-fille, conflictuelles, que ce soit Kate, la narratrice et sa mère mais aussi sa propre mère avec la sienne. Des pages poétiques, imaginaires, avec une mère-neige, des rapports père-fils, une scène marquante dans un restaurant, des conversations, des non conversations. Un texte qui se termine avec de belles pages sur les fantômes et essayer d'aller de l'avant.
J'avais plus apprécié le premier roman de cette auteure et la fantaisie de "les parapluies d'Erik Satie".
Commenter  J’apprécie          20
J'ai ressenti beaucoup de choses en lisant ce livre, car son histoire me touche particulièrement...
J'ai ressenti la tristesse de Kate, son abandon dans cette tristesse, son incompréhension face à l'indicible mais aussi sa colère contre sa mère... Une mère qui prend beaucoup de place, qui veut être le centre de sa vie...
OOn ressent une certaine colère/haine également contre cette mère. Cette mère qui se justifie, qui ne trouve pas les mots, qui fait comme si de rien n'était... Ce personnage que l'on apprend à un peu comprendre à la fin, face à la mère de la mère...
Malgré ces différents sentiments, j'ai trouvé que le livre juxtaposait trop de choses et cela m'a un peu fait perdre le fil... On pense au début suivre la tristesse et le deuil d'une fille mais ensuite la relation de cette même fille avec sa mère et enfin la relation de la mère avec sa propre mère... Beaucoup de choses, de bonnes choses mais "trop" de choses.
Le livre se lit néanmoins très vite et je ne doute pas que d'autres lecteurs/lectrices seront peut-être plus sensibles à sa lecture.
Commenter  J’apprécie          00
**,*

Lorsque Kate rentre de vacances, la nouvelle que lui annonce sa mère n'est pas celle qu'elle attendait... C'est même plutôt une nouvelle qu'elle veut effacer, oublier, enterrer, annuler... Mais la vie doit avancer malgré tout, et sa mère ne va avoir de cesse de lui rappeler, sans jamais s'excuser d'avoir anéanti sa vie...

Lu grâce aux 68 premières fois, le deuxième roman de Stéphanie Kalfon est déroutant...

Par son histoire d'abord : une jeune fille écrasée par une mère autoritaire, froide, centrée sur elle-même et étouffante. Une jeune fille à qui on a volé l'annonce de la mort de son compagnon et la possibilité d'entamer son deuil. Une jeune fille dont le climat familial est d'une violence banale mais terrible : le silence règne. On se tait, on se mure, on se protège de cette mère toute puissante.

Par son écriture ensuite, très travaillée et minutieuse. Trop peut-être ? J'ai eu du mal à me laisser envahir par l'émotion et la tristesse de Kate.

Un roman qui dérange et qui nous interroge sur nos rapports aux autres, nos proches surtout, et nos façons de vouloir les protéger sans se mettre à leur place, en leur prêtant des pensées et des émotions qu'ils n'ont pas...
Commenter  J’apprécie          350
Kate partit en vacances en Espagne revient à Paris au bout d'un mois. Elle est accueillie par sa mère qui lui apprend la terrible nouvelle que Jeff, son petit ami, est décédé dans un attentat en Israël, où il effectuait ses études. Il a été également enterré depuis trois semaines au moins. Sa mère n'a pas voulu lui gâcher ses vacances., en lui annonçant plus tôt.
Comment faire son deuil quand on n'a pas pu aller à l'enterrement de son petit ami ?
Kate est étouffée par sa mère. Cette dernière qui pense que tout tourne autour de sa petite personne, qui est égoïste et narcissique, qui ne pense qu'à elle et pas aux autres. Kate tente de se rebeller, mais en vain, d'autant plus que son beau-père s'applatit devant sa femme.
Kate réussira-t-elle à faire son deuil et à prendre son indépendance ?
Un roman qui aborde plus la relation mère-fille que le deuil. Ce récit comporte quelques longueurs, bien qu'il soit court. Quel dommage.
Commenter  J’apprécie          90
Jeff, le petit ami de Kate est mort dans un attentat en Israël. Soucieux de l'épargner, sa famille, et surtout sa mère, lui cachent l'événement jusqu'à ce qu'elle le découvre, quelques semaines plus tard, dans la presse.


Quelle étrange idée qu'a donc la mère de Kate ! Et que cela semble donc bien peu crédible ! N'importe quel parent bien attentionné n'aurait jamais fait une chose pareille, et aurait au contraire accompagné sa fille dans ce douloureux processus du deuil. Mais attentionnée, la mère de Kate ne l'est pas, c'est le moins que l'on puisse dire. Elle est si toxique que c'est leur relation qui prend le pas sur le chagrin de Kate, et c'est d'ailleurs paradoxalement cette thématique qui donne un peu de force à un roman qui m'a paru un peu creux au demeurant, écrit dans une langue parfois poétique mais souvent un peu ampoulée, qui abuse des métaphores et des effets de style : "Aussi lui prouvent-ils leur amour en la protégeant de leur assourdissant silence, tendant sous ses pieds le trou noir du déni, et rattrapant au vol toutes les balles perdues." Kate converse avec le fantôme de Jeff, lui raconte une scène où un père maltraite son enfant dans un restaurant, cela n'en finit pas et on se demande ce que l'auteur veut nous dire, de ces enfants mal aimés, de ces parents pervers, à part que peut-être son ami a vécu cela aussi, comme elle : ce roman est tout autant l'histoire de ces enfants maltraités que celui du deuil. Le roman se rattrape tout de même dans ses dernières pages, lorsqu'enfin Kate ne vit plus avec le fantôme de Jeff, qu'elle a cessé de l'attendre, même si, quand on a fermé le livre, on reste dubitatif sur ce que l'on vient de lire.


Roman lu dans le cadre des "68 premières fois".
Commenter  J’apprécie          60
J'ai eu l'occasion de lire ce livre suite au masse critique et je tiens à remercier l'équipe de babelio de m'avoir laissé cette chance.
Pour ce roman, j'ai un avis assez mitigé. Je me suis un peu perdu dans cette lecture.
La quatrième de couverture m'avait beaucoup interpellé, l'idée me plaisait énormément mais je n'ai pas retrouvé ce que je cherchais dans ce livre (sauf lors des dernières pages!)
Il n'y a pas vraiment de repère de temps, l'histoire entre Kate et sa mère prend beaucoup de place dans ce cours ouvrage et parfois on se demande ce qu'elle vient faire là. Pour ma part, j'aurais aimé que le livre tourne plus autour du deuil après un attentat et pas autour de la relation toxique entre Kate et sa mère.
J'aurais aimé peut-être plus d'interaction avec la famille de Jeff.

L'écriture n'est pas mauvaise, le style est agréable.
Je le relierais certainement dans quelques mois.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (66) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1437 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}