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2,67

sur 38 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le propos de départ et ce que suggère le titre laisse penser que l‘on va assister à un processus de deuil. En effet, Kate a perdu son compagnon, victime d'un attentat. Mais le contexte est particulier. Lors de l'événement, Kate était absente et coupée de toute relation avec sa réalité ordinaire. Elle ne sait donc pas ce qui s'est passé. Double peine : la perte mais aussi l'impossibilité de faire ses adieux. Et l'on peut y ajoutera perte définitive de la confiance qu'elle pouvait accorder à ses proches, qui l'ont volontairement maintenue dans l'ignorance.

C'est alors que le roman emprunte un nouveau chemin, se concentrant sur la personnalité de la mère, celle-là même qui est à l'origine du mensonge. Son portrait est saisissant, une tête-à-claques par excellence, immature, égocentrée.. Même au coeur de ce roman, elle parvient à faire oublier que la victime est sa femme et non elle-même : c'est sa manière d'agir sur son entourage, mari ou enfant, et ça fonctionne.

Envahissante, elle l'est, cette mère indigne, qui envahit aussi le roman en occultant l'histoire de la jeune femme en deuil. D'autant plus agaçante qu'il y a fort à parier que chaque lecteur reconnaitra dans ce personnage quelqu'un de plus ou moins proche dans son entourage.


Le roman aurait peut-être pu bénéficier d'un développement un peu plus long avec une analyse plus en profondeur de l'ensemble des personnages et de leurs sentiments face au drame, et de ce questeur inspire l'attitude de la mère.

Aucun reproche en ce qui concerne l'écriture, mais cela le sujet est traité de manière un peu superficielle.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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L'écriture de Stéphanie Kalfon est jolie mais son roman laisse un impression assez mitigée.. le récit est trop bref ( 120 pages) pour laisser une impression durable sur le lecteur, la narration est parfois un peu confuse, trop éliptique, et les personnages manquent d'incarnation.. dommage car cette idée de jeune fille dont le copain est mort dans un attentat à qui on confisque son chagrin pouvait intriguer et toucher...
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**,*

Lorsque Kate rentre de vacances, la nouvelle que lui annonce sa mère n'est pas celle qu'elle attendait... C'est même plutôt une nouvelle qu'elle veut effacer, oublier, enterrer, annuler... Mais la vie doit avancer malgré tout, et sa mère ne va avoir de cesse de lui rappeler, sans jamais s'excuser d'avoir anéanti sa vie...

Lu grâce aux 68 premières fois, le deuxième roman de Stéphanie Kalfon est déroutant...

Par son histoire d'abord : une jeune fille écrasée par une mère autoritaire, froide, centrée sur elle-même et étouffante. Une jeune fille à qui on a volé l'annonce de la mort de son compagnon et la possibilité d'entamer son deuil. Une jeune fille dont le climat familial est d'une violence banale mais terrible : le silence règne. On se tait, on se mure, on se protège de cette mère toute puissante.

Par son écriture ensuite, très travaillée et minutieuse. Trop peut-être ? J'ai eu du mal à me laisser envahir par l'émotion et la tristesse de Kate.

Un roman qui dérange et qui nous interroge sur nos rapports aux autres, nos proches surtout, et nos façons de vouloir les protéger sans se mettre à leur place, en leur prêtant des pensées et des émotions qu'ils n'ont pas...
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Attendre un fantôme de Stéphanie Kalfon est ma onzième lecture de cette sélection des 68 premières Fois… une lecture difficile, dérangeante, perturbante sur le travail de deuil et l'usurpation de la douleur.

J'avais commencé ce livre, plutôt confiante : à peine cent trente pages, ce serait vite lu !
Et bien non, ce fut long et laborieux, à petites doses quotidiennes, fractionnées, douloureuses.

Une mère toxique…
Une fille et une famille sous emprise…
Un amoureux qui meurt dans un attentat…
Déjà, quand on perd un petit copain, un compagnon, c'est comme quand un enfant meurt : il n'y a pas de nom pour qualifier ce manque. Pour l'héroïne de ce livre, en outre, il n'y a pas eu d'annonce au moment du décès, le drame a résonné en elle à retardement, quand tout était terminé ; ses proches ont décidé de ne rien lui dire et de la mettre devant le fait accompli à son retour de vacances.
Sous des dehors sobres et feutrés, ce livre est d'une terrible violence.

L'écriture m'a tout de suite malmenée. C'est très bien écrit, dans un style très élaboré.
Chaque membre de la famille campe un point de vue, une focalisation particulière qui oblitère le chagrin de la jeune fille ; celle-ci tente d'imposer un JE que personne n'écoute, sauf la mère du jeune homme mort, prévenue elle aussi tardivement après l'attentat quand les journaux en avaient déjà trop dit ou pas assez.
L'écriture de Stéphanie Kalfon participe à la douleur de ce deuil impossible, la célèbre, l'analyse, la met en scène et nous l'impose, inexorablement.

Ce livre me pesait malgré son petit format. C'est, à la fin, une référence baudelairienne qui m'en a sauvé : « sois sage ô ma douleur et tiens-toi bien tranquille… ».
Un livre exemplaire, mais qui, pour moi, est arrivé à un moment trop difficile pour que je puisse vraiment l'apprécier.
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Kate partit en vacances en Espagne revient à Paris au bout d'un mois. Elle est accueillie par sa mère qui lui apprend la terrible nouvelle que Jeff, son petit ami, est décédé dans un attentat en Israël, où il effectuait ses études. Il a été également enterré depuis trois semaines au moins. Sa mère n'a pas voulu lui gâcher ses vacances., en lui annonçant plus tôt.
Comment faire son deuil quand on n'a pas pu aller à l'enterrement de son petit ami ?
Kate est étouffée par sa mère. Cette dernière qui pense que tout tourne autour de sa petite personne, qui est égoïste et narcissique, qui ne pense qu'à elle et pas aux autres. Kate tente de se rebeller, mais en vain, d'autant plus que son beau-père s'applatit devant sa femme.
Kate réussira-t-elle à faire son deuil et à prendre son indépendance ?
Un roman qui aborde plus la relation mère-fille que le deuil. Ce récit comporte quelques longueurs, bien qu'il soit court. Quel dommage.
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Attendre un fantôme c'est perdre celui que l'on a aimé, quitté et à peine retrouvé et d'apprendre son décès. C'est par ça que débute ce roman avec l'annonce du décès de Jeff et de Kate qui va devoir faire face. Mais comment faire face à cela face une mère qui ramène tout à elle. Pour la préserver, cette mère décide de ne pas dire à Kate le décès de son ami pour qu'elle profite de ses vacances. Mais Kate ne peut faire son deuil car elle n'a pu assister aux funérailles. Pire elle est redevable à sa mère car comme lui fait comprendre cette dernière elle ne sait pas comment c'est horrible, qu'elle n'en a pas fermé l'oeil pendant 3 semaines... Non effectivement Kate ne comprend pas et commence à comprendre l'emprise que sa mère à sur elle, sur toutes les personnes qui l'entoure et qu'elle manipule a souhait pour tout ramener à sa petite personne.
La scène qui m'a le plus marqué dans ce livre er celle du restaurant où Kate commence à tenir tête et qu'elle se fait tour à tour injurier et rabaisser puis consoler par cette mère omniprésente.

Outre le sujet de faire le deuil de l'être perdu (qui passe en second plan), ce roman met en avant deux femmes qui s'affrontent dont une qui ne veut pas perdre le pouvoir sur l'autre. Mais cette attitude est un mimétisme de ce que cette mère à elle même vécue. Même si on l'a déteste on entrevoit comment elle est devenu comme ça.

Je ne peux pas dire que j'ai pris un réel plaisir à lire ce livre mais il est bien écrit et les mots claquent surtout quand s'est la mère qui les dit mais aussi quand Kate parle de ce qu'elle ressent.

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Kate et Jeff ont fait une courte pause durant les vacances d'été, une petite parenthèse dans leur relation. Kate est partie en Espagne, Jeff en Israël. Où il a malheureusement été victime d'un attentat …
La mère de Kate - restée en France et immédiatement informée du drame - a préféré se taire : il sera toujours bien assez tôt pour que sa fille le sache …
Comment peut-on cacher à sa propre fille la mort de son petit ami, sous prétexte de ne pas lui “gâcher” ses vacances ?!!!!…
Comment peut-on décider en son nom qu'il est préférable de profiter encore de quelques instants de joie au soleil - certainement ses dernières heures de bonheur - plutôt que d'assister à son enterrement ?!!!…
Sa mère lui a volé la traversée d'un évènement - tragique, soit ! - mais bien trop important pour que Kate réussisse à faire son deuil. Difficile de trouver des excuses à cette mère “toxique”, qui semble ne pas s'être aperçue que sa fille n'était plus une enfant … Cette épouse qui écrase son second mari à coups de scènes de ménage, comme elle a déjà écrasé le précédent (le père de Kate, sa fille ainée). Agaçants ce beau-père et cette demi-soeur qui lui trouvent toujours des circonstances atténuantes … Oppressante, cette sensation persistante de parents qui semblent considérer les années consacrées à leurs enfants comme autant de chemins de croix …
L'écriture est incisive, chargée de rancoeur, voire de haine. On devine une grande souffrance et beaucoup de colère … Ce tout petit roman (moins de 150 pages) se laisse lire sans déplaisir. Toutefois, le récit - bien que plutôt violent et dramatique - ne m'a pas vraiment convaincue … Je l'ai trouvé un peu trop confus à mon goût et je m'y suis quelque peu égarée …
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Jeff, le petit ami de Kate est mort dans un attentat en Israël. Soucieux de l'épargner, sa famille, et surtout sa mère, lui cachent l'événement jusqu'à ce qu'elle le découvre, quelques semaines plus tard, dans la presse.


Quelle étrange idée qu'a donc la mère de Kate ! Et que cela semble donc bien peu crédible ! N'importe quel parent bien attentionné n'aurait jamais fait une chose pareille, et aurait au contraire accompagné sa fille dans ce douloureux processus du deuil. Mais attentionnée, la mère de Kate ne l'est pas, c'est le moins que l'on puisse dire. Elle est si toxique que c'est leur relation qui prend le pas sur le chagrin de Kate, et c'est d'ailleurs paradoxalement cette thématique qui donne un peu de force à un roman qui m'a paru un peu creux au demeurant, écrit dans une langue parfois poétique mais souvent un peu ampoulée, qui abuse des métaphores et des effets de style : "Aussi lui prouvent-ils leur amour en la protégeant de leur assourdissant silence, tendant sous ses pieds le trou noir du déni, et rattrapant au vol toutes les balles perdues." Kate converse avec le fantôme de Jeff, lui raconte une scène où un père maltraite son enfant dans un restaurant, cela n'en finit pas et on se demande ce que l'auteur veut nous dire, de ces enfants mal aimés, de ces parents pervers, à part que peut-être son ami a vécu cela aussi, comme elle : ce roman est tout autant l'histoire de ces enfants maltraités que celui du deuil. Le roman se rattrape tout de même dans ses dernières pages, lorsqu'enfin Kate ne vit plus avec le fantôme de Jeff, qu'elle a cessé de l'attendre, même si, quand on a fermé le livre, on reste dubitatif sur ce que l'on vient de lire.


Roman lu dans le cadre des "68 premières fois".
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J'avoue avoir été totalement désappointée par ce roman, un peu comme lorsque l'on se trouve interpellé par un touriste, au demeurant fort sympathique, mais dont on ne comprend ni la langue, ni ce qu'il attend de nous, malgré le flot de paroles sous lequel il nous noie…
Couverture énigmatique, titre poétique, première page hypnotique, et puis…rien, pas de déclic. L'argument me plaît et me touche, la perte d'un être cher, le vide sous les pieds, dans l'estomac, dans le coeur, le poids de la culpabilité de n'avoir pas su, d'avoir été loin, la douleur lancinante, avivée par la sensation d'un terrible gâchis, tout cela me parle, m'interpelle avec des mots pesés, choisis et qui font mouche. Tout cela se tient en quelques brefs chapitres, en début et en fin de roman.
Quant au reste, les conversations de Kate et de sa mère, les introspections de l'une, les attaques vachardes de l'autre, les scènes de la vie domestique de la mère et du beau-père, les déambulations philosophico-spectrales de Kate et de Jeff, le tout proposé sous un format à mi-chemin entre le scripte et la voix off en apnée, j'avoue m'y être perdue, lassée, noyée faute, sans doute, d'en avoir saisi le sens.
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J'ai eu l'occasion de lire ce livre suite au masse critique et je tiens à remercier l'équipe de babelio de m'avoir laissé cette chance.
Pour ce roman, j'ai un avis assez mitigé. Je me suis un peu perdu dans cette lecture.
La quatrième de couverture m'avait beaucoup interpellé, l'idée me plaisait énormément mais je n'ai pas retrouvé ce que je cherchais dans ce livre (sauf lors des dernières pages!)
Il n'y a pas vraiment de repère de temps, l'histoire entre Kate et sa mère prend beaucoup de place dans ce cours ouvrage et parfois on se demande ce qu'elle vient faire là. Pour ma part, j'aurais aimé que le livre tourne plus autour du deuil après un attentat et pas autour de la relation toxique entre Kate et sa mère.
J'aurais aimé peut-être plus d'interaction avec la famille de Jeff.

L'écriture n'est pas mauvaise, le style est agréable.
Je le relierais certainement dans quelques mois.
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