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Gary Gianni (Illustrateur)
EAN : 9781569710241
80 pages
Dark Horse (02/04/1996)
4/5   1 notes
Résumé :
The Shadow returns with blazing .45s for his most startling adventure yet! A subterranean menace is haunting New York City, slicing and burning anyone caught in the sewers at the wrong time. What dark force propels it? Who is behind this insatiable leviathan? Is it the lady evangelist? Her beautiful daughter? The monomaniacal scientist? His ambitious assistant? The murderous jewel thieves? The Russian spies? Only the Shadow knows!
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Le Shadow (Kent Allard / Lamont Cranston) est un personnage qui est la propriété intellectuelle d'un éditeur appelé Condé Nast. Suivant les époques, un éditeur de comics ou un autre publie des aventures de ce personnage sous licence. Ce fut le cas de DC Comics à 2 reprises (dont Blood and Judgment en 1986), de Marvel Comics (Hitler's Astrologer en 1988), puis de Dark Horse Comics à l'occasion de la sortie du film The Shadow en 1994. Mike Kaluta avait réalisé l'adaptation du film en comics, il est resté pour écrire quelques unes de ses aventures dont celle-ci fut la première, avec l'aide Joel Goss.

L'action se déroule dans les années 1920 ou 1930 à New York. 2 hommes sont en train de jouer aux échecs dans un parc sur des chaises. Tout à coup, un homme en train d'être consumé par les flammes arrive par derrière et s'écroule sur les joueurs qui prennent feu également. Un homme surgit de l'ombre et tranche l'annulaire droit de l'homme carbonisé pour récupérer la bague de forme étrange passée à ce doigt. Un sergent est chargé de l'enquête. Sur les lieux de la tragédie, il croise la fille d'une soeur évangéliste qui s'apprête à s'adresser aux foules, profitant de l'organisation d'un congrès des nations à New York. Dans le même quartier, un savant travaille sur une invention secrète basée sur des technologies de récit d'anticipation. Dans l'ombre, le Shadow enquête, analyse, agit.

Mike Kaluta adopte un mode narratif assez particulier, à commencer par les apparitions du personnage principal. Dans le premier épisode, le Shadow n'est qu'une vague présence (une ombre par ci, un éclat de girasol par là), jusqu'à la scène finale où il sauve les participants à un banquet sur un bateau. Par la suite, le Shadow reste cette présence quasi-muette, impalpable. le lecteur l'aperçoit de temps à autre en train de ramasser un indice, de se livrer à des expériences sur un grenat, de donner un renseignement au sergent, sous couvert d'un déguisement. Il n'y a que dans les scènes d'action que le Shadow passe au premier plan pour des actions d'éclat spectaculaires. Il n'y a donc aucune approche psychologique du personnage qui reste un mystère du début à la fin, réduit à son chapeau de feutre à larges bords, son écharpe rouge, son long manteau noir, ses 2 pistolets automatiques, son rire démoniaque et ses répliques cultes ("The weeds of crime bear biter fruits", "Crime does not pay" et "The Shadow knows").

En fait Mike Kaluta et Joel Goss s'attachent à faire revivre une époque (avec un vocabulaire et des expressions spécifiques) et à dérouler une intrigue astucieuse dans le style des pulps de l'époque. Cela commence bien sûr avec la scène éprouvante de l'homme en train de brûler. Il faut une image forte pour marquer l'imagination du lecteur, une horreur qui n'a pas d'explication rationnelle a priori. Il y a également la chaussée qui s'ouvre en deux sous l'action d'un monstre (le Léviathan du titre) invisible et inimaginable. de ce coté là, Kaluta accomplit un travail remarquable en recréant l'esprit des pulps avec le savant manipulant une superscience d'anticipation, la pègre avec ses hommes de main prêts à tout, les fonctionnaires de police courageux, mais incapables de penser différemment pour pouvoir résoudre ces mystères, la radio et les journaux comme seuls médias de masse, etc.

Gary Gianni a illustré cette histoire ; il est surtout connu pour avoir illustré les aventures de Prince Valiant à partir de 2004. Ses illustrations présentent de grandes qualités et quelques défauts. Parmi ces derniers, il faut reconnaître que certaines cases donnent l'impression que les personnages évoluent dans un décor de cinéma, bénéficiant de belles façades, mais avec un agencement uniquement prévu pour permettre des plans larges. Pour le reste, la partie visuelle constitue un vrai régal. Gianni reproduit les visages comme s'il les avait gravés dans le bois, avec des traits marqués pour figurer le relief du visage. Cette technique lui permet d'imprimer la marque du temps, l'impression que les uns et les autres nourrissent des pensées secrètes bien différentes de ce qu'ils disent. Il est évident également qu'il a accompli un travail rigoureux de recherche sur les vêtements, l'architecture, les véhicules, etc. Il n'hésite pas à dessiner des détails qui augmentent la réalité matérielle de ces années.

Kaluta, Gross et Gianni réalisent une histoire très fidèle à l'esprit des pulps, à l'ancienne, sur la base d'une intrigue bien noire qui respecte les codes de ce genre. Ce récit ramène le lecteur à une époque où le récit d'aventure était plus simple, plus direct, sans aspect psychologique, avec la brutalité de l'horreur incompréhensible.
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