AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 100 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
6 avis
2
6 avis
1
0 avis
Le quartier de Dotombori, à Osaka, le long des canaux qui serpentent dans la vieille ville, est un des lieux les plus « branchés » du Japon. Dans le courant de la nuit, aux sons des pulsations électro ou rock s'échappant des boîtes de nuit environnantes, à la lumière des néons des enseignes de publicités de couleurs tapageuses près du repérable Starbuck coffee, se donne rendez-vous toute une jeunesse nipponne en quête de personnalité, aux allures facilement identifiables. Accoutrement grunge mêlé de gothique, cheveux teints multicolores, visages constellés de piercings. Ados se donnant des airs de rebelles hollywoodiens. C'est à cette vision que me fait penser ce court roman. Comme les pauvres héros du roman de Ryu Murakami « Bleu presque transparent », 40 ans avant, ceux de Hitomi Kanehara sont tout aussi paumés et cherchent à travers toutes les déviances possibles une reconnaissance sociale. Sexe, drogue, mutilations consenties, muqueuses malmenées… sont leur marque de fabrique. Où des questions comme accepter l'éjaculation de son compagnon dans son sexe ou au-dessus constituent pour une jeune fille une question fondamentale ou le questionnement autour de la mutilation de sa langue en deux parties, façon reptilienne. Vous comprendrez que tout cela se révèle finalement assez pauvre pour une intrigue romanesque, sauf d'un point de vue sociologique peut-être. C'est un Japon qui s'exhibe et s'exporte facilement dans un occident friand d'exotisme frelaté. Mais, me direz-vous, ça aussi c'est le Japon ! Je n'en disconviens pas, mais ce n'est vraiment pas ce que je préfère dans ce pays.
Juste en aparté, c'est sur les bords de ces mêmes canaux, que Ihara Saikaku, au XVIIIe siècle, situe l'action de ses récits de commerçants et de courtisanes dans son recueil « Cinq amoureuses ». Les temps changent ! Je me sens parfois un peu décalé.
Commenter  J’apprécie          323
Lui est une jeune fille japonaise prise dans une spirale noire et dépressive. Elle pourrait se graver "no future" sur tout le corps sans problème. Ama, son ami, est également dans le même trip. Il se shoote aux piercings et tatouages. Sa langue bifide, comme celle d'un serpent, fascine tant Lui qu'elle entreprend le processus pour arriver au même résultat. Entre autres choses...

Que penser de ce roman plutôt dérangeant d'une toute jeune auteure japonaise? Mon avis se révèle assez mitigé. Les étapes de piercings et l'évolution de la langue de Lui ont malmené mon estomac. Ce genre d'《ornement》corporel n'est décidément pas pour moi! Il était intéressant certes de découvrir cet univers à part, de s'immiscer dans les sombres pensées de Lui et d'observer les rapports entre les trois principaux personnages.

Néanmoins je me prescrirai ce genre de lectures à doses homéopathiques. J'avais déjà établi ce constat après Bleu presque transparent de Murakami Ryû ou Trainspotting d'Irvine Welsh. Ces spirales se révèlent souvent sordides et asphyxiantes à la longue. Ne pas en abuser par conséquent...
Commenter  J’apprécie          200
Bienvenue en enfer !
Celui de l'obscurité qui se manifeste dans les coeurs et sur les peaux.
Celui de la provocation et du refus des lois.
Celui dont l'accès réservé aux initiés attire les naïfs, les curieux et les personnes en manque de repères et d'amour.
Celui qui fait peur.
Celui qui aboutit à la violence extrême contre soi et envers les autres.

Serpents et piercing est un roman glaçant, douloureux, grimaçant. Derrière les descriptions sordides d'automutilation reconnues comme esthétiques par certaines classes culturelles, on y perçoit la plus grande des solitudes, le plus pesant mal-être, la plus triste recherche d'identité.

Et ma foi, même si j'ai été tendue tout au long de cette lecture, je me suis embarquée corps et âme aux côtés de l'héroïne, très héroïque lorsqu'il s'agit de surmonter la souffrance physique mais si peu résistante en terme d'émotions, de confiance en soi et de lumière.
Un roman d'autodestruction qui ne m'a pas laissé insensible et qui, à défaut de m'avoir divertie, m'a permis de me sortir grandement de ma zone de confort.
Commenter  J’apprécie          190
'Lui', jeune poupée Barbie adepte du piercing aux oreilles, est fascinée par la langue fourchue d'Ama, un gamin aux cheveux rouges genre punk à la mode japonaise. Cette langue serpentine deviendra son obsession, sa raison de vivre encore quelques instants de plus et bouleversera son univers déjà peu conformiste au vue de la société nippone. Shiba-san a un magasin de piercings et tatouages au fin fond d'une impasse austère et quelconque de Tokyo. 'Lui', sous l'influence troublante et envoûtante de Shiban-san, va petit à petit s'enfoncer dans l'univers obscur et sado-masochiste du tatoueur. Elle apprendra à souffrir et prendra de plus en plus de plaisir à subir cette douleur à l'extrême. le trou dans la langue n'est que la première étape de sa « modification corporelle » mais aussi de sa transformation spirituelle.

Tokyo Underground : 'Lui' sombrera dans les bas-fonds de cette nouvelle société nippone si bien décrite par la noirceur d'un Ryû Murakami. Elle se complaira dans cette violence, dans cette souffrance à l'excès et cette douleur mentale, jusqu'à sa perte (ou sa renaissance ? question de point de vue...). Sans repère et esseulée, elle s'enfermera dans cette marginalité, se fascinera pour une langue de serpent, un tatouage de ki-rin. Cette violence bestiale se ressent jusque dans l'acte sexuel et sa relation sulfureuse, sado-masochiste et morbide avec Shiba-san.

Vers une déchéance de la jeunesse japonaise...
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
Commenter  J’apprécie          121
On commence les premières pages, on se dit qu'on va sombrer dans un monde punk/underground, que ça va être intéressant...Au final on se retrouve avec 163 pages qui se ressemblent toutes: après une scène de sexe, une scène de piercing de langue puis re-sexe.
Quant à la fin, on la voit arriver à des kilomètres.
Bref, une grande déception.
Commenter  J’apprécie          100
Ce bouquin est parait-il un best-seller au Japon, comme il me semble l'avoir déjà proféré à propos d'un autre de ces incompréhensibles succès commerciaux, c'est heureux pour l'auteure, son éditeur et leur banquier.

Quant à moi je suis resté sur ma faim avec cette heureusement courte cavalcade alcoolo-sado-maso japonaise qui m'a rappelé "Les bonbons chinois" de Mian Mian l'alter ego chinoise de Hitomi Kanehara.

Le Japon a beaucoup mieux a proposer du coté de Yôko Ogawa et Ryû Murakami par exemple.
Commenter  J’apprécie          80
Hitomi Kanehara est une jeune romancière née en 1983, son roman est grandement autobiographique. Elle quitte l'école à onze ans, est anorexique et utilise l'écriture comme exutoire. Elle est adepte des transformations corporelles comme "Lui", l'héroïne de ce roman écrit à vingt ans.

Nous avons ici, à travers la narration de Lui, le désespoir d une jeunesse, le No-Future , mal de vivre des jeunes. "La vie me semblait tout simplement vide " . Lui nous conte ses errements, les besoins masochistes qu'elle se fait subir afin d'exister (piercing de la langue pour la transformer en langue de serpent). Elle nous fait des descriptions détaillés des tortures qu'elle s'inflige. Ses amis Ama et Shiba sont dans le même monde. Ama est punk à l'extérieur mais à l'intérieur on le voit tout fragile, amoureux de Lui. Shiba est par contre attiré par le côté sadique, et va trouver en Lui un objet de plaisir. Lui va essayer de sauver Ama, Shiba essaiera de s'accaparer Lui.

Un petit roman sur le no-future punk japonais, mais qui ne me marquera pas des masses. Elle a depuis 'Serpents et percing' écrit plusieurs livres mais qui ne sont pas traduits pour l'instant. J'espère la relire afin de trouver un peu plus de matière et de maturité à son oeuvre. Ces derniers romans sont traduits en Anglais et ont recu une très bonne critique "Kanehara is an instant star" (International Herald Tribune), concernant son livre AutoFiction.
Commenter  J’apprécie          80
Encore un livre Japonais, encore un univers qui sort de l'ordinaire.

Histoire d'une jeune femme dont on ne connait pas les origines. Elle souffre de dépression et d'alcoolisme. En couple avec un jeune homme, qui a de nombreux piercing, elle décide de faire de même. Elle va alors tomber sous l'emprise d'un tatoueur. S'en suivra une relation sado-maso, un meurtre, un quasi effacement de cette jeune personne.


Tout le mal être des jeunes Japonais semble concentrer dans ce roman. C'est court, facile à lire mais en ce qui me concerne ce n'est pas la littérature Japonaise que je préfère.

"Tu sais ce que c'est une langue fourchue?"
Commenter  J’apprécie          62
Comme si dessous, assez déçue à l'arrivée. Histoire sous exploitée mais avec potentiel, on s'attend à des choses mais rien ne vient.
Je laisse le bénéfice du doute à l'auteur à savoir : est-ce qu'elle prend volontairement le lecteur à contre sens en donnant des réactions complètement vides et creuses aux personnages alors qu'ils devraient être passionnés et fous ou bien est-ce juste un étalage de ses fantasmes d'un monde qui la fascine si bien que les personnages sont complètement baclés et vides ?

Perplexité.
Commenter  J’apprécie          50
Un bon livre, assez noir sur l'univers du piercing et des modifications corporelles.
Commenter  J’apprécie          40



Lecteurs (202) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
888 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..