Comme un oiseau dans les nuages

Un très beau roman à deux voix, sur les secrets de famille, mais aussi des pages d'histoire (souvent méconnue pour nous).

Nous faisons la connaissance d'Anna-Mei, jeune lycéenne de seize ans, alors qu'elle se retrouve en service psychiatrique.
On va peu à peu découvrir ce qui l'a amené là, et pourquoi elle a soudain craqué, alors qu'elle s'interroge elle-même pour comprendre ce qui lui arrive.

C'est sa grand-mère asiatique qui l'a élevée, et, pour l'aider, elle l'amène consulter une thérapeute en médecine traditionnelle chinoise. Qui va essentiellement conseiller de dévoiler à Anna-Mei ce qui s'est passé avant sa naissance, les heurs et malheurs de ses ancêtres, proches ou plus lointains (malheurs surtout).
Sa mère est morte quand elle était très jeune, on ne lui en parle jamais. C'est le côté asiatique de sa famille, et sa grand-mère a préféré taire ses souvenirs les plus durs. Pour protéger sa petite-fille, mais aussi peut-être elle-même ?
Elles vont donc s'enfoncer dans les souvenirs à tour de rôle, Anna-Mei n'ayant accepté de parler de ce qui l'a conduite à cette crise que si sa grand-mère parlait aussi.
Au fil des chapitres et sans ordre chronologique, elle fait connaissance avec sa famille proche ou lointaine dans le temps. Grâce à un arbre généalogique au début, on peut suivre les liens de famille, les dates, et même les noms, pas toujours évidents à distinguer pour moi.
Nous découvrons avec elle un pan de l'histoire de la Chine et de Taïwan. Et c'est rarement rose !
Le confinement est en toile de fond, il participe à l'histoire sans prendre trop d'importance. Ce n'est pas le sujet principal, juste abordé par petites touches dans leur quotidien.
Il n'y a pas que la médecine traditionnelle chinoise qui incite à se pencher sur le passé pour dénouer les difficultés et maladies du présent. C'est une réflexion intéressante et à creuser. On devrait toujours le faire avant de perdre ceux qui peuvent nous en parler.

Dit comme ça, on ne se rend pas trop compte combien ce livre est passionnant. Un texte que je vous recommande, grâce aussi à l'écriture de Sandrine Kao, que j'avais déjà beaucoup aimé dans Un lapin peut changer une vie.
Entre secrets de famille, ou plutôt non-dits, et la grande Histoire, des personnages avec qui nos aimerions faire encore un bout de chemin.

Mention spéciale à la très belle couverture.
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J'ai eu une petite période romans ado et j'en ai profité pour sortir quelques livres de ma Pile à Lire – en plus c'est pratique, ça se lit plutôt vite, contrairement au livre que je viens de commencer et qui fait un peu lus de 660 pages (mon bilan Je vide ma Pile à Lire du du mois risque d'être une catastrophe). Parmi ces romans ados, j'ai lu Comme un oiseau dans les nuages de Sandrine Kao.

Anna-Mei l'héroïne de cette histoire ne va pas très bien et elle inquiète son père et sa grand-mère. Elle a eu une grosse crise d'angoisse au moment où sa vie aurait pu changer, lui assurant un avenir de pianiste. Depuis, elle est complètement paralysée par la peur. Il semblerait qu'elle porte en elle le poids de l'histoire des femmes de sa famille. Alors sa grand-mère maternelle va lui raconter leur histoire.

Ce roman est à deux voix. Celle dAnna-Mei dans le présent avec ses angoisses et ses doutes et celle de sa grand-mère qui raconte enfin à Anna-Mei l'histoire difficile des femmes de sa famille et surtout de sa mère disparue lorsqu'elle était petite.

Cette histoire se déroule durant le confinement, mais sans le côté plombant apocalyptique. Elle permet surtout à Anna-Mei et sa grand-mère de passer plus de temps ensemble, coupées un peu du monde.

Le récit de la grand-mère va aider la jeune fille à comprendre pourquoi elle a ses crises d'angoisses liées étrangement au lourd passé de ses ancêtres.

Ce livre est plutôt intéressant, mais je n'ai pas tellement accroché. Je sais qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais si vous souhaitez lire un roman sur le sujet du poids familial, Comme un oiseau dans les nuages pourrait vous plaire. Moi, je pense bien être passée à côté.
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Ce roman alterne entre les points de vue de Anna-Mei et de sa grand-mère Ama. Elles dialoguent toutes deux mais sous forme romancée. On est donc sur des points de vue internes avec l'utilisation du ‘tu'. C'est légèrement perturbant le premier chapitre, puis on s'y fait très vite et ça rend l'expérience vraiment unique.

A travers cette discussion, on apprend beaucoup de choses sur la famille de Anna-Mei, mais aussi sur Anna-Mei elle-même puisqu'elle se confit et elle explique ce qui a dérapé et l'a mené à l'hôpital. Il y a quelques TW que je vous mets juste là : maladie mentale, drogue, viol, guerre, violence, abus médicamenteux, suicide

C'est un roman de moins de 300 pages, très prenant. On veut en savoir plus sur la famille de Anna-Mei et on veut comprendre comment elle a pu en arriver là. Les révélations ne se font pas attendre mais elles ne sont pas brutales. C'est bien amené et j'ai beaucoup aimé la délicatesse de la plume de l'autrice. Les scènes sont très vivantes, on peut les imaginer sans difficulté.

Les personnages sont très attachants et j'aime les liens faits entre le passé et le présent. L'histoire est parfois dure, mais terriblement touchante. Elle a su me faire verser une petite larme et elle aborde beaucoup de sujets avec une certaine douceur.

C'est une très très belle histoire, avec un joli message de fond et une superbe couverture. C'est un 5/5 pour cette première lecture de l'année que j'ai dévoré et que je vous recommande chaudement !
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Si vous aimez les récits contemporains qui traitent avec subtilité de thématiques lourdes, des histoires individuelles qui nous permettent de découvrir la grande Histoire, vous trouverez sans doute votre bonheur dans ce touchant roman signé Sandrine Kao.

Dans Comme un oiseau dans les nuages, nous faisons la connaissance d'Anna-Mei, une jeune fille réservée, brillante pianiste, au moment où elle se réveille dans une chambre d'hôpital, après un événement dont nous ne savons rien. Cet évènement est en lien avec une audition décisive pour l'avenir de musicienne de la jeune fille, audition qui semble avoir tourné au drame. Mais Anna-Mei refuse de parler de tout cela, même quand sa grand-mère chinoise revenue habiter chez elle pour l'occasion, la conduit auprès d'un médecin spécialisé en médecine traditionnelle. Pourtant, il ressort quelque chose de cette rencontre puisque ce médecin insiste sur la nécessité de parler à la jeune fille de l'histoire de sa branche maternelle, Anna-Mei étant née d'un coup de foudre entre son papa français et sa maman sino-taiwanaise, histoire dont elle ignore presque tout, sa mère étant décédée alors qu'elle n'était qu'un bébé.

S'ensuit un récit où la narration alterne entre Anna-Mei qui va livrer le souvenir d'un événement qui a contribué au drame de l'audition, en réponse à l'évocation par sa grand-mère de l'histoire d'un membre de leur famille.

On remonte ainsi au début du siècle dernier dans la Chine communiste et on suit au fil des générations le destin façonné par les guerres, les révolutions politiques, de ces personnes dont la résilience est incroyable.
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J'ai adoré cette histoire dont la simplicité de la plume se met au service de l'émotion et de la plongée dans des événements historiques qui ont souvent peu d'incarnation quand on est européen. On retrouve des faits qui nous sont connus mais qui prennent dramatiquement vie à travers les histoires individuelles des membres de cette famille. le tout est fait est beaucoup de clarté, l'autrice parvenant toujours à ne pas nous perdre malgré les changements d'époque et de personnage.

Sandrine Kao aborde des thématiques que l'on ne voit pas très souvent en littérature YA, évoquant la notion de traumatismes transgénérationnels et de maladie mentale. Elle soulève avec pertinence et finesse comment cette histoire impacte Anna-Mei, quand bien même elle n'est qu'à moitié asiatique et vit en France au 21ème siècle, et n'a aucune idée de ce passé.
C'est donc un récit touchant et marquant que je vous recommande chaudement.

Si vous ouvrez ce roman, sachez que vous ne le refermerez qu'une fois arrivé aux toutes dernières lignes qui donneront du sens au titre. Effectivement, dans cette histoire chargée d'émotion, le passé s'invite dans le présent, comme s'il fallait libérer le futur... La fluidité et la pudeur du style de Sandrine Kao vous emporteront. Ce roman choral est très bien construit, chaque mot semble pesé et les chapitres sont habilement calibrés. La musique est omniprésente, la poésie aussi. Aucune longueur, aucun temps mort, mais une réflexion qui mûrit au fil de l'intrigue. Les deux protagonistes sont tellement attachantes et le lien intergénérationnel qui les unit est si précieux que l'on se prend à les accompagner comme des membres de la famille, jusqu'à trouver le point d'équilibre qui apaisera les blessures du passé. Ce roman, touchant et profond, a le mérite d'être ambitieux et d'aborder avec délicatesse la question des traumatismes tout en étant parfaitement ancré dans notre réalité. Si vous croisez la magnifique couverture de ce roman sur les étagères d'une librairie ou d'une médiathèque, prenez-le et allez le savourer avec une bonne tasse de thé et un peu de musique classique. Vous allez passer un divin moment de lecture qui vous marquera sans doute durablement. Excellent roman !
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Comme un nuage c'est l'histoire d'une jeune fille en confinement qui va découvrir qu'elle a un héritage émotionnel qui vient de bien plus loin que sa propre naissance. Accompagnée de sa grand-mère Mei Mei va découvrir les secrets des femmes de sa famille pour mieux comprendre les angoisses qui la dévorent.
Construit en alternance de points de vue, j'ai trouvé que l'on avait aucun mal à suivre les différentes temporalités et les personnages. le roman est construit de court chapitre (une dizaine de pages) alternant tantôt le point de vue de Mei Mei tantôt celui de sa grand-mère. Comme une conversation, elles se répondent en alternant événements présents et du passé lointain. J'ai trouvé l'écriture fluide, claire, tout en légèreté et en douceur. J'ai apprécié la plume poétique de l'autrice; le ton de la grand-mère qui se montre pleine de bienveillance et de compassion envers sa petite fille. Tout en abordant des sujets délicats qui peuvent parfois être durs, ce roman se veut rassurant et doux à la fois. Il est classé en jeunesse, et vous pouvez effectivement le faire lire à vos adolescents (je dirai dès 12ans) mais il peut clairement toucher votre sensibilité d'adulte.

C'est un réel coup de coeur pour ma part et j'espère que ma chronique vous aura donner envie d'en savoir plus !

Lu quasi d'une traite, ce roman m'a énormément touchée.
Le livre alterne entre :
- le point de vue d'Anna-Mei, adolescente d'origine française et taiwanaise, suite à son supposé échec à un concours international de piano qui aurait déclenché une crise résultant en un séjour à l'hôpital au tout début du confinement (oui ça fait beaucoup haha)
- et le point de vue d'Ama, sa grand mère, qui lui raconte l'histoire des femmes de sa famille
J'ai particulièrement apprécié le focus sur les femmes et j'en ai également appris plus sur l'histoire de la Chine et de Taiwan.
Dans un style assez simple (le livre est clairement adressé à un public adolescent), ce livre expose des faits assez durs mais avec une douceur bienvenue.

La seule chose que je déplore est le manque de trigger warnings. Je trouve ça réellement dommage qu'en 2022, un livre avec de tels thèmes ne soit pas accompagné d'avertissements ni d'une liste de coordonnées pour des organismes d'aide. Quelques thèmes qui pour moi devraient être signalés : santé mentale, suicide, anxiété, dépendance à des médicaments, guerre, famine, oppression.

�itation: « À chaque fois, l'instant m'échappait : le trait se fixait sur ma rétine, mais après un clignement d'yeux, plus aucune trace. « Encore perdu », je soupirais. Tu me disais que la vie ressemblait à cette traînée laissée par le vol d'un avion au-dessus de nos têtes. »🧋

Ce livre est très poétique, on rencontre Anna-Mei, jeune femme qui a perdu sa maman quand elle était bébé  à cause d'une maladie et qui a perdue pieds suite à un concours de a piano qu'elle aurait ratée.

Alors qu'elle est hospitalisée à la suite d'un moment où elle a perdu pied aurait eu une crise schizophréne, un psychiatre lui pose des questions, elle se referme sur elle-même.

Sa grand-mère, perdue et ne voulant pas regarder sa petite fille tomber sans rien faire, elle va l'emmener chez un docteuren médecine chinoise. Cette dernière fera son diagnostic et de l'acupuncture avant de dire à la grand-mère que sa maladie est causée à cause des non-dit venant le la branche maternelle. Cette fois c'est la grand-mère qui se referme sur elle-même.

Cependant, cette grand-mère finira par s'ouvrir et parlera de toute la branche maternelle à sa petite-fille. Elle commencera par son arrière grand-mère.
C'est ainsi qu'on découvre un parallèle entre les événements de Taiwan et de la Chine ancienne, bandages des pieds, mariages forcés, agressions… et la jeune adolescente qui va se droguer et tomber amoureuse alors qu'elle prépare son concours de piano pour un grand orchestre.

J'ai sincèrement était émue par le roman, j'ai même laissée couler ma petite larme une ou deux fois. J'ai beaucoup appréciée ce bouquin, qui est petit et ce lit quand même vite, mais qui touche profondément dans son histoire ! 🎏

Instagram : @justreadingbooooks

Je vous retrouve ce soir pour parler de mon dernier coup de coeur. Un livre sur lequel je suis tombée par hasard à la Fnac et à l'histoire vraiment touchante.

C'est un très beau roman à deux voix; celle d'une grand-mère et sa petite fille, qui pendant le confinement vont voyager à travers les secrets de famille, les problèmes d'adolescents mais aussi des pages d'histoires en nous ramenant au début du communisme en Chine.

Tout commence lorsque Anna-Mei, chinoise-taïwanaise de sa mère et française de son père, est victime d'une angoisse lors d'un concours de piano. A la suite de cet événement, sa grand-mère, Ama, l'amène chez une chiromancienne. Celle-ci va lui conseiller de raconter à Anna-Mei l'histoire de ses ancêtres afin de rééquilibrer le Shen et apaiser le Feu du coeur.

Elle vont donc s'enfoncer, à tour de rôle, dans leurs souvenirs. Au fils des chapitres et sans ordre chronologique, elles vont se livrer. Anna-Mei fera la connaissance de ses ancêtres et Ama sera mise au courant de l'élément déclencheur de la crise d'angoisse de sa petite fille.

On découvre avec elles un plan historique de la Chine et de Taïwan. Et c'est rarement tout rose. Grâce à un arbre généalogique au début, on peut suivre les liens de familles; comprendre réellement l'histoire et avoir une image clair de ce que l'auteur veut nous faire parvenir.

L'auteur aborde beaucoup de thèmes qui hérisse la curiosité comme la médecine chinoise.