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EAN : 9782748513523
96 pages
Syros (16/05/2013)
3.79/5   36 notes
Résumé :
Le midi, Alex mange incognito dans le parc le repas que lui a préparé sa mère. Mais depuis quelque temps, une main anonyme s’amuse à tracer sur son banc des inscriptions au Tipp-Ex qui le visent directement. « Alex, tronche de nem », « Alex, bol de riz »... Alex est d’origine taïwanaise. Blessé et en colère, il efface chaque nouvelle insulte. Heureusement, son amie Sybille a d'autres idées pour affronter ce problème délicat.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Alex vit seul avec sa mère depuis le départ de son père pour Taïwan. Alors que les nouvelles deviennent de plus en plus rares, un typhon touche l'île. Pour Alex c'est l'occasion de faire le seuil d'un père absent. Et si c'était aussi le moyen tant espéré de se faire des amis?

En parallèle, des propos racistes sont laissés sur un banc où Alex a l'habitude de rester déjeuner le midi faute d'argent pour manger à la cantine, les jeunes vont mener l'enquête...


Récit d'une colère froide d'un jeune garçon face à l'abandon de son père et aux propos racistes qui remettent en cause son identité. Un roman court qui sonne vrai.



Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Sandrine Kao est une jeune auteure, également illustratrice, qui travaille aussi bien sur des romans que sur des albums. Justement, le banc est un roman qui a marqué pas mal de jeunes lecteurs récemment, et c'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers cette lecture. Inutile de vous dire que je n'ai pas été déçu: je comprends parfaitement l'enthousiasme plus que vivant qui motivait les lecteurs du Banc.
Comment parler à la fois du racisme, de l'intégration, du regard des autres, du rapport au père, le tout dans un seul et même roman? Tant de sujets graves, sérieux, que Sandrine Kao arrive à aborder avec beaucoup de facilité. Son écriture y est pour beaucoup. Sur la forme déjà. le narrateur est interne, ce qui favorise énormément l'empathie de la part du lectorat envers Alex, qui raconte ses mésaventures. Préférer le "Je" au "Il", c'est fort, ça crée une proximité. Alors que justement, si le narrateur avait été externe, on n'aurait pas été autant touché par l'histoire d'Alex. Autre chose: l'écriture est rapide, assez découpée, et cela vient contrebalancer le récit qui, au contraire, est relativement posé: nous avons droit aux questionnements intérieurs du jeune garçon et de ses pensées par rapport à son amie Sybille, sa bande d'amis, ses ennemis, son voisinage, son rapport avec sa mère, ses interrogations quant à son père. le récit, découpé d'une part en chapitres, est également découpé par le biais de passages en italique qui nous permettent de mieux cerner le personnage d'Alex et de comprendre son point de vue par rapport à ses parents, ses origines taïwanaises. le jeune garçon cherche à se rendre intéressant pour essayer de s'intégrer beaucoup plus facilement aux collégiens, mais il se rend compte que ça rend les choses encore pire qu'elles ne le sont déjà pour lui. En fin de compte doit-il rester comme il est, et les autres l'accepteront en apprenant à le connaître. le banc en lui-même est central pour beaucoup de choses dans ce court roman, mais il n'est pas pour autant au premier plan, il joue comme élément déclencheur. Il n'apparaît qu'au début et à la fin de l'histoire, à chaque fois pour une situation différente. Aussi, j'ai bien aimé le parallélisme entre les enfants et les adultes: les deux mondes sont vus du point de vue de l'enfant, qui se rend compte de l'absurdité de la logique adulte mieux qu'un adulte lui-même. Cette histoire est racontée avec humour, de l'auto-dérision de la part d'Alex. le personnage lui-même est relativement crédible: sa façon de voir les choses est mature, alors qu'il sait se montrer impulsif. C'est une bonne alchimie qui s'opère en lui, ce qui fait qu'on croit en lui, face à l'adversité qui ose lui bloquer le chemin.
La lecture est fluide, le style de Sandrine Kao est agréable. Je n'ai refermé le livre qu'une seule fois, après avoir lu la dernière ligne. C'est dire si j'ai été motivé! A la fin du bouquin, justement, il est dit que l'auteure partage les mêmes origines qu'Alex. Peut-être que le banc raconte l'histoire d'enfance de la jeune auteure, et de façon plus générale parle du quotidien des enfants confrontés à l'ignorance et la bêtise dont sont issus le racisme et la peur de la différence. C'est justement une lecture qui devrait être proposée dans un cadre éducatif, pas nécessairement scolaire, ce afin de combattre dès le plus jeune âge les préjugés portés contre les personnes d'origine étrangère. Une lecture nécessaire face à un mal du siècle.
Lien : http://lesjeuneslettres.blog..
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Alex est d'origine taïwanaise. Son père est reparti à Taïwan et sa mère ne peut pas lui payer la cantine. Il mange donc des repas préparés par sa mère sur un banc dans un parc. Mais depuis quelques temps des inscriptions apparaissent sur son banc. Sybille va l'aider à mener l'enquête...

Un roman attendrissant qui montre les difficultés d'intégration des personnes issues de l'immigration.
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Alex est un garçon d'origine taïwanaise. Il vit seul avec sa mère car son père est resté à Taïwan. Ayant peu d'argent, Alex mange tout les midis sur un banc les repas que lui a préparé sa mère. Mais depuis quelques jours, des insultes le visant particulièrement sont inscrites sur le banc. Avec son amie Sybille, ils décident de mener leur enquête !

Voici un court roman d'une centaine de pages qui se lit d'une traite ! Je dois dire que sa couverture m'a particulièrement attirée, mais c'est aussi grâce à une chronique sur je ne sais plus quel blog (désolé pour l'oubli) et le thème du racisme que je me suis plongée dans ce roman jeunesse.

La racisme est généralement traité en jeunesse sous la distinction des hommes blancs/noirs. Il ne m'est encore jamais arrivé de tomber sur une histoire où cette fois la victime serait d'origine asiatique. Voilà pourquoi ce livre semblait se démarquer des autres. de plus, on parle aussi de harcelement moral puisque le jeune garçon subit des injures écrites à répétitions.

C'est cette histoire d'injures qui sert de fil conducteur à l'histoire. Mais l'auteure a également voulu approfondir le personnage d'Alex en nous racontant sa vie privée difficile : sa mère trime seule pour lui offrir une vie agréable et son père semble avoir disparu de la circulation. Alex va se servir de ce pretexte pour se rapprocher de quelques camarades de classe. Sybille, elle n'est pas dupe, mais restera toujours à ses côtés.

C'est une belle histoire d'amitié qui est au final mis en avant. Cette histoire se lit très vite et plaira aux enfants à partir de 10 ans et + !

Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Alex, d'origine taïwanaise, vit seul avec sa mère en France, son père étant reparti à Taïwan car il ne trouvait pas de travail. Alex subi les moqueries de la part de ses camarades de classe, et un jour, sur le banc où il aime manger les midi, des insultes sont écrits le concernant. Il va chercher à savoir qui a écrit ces insultes, avec l'aide de son amie Sybil.

Dans ce livre jeunesse, bien écrit, différents sujets sont abordés, le rejet des autres car Alex est différent de part ses origines asiatiques. Mais aussi l'abandon de son père qui ne revient plus en France. On se met facilement à la place d'Alex et on est mal pour lui d'être ainsi abandonné malgré que sa mère soit présente pour lui.

Un beau roman donc, d'amour, d'amitié. A lire sans hésiter.
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critiques presse (2)
HistoiresSansFin
20 août 2013
Le banc ne donne pas la formule magique pour rabibocher des familles qui se déchirent ou pour juguler un racisme primaire ; à travers une belle histoire de vie, il apporte toutefois aux jeunes lecteurs des clefs indispensables pour une prise de conscience.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Ricochet
20 juin 2013
Petit roman court en « je », Le banc fait le tour complet, avec ses nuances, de la question de l'appartenance : à un groupe ayant en commun son passé (l'immigration), à un groupe de pairs - cruels, c'est l'enfance -, à une famille, ici fragile.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je me complais dans ce drame, j'ai besoin qu'il soit arrivé quelque chose à mon père, besoin de faire son deuil, besoin d'expliquer pourquoi il n'écrit pas, ne répond pas, ne revient pas. Evidemment qu'il pourrait ne pas être mort, être tout simplement allé chez quelqu'un, chez sa maîtresse par exemple, ce qui justifierait le fait qu'on ne l'ait pas retrouvé chez lui. Mais je préfère ne pas le savoir. S'il ne veut plus revenir, pour moi, il n'existe plus ; pour moi, c'est comme s'il était mort.
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Oui, c’est courant que l’on se moque de moi et de mes traits typés d’Asiatique. Il arrive que des inconnus me ricanent au nez en me traitant de « chinetoque » dans la rue, sans même connaître mes origines. Ou bien ils tirent le coin de leurs yeux, prennent un accent idiot en ânonnant des « ching, chang, chong ». Je les laisse dire, ce ne sont que des abrutis qui s’ennuient. En même temps, avec tout ce qu’on entend aux infos, comment pourrait-on avoir une bonne image des Chinois ? On dit sans cesse qu’à cause d’eux les entreprises sont délocalisées, qu’ils ne respectent pas les droits de l’homme, qu’ils ne protègent pas l’environnement, qu’ils s’enrichissent dans le commerce et son trop nombreux... Ça fait peur. Pourtant, la plupart n’y sont pour rien, victimes d’un gouvernement qui encourage la productivité à tout prix, sans se soucier des inégalités. Et puis, on oublie que les pays occidentaux eux aussi sont passés par là pour se développer. Que la recherche effrénée du profit a de lourdes conséquences, quel que soit le pays.
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Les gens, ils ne font pas la différence entre les Vietnamiens, les Laotiens, les Cambodgiens, les Chinois, les Japonais, les Coréens : pour eux, ce sont tous des "chinetoques". Ou des niakoués, des noiches, des bridés, des bols de riz, des bouffeurs de chien... Alors, moi qui suis originaire de Taïwan, n'en parlons pas ! Personne n'est capable de dire où ça se trouve ni ce que c'est.
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De toute façon, dans leur couple, ça n'allait déjà plus. Alors, au lieu de profiter de ces moments où nous étions enfin réunis, nous restions silencieux, dialoguant à peine. Il m'ébouriffait les cheveux, se contentait de me sourire et de me rapporter un jouet. Un père comme ça, je n'en veux pas.
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Bonjour qui a écrit tout ça sur le banc que mange Alexandre tout les jour .
Merci de me repondre
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