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EAN : 9782748530490
224 pages
Syros (06/01/2022)
3.77/5   63 notes
Résumé :
Que savons-nous des secrets qui nous lient à nos ancêtres ?
Anna-Mei, seize ans, tient de sa mère ses origines chinoise et taïwanaise. Elle n’a pourtant presque aucun souvenir de cette mère, morte peu après sa naissance. Lors d’un concours de piano vital pour elle, Anna-Mei s’effondre, victime d’une angoisse venue de très loin. Sa grand-mère maternelle va alors lui raconter l’histoire fascinante des femmes de leur famille, car il est temps que les secrets en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Anna-Mei 16 ans va mal, une histoire d'amour qui a mal tourné, une brouille avec sa meilleure amie et le stress qui l'a soudainement paralysée et l'a empêchée de réussir ce concours de piano pour lequel elle se préparait depuis si longtemps. Sa vie vacille et elle est brièvement hospitalisée en service psychiatrique. Pour lui faire retrouver son équilibre, sa grand mère Ama pense qu'il est temps de lui raconter l'histoire de ses origines, chinoises puis taïwanaises, l'histoire de sa mère décédée et des femmes qui l'ont précédée.

Grosse déception pour moi avec cet Oiseau dans les nuages qui semblait pourtant prometteur avec sa magnifique couverture et son résumé qui laissait imaginer de belles découvertes. le roman est plutôt bien écrit et facile à lire mais je l'ai trouvé beaucoup trop plat et j'ai eu de la peine à m'intéresser vraiment à l'histoire de Anna-Mei. L'autrice entremêle deux voix, celle de la jeune fille qui raconte les événements qui ont conduit à son effondrement et celle de la grand mère remontant le temps pour lui faire le récit des origines de sa famille. le procédé est assez prévisible et surtout aucun des deux récits ne m'a vraiment tenue en haleine.

Côté récit contemporain, on a une forte impression de déjà vu, rien de bien dramatique ni original dans cette histoire et surtout un ton très neutre que j'ai trouvé plutôt plat, sans vraiment d'humour ni d'émotion. Les personnages sont esquissés plutôt que réellement incarnés, la meilleure amie, l'amoureux un peu louche et on est loin du ton souvent très original et plein de peps des récits pour adolescents. L'histoire des origines d'Anna Mei est plus passionnante avec son lot d'événements dramatiques et de personnages forts mais ici c'est le format qu pêche. J'ai eu l'impression de faire un survol de l'histoire de la Chine pour les Nuls en 100 pages, comme si l'auteure avait voulu que ses personnages soient représentatifs de toute l'histoire de ce grand pays (et de son voisin taîwanais) en quelques chapitres et un court roman. du coup malgré la gravité et l'intérêt de certains récits, on peine là aussi à s'attacher et à s'intéresser vraiment. Les événements sont à peine esquissés (les pieds bandés des petites filles, la révolution culturelle, la construction de Taïwan) et on a tout juste le temps de s'intéresser à un personnage qu'il a déjà disparu et qu'on passe à la génération suivante.

Cela reste un roman agréable à lire avec une certaine sensibilité et de belles relations entre les personnages, notamment la grand mère et sa petite fille qui vont se retrouver et se comprendre au fil du récit. Malheureusement la construction est bancale et la partie historique aurait mérité plus d'ampleur pour se déployer pleinement. Pour moi une lecture qui ne m'aura pas apporté grand chose et qui sera sans doute vite oubliée, dommage.
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L'auteure a utilisé la période de confinement de 2020 afin d'établir des confidences nécessaires entre Anna-Mei et sa grand-mère, il faut dire que la jeune fille est dans une période difficile, elle inquiète tout le monde depuis son malaise et cette terrible angoisse qui la paralyse. Cette une jeune fille qui semble pourtant avoir un magnifique avenir de pianiste. Il est plus que temps de crever l'abcès, il est plus que temps de dire les choses d'un côté comme de l'autre, cette grand-mère hésitante va enfin établir le dialogue afin de livrer à Anna-Mei l'histoire des femmes de sa famille.

Nous allons donc au fil des chapitres et avec un alternance de points de vue entre les deux femmes, assister à une mise à nu de chacune, Anna-Mei et ses premières expériences, déceptions de l'adolescence et sa grand-père qui va parcourir le passé et leurs origines afin de livrer à sa descendance les lourds événements qui font leur histoire...
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Si vous aimez les récits contemporains qui traitent avec subtilité de thématiques lourdes, des histoires individuelles qui nous permettent de découvrir la grande Histoire, vous trouverez sans doute votre bonheur dans ce touchant roman signé Sandrine Kao.

Dans Comme un oiseau dans les nuages, nous faisons la connaissance d'Anna-Mei, une jeune fille réservée, brillante pianiste, au moment où elle se réveille dans une chambre d'hôpital, après un événement dont nous ne savons rien. Cet évènement est en lien avec une audition décisive pour l'avenir de musicienne de la jeune fille, audition qui semble avoir tourné au drame. Mais Anna-Mei refuse de parler de tout cela, même quand sa grand-mère chinoise revenue habiter chez elle pour l'occasion, la conduit auprès d'un médecin spécialisé en médecine traditionnelle. Pourtant, il ressort quelque chose de cette rencontre puisque ce médecin insiste sur la nécessité de parler à la jeune fille de l'histoire de sa branche maternelle, Anna-Mei étant née d'un coup de foudre entre son papa français et sa maman sino-taiwanaise, histoire dont elle ignore presque tout, sa mère étant décédée alors qu'elle n'était qu'un bébé.

S'ensuit un récit où la narration alterne entre Anna-Mei qui va livrer le souvenir d'un événement qui a contribué au drame de l'audition, en réponse à l'évocation par sa grand-mère de l'histoire d'un membre de leur famille.

On remonte ainsi au début du siècle dernier dans la Chine communiste et on suit au fil des générations le destin façonné par les guerres, les révolutions politiques, de ces personnes dont la résilience est incroyable.

J'ai adoré cette histoire dont la simplicité de la plume se met au service de l'émotion et de la plongée dans des événements historiques qui ont souvent peu d'incarnation quand on est européen. On retrouve des faits qui nous sont connus mais qui prennent dramatiquement vie à travers les histoires individuelles des membres de cette famille. le tout est fait est beaucoup de clarté, l'autrice parvenant toujours à ne pas nous perdre malgré les changements d'époque et de personnage.

Sandrine Kao aborde des thématiques que l'on ne voit pas très souvent en littérature YA, évoquant la notion de traumatismes transgénérationnels et de maladie mentale. Elle soulève avec pertinence et finesse comment cette histoire impacte Anna-Mei, quand bien même elle n'est qu'à moitié asiatique et vit en France au 21ème siècle, et n'a aucune idée de ce passé.
C'est donc un récit touchant et marquant que je vous recommande chaudement.
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Un très beau roman à deux voix, sur les secrets de famille, mais aussi des pages d'histoire (souvent méconnue pour nous).

Nous faisons la connaissance d'Anna-Mei, jeune lycéenne de seize ans, alors qu'elle se retrouve en service psychiatrique.
On va peu à peu découvrir ce qui l'a amené là, et pourquoi elle a soudain craqué, alors qu'elle s'interroge elle-même pour comprendre ce qui lui arrive.

C'est sa grand-mère asiatique qui l'a élevée, et, pour l'aider, elle l'amène consulter une thérapeute en médecine traditionnelle chinoise. Qui va essentiellement conseiller de dévoiler à Anna-Mei ce qui s'est passé avant sa naissance, les heurs et malheurs de ses ancêtres, proches ou plus lointains (malheurs surtout).
Sa mère est morte quand elle était très jeune, on ne lui en parle jamais. C'est le côté asiatique de sa famille, et sa grand-mère a préféré taire ses souvenirs les plus durs. Pour protéger sa petite-fille, mais aussi peut-être elle-même ?
Elles vont donc s'enfoncer dans les souvenirs à tour de rôle, Anna-Mei n'ayant accepté de parler de ce qui l'a conduite à cette crise que si sa grand-mère parlait aussi.
Au fil des chapitres et sans ordre chronologique, elle fait connaissance avec sa famille proche ou lointaine dans le temps. Grâce à un arbre généalogique au début, on peut suivre les liens de famille, les dates, et même les noms, pas toujours évidents à distinguer pour moi.
Nous découvrons avec elle un pan de l'histoire de la Chine et de Taïwan. Et c'est rarement rose !
Le confinement est en toile de fond, il participe à l'histoire sans prendre trop d'importance. Ce n'est pas le sujet principal, juste abordé par petites touches dans leur quotidien.
Il n'y a pas que la médecine traditionnelle chinoise qui incite à se pencher sur le passé pour dénouer les difficultés et maladies du présent. C'est une réflexion intéressante et à creuser. On devrait toujours le faire avant de perdre ceux qui peuvent nous en parler.

Dit comme ça, on ne se rend pas trop compte combien ce livre est passionnant. Un texte que je vous recommande, grâce aussi à l'écriture de Sandrine Kao, que j'avais déjà beaucoup aimé dans Un lapin peut changer une vie.
Entre secrets de famille, ou plutôt non-dits, et la grande Histoire, des personnages avec qui nos aimerions faire encore un bout de chemin.

Mention spéciale à la très belle couverture.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Le roman traite d'un sujet très particulier, mais surtout très peu abordé en littérature jeunesse : le traumatisme intergénérationnel. Pour faire simple, il s'agit d'un traumatisme subi par une génération, et passé aux générations suivantes, souvent aggravé par le silence de la première. le traumatisme se manifeste souvent à l'adolescence, sous forme d'accès de violence, de pertes de conscience, de crises de panique, etc.

Tu l'auras compris, Anna-Mei a besoin de comprendre d'où elle vient, et le traumatisme qu'ont subi ses aïeules dans une Chine en pleine révolution communiste, au climat malsain, du genre qui puait encore les traditions avilissantes ou la délation entre voisins, l'essor économique qui broyait les travailleurs, et j'en passe. C'est également pour elle l'occasion de s'ouvrir à sa grand-mère, et de cesser de laisser pourrir en elle le malaise grandissant qui la consume et flétrit toute relation qu'elle pourrait construire. Effectivement, dans ce sens-là, le roman n'est pas dénué d'intérêt.

Et si le format « dialogue » direct, à la 2e personne, n'est pas une mauvaise idée, il entraîne parfois son lot de maladresses en termes de narration. Les protagonistes répondent à des réactions que le lecteur ne voit pas, et l'autrice doit donc les décrire dans le texte (exemple : « tu es étonnée ? Je comprends… »). C'est un choix de style, auquel j'ai été sensible au début de ma lecture, mais qui m'a un peu lassée sur la fin. Certainement aussi parce que la grand-mère racontait plus un cours d'Histoire dans lequel elle insérait par nécessité les membre de sa famille. du coup, toutes ces horreurs paraissaient désincarnées, et c'est un peu dommage, parce que ça n'a pas le même impact émotionnel.

Bref, pour moi, c'est un roman intéressant, mais il ne m'a pas touchée autant qu'il aurait dû/pu, la faute à une technique de narration parfois un peu lourde et au côté historique trop présent, au détriment de l'histoire personnelle de la famille d'Anna-Mei.
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critiques presse (1)
Ricochet
04 août 2022
Pour décrire cette subtile trame, l’autrice utilise la forme d’un dialogue imaginaire entre notre petite pianiste et sa grand-mère détentrice des secrets et de la sagesse. Simple et beau à la fois.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Mes origines, je n'en faisais pas tellement cas, ça se limitait au chinois que tu essayais de m'apprendre... Maintenant, je comprends qu'elles font partie de moi, qu'elles me définissent tout autant que mes passions et mes envies. elles sont ma force. Mon histoire. Et disent qui je suis réellement.
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le mot "fou" en chinois se compose de la clé signifiant la maladie et du caractère "vent". Comme si la folie était une maladie dans laquelle le vent dérangeait l'esprit...
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Parfois, je me demande si l'infortune de notre famille ne vient pas de là, de toutes ces fillettes délaissées ou abandonnées... Comme si une malédiction nous frappait dès qu'on touchait du doigt la maternité.
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Ca semblait être une constante dans les familles asiatiques : rien n'est jamais vraiment dit, surtout pas les sentiments.
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Peut-être que le fait de raconter à cette vertu de mettre en lumière ce qui ne va pas, et de l'expulser de soi ?
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