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Citations sur L'excès-l'usine (8)

L’usine, on y va. Tout est là. On y va.
L’excès – l’usine.

Un mur au soleil. Tension extrême. Mur, mur, le petit grain,
brique sur brique, ou le béton ou souvent blanc, blanc
malade ou la fissure, un peu de terre, le gris. La masse mur.
En même temps, ce soleil. La vie est, haine et lumière, La vie-
four, d’avant le commencement, totale.

On est prise, on est tournée, on est à l’intérieur.

Le mur, le soleil. On oublie tout.

La plupart des femmes ont un merveilleux sourire édenté.

On boit un café à la machine à café.

La cour, la traverser.

Être assise sur une caisse.

Tension, oubli.

p.12
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Les autres ateliers, on ne les connaît pas. On y pense.

On voit des emboîtements, des cadres, des escaliers. Des marches montent et descendent. L'air est éliminé, on voit surtout des lignes.

Il y a une activité intense, spéciale.
Les gens sont comme sur des fresques, on ne peut pas passer derrière.
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On fait des câbles près de la fenêtre. Les câbles ont beaucoup
de couleurs, on les enroule en circuits. Il y a de la lumière,
l’espace est mou. On va, on vient. Couloirs, oubli.

On fait des câbles près de la fenêtre. Tension extrême. Le ciel,
et les câbles, cette merde. On est saisie, tirée par les câbles, le
ciel. Il n’y a rien d’autre.

Tout l’espace est occupé : tout est devenu déchet. La peau est
morte. Les dents mordent une pomme, un sandwich. On
absorbe, le regard se colle à tout comme une mouche.

On travaille neuf heures et on fait des trous dans des pièces avec
une machine. On met la pièce, on descend le levier, on sort la
pièce, on remonte le levier. Il y a du papier partout.

Le temps est dehors, dans les choses.

p.13
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L’usine, la grande usine univers, celle qui respire pour vous.
Il n’y a pas d’autre air que ce qu’elle pompe, rejette.
On est dedans.

Tout l’espace est occupé : tout est devenu déchet. La peau, les
dents, le regard.

On circule entre des parois informes. On croise des gens, des
sandwichs, des bouteilles de coca, des instruments, du papier,
des caisses, des vis. On bouge indéfiniment, sans temps. Ni
début, ni fin. Les choses existent ensemble, simultanées.

À l’intérieur de l’usine, on fait sans arrêt.

On est dedans, dans la grande usine univers, celle qui respire
pour vous.

p.11
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On est là, faible, sans projet.

On a amené une petite glace. On la sort de sa poche, c'est une
petite ronde.

On se regarde attentivement. On cherche les traits.

Le visage est blanc, avec les cheveux tirés. On ne se rappelle
pas.

Une main tient la glace, avec le visage dedans. En un sens, le
visage est toujours bien.
On ne se rappelle pas, on sait. On voit les cercles du sommeil,
quand les constructions tombent et s'élèvent de nouveau, len-
tement, en silence.

p.29
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L’usine, la grande usine univers, celle qui respire pour vous. Il n’y a pas d’autre air que ce qu’elle pompe, rejette.
On est dedans.
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On prend le vélo à cinq heures du matin, dans le noir. On arrive, on voit l'usine, de l'autre côté du pont. On dirait qu'elle est posée l'eau. On y va. L'excès - l'usine.
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On travaille neuf heures et on fait des trous dans des pièces avec une machine. On met la pièce, on descend le levier, on sort la pièce, on remonte le levier. Il y a du papier partout.
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