La famille Kamogawa (père-fille) tient un restaurant très très très discret et un peu particulier. Nagare, ancien policier, propose à ses clients d'enquêter sur une recette perdue qui leur est chère ! Seuls ceux qui arrivent à nouer un « lien » en retrouvant le restaurant à travers une publicité sommaire dans un magazine pourront expliquer leur quête à Koishi. Quelques minutieuses notes plus tard, son père peut commencer à investiguer à travers le Japon.
Six chapitres, six recettes à dépister. Une cuisine émouvante, des souvenirs gustatifs qui réaniment la gourmandise d'un plat, les clients dégustent un Tonkatsu servi dans une assiette en céramique Tachikui, hument un nuage de vapeur s'échappant d'une cocotte aux parfums exquis de bouillon Dashi. Les recettes passent le flambeau d'une épouse défunte à sa successeuse, se remémorent un amour perdu ou encore honorent un ancêtre … Textures, goût, odeurs, couleurs, la cuisine rassemble tous les sens et radoucit l'amertume des coeurs perdus.
Il me tardait de lire
le restaurant des recettes oubliées. J'espérais retrouver dans ce livre la poésie des feel good japonais tels que
La bibliothèque des rêves secrets de
Michiko Aoyama ou
Tant que le café est encore chaud de
Toshikazu Kawaguchi, et ce fut le cas ! Lecture enivrante et salivante,
le restaurant des recettes oubliées fut un plaisir pour mes papilles et un stimulant pour mon imagination culinaire. J'attends avec impatience de lire
Un jeudi saveur chocolat de
Michiko Aoyama un autre roman choral dont les personnages j'en suis sûre feront vibrer mes pages.
Il ne faut pas vivre engloutis dans le passé, mais utiliser nos souvenirs pour nous élever chaque jour.