Force est de constater que j'ai repris goût récemment à la lecture. Il suffit de vérifier mes livres en cours sur Kindle ou ceux entamés qui sont sur les différents meubles de la maison pour comprendre ce nouvel engouement au monde littéraire. Il fallait que je retrouve ce contact entre les mots, les histoires et mon imagination. La télé, le ciné, la musique m'aident à m'échapper du quotidien c'est vrai, mais les livres m'apportent encore plus : la liberté de rêver et de réfléchir.
Je suis portant plus dans le monde du thriller et polar. de temps en temps, je m'égare dans les romans historiques. Ici, j'ai demandé conseil à une merveilleuse personne qui m'a guidé dans les méandres de cette planète littéraire devenue trop hostile pour moi. Trop de choix, d'auteurs ou de styles. Et elle m'a rassuré sur certaines tendances et je m'y suis attardé pour mes prochaines lectures (merci à elle).
L'une d'entre elles est celle du RESTAURANT DES RECETTES OUBLIÉES. Je n'avais jamais lu de romans venant du Japon. J'ai souvent parcouru des mangas et je suis assez fan de la culture nippone, mais je n'avais jamais ouvert le livre d'un auteur du Pays du Soleil Levant.
Et j'avoue avoir été agréablement surpris. Dans le bon sens.
Pitch : L'histoire se déroule dans la ville de Kyoto. Dans l'une des ruelles un peu perdues de la mégapole japonaise se trouve le restaurant des Kamogawa. Lieu difficile à trouver car pas d'enseigne sur la devanture. On y arrive soit par le bouche à oreille, soit par l'odeur alléchante des petits plats concoctès par les propriétaires : Nagare, ancien enquêteur de police, reconverti dans la restauration et sa fille Koishi, jolie jeune femme au tempérament bien trempé.
Tous deux s'occupent donc de l'endroit, mais sont aussi les responsables du bureau d'enquête des recettes oubliées. Tout un chacun peut faire appel à cet office pour retrouver la trace et surtout le goût d'un plat qu'on a connu jadis. Un plat, tel la Madeleine de
Proust, qui nous ramène à un moment précis de notre existence, soit magnifique, soit mélancolique, mais qui est devenu essentiel dans notre histoire personnelle.
Dans le livre, il y a 6 histoires de vie. 6 personnes à la recherche du concret d'un souvenir. Sur base d'un questionnaire bien précis, Nagare et Koishi font le maximum pour rassembler les différents endroits et ingrédients qui ont fait le mets désiré.
La lecture se fait facilement, malgré les nombreux détails gastronomiques que l'auteur peut citer.
Cela révèle l'importance de la nourriture dans le culture japonaise cette volonté de s'attacher à décrire les plats. La vie est un plat compliqué à réaliser, il faut trouver les bons ingrédients et
Cela peut paraître répétitif ou redondant, mais il n'y pourtant aucune langueur dans le récit. Les personnages sont variés et très attachants pour certains. Je retiendrai Nobuko dans la deuxième histoire (quel amour impossible… Et l'épisode du mouchoir) et surtout Nagare pour son intelligence d'enquêteur et surtout pour l'amour inconsidéré qu'il porte à sa fille mais également à sa défunte épouse.
Je vais attendre quelques semaines, mais je replongerai certainement dans le restaurant des Kamogawa au vu du deuxième tome qui est sorti.
Je tenterai aussi d'autres auteur.e.s nippons à l'occasion car cette culture m'interpellera toujours car elle est un sublime mélange entre la modernité et la tradition. Une recette des plus équilibrées en fin de compte.