AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 276 notes
5
9 avis
4
12 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Oscillation entre Tristesse et Beauté
Hésitation entre Amour et Désamour
Ah, j'aurais tant aimé sans équivoque être enthousiaste …

Kawabata signe ici son dernier roman, sans doute inspiré par un épisode de sa propre histoire : feedback ! Ne s'est-il pas lui aussi épris d'une jeune fille de 14 ans, follement aimée, perdue puis cherchée à revoir par la suite ? Amour jamais oublié, amour désolé, idéalisé, spectre juvénile trainé en fond de mémoire et qui ressurgit, ici, en écrit.
C'est en tous cas, la base de ce livre en relation triangulaire : un homme (Oki) troublé entre deux "fleurs", égaré entre passé et présent, tourmenté entre réel et irréel.

Deux "fleurs" : deux femmes, deux univers, deux destinées
- Otoko : lotus blanc de pureté, pivoine rouge de sang et de blessure, peintre de renom, figée dans la passion indélébile de ses 16 ans, Otoko, Otoko la douce, beauté mélancolique et silencieuse. Héroïne malgré elle …. Autant de souvenirs fantômes étalés sur ses toiles tels des spectres affamés, en purification d'elle-même.
- Keiko : gracile orchidée, "diaboliquement belle", séductrice juvénile, vouée corps et âme à Otoko ! Keiko, fleur carnassière ardente, impertinente, vengeresse ambigüe, aux sombres desseins … Fleur d'ange au parfum vénéneux, Keiko, mélange perfide, frissonnante d'amour, larmoyante de jalousie, brillante de destruction, Machiavel en puissance.

Oscillation entre Tristesse et Beauté
Hésitation entre Amour et Désamour …

Bien sur il y a ce léger parfum oriental qui traîne un peu entre les lignes,
ces effluves discrets dans lesquels on aimerait simplement s'envelopper,
Bien sur il y a la Beauté des femmes,
celle que l'on imagine sous les mots de papier, dans la courbe des seins et la cambrure des reins, le poudré du teint, la frange des cils et l'ourlé des yeux, cette grâce incomparable des gestes lents, le raffinement des étoffes de soie et les creux de lumières qui nonchalamment s'y déposent.
Bien sur un brin de volupté, un froissement juste, suggéré mais si peu …
Bien sur quelques escapades, quelques jolis paysages, des couchers de soleil enflammant les collines, des jardins moussus ou savamment fleuris, des reflets d'eau moirés, des quartiers de lune blanchâtre, les monastères du vieux japon, ces espaces empourprés de désir ou embrumés de quiétude ….
Bien sur l'art évoqué, celui de la peinture et de la littérature … qui aurait pu, qui aurait du me séduire et m'enchanter.

Oscillation entre Tristesse et Beauté,
Bégaiement de lecture, je n'ai pourtant pas vraiment réussi à m'enflammer pour ce roman. Automnal, sans Eclat et surtout sans Emotion. Jusqu'aux dialogues, parfois d'une pauvreté affligeante … (pardon pour le Nobel !) .
Un arrière goût de papier presque mâché …
Le Cœur n'a pas frémi, la peau pas frissonné, les doigts n'auront pas eu l'avidité d'user les pages.

Sans doute l'aurais-je souhaité plus cristallin, plus "exotique", plus érotique, plus subtil, plus envoutant, plus touchant.
Plus…
Et pourtant, quelque chose qui reste après lecture, un indéfinissable qui attache à l'écrit.
Surement l'histoire en elle-même, surtout le raffinement et le troublant des personnages.

Ce livre me laisse au fond désORIENTée mais pourtant pas désenchantée.

Il faut être toujours ivre, disait Baudelaire,
de vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous !
Je n'ai pas eu L'ivresse, pas vraiment la tristesse,
juste un peu de Beauté.





Commenter  J’apprécie          5815
Je continue ma découverte de l' oeuvre de Kawabata et je suis toujours aussi perplexe face à ma réception de ces romans. J'oscille entre ennui et fascination.

Tristesse et beauté est un livre que je voulais lire depuis longtemps. C'est un livre sur un amour qui marque à jamais, mais c'est aussi un roman sur la vengeance. Dans ce roman, un homme, un écrivain décide à l'approche de la fin de l'année de retourner voir la femme qu'il a aimé une vingtaine d'années auparavant. Une femme qui à l'époque de la de leu rencontre n'avait que 16 ans alors que lui en avait 30. Leur histoire s'est mal terminée, la fille était enceinte, l'enfant est mort lors de l'accouchement, et elle a tenté de se suicider. Nostalgique, il décide de retourner la voir. Sa situation à lui n'a guère changé, il est toujours marié comme à l'époque, il a eu un fils qui est maintenant un homme. de son côté, elle est devenue une artiste, elle tente de sublimer sa douleur, de recréer une image de l'enfant perdu. Elle a pris sous son aile une jeune apprentie avec qui elle a une relation très fusionnelle et cette apprentie se met en tête de se venger de l'homme qui a infligé autant de mal à sa compagne.

C'est un roman à l'esthétique magnifique, je me suis ennuyée en lisant certaines parties mais j'étais en même temps incapable d'abandonne le livre tant je trouve l'écriture sublime, la manière dont les personnages sont décrits est fascinante. le thème de la vengeance est hyper bien traité et on s'interroge sur la fin possible durant toute notre lecture.
Commenter  J’apprécie          120
La Feuille Volante n° 1209
Tristesse et beautéYasunari Kawabata – Albin Michel.
Traduit du japonais par Amina Okada.

Oky est un écrivain célèbre, dans la maturité, qui prend seul le train pour Kyoto en cette fin d'année dans l'espoir incertain, après plus de vingt années de séparation, de retrouver Otoko qui fut il y a bien longtemps sa très jeune maîtresse. Il était à l'époque déjà marié et père de famille, mais l'enfant qu'il avait eu avec Otoko était mort-né et la jeune fille avait tenté de se suicider. Cet épisode avait donné un roman autobiographique à succès pour Oky et avait fait de lui un écrivain reconnu. Elle est maintenant une artiste peintre reconnue, demeurée célibataire et vit avec Keiko, son élève, une jeune fille d'une étonnante beauté et qui voue à son professeur une grande dévotion. Elle considère que Oki est le seul responsable de la destruction de la vie d'Otoko et envisage une vengeance d'autant plus étrange que personne ne lui a rien demandé, que la jalousie qui semble en être le moteur est quelque peu étonnante et que, à l'évidence, Otoko est encore amoureuse d'Oky. Cette punition est d'autant plus subtile qu'elle ressemble au style abstrait de Keiko qui donne à voir dans ses peintures autre chose que la réalité perçue par le commun des mortels.

Un quatrième personnage, Fumiko, l'épouse d'Oki, a mal vécu le succès littéraire de son mari puisque qu'il est inspiré par un adultère de ce dernier mais a pourtant profité de l'aisance financière qu'il lui a apportée lui a apporté, mais on sent bien qu'elle n'a pas oublié la trahison de son mari. Comment aurait-elle pu l'oublier d'ailleurs ? Quant au pardon toujours possible, cela n'a toujours été pour moi qu'un invitation à recommencer, une dangereuse position dans le contexte de l'espèce humaine, volontiers inconstante, et à la quelle nous appartenons tous.

Le livre refermé, j'ai un peu de mal a me forger un avis sur ce roman au dénuement prévisible, sans doute à cause de la pudeur avec laquelle chaque personnage est décrit et ce malgré l'indéniable dimension érotique de certains passages. C'est sans doute là un trait de la culture nippone qui m'est étranger. En tout cas, j'ai perçu quelque chose d'universel, une forme de vertige, comme ce qu'on ressent quand on prend conscience du temps qui passe, qu'on se remémore les choses importantes ou au contraire minuscules qui se sont produites dans notre vie et la façon dont nous les avons abordées. Alors reviennent avec une netteté étonnante notre naïveté, notre complicité inconsciente, notre incompréhension, notre précipitation dans le vécu de ces événements qui maintenant appartiennent au passé et qu'on regrette. C'est très humain mais m'est revenue cette impossibilité de remonter le temps dont nous subissons la course inexorable. La méditation sur la mort qui s'ensuit est incontournable, sur l'éphémère des choses humaines, sur la beauté comme sur l'amour.

Nous savons qu'un écrivain puise dans sa vie et ses souvenir l'essence même se son oeuvre. Tout au long de ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que l'ensemble de l'oeuvre de Kawabata est baignée par les personnages féminins qui doivent sans doute leur présence à l'émotion que ressentit l'auteur, encore tout jeune garçon, quand, lors du passage d'un cirque ambulant, il croisa une danseuse d'un grande beauté. Plus tard, quand il était étudiant, il tomba sous le charme d'une jeune serveuse qu'il voulut épouser mais avec qui il rompit cependant. Je n'ai pas pu oublier non plus que Kawabata a choisi de se suicider.

J'ai abordé l'ouvre de Kawabata à propos du roman « Les belles endormies » (La Feuille Volante n °1203) qui m'avait bien plu. Je ne suis pas aussi enthousiaste avec celui-ci.
© Hervé GAUTIER – Janvier 2018. [http://hervegautier.e-monsite.com]
Commenter  J’apprécie          70
Tristesse et beauté est ma première découverte avec la plume de Yasunari Kawabata, écrivain majeur de la littérature japonaise du XXème siècle et prix Nobel de littérature en 1968.

Durant toute son oeuvre, il décrit des personnages hantés par la solitude, la mort et la beauté.

Tristesse et beauté, publié en 1965, ne déroge pas à la règle et traite des thèmes chers à l'auteur.

Nous rencontrons Otoko, une peintre d'une quarantaine d'années et découvrons, au fil des pages, son passé et son amour passionnel et fusionnel pour Oki, un homme marié.

Otoko est âgée de 16 ans lorsqu'elle rencontre Oki. Extrêmement belle, elle fait la connaissance de cet homme bien plus âgé avec qui elle noue une relation passionnée emprunte de domination.

Cette relation la hantera à tout jamais et la conduira même jusqu'à la folie. Oki lui aussi est resté marqué par cet amour qui le hissera jusqu'à la gloire avec l'écriture de son plus beau livre « une jeune fille de seize ans ».

Des années plus tard, la veille du jour de l'An, Oki part écouter les cloches du monastère bouddhiste situé à Kyoto. Il n'a qu'un désir écouter le son des cloches de fin d'année en compagnie d'Otoko son ancien amour.

A cette occasion, Oki rencontrera Keiko, élève et amante d'Otoko. Sa beauté inégalable, jette le trouble dans les sentiments d'Oki et vient bouleverser sa vie, telle un écho à son passé et à son ancien amour pour Otoko.

Le charme de Keiko est implacable, elle envoûte Oki mais également son fils, Taichiro. Et pourtant, on ne connaît pas ses véritables motivations : son amour inconditionnel pour Otoko, un esprit de vengeance, ses désirs de jeunesse ?

Au fil de l'ouvrage, la mort commence à tisser ses premiers fils et la mystérieuse Keiko vient bouleverser l'équilibre familial de la vie d'Oki.

Un ouvrage terriblement japonais, rempli de raffinement et de nostalgie.

Cependant, je ne sais pas s'il restera indélébile dans mes mémoires de livres, peut-être car ce récit n'est finalement qu'une brume délicate qui vient se poser sur les souvenirs amoureux ?
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
Commenter  J’apprécie          40
Je suis toujours un peu déconcertée par la littérature japonaise, et à la fois tellement fascinée par leur culture et leurs moeurs que je plonge chaque fois avec délectation dans ce genre de romans. Ici encore on vit au rythme des amours de tous ces personnage, un amour à la fois beau et malsain dans tous les cas de figure. Tristesse et beauté, c'est exactement ça. Ou comment les japonais sont capables d'élever l'immoral et le glauque au rang d'art de beauté et d'amour.
Commenter  J’apprécie          20
Oki Toshio, écrivain célèbre, décide de se rendre à Kyôto pour écouter, le 31 décembre, les cloches des monastères sonner le changement d'année. En réalité, son but est de retrouver Okoto, qui fut sa jeune maîtresse près de vingt-cinq ans plus tôt, et qu'il a décrite dans son roman "Une jeune fille de seize ans" paru deux ans après leur séparation et qui a assis sa notoriété.
Désormais peintre renommée, Okoto vit avec Keiko, une jeune fille d'une grande beauté, qui est son élève. 
Informée du passé d'Okoto qui, outre cette séparation, a connu la mort prématurée de l'enfant qu'elle a eu d'Oki, et jalouse du possible retour d'Oki qui la supplanterait dans la vie d'Okoto, Keiko va mettre sa beauté au service d'une singulière vengeance.

Que dire de ce roman, le dernier écrit avant son suicide, par Yasunari Kawabata, Prix Nobel 1968 ?
Il met en scène un écrivain et une peintre, ce qui offre au lecteur quelques considérations sur l'art et sur l'inspiration. Mais hormis cette maigre consistance, le roman illustre une forme de perversité. Celle d'Oki qui confie à sa femme Fumiko le soin de taper à la machine le manuscrit où il raconte l'adultère qu'il a commis à son encontre. Celle de Keiko qui séduit tour à tour Oki, puis son fils Taichirô, afin de mettre en oeuvre ses desseins criminels. A ce titre, Kawabata partage ses élucubrations érotiques (Keiko séduit Oki, le père, et lui permet de caresser son sein droit, mais pas le gauche ; séduisant Taichirô, le fils, elle lui permet de caresser son sein gauche, mais pas le droit). Avec un trait d'humour facile, on peut dire qu'on ne sait pas très à quel sein se vouer !
Pour finir et aller droit au but, Tristesse et Beauté : ni l'un, ni l'autre, mais un peu de temps perdu.
Commenter  J’apprécie          20
En tant qu'artiste peintre, j'ai apprécié les quelques descriptions de tableaux, les réflexions autour des peintures, les paysages et localisations japonaises. La qualité de l'écriture est indéniable.
Cependant, de mon point de vue personnel, prédomine mon rejet face aux failles et aux travers de l'écrivain au destin tragique, d'aller s'imaginer un tel scénario. Je sous entends lire un certain trouble chez l'auteur.
Il évoque des relations ambiguës entre mineures et homme marié puis entre adolescente et femme mûre, tout se mélange. La vierge et l'adulte, la Sainte et le Mal /la tristesse, la naïveté, le malheur. On partage des bains, des doigts et on se mord ! Un lien avec la "culture" japonaise ? Rien de poétique ou de fantasmatique à mes yeux ! Je suis bien étrangère à ces images qui sont pour moi simplement tordues et malsaines.

Y. Kawabata mît fin lui même à ses jours. Peut être là son seul et réel acte de liberté. Cet ouvrage « Tristesse et beauté » aura été son dernier souffle. On retrouve l'effet boule de neige et contagieux de la destruction. Oki le protagoniste infidèle, intervient trop tôt dans la vie d'une jeune fille de 16 ans nommée Otoko. Il lui fit perdre sa virginité, et coup du destin comme inévitable, elle tomba enceinte. Otoko perdit le nouveau né ainsi que tout espoir de mener une vie heureuse. Vingt ans plus tard la victime elle-même devenue adulte, se verra mêler sa vie à celle d'une nouvelle adolescente comme le double d'elle même (Réference au tableau de leur rencontre p133 « Elle cherchait à donner l'impression singulière que les deux maiko n'étaient en réalité qu'une seule et même personne et inversement ou encore qu'elles n'étaient ni une ni deux ». Keiko rencontra Otoko lors de l'exposition où figurait cette oeuvre réalisée par Otoko qui reflétait en fait leur lien et leur histoire. Ainsi comprenons nous d'avantage les liaisons ambiguëes entre les deux femmes... Et avec le même homme... Keiko devint liée a sa chère Otoko, une vie de liberté et d'indépendance pour la jeune femme est alors impossible. le passé noir d'Otoko emprisonne de suite la jeune Keiko qui en est imprégnée. Elle est dans l'ombre de sa chère. La chair de sa chère. Une pensée traversa l'esprit de adolescente : être la mère porteuse d'un bébé dont le géniteur serait Oki, pour Otoko. Par vengeance dit-elle. ***

Pour l'instant je perçois des frontières transcendées, des destins mêlés, et la fatalité. C'est un roman complexe, intéressant si l'on commence à l'étudier, l'élément clé est de considérer les deux femmes comme une seule.
Je ne terminerai pas la lecture de ce livre, arrêt p137.

Commenter  J’apprécie          10
« Tristesse et beauté » de Yasunari Kawabata est le premier roman Japonais que je lis. Je dois bien admettre que ça a été une lecture très dépaysante, exotique, qui change de tous les romans occidentaux que j'ai lu jusqu'à aujourd'hui. L'univers est radicalement autre, et, comme je n'avais pas l'habitude de l'ambiance asiatique, il m'a fallu un peu de temps pour m'en imprégner. Mais malgré quelques longueurs et quelques décrochages, j'ai été charmée par cette lecture et conquise par la plume de l'auteur. J'ai également apprécié la place importante occupée par l'art dans ce roman. le titre est le meilleur résumé qui soit de ce roman, cependant, je vais développer.

Dans ce roman, Yasunari Kawabata met en scène des passions, des émotions et des sentiments multiples qui agissent au sein d'un quatuor amoureux fascinant : Oki, un écrivain célèbre, marié et père de famille, son ancienne amante, Otoko, devenue peintre renommée mais restée célibataire. le fils d'Oki, Taichiro, et Keiko, jeune élève d'Otoko, « diaboliquement belle ». C'est un livre lent, sans action, sans rebondissements, qui se contente d'étudier ces protagonistes, de disséquer leurs âme, de mettre leurs désirs et leurs velléités à nue. Il s'attarde sur leurs forces mais aussi sur leurs imperfections, leurs faiblesses. le format court de ce roman est bienvenue : beaucoup de pages ne sont pas toujours nécessaire pour provoquer un impact puissant.

Oki, la veille d'un Nouvel An, se rend à Kyoto pour entendre les cloches sonner la nouvelle année. Il profite de ce voyage pour reprendre contact avec Otoko, qu'il n'a jamais oubliée, malgré la fin tragique de leur histoire, vingt-quatre ans plus tôt. Cette dernière répond présente et ils renouent maladroitement. Mais elle n'est pas seule, elle est accompagnée de Keiko, sa jeune élève en peinture, qui se révèle être le personnage clé de l'histoire.

Les deux femmes vivent ensemble, dorment ensemble, peignent ensemble : elles ont une relation fusionnelle et ambigüe, empreinte de tendresse, de délicatesse et de douceur charnelles. L'arrivée d'Oki dans ce « couple » va le mettre en péril : Keiko est jalouse, possessive et extrêmement passionnée. Elle vit et s'exprime à la manière d'une grande tragédienne, avec grandiloquence, avec affliction. C'est une femme double, ambivalente, à la fois tendre et brutale, calme et ardente. Elle ne tolère pas que sa maîtresse ait encore des sentiments pour cet homme qui l'a fait souffrir toute sa vie durant. Keiko est aussi excessive, impétueuse, profondément torturée et va chercher à venger Otoko contre son gré : en séduisant le père et le fils, en détruisant cette famille.

Il y a une certaine retenue, une pudeur dans ce roman, qui le rend touchant, malgré la violence des passions qu'il exprime. L'ambiguïté et la subtilité font sa force.

J'ai aimé, bien que ça ne soit pas un coup de coeur.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (758) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
889 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}