Sword Art Online, ou l'art de mélanger deux genres que j'apprécie particulièrement: La littérature et le jeu vidéo. La société Argus a réussi a créer un tout nouveau genre de jeux vidéos : le VRMMO (Virtual Reality Massively Multiplayer Online), une variante du MMORPG (Massively Multiplayer Online Role Playing Games) mais en beaucoup plus immersif. Le principe est simple, on place la Nerve Gear sur sa tête (Une sorte de casque à électrodes), et notre esprit est transféré dans un avatar (Même principe que le film Avatar). On ne contrôle plus son personnage au clavier ou à la souris, on l'incarne littéralement. Dans ce premier tome, nous embarquons dans un monde d'Heroic Fantasy :
L’Aincrad
« Une forteresse de roches et dacier composée de cent étages. A l’intérieur, on trouve plusieurs villes, de nombreux villages et autres bourgs de petite taille, mais aussi des forêts, des plaines et même des lacs. Chaque étage est relié aux autres par un seul et unique escalier, mais sa découverte et son accès sont gênés par l’aspect labyrinthique de l’endroit et par le danger dû aux monstres qui y rôdent.
Les joueurs doivent se frayer un chemin à travers les différents niveaux pour parvenir au sommet en éliminant les puissants « boss » uniquement à la force de leurs épées.
Outre les combattants, il y a aussi des artisans : forgerons, cordonniers ou tailleurs. Il est possible également d’apprendre à pêcher ou à cuisiner, et même de s’initier à la musique.
L’aventure n’est pas la seule option qui s’offre à eux dans ce vaste monde virtuel ; ils peuvent littéralement choisir leur mode de vie. »
Le jour de la sortie officiel du jeu, très peu d'exemplaires sont disponibles. Grâce à son statut de beta testeur (Personne qui test le jeu avant la sortie pour déceler les bugs), Kirito, le narrateur, est l'heureux possesseur d'un des 10.000 jeux. L'histoire de ce tome 1 commence 2 ans après le lancement de Sword Art Online, notre héros est devenu un des meilleurs épéiste de l'Aincrad. Grâce à d'ingénieux flash-back, on apprendra comment les joueurs se sont retrouvés bloqués dans le jeu et condamnés à monter les 100 étages en tuant chaque boss au péril de leurs vies pour pouvoir sortir de ce monde de pixels. Là où certains joueurs se sont regroupés en bandes ou en guildes pour s'entraider, Kirito est un des rares joueurs solo. Au début du roman, il est assez mystérieux et ses motivations restent obscures. Les choses évolueront lorsqu'Asuna ( la sous chef de la plus puissante guilde et accessoirement une des plus jolie fille du jeu) insistera pour combattre à ses côtés. Grâce à elle, Kirito va s'ouvrir et on s'attachera très vite à ce jeune homme. Il lui racontera ses débuts dans l'aventure, pourquoi il joue en solo, il évoquera ses démons et même un peu de sa vie IRL (In Real Life) qui est pourtant un sujet tabou dans l'Aincrad.
L'univers qu'a créé Reki Kawahara est extraordinaire, son univers est d'une crédibilité proche de la perfection. Pendant que les joueurs se focalisent sur leurs progression, le lecteur est en immersion, on a la réelle impression d’être spectateur d'une partie. Chaque monstre vaincu laisse tomer des ressources ( qu'on appelle Drop: Objet ou argent laissé au sol après la mort). Le commerce a son importance grâce à sa monnaie : le Col. Il y a des quêtes avec des récompenses à la clé, chaque joueur possède une interface avec un inventaire... Tout est réuni pour que le lecteur soit passionné par ce Light Novel. Avec des petites touches geek qui font que j'ai adoré Aincrad.
La fin est arrivée si vite ! Je n'avais pas compris que ce tome 1 était en réalité composé des deux premiers tomes parus au Japon. Quelle ne fut pas ma surprise quand arrivé au milieu du livre je me suis rendu compte que l'histoire était terminée ! J'étais content de connaître la fin mais très frustré de quitter ce monde que j'appréciais énormément, j'aurai voulu être à la place de Kirito. Ma frustration fut de courte durée lorsque je me suis aperçu que la deuxième partie était consacrée à 4 petites histoires se passant dans le même univers. Chacune possède son propre narrateur et se passe à des étages différents. Avec Silica, nous en apprenons plus sur deux facettes du jeu qui nous sont encore très méconnues : Les dompteurs de monstres et les criminels. Certains joueurs ont la chance de pouvoir dresser un monstre normalement agressif, tandis que d'autres préfèrent harceler, voler et parfois même tuer. Dans la deuxième histoire nous faisons connaissance avec Lisbeth, une artisane spécialisée dans la forge d'arme ce qui nous permet de mieux comprendre la place très importante que les métiers ont dans un jeu vidéo. C'est Asuna qui a droit à la narration de la troisième histoire, étant la sous chef de la plus puissante guilde de l'Aincrad, il n'y a pas mieux placé qu'elle pour nous faire découvrir ce qu'est "l'Armée" et son fonctionnement. La dernière partie fut ma préférée, c'est Kirito qui nous raconte un épisode de sa vie de joueur, prêt à tout pour se racheter, on comprend mieux ce qu'il peut ressentir avec la perte de Sachi, une de ses amis.
Ces 4 histoires ont un point commun: Kirito en est le héros. En traversant la vie de ses 4 joueuses, celles-ci verront leurs quotidien bouleversé, en bien ou en mal. Le dernier chapitre fut terriblement touchant. Reki Kawahara n'est pas seulement bon dans le Light Novel d'action, il sait aussi parfaitement quand introduire des moment émouvants, comment décrire les sentiments de ses protagonistes. Comment parler de SAO sans citer son illustrateur, Abec ? Ses dessins et ses colorisations sont magnifiques. Les moments les plus épiques sont inséré directement dans le roman et l'effet est très réussi.
Après ma lecture de Sword Art Online, j'ai eu l'impression d'avoir attendu ce Light Novel toute ma vie. C'est un coup de cœur.
F.
Lien :
http://lesinstantsvolesalavi..