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EAN : 9782258042070
979 pages
Presses de la Cité (01/01/1996)
4/5   1 notes
Résumé :
Le Crétois Nikos Kazantzakis (1883-1957) avait su avant l'heure que nous étions à un tournant du monde, où tout se détruit et se crée, où l'homme se décompose avant une nouvelle naissance. Il savait que les vieilles recettes n'avaient plus cours, qu'il fallait dire adieu aux idées : " Patrie, religion, science, art, gloire, communisme, fascisme, égalité, fraternité... Vous avez de la chance, vous les jeunes, vous arrivez à point pour les soldes ", dit l'oncle Véliss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
«Alexis Zorba» 1er livre relate les dialogues entre l auteur et Alexis Zorba. Ces deux comperes se trouvent pour monter un projet commun d extraction de charbon. l'un l intellectuel passe son temps dans les livres et l autre Alexis le «manuel» vit, proffite de tous les plaisirs de la vie terrestre et se moque bien des livres, des dieux... On suit leurs echanges philosophyques, chaque soir au tour du repas sur la plage cretoise.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Pourquoi n ecris-tu pas toi-meme, Zorba, pour nous expliquer tous les mysteres du monde? ricanai-je.
- Pourquoi? Pour la bonne raison que, moi, je les vis, tous les mysteres que tu dis et que je n ai pas le temps de les ecrire. Des fois sur la guerre, des fois sur les femmes, des fois le vin, des fois le santorri: ou trouver le temps de prendre cette radoteuse de plume? Et comme ca l affaire est tombee entre les mains des gratte-papier. Tous ceux qui vivent les mysteres, tu vois, ils n ont pas le temps d ecrire, et tous ceux qui ont le temps, ils ne vivent pas les mysteres. Tu saisis?
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«Malheur a celui qui n a pas en lui la source du bonheur!
Malheur a celui qui veut plaire aux autres!
Malheur a celui qui ne sent pas que cette vie et l autre ne font qu un!»
La nuit est tombee, je n y voyais plus assez pour lire. Je fermai le livre et regardai la mer. «Il faut, pensai je, il faut que je me delivre de mes fantomes... Malheur, m ecriai je, a celui qui ne peut se delivrer des Bouddhas, des dieux, des patries, des idees!»
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C'est ça la liberté, pensai-je. Avoir une passion, entasser les pièces d'or et, brusquement, vaincre sa passion et jeter son trésor aux quatre vents. Se libérer d'une passion pour obéir à une autre, plus noble. Mais cela, n'est-ce pas aussi une forme d'esclavage? Se sacrifier pour une idée, pour sa race, pour Dieu? Ou bien est-ce que le patron se trouve haut placé, plus la corde de l'esclavage s'allonge? Il peut alors s'ébattre et folâtrer sur une arène plus spacieuse et mourir sans rencontrer la corde. Est-ce donc cela qu'on appelle liberté?
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Laisse les gens tranquilles, patron, ne leur ouvre pas les yeux. Si tu leur ouvres les yeux, qu est ce qu ils verront? Leur misere! Laisse les donc continuer a rever!
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Incantation magique, en verite, que l art. D obscures forces homicides sont tapies dans nos entrailles, funestes impulsions a tuer, a detruire, a hair, a deshonorer. Alors, avec son doux pipeau, l art apparait et nous delivre.
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Videos de Nikos Kazantzakis (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nikos Kazantzakis
Nikos Kazantzakis : Le regard crétois (1974 / France Culture). Nikos Kazantzakis sur l'île d'Égine, en 1927 - Photo : Musée Benaki. Par Richard-Pierre Guiraudou. Les textes, extraits d'“Ascèse”, d'“Alexis Zorba”, de la “Lettre au Greco”, de “Kouros”, de “Toda-Raba” et de “L'Odyssée”, ont été dits par Julien Bertheau, François Chaumette (de la Comédie-Française), Roger Crouzet et Jean-Pierre Leroux. Et c'est Jean Négroni qui a dit le texte de présentation de Richard-Pierre Guiraudou. Avec la participation exceptionnelle de Madame Eléni Kazantzakis, et la voix de Nikos Kazantzakis, recueillie au cours de ses entretiens avec Pierre Sipriot, en 1957. Réalisation de Georges Gaudebert. Diffusion sur France Culture le 1er août 1974. Níkos Kazantzákis (en grec moderne : Νίκος Καζαντζάκης) ou Kazantzaki ou encore Kazantsakis, né le 18 février 1883 à Héraklion, en Crète, et mort le 26 octobre 1957 à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), est un écrivain grec principalement connu pour son roman “Alexis Zorba”, adapté au cinéma sous le titre “Zorba le Grec” (titre original : “Alexis Zorba”) par le réalisateur Michael Cacoyannis, et pour son roman “La Dernière Tentation” (dont le titre a été longtemps détourné au profit du titre du film et désormais republié sous son nom authentique), adapté au cinéma par le réalisateur Martin Scorsese sous le titre “La Dernière Tentation du Christ” (titre original : “The Last Temptation of Christ”). Penseur influencé par Nietzsche et Bergson, dont il suivit l'enseignement à Paris, il fut également tenté par le marxisme et s'intéressa au bouddhisme. « Il a poursuivi une quête tâtonnante qui lui a fait abandonner le christianisme au profit du bouddhisme, puis du marxisme-léninisme, avant de le ramener à Jésus sous l'égide de Saint-François. » Bertrand Westphal (in “Roman et évangile : transposition de l'évangile dans le roman européen”, p. 179) Bien que son œuvre soit marquée d’un réel anticléricalisme, il n’en reste pas moins que son rapport à la religion chrétienne laissa des traces fortes dans sa pensée : goût prononcé de l’ascétisme, dualisme puissant entre corps et esprit, idée du caractère rédempteur de la souffrance… Ainsi la lecture de la vie des saints, qu'il faisait enfant à sa mère, le marqua-t-elle durablement. Mais plus que tout, c’est le modèle christique, et plus particulièrement l’image du Christ montant au Golgotha, qui traverse son œuvre comme un axe fondateur. Bien que libéré de la religion, comme en témoigne sans équivoque son fameux « Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre », Kazantzákis restera donc l’héritier de cet « idéal Christ » qui se fond aussi, il faut le souligner, avec celui emprunté à la culture éminemment guerrière d’une Crète farouche encore sous le joug turc dans ses années d’enfance.
Sources : France Culture et Wikipédia
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