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Raymond Albeck (Traducteur)
EAN : 9782264005007
249 pages
10-18 (27/08/2005)
3.73/5   60 notes
Résumé :
Publié en 1965, On soupçonne le rabbin valut à son auteur le Prix Edgar Poe du meilleur premier roman. Le héros de ce livre (et de ceux qui l’ont suivi) est le rabbin David Small. Accusé de meurtre, ce chef religieux d’une petite communauté juive des environs de Boston se trouve contraint de mettre son bon sens, le pilpoul et la sagesse des Écritures saintes au service de la Justice.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
David Small termine sa première année en tant que rabbin de la communauté juive de Barnard's Crossing dans le Massaschusetts. Passionné par l'étude des textes sacrés, attaché à l'expression d'une foi sincère ancrée dans la tradition, il accorde peu d'importance à son apparence et se refuse à jouer les utilités dans toutes les activités sociales organisées par les membres de sa communauté. C'est pourquoi, en dehors du président du conseil d'administration, Jacob Wasserman, il compte peu de soutiens et pressent que son contrat ne sera pas renouvelé. Au même moment, la jeune gouvernante des Serafino propriétaires d'un club de nuit, Elspeth Bleech, est retrouvée morte derrière le muret du parking de la synagogue. Lorsque le commissaire Hugh Lanigan informe David que le crime a été commis dans sa voiture, les choses prennent une tournure vraiment inquiétante pour le rabbin déjà mis en difficulté pour sa capacité à servir convenablement sa communauté. Bien vite sa qualité de principal suspect s'efface devant les soupçons qui pèsent sur Melvin Bronstein, un homme qui multiplie les aventures féminines pour échapper à sa solitude sexuelle. L'alliance inattendue du rabbin et du policier va permettre d'élucider une affaire qui risquait de provoquer de nombreux remous dans la petite ville balnéaire.
Cette première histoire du rabbin David Small a été publiée dans les années 1960 et inaugure la chronique de ses aventures à Barnard's Crossing. Harry Kemelman nous dépeint les moeurs de la communauté où officie le jeune rabbin avec beaucoup d'humour. Il dévoile les luttes d'influence entre ses membres, les jalousies et tensions, toute une agitation qui contraste avec la placidité de leur rabbin et sa tranquille assurance. le couple que forment David Small et sa femme Miriam montre que le sacerdoce n'exclut pas David des interrogations et des préoccupations propres à tous les individus vivant en société. Avec une certaine malice, il n'hésite pas à rappeler aux uns et aux autres que les rabbins ne sont pas châtrés et que le séminaire peut toujours trouver une solution pour les rabbins qui ont une femme trop moderne au goût de leur communauté.
Harry Kemelman n'occulte pas les réactions antisémites promptes à resurgir dans une petite ville provinciale quand un crime commis menace l'équilibre fragile de ses composantes sociales. Sans appuyer, il rappelle la lâcheté des coups de téléphone anonymes ou le venin des ragots colportés. Là encore, il traite du sujet avec humour en montrant l'initiative du président du conseil municipal de faire bénir les régates par le rabbin dans un quiproquo drôlatique.
Les aventures du rabbin se dégustent comme une leçon d'humanité et de tolérance, toute teintée de délicatesse et avec le plaisir d'une intrigue habilement ficelée.
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Ce roman est parfait pour toute personne qui n'a plus envie de lire. Je dois dire qu'il a été une vraie bouffée d'air frais. Et pourtant, dans cette petite communauté, tout est loin d'aller bien. David Small est un rabbin bien trop respectueux des rites pour les membres de sa communauté, il aime trop rappeler certaines vérités, et pas seulement les vérités religieuses. Passionné par les livres, les études, peu soucieux de son apparence dans une société américaine où elle compte déjà beaucoup, David a une sensibilité et une finesse qui détonnent.
Aussi, quand il se retrouve bien malgré lui accusé du meurtre d'une jeune femme, doit-il se défendre alors qu'il risque au même moment de perdre sa place, le conseil d'administration souhaitant son renvoi. Ce qui m'a touchée à ce moment est le soutien inattendu et publique que reçoit sa femme, de la part d'une personne qui pourtant, n'appréciait pas forcément le rabbin. J'aime cette idée de dépasser ses inimitiés au nom de la justice et de la solidarité. Et il en a bien besoin, le rabbin. Si j'ai découvert beaucoup en lisant ce roman sur la religion juive, j'ai également été choquée par l'antisémitisme qui ne demande qu'à exploser. L'ignorance, la bétise, conduisent à la violence.
L'amitié qui se noue entre le rabbin et le policier permette à David Small d'aider les enquêteurs. Il faut dire qu'il a un immense avantage sur eux : il sait qu'il n'est pas coupable, ce qui lui permet de voir (et moi avec lui) certains indices autrement. Proche des membres de sa communauté, il est à l'écoute de leurs tourments, de leur souffrance, sans aucun voyeurisme, mais avec beaucoup de compassion.
J'ai très envie de poursuivre la lecture de cette série.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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*Prix Edgar Poe du meilleur premier roman (1965)
Cela fait un an que David Small est le rabbin d'une petite communauté juive près de Boston. Certains l'aiment d'autres non … il est si jeune, comment peut-il être assez sage pour les conseillers?
Voilà qu'un matin on retrouve le corps inanimé de Elspeth, la bonne de la famille Serafino, sur le terrain de la synagogue. Qui a bien pu tuer cette jeune femme ? le rabbin Small n'était-il pas dans son bureau à la synagogue ?
J'ai découvert ce livre lorsqu'on en a écrit une excellente critique sur un site de furieux lecteurs. Et puisque j'aime apprendre, je me suis dis que je pourrais m'initier à divers rites de la religion juive.
Bien écrit (q.q.coquilles et erreurs de traduction), amusant, léger, le rabbin Small participe à l'enquête tout en étant soupçonné de ce meurtre. Un polars bien classique et très rafraîchissant !
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Un vrai petit bonheur de simplicité.
L'histoire peut paraitre classique mais pas le dénouement. La progression dans l'enquete est logique et continue.
Certains personnages sont attachants et on aime en détester d'autres.
Un vrai bon moment de lecture et je retrouverais avec plaisir le pasteur, son épouse et l'inspecteur de Police.
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David Small est le rabbin d'une communauté juive près de Boston. Peu soucieux de se faire apprécier des personnes qu'il côtoie, il préfère la compagnie des livres et n'hésite pas à dire la vérité quelle qu'elle puisse être !
Lorsque la cadavre d'une jeune femme est découvert tout près de l'enceinte qui clôt la synagogue, les soupçons se portent assez vite sur ce rabbin peu apprécié de sa communauté et dont le renouvellement de contrat dépend d'un conseil d'administration peu disposé à poursuivre sa collaboration avec un chef spirituel si peu populaire !! Heureusement, David Small, épris de justice, ne manque pas de ressource et ses déductions pleines de finesse aident même la police à y voir plus clair dans cette affaire !!

Vendredi, on soupçonne le rabbin est le premier volet très prometteur d'une série qui ne manque pas d'intérêt ! J'ai pris grand plaisir à suivre les raisonnements de ce rabbin peu causant mais terriblement juste.
L'enquête policière, assez banale en soi (j'avais deviné assez vite le nom du meurtrier), sert de prétexte à l'auteur pour dresser le portrait d'une communauté juive américaine et nous laisse entrevoir le quotidien de ses membres fortement influencés par les préceptes du Talmud…

Une très belle découverte avec des personnages attachants : on en redemande !
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne peux pas dire que cela me surprend. Mes conceptions sont celles du judaïsme traditionnel, et si j'ai voulu devenir rabbin, c'était pour mettre mes pas dans ceux de mon père et de mon grand-père, pour mener une vie d'étude, non pas dans ma tour d'ivoire, mais dans une communauté dont je ferais partie et que je chercherais à influencer un tant soit peu. Mais je commence à croire qu'il n'existe pas de place pour moi, ou pour un rabbin de mon type, dans une communauté juive de l'Amérique moderne. Les congrégations voient aujourd'hui dans leur rabbin une sorte de secrétaire général qui organise des clubs, prononce des discours, bref qui insuffle à la synagogue l'esprit d'une Église chrétienne. Peut-être est-ce une bonne chose, peut-être suis-je complètement démodé ? De toute façon, ce n'est pas pour moi. Cette tendance semble insister sur ce qu'il y a de commun entre nous et les autres, tandis que tout le poids de notre tradition veut confirmer notre différence essentielle. Nous ne sommes pas une secte comme les autres : nous sommes une nation de prêtres consacrés à Dieu du fait qu'Il nous a choisis.
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Le Kaddish n’est pas une prière pour les morts, mais une prière pour des vivants. C’est la déclaration manifeste par laquelle celui qui souffre encore de la disparition d’un des siens affirme qu’il garde intacte sa foi en l’Eternel.
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Le rabbin hocha lentement la tête, puis semblant passer à un autre sujet :
- Connaissez-vous notre Talmud ?
- C'est votre livre des lois, n'est-ce pas ? Est-ce que cela aurait un rapport avec notre affaire ?
- On ne peut pas dire que c'est exactement un code. Le Code juif, c'est le Pentateuque. Non, c'est un commentaire de la Loi, du Code. Je ne pense pas que notre affaire en relève, mais on ne peut être sûr du contraire car le Talmud contient à peu près tout. Je ne pensais pas pour l'instant à son contenu, mais à sa méthode d'enseignement.
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C'est justement cette exception qui nous met sur la voie. Le Kaddish n'est pas une prière pour les morts, mais une prière pour les vivants. C'est la déclaration manifeste par laquelle celui qui souffre encore de la disparition d'un des siens affirme qu'il garde intacte sa foi en l'Éternel. Néanmoins notre peuple en est venu à considérer que le Kaddish est un hommage rendu aux défunts. Et parce que chez nous la tradition a force de loi, je réciterai le Kaddish avec ceux qui ont perdu l'un des leurs, pour quelqu'un qui n'était pas membre de notre congrégation, qui n'appartenait même pas à notre foi, quelqu'un dont nous savons fort peu de chose, sinon que son destin, par un tragique accident, affecte notre communauté...
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"Naturellement, nos croyances ont subi l’influence des peuples parmi lesquels nous vivons. Au cours de notre histoire, le concept d’une survie possible a fait son apparition, mais de façon très particulière : c’est une survie dans nos enfants, dans l’influence qui demeure après notre mort, dans le souvenir que les gens gardent de nous." (10/18 - p.137)
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