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Pour ce troisième tome d'enquêtes de Bernie Gunther, l'intrigue est complexe.
Tout commence à Berlin où vivent Bernie et sa femme Kirsten.
Lui est toujours détective et elle travaille dans un bar. En 1947, vivre à Berlin est plutôt synonyme de survie : ruines, soldats russes sanguinaires, marché noirs, occupation américaine, anglaise et française ...
Contacté par un mystérieux russe, Bernie accepte de partir à Vienne (19h de train dans une Europe encore détruite) pour élucider le meurtre d'un soldat américain.
Le présumé coupable, Emil Becker, (richissime) engage Bernie Gunther pour l'innocenter : il risque la pendaison. Il se trouve qu'Emil Becker et Bernie Gunther se connaissent du temps où ils étaient tous deux SS. Emil Becker est devenu un nazi convaincu et a participé activement à la Shoah par balles alors que Bernie, confronté à cette abomination, se fait envoyer sur le front russe (et survit après quelques mois dans un camp de prisonniers russes)
L'histoire est complexe mais très bien rendue : des agents doubles (voire triples), un couple d'avocats qui poursuivent les nazis sont assassinés dans leur sommeil ; un américain qui sauve Bernie d'une mort certaine : qui sont les gentils et les méchants ?
Il s'agit, de loin, le tome de la trilogie, qui a suscité le plus d'intérêt pour ma part (pour une période de l'histoire que je connais très peu)
Et toujours ce personnage de Bernie Gunther à la fois plein de doutes mais aussi de charme et de courage..
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Roman genre espionnage dans l'immédiate après guerre d'un Berlin en ruines et de Vienne hébergeant certains russes et anciens nazis reconvertis considèrés officiellement morts. Avec un style direct et beaucoup d'humour l'auteur utilise son héros allemand pour décrire la vie durant cette période incertaine où les protagonistes (allemands, russes, anglais, américains et français) ne sont pas bien meilleurs que les anciens criminels nazis.
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(Lu en VO)
Fin pour moi de cette trilogie berlinoise, qui passe finalement peu de temps à Berlin et déménage rapidement dans la Vienne de l'immédiat après-guerre.

Cet important saut dans le temps, près de 10 ans après l'intrigue du 2nd volume de la trilogie, m'a pris par surprise, n'ayant pas préalablement lu de critique de ce dernier volet.
J'ai donc été un peu déçu, en 1er lieu, de découvrir que le décorum de salauds du national-socialisme, qui faisait le sel des précédentes aventures de Bernie Günther, s'était déjà effondré dans celui-ci.
L'ambiance glauque du Berlin en ruines semble aussi avoir largement entamé le moral de notre héros qui a perdu de sa superbe et de son humour sarcastique... peut-être est-ce dû au fait, qu'après avoir jeté un regard si acide sur le régime dans ses premières aventures, il n'ait apparemment eu d'autre choix que de se compromettre à passer une partie du conflit dans la SS...

Pour autant, Kerr excelle toujours à dépeindre l'environnement historique, dans lequel apparaissent cette fois les Soviétiques qui ne s'avèrent pas moins retors que leurs collègues "fascistes".
Et l'intrigue, une fois basculée sur Vienne, s'avère plus complexe et riche en rebondissements que celles des 2 premiers volumes.
Sans compter que l'on finit par y retrouver, presque avec plaisir, ces enflures d'anciens caciques du régime hitlérien, qui vont encore causer bien des ennuis à notre ami Bernie, tout en se révélant être eux-mêmes les pathétiques jouets des services d'espionnage des puissances victorieuses.
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Grâce à "un requiem allemand", Philip Kerr entraîne le lecteur dans Berlin et Vienne de l'après guerre. Dès le départ, j'ai mis le pied en 1947, au milieu des manipulations des services de renseignements russes et américains, qui ont pris une place importante dans l'Allemagne et l'Autriche vaincues. du côté nazi, les anciens hauts gradés, très utiles pour ces service de renseignements, gardent une grande influence et une grande force psychologique, qui leur permettent d'avoir une nouvelle fois le droit de vie ou de mort sur les individus.
C'est dans ce contexte que Bernie est entraîné, pour l'argent, dans cette spirale d'espions où il ne peut faire confiance à personne et est utilisé par les deux camps afin d'arriver à leurs fins.
Dans ce troisième volet de la trilogie berlinoise, le personnage de Bernie Gunther se façonne avec ses points forts (force de caractère, honnêteté, persévérance, insolence...) et ses points faibles (les femmes, son histoire personnelle...). Et on comprend bien volontiers que ce personnage pourtant si fort, ne peut que subir les lois de son époque et doit vivre avec le passé terrible du peuple auquel il appartient.

Au fil des romans, Bernie devient de plus en plus attachant, et je prends un réel plaisir à le suivre dans ses enquêtes.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Troisième volume de « La trilogie berlinoise » «Götterdämmerung“ a eu lieu , le ciel est tombé sur la tête des nazis et des allemands en général. Bernie Gunther , marié, subsiste dans les ruines de Berlin quand un mystérieux officier russe lui propose une mission à Vienne . Là le « privé » va se trouver mêlé à un inextricable imbroglio en liaison avec les filières d'évasion de dignitaires nazis , la compétition entre américains et russes pour les récupérer et les trafics inhérents à l'époque et au lieu . Dans Vienne la corrompue , les morts ressuscitent , les survivants meurent et on peut aussi re-mourir. Toujours intéressant par la reconstitution historique le roman manque un peu de rythme toutefois.
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Troisième et dernier tome de la trilogie berlinoise, un requiem allemand est également celui que j'ai le moins aimé. Cette fois-ci Bernhard Gunter se déplace en Autriche pour essayer de sauver Becker de la peine de mort. La motivation de Gunter pour cette affaire réside uniquement dans l'argent proposé car en 1947 la pauvreté touche durement l'Allemagne soumise au diktat des russes et américains bien décidés à ce partager le maigre gâteau restant.

Un bon travail historique qui nous relate l'après-guerre immédiate avec le partage de Berlin en quatre zones distinctives, avec ses nids d'espions où les alliances se font et se défont au gré des intérêts de chacun. Les certificats de dénazifications authentiques ou non, des anciens nazis qui ont changé d'identité, les femmes allemandes obligées de se prostituer auprès des américains pour subvenir à leurs besoins essentiels quand elles ne sont pas violées par les soviétiques. @Kerr livre un tableau saisissant de cette période qui marquera le début de la guerre froide entre les deux grandes puissances.

Une histoire bien menée dans laquelle Bernhard Gunter est fidèle à ses principes, toujours défenseur de la veuve et l'orphelin mais sans pitié pour la vermine.

Un bon roman policier et d'espionnage historique.

Challenge Multi-défis
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1947. L'Allemagne a perdu la guerre. Son territoire est divisé en « zones » que se partagent les « alliés » et surtout les « Popov ».
Bernie est revenu sauf des camps de prisonniers en Russie. Il a reprit son métier de détective mais en vit chichement. « Heureusement », le quotidien est assuré par sa femme, Kirsten qui passe ses nuits auprès des soldats alliés des armées d'occupation.
Emil Becker, un ancien collègue policier de Bernie se rappelle à son souvenir. Il est emprisonné à Vienne pour meurtre d'un officier américain. Il veut que Bernie prouve son innocence. Bernier hésite car déjà du temps de la police Becker était brutal et malhonnête….mais le paquet d'argent mis sur la table lui interdit de refuser la mission.
Arrivé à Vienne, Bernie est aussitôt entrainé dans la lutte entre russes et américains, entre services différents de l'armée américaine et à cela, vient se greffer la présence d'un réseau d'ancien SS travaillant pour le plus offrant et surtout pour ses propres membres.
Bernie qui n'avait déjà plus beaucoup d'illusion perd ici le peu qui lui reste.
Roman policier prenant qui permet de découvrir une période effrayante de l'histoire du peuple allemand dont la plupart ignore tout
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Ce troisième volet de la Trilogie berlinoise se situe à Berlin en 1947. Les fiers immeubles de style wilhelmien ne sont plus qu'amas de décombres, on ne reconnaît plus aucun tracé de rues, les habitants continuent à se terrer dans les caves, quelques berlinois ont regagné leurs appartements éventrés. Il fait froid, le marché noir est omniprésent. C'est dans cette ambiance très « Allemagne, année Zéro », le beau film de Roberto Rossellini, que nous retrouvons Bernie Gunther, marié depuis sept ans à Kirsten, qui fait des « extras » pour se procurer du café et d'autres denrées en provenance du PX, auprès d'un capitaine de l'armée américaine d'occupation. L'angoisse est partout palpable dans l'ancienne capitale du Reich de mille ans, en particulier dès que l'on voit apparaître les Popovs, toujours entre deux cuites à la vodka, et friands de montres et de chair fraîche. Une ville tout ce qu'il y a de dangereux.
Bernard Gunther a de la chance d'être encore vivant. On l'a vu intégrer par force la SS dans l'épisode précédent « La Pâle figure », mais nous apprenons qu'il s'est fait muter à sa demande sur le front plutôt que de participer aux exactions des Einsatzgruppen si bien décrites dans « Les Bienveillantes ». Il a été fait prisonnier par les Russes, il s'est évadé juste avant d'être déporté dans un camp à l'espérance de vie plus qu'aléatoire, et en a profité pour apprendre le russe. le voici redevenu détective privé. Une nouvelle mission l'appelle à Vienne, où la vie est plus douce qu'à Berlin. On lui demande de prouver l'innocence d'un ancien flic comme lui, un allemand pas très net, trafiquant, suspecté d'avoir assassiné un officier américain.
L'intrigue est embrouillée à souhait. Les services secrets américains et soviétiques s'entremêlent, y compris la sourde guerre entre différents services de renseignements américains (Counter-Intelligence Corps en particulier) : la question centrale étant à la fois d'intoxiquer les Russes et de faire la chasse à d'anciens criminels de guerre nazis reconvertis en une organisation secrète destinée à reconstruire la nouvelle Allemagne. Difficile de s'y retrouver, mais l'intérêt du livre réside dans la description de l'ambiance poisseuse de ces années d'immédiat après-guerre, juste à la veille du blocus de Berlin, la description des états d'âme des différents protagonistes – les Français n'ont pas le beau rôle - et le suspens de bagarres admirablement mises en scène.
Du sang, des coups, des meurtres, des tortures…. de quoi tourner un terrible film d'aventures !
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Si deux années séparaient le premier du second tome, c'est ici un bond de 9 ans dans le temps, nous sommes en 1947.
Période dense, moins connue et intéressante à suivre (on connaît plus le conflit, moins le contexte reconstruction / occupation / corruption).
Si vous avez aimé les deux premiers tomes, vous devriez adorer celui ci.
Bilan intermédiaire après ces trois livres lus : J'adore, cerise sur la gâteau, il me reste encore 11 tomes à découvrir !
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Un requiem allemand clôture la Trilogie berlinoise. J'ai trouvé cette enquête moins passionnante que les précédentes : est-ce parce que l'action se déroule après la guerre et essentiellement à Vienne ? J'ai trouvé l'atmosphère moins prenante et l'enquête très compliquée.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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