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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce "Requiem Allemand" conclut de belle façon la trilogie Berlinoise en nous transportant dans l'immédiat après guerre en 1948.
Les allemands, vaincus et humiliés subissent le joug des alliés et survivent comme ils le peuvent aux privations et aux poursuites visant à retrouver les anciens nazis et autres criminels de guerre.
Système D, débrouille et marché noir constituent leur quotidien et Bernie ne fait pas exception à la règle même s'il a repris du service en tant que détective, d'ailleurs il n'hésite pas à se faire rémunérer sous la forme de troc comme quand il accepte un paiement constitué de 50 kgs de charbon.
Le quotidien est tellement pesant et démoralisant qu'il va accepter une mission à Vienne, dans l'Autriche toute proche elle-même sous la coupe des alliés...
Cet opus nous instruit encore de belle façon sur un pan de l'histoire au lendemain de la seconde guerre mondiale, faisant de cette saga une oeuvre à part, car si l'ambiance de roman noir et les enquêtes de Bernie suffiraient à retenir notre intérêt, il est évident que le contexte prime avant tout, rendant l'ensemble littéralement passionnant.
Dans cet opus l'auteur se décide à nous parler de Bernie en profondeur, dix années se sont écoulées depuis les événements du deuxième tome et il s'est passé beaucoup de choses, un mariage (hé oui !), la guerre bien sûr, l'internement dans un camp de prisonniers russes et puis le retour dans un Berlin en ruine.
De quoi faire connaissance, se familiariser avec ses états d'âme et prendre du plaisir à cette lecture, car Bernie prend une belle dimension avec l'évocation de son passé récent.
Bien sûr, il y a une intrigue intéressante et de de l'action, quelques dialogues ciselés et un peu d'humour, mais de façon étonnante ce n'est pas l'essentiel, non, c'est avant tout cette ambiance qui va nous scotcher, c'est en tout cas mon ressenti.
Comme pour les épisodes précédents, je regrette un peu les facilités du scénario que je pardonne néanmoins tant j'ai aimé cette trilogie.
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D'aucunes, qui se reconnaitront aisément, se plaisent à gentiment blâmer chez moi une certaine pingrerie lorsqu'il s'agit de lâcher mes étoiles.

En m'arrachant successivement quatre étoiles pour deux des volets de sa trilogie berlinoise, Philip Kerr me permet opportunément d'infirmer cette assertion que je n'hésite pas à qualifier d'abusive.
J'ajoute que le tome intermédiaire ne démérite pas, il doit plus sa relative contre-performance (trois étoiles) à un tassement de mon objectivité qu'à un véritable coup de mou.

Quelle est donc la recette de l'ami Kerr pour tutoyer ma voie lactée ?

Sur le papier, si j'ose dire, la chose est aussi simple que rebattue : imbriquer une intrigue policière dans un cadre historique.
D'autres bien sûr ont déjà maitrisé cette alchimie comme Cay Rademacher qui, avec "L'assassin des ruines", explore magistralement des territoires géographiques et temporels très proches de l'univers de la trilogie.

Kerr enfonce ici le clou en mettant en scène quelques figures historiques du nazismes comme Heydrich, Himmler et Arthur Nebe aux cotés de son enquêteur Bernie Gunther, un ancien flic brièvement passé chez les SS avant de devenir détective privé.
Kerr blanchit d'ailleurs charitablement son anti-héros aux yeux des lecteurs en le faisant démissionner de la SS avant d'irréparables compromissions.

Il semble que Bernie Gunther ait une vie littéraire après ce remarquable triptyque, je ne manquerai pas de m'y intéresser, il vient de rejoindre Erlendur, Rébus et Pepe Carvalho dans le petit club de mes détectives fétiches.

Chapeau bas monsieur Kerr.

PS : On aura compris que cette chronique embrasse l'ensemble de "La trilogie berlinoise".

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Petit bond dans le temps avec ce troisième tome. Dans La Pâle Figure, nous avions quitté Bernie Gunther en 1938 et nous le retrouvons ici en 1947. le Requiem Allemand nous entraîne dans un Berlin en ruine et où les Allemands tentent de survivre comme ils peuvent. Sous la tutelle des Alliés, l'Allemagne a bien entendu du mal à se relever et se retrouve en plein milieu de différentes idéologies (les Américains, Anglais et Français d'un côté et les Russes communistes de l'autre) ce qui cause déjà bien des tensions. En 1947, Bernie est marié et a repris ses fonctions de détective privé après avoir travaillé dans la police allemande pendant la guerre et après un petit tour dans les camps de prisonniers russes. Embauché pour enquêter sur un meurtre qui s'est produit à Vienne, Bernie aura la lourde tâche de blanchir un ancien camarade loin d'être clean et que tout accuse. le complot autour de ce meurtre concernera de hautes instances et notre cher détective sera loin de se douter des personnes qui se cachent derrière…

Ce volet est encore très enrichissant sur l'époque qu'il décrit. On apprend énormément sur l'Allemagne de cette époque et sur la façon dont vivent les Allemands (manque de vivres, cohabitation avec les Américains, dénazification, etc…). L'enquête policière est encore une fois bien gérée. Il y a du rythme, de l'action et surtout beaucoup de révélations ce qui en fait, encore une fois, un roman qui se lit tout seul et très rapidement. Je serai bien sûr encore au rendez-vous pour La Mort entre autres, la suite des enquêtes du détective Bernie Gunther, personnage auquel je m'attache de plus en plus à chaque tome lu !
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Nous sommes maintenant transportés après la guerre. le peuple allemand qui sort d'une décennie pour le moins tendue n'est pas au bout de ses peines. En plus de la destruction et des disettes, il a troqué son régime autoritaire et répréssif pour une occupation disons disparate par les 4 nations victorieuses avec divergence de méthodes et de comportements, plus spécialement entre les russes et les autres. Après nous avoir bien brosser la situation à Berlin, nous suivons Bernie à Vienne, en mission pour innocenter une vieille connaissance, détenue pour meurtre. Mais ceci n'est que poudre aux yeux, puisque nous passons résolument du domaine policier au fourbe et insidieux domaine de l'espionnage, dans l'univers du renseignement. Il y a d'inavouables secrets à surprendre, de complexes écheveaux à dénouer. Une fois de plus, l'auteur nous fait vivre l'époque et le lieu donnés d'une exquise façon.
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Un requiem allemand est le dernier volet de la Trilogie Berlinoise de Philip Kerr, et l'on retrouve Gunther le détective privé en 1947 dans Berlin en ruines, une ville partagée entre les quatre zones alliées : Etats-Unis, Union Soviétique France et Grande Bretagne. Un requiem allemand………..ou viennois car rapidement il est contacté pour sortir une vieille connaissance de la police berlinoise, dans de sales draps à Vienne - Vienne qui elle aussi, est divisée entre les quatre forces alliées. La tâche semble difficile puisque l'accusé, en prison, semblait traficoter au marché noir comme tant d'autres pour survivre et est soupçonné d'avoir tué un américain; dans cet épisode, Gunther va devoir naviguer au milieu d'anciens SS et autres officiers passibles de crimes de guerre, qui tentent de se refaire une virginité.
Ce dernier opus est beaucoup plus tourné vers l'espionnage, Vienne au sortir de la guerre est une zone "dénazifiée" en apparence, les alliés préférant oublier le soutien de la population à Hitler, elle est plus présentable, mais la ville grouille d'espions, d'anciens SS au passé trouble, prêts à tout pour sauver leur peau et, au niveau politique, Vienne reste une zone où les tractations entre ex-belligérants vont bon train pour que chacune des nations avance ses pions dans l'optique du futur équilibre européen.
C'est donc une enquête dense, avec beaucoup de retournements, toujours teintée d'humour chacun dans sa nationalité en prenant pour son grade, avec un soin particulier pour la description des lieux et leur ambiance………..on s'y croirait.
Après cette trilogie Berlinoise, je vais faire une pause bien nécessaire, avec la certitude de continuer ma découverte des autres enquêtes de Bernie Gunther.
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Berlin 1947. La guerre est finie et Berlin est occupé par les Alliés. Gunther, détective privé, est appelé pour défendre un certain Becker, qu'il a connu il y a quelques années. Celui-ci est emprisonné à Vienne car il est accusé d'avoir assassiné un Américain. Gunther, préoccupé par ses problèmes personnels avec sa femme qui fréquente de très (trop) près les Américains, accepte de partir en Autriche. Pourtant il se rend rapidement compte que la situation est compliquée. Becker, bien qu'étant coupable de pas mal de délits, n'a pas commis cet assassinat mais c'est impossible à démontrer. Gunther se retrouve pris entre les mailles des contre-espionnages américains et russes et a bien du mal, sinon à sauver son client, du moins à sauver sa peau !

Le contexte de cet épisode est très intéressant car on voit de près les règlements de compte de l'après-guerre ainsi que la difficile traque des criminels nazis qui ont maquillé leur mort. Toutefois je me suis un peu perdue dans les contre-contre-contre espions et j'étais bien contente de retrouver Gunther au café Mozart après les scènes de violence et de tortures de la fin du livre (se faire écraser par un pressoir à vin…il y a mieux comme mort douce…). Je continue la série avec un bond en arrière (« Hôtel Adlon » qui se passe en 1934)
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Roman genre espionnage dans l'immédiate après guerre d'un Berlin en ruines et de Vienne hébergeant certains russes et anciens nazis reconvertis considèrés officiellement morts. Avec un style direct et beaucoup d'humour l'auteur utilise son héros allemand pour décrire la vie durant cette période incertaine où les protagonistes (allemands, russes, anglais, américains et français) ne sont pas bien meilleurs que les anciens criminels nazis.
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(Lu en VO)
Fin pour moi de cette trilogie berlinoise, qui passe finalement peu de temps à Berlin et déménage rapidement dans la Vienne de l'immédiat après-guerre.

Cet important saut dans le temps, près de 10 ans après l'intrigue du 2nd volume de la trilogie, m'a pris par surprise, n'ayant pas préalablement lu de critique de ce dernier volet.
J'ai donc été un peu déçu, en 1er lieu, de découvrir que le décorum de salauds du national-socialisme, qui faisait le sel des précédentes aventures de Bernie Günther, s'était déjà effondré dans celui-ci.
L'ambiance glauque du Berlin en ruines semble aussi avoir largement entamé le moral de notre héros qui a perdu de sa superbe et de son humour sarcastique... peut-être est-ce dû au fait, qu'après avoir jeté un regard si acide sur le régime dans ses premières aventures, il n'ait apparemment eu d'autre choix que de se compromettre à passer une partie du conflit dans la SS...

Pour autant, Kerr excelle toujours à dépeindre l'environnement historique, dans lequel apparaissent cette fois les Soviétiques qui ne s'avèrent pas moins retors que leurs collègues "fascistes".
Et l'intrigue, une fois basculée sur Vienne, s'avère plus complexe et riche en rebondissements que celles des 2 premiers volumes.
Sans compter que l'on finit par y retrouver, presque avec plaisir, ces enflures d'anciens caciques du régime hitlérien, qui vont encore causer bien des ennuis à notre ami Bernie, tout en se révélant être eux-mêmes les pathétiques jouets des services d'espionnage des puissances victorieuses.
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Grâce à "un requiem allemand", Philip Kerr entraîne le lecteur dans Berlin et Vienne de l'après guerre. Dès le départ, j'ai mis le pied en 1947, au milieu des manipulations des services de renseignements russes et américains, qui ont pris une place importante dans l'Allemagne et l'Autriche vaincues. du côté nazi, les anciens hauts gradés, très utiles pour ces service de renseignements, gardent une grande influence et une grande force psychologique, qui leur permettent d'avoir une nouvelle fois le droit de vie ou de mort sur les individus.
C'est dans ce contexte que Bernie est entraîné, pour l'argent, dans cette spirale d'espions où il ne peut faire confiance à personne et est utilisé par les deux camps afin d'arriver à leurs fins.
Dans ce troisième volet de la trilogie berlinoise, le personnage de Bernie Gunther se façonne avec ses points forts (force de caractère, honnêteté, persévérance, insolence...) et ses points faibles (les femmes, son histoire personnelle...). Et on comprend bien volontiers que ce personnage pourtant si fort, ne peut que subir les lois de son époque et doit vivre avec le passé terrible du peuple auquel il appartient.

Au fil des romans, Bernie devient de plus en plus attachant, et je prends un réel plaisir à le suivre dans ses enquêtes.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Troisième volume de « La trilogie berlinoise » «Götterdämmerung“ a eu lieu , le ciel est tombé sur la tête des nazis et des allemands en général. Bernie Gunther , marié, subsiste dans les ruines de Berlin quand un mystérieux officier russe lui propose une mission à Vienne . Là le « privé » va se trouver mêlé à un inextricable imbroglio en liaison avec les filières d'évasion de dignitaires nazis , la compétition entre américains et russes pour les récupérer et les trafics inhérents à l'époque et au lieu . Dans Vienne la corrompue , les morts ressuscitent , les survivants meurent et on peut aussi re-mourir. Toujours intéressant par la reconstitution historique le roman manque un peu de rythme toutefois.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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