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Bernie Gunther tome 3 sur 14

Gilles Berton (Traducteur)
EAN : 9782253140122
340 pages
Le Livre de Poche (01/09/1996)
  Existe en édition audio
3.83/5   215 notes
Résumé :
C'est dans le Berlin de 1947 que nous retrouvons Bernie Gunther, le détective privé familier des lecteurs de L'Été de cristal (Prix du Roman d'aventures 1993). Un Berlin de cauchemar, écrasé sous les bombes, en proie au marché noir, à la prostitution, aux exactions de la soldatesque rouge...

C'est dans ce contexte que Gunther est contacté par un colonel du renseignement soviétique, dans le but de sauver de la potence un nommé Becker, accusé du meurtre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Ce "Requiem Allemand" conclut de belle façon la trilogie Berlinoise en nous transportant dans l'immédiat après guerre en 1948.
Les allemands, vaincus et humiliés subissent le joug des alliés et survivent comme ils le peuvent aux privations et aux poursuites visant à retrouver les anciens nazis et autres criminels de guerre.
Système D, débrouille et marché noir constituent leur quotidien et Bernie ne fait pas exception à la règle même s'il a repris du service en tant que détective, d'ailleurs il n'hésite pas à se faire rémunérer sous la forme de troc comme quand il accepte un paiement constitué de 50 kgs de charbon.
Le quotidien est tellement pesant et démoralisant qu'il va accepter une mission à Vienne, dans l'Autriche toute proche elle-même sous la coupe des alliés...
Cet opus nous instruit encore de belle façon sur un pan de l'histoire au lendemain de la seconde guerre mondiale, faisant de cette saga une oeuvre à part, car si l'ambiance de roman noir et les enquêtes de Bernie suffiraient à retenir notre intérêt, il est évident que le contexte prime avant tout, rendant l'ensemble littéralement passionnant.
Dans cet opus l'auteur se décide à nous parler de Bernie en profondeur, dix années se sont écoulées depuis les événements du deuxième tome et il s'est passé beaucoup de choses, un mariage (hé oui !), la guerre bien sûr, l'internement dans un camp de prisonniers russes et puis le retour dans un Berlin en ruine.
De quoi faire connaissance, se familiariser avec ses états d'âme et prendre du plaisir à cette lecture, car Bernie prend une belle dimension avec l'évocation de son passé récent.
Bien sûr, il y a une intrigue intéressante et de de l'action, quelques dialogues ciselés et un peu d'humour, mais de façon étonnante ce n'est pas l'essentiel, non, c'est avant tout cette ambiance qui va nous scotcher, c'est en tout cas mon ressenti.
Comme pour les épisodes précédents, je regrette un peu les facilités du scénario que je pardonne néanmoins tant j'ai aimé cette trilogie.
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Un formidable troisième opus qui vient clore cette «trilogie berlinoise».
Nous sommes à Berlin, puis Vienne en 1948. Les Alliés se partagent la gouvernance de feu «le troisième Reich». Les Allemands souffrent de la faim et des mauvaises conditions de logement. Les nazis tentent d'échapper à de justes représailles. C'est dans ce contexte chaotique que «bernie» Gunther tente d'établir l'innocence d'un prisonnier «nazis et criminel de Guerre» pour le meurtre d'un Américain.

Une histoire plus complexe à saisir que dans les deux premiers tomes de cette trilogie, car nous sommes au début de ce que l'on va appeler la Guerre Froide. Un monde d'espions, de services secrets et de manipulations en tous genres où l'auteur nous dévoile peu à peu les jeux de pouvoir et des revirements d'alliances qui se mettent peu à peu en place.

C'est un livre magnifique car petit à petit on comprend que les causes de la Seconde Guerre mondiale n'ont pas disparu avec la fin des combats mais sont toujours là enfouie prêtes à ressurgir et l'auteur en mettant en perspective l'actualité et notre monde moderne nous livre son récit le plus sombre des trois romans composant sa trilogie.
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Bernie 3 le retour

Autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas accroché.
Autant j'avais été enthousiasmée par le premier tome, autant celui-ci me laisse de marbre.
Nous sommes en 1948, l'Allemagne a perdu la guerre et les Allemands font ce qu'ils peuvent pour survivre. Marché noir, manque de produits essentiels, manque de médiaments, prolifération des maladies vénériennes et autres, et vivre sous le joug de l'envahisseur américain et russe. (J'aurais tendance à dire, chacun son tour comme à confesse !).
Notre Bernie se débat dans tout ça, il a froid dans son appart qui a survécu aux bombardements, et il reprend du service comme détective privé.
Il va être envoyé à Vienne pour une affaire tordue, politique, d'anciens criminels de guerre nazis morts et ressuscités sous d'autres dents :D.
On ne va quand même pas en dire plus, non mais.

Mon cerveau, ce bel organe, s'est pris de vacances à la lecture de ce bouquin. A aucun moment, il ne fut concentré sur cette histoire. J'ai pensé à tout, au boulot, aux vacances, aux enfants, à ce que j'allais manger le soir, à me racheter de la crème solaire, à la calvitie du type d'en face dans le train sauf à ma lecture. Et c'est galère, tu lis 10 pages, et tu te rends compte que tu n'as rien compris, donc il faut recommencer, et là c'est rebelotte, tu vois un papillon qui passe et tu te dis que la nature est beeeeeelle, et tu relis 10 pages sans t'en rendre compte.

Bref, je pense que je ne suis pas le meilleur avis sur ce bouquin, j'ai vraiment décroché le wagon malgré que je sois arrivée à destination.
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D'aucunes, qui se reconnaitront aisément, se plaisent à gentiment blâmer chez moi une certaine pingrerie lorsqu'il s'agit de lâcher mes étoiles.

En m'arrachant successivement quatre étoiles pour deux des volets de sa trilogie berlinoise, Philip Kerr me permet opportunément d'infirmer cette assertion que je n'hésite pas à qualifier d'abusive.
J'ajoute que le tome intermédiaire ne démérite pas, il doit plus sa relative contre-performance (trois étoiles) à un tassement de mon objectivité qu'à un véritable coup de mou.

Quelle est donc la recette de l'ami Kerr pour tutoyer ma voie lactée ?

Sur le papier, si j'ose dire, la chose est aussi simple que rebattue : imbriquer une intrigue policière dans un cadre historique.
D'autres bien sûr ont déjà maitrisé cette alchimie comme Cay Rademacher qui, avec "L'assassin des ruines", explore magistralement des territoires géographiques et temporels très proches de l'univers de la trilogie.

Kerr enfonce ici le clou en mettant en scène quelques figures historiques du nazismes comme Heydrich, Himmler et Arthur Nebe aux cotés de son enquêteur Bernie Gunther, un ancien flic brièvement passé chez les SS avant de devenir détective privé.
Kerr blanchit d'ailleurs charitablement son anti-héros aux yeux des lecteurs en le faisant démissionner de la SS avant d'irréparables compromissions.

Il semble que Bernie Gunther ait une vie littéraire après ce remarquable triptyque, je ne manquerai pas de m'y intéresser, il vient de rejoindre Erlendur, Rébus et Pepe Carvalho dans le petit club de mes détectives fétiches.

Chapeau bas monsieur Kerr.

PS : On aura compris que cette chronique embrasse l'ensemble de "La trilogie berlinoise".

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Petit bond dans le temps avec ce troisième tome. Dans La Pâle Figure, nous avions quitté Bernie Gunther en 1938 et nous le retrouvons ici en 1947. le Requiem Allemand nous entraîne dans un Berlin en ruine et où les Allemands tentent de survivre comme ils peuvent. Sous la tutelle des Alliés, l'Allemagne a bien entendu du mal à se relever et se retrouve en plein milieu de différentes idéologies (les Américains, Anglais et Français d'un côté et les Russes communistes de l'autre) ce qui cause déjà bien des tensions. En 1947, Bernie est marié et a repris ses fonctions de détective privé après avoir travaillé dans la police allemande pendant la guerre et après un petit tour dans les camps de prisonniers russes. Embauché pour enquêter sur un meurtre qui s'est produit à Vienne, Bernie aura la lourde tâche de blanchir un ancien camarade loin d'être clean et que tout accuse. le complot autour de ce meurtre concernera de hautes instances et notre cher détective sera loin de se douter des personnes qui se cachent derrière…

Ce volet est encore très enrichissant sur l'époque qu'il décrit. On apprend énormément sur l'Allemagne de cette époque et sur la façon dont vivent les Allemands (manque de vivres, cohabitation avec les Américains, dénazification, etc…). L'enquête policière est encore une fois bien gérée. Il y a du rythme, de l'action et surtout beaucoup de révélations ce qui en fait, encore une fois, un roman qui se lit tout seul et très rapidement. Je serai bien sûr encore au rendez-vous pour La Mort entre autres, la suite des enquêtes du détective Bernie Gunther, personnage auquel je m'attache de plus en plus à chaque tome lu !
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Ces Américaines avaient peur de moi, tout simplement, parce que j'étais allemand. Comme si, lorsqu'elles me regardaient, elles voyaient défiler les bandes d'actualités sur Bergen-Belsen ou Buchenwald. En réalité, une question papillotait dans leurs yeux : comment avez-vous pu laisser faire ça ? Comment avez-vous pu tolérer de telles horreurs ?
Sans doute, pendant plusieurs générations, quand ils croiseront notre regard, les citoyens des autres nations nous poseront-ils la même question muette.
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- J'ai moi-même été interné dans un camp de prisonniers soviétique, Frau Becker, dis-je. J'y suis resté moins de temps que votre mari. J'ai peut-être eu de la chance, mais ça ne m'a pas transformé en espion. (J'allai a la porte, l'ouvris, hésitai un instant.) Vous voulez que je vous dise en quoi ça m'a transformé ? Aux yeux de la police, aux yeux des gens comme vous, Frau Becker, aux yeux de gens comme ma propre femme, qui refuse que je la touche depuis mon retour ? Vous voulez savoir ce que ça fait de moi ? Un intrus.
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- [...] Il faut prendre le 71 à partir de Schwarzenbergplatz, qui figure sous votre plan sous le nom de Stalinplatz. Impossible de la rater : elle est dominée par une immense statue de soldat russe en libérateur. Les Viennois l'appellent le Pillard inconnu.
Je souris.
- Comme je dis toujours, Herr Doktor, nous survivrons à la défaite, mais Dieu nous garde d'une nouvelle libération.
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Et demain, avec notre industrie et notre technologie, nous pourrons réaliser ce que Hitler n’aurait jamais pu réaliser. Ce à quoi Staline – oui, même Staline avec ses formidables plans quinquennaux – n’ose même pas rêver. L’Allemagne n’aura peut-être plus jamais la primauté militaire, mais elle parviendra à la première place grâce à l’économie. C’est le mark, pas la svastika, qui soumettra l’Europe. Doutez-vous de mes prévisions ?
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Je me trouvai dans une salle d'attente pourvue de nombreuses plantes en pot et d'un aquarium contenant des tortues. Ça change des poissons rouges me dis-je. Comme elles n'avaient plus de propriétaire, je saupoudrai à la surface de l'eau un peu de leur odorante nourriture. C'était ma seconde bonne action de la journée. La compassion devenait une seconde nature chez moi.
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Vidéo de Philip Kerr
Emmanuel Couly reçoit Anne Martinetti pour son livre, "Mortels Cocktails" aux Editions du Masque, au Duke's bar de l'Hôtel Westminster, 13 rue de la Paix, 75002, Paris. « le vrai crime, c?est de ne pas savoir préparer un martini. » Francisco G. Haghenbeck, L?affaire tequila de Philip Kerr à Patricia Cornwell en passant par Ian Rankin, Stephen King, Fred Vargas ou l?éternelle Agatha Christie, les maîtres du genre vous servent leurs meilleurs cocktails et vous invitent à replonger dans leur univers? le temps d?un verre. 50 recettes de cocktails pétillants et dangereusement exquis à savourer comme un bon polar !
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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