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4,08

sur 1865 notes
Ça, c'est du polar ! Trépidant, bien écrit, déroutant, liant intrinsèquement l'enquête et l'action à des faits historiques réels et bien précis, cette trilogie des enquêtes de Bernie Günther qui nous emmène en pays nazi puis dans la Vienne envahie par les anglais les russes et les américains après la guerre, ne laisse pas au lecteur de temps pour souffler. Philip Kerr inspecte les rouages du nazisme et des rapports entre les "alliés" avec intelligence minutie et perspicacité nous apprenant que ce sont les petits détails qui font la grande Histoire et les bons romans. Mieux qu'un roman policier, plus fort qu'un roman historique, la trilogie berlinoise nous entraine dans une époque trouble dont on ressort à la fois halluciné et sidéré, au sens mythologique du terme (Quand Méduse essayait d'hypnotiser Persée), les plus criminels n'étant pas forcément les personnages fictifs.... L'analyse psychologique est poussée, les situations tordues, bref tout y est.
Fascinant donc et subjuguant d'un bout à l'autre.
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La triologie berlinoise de Philipp Kerr m'a fait prendre conscience que je ne connaissais rien à l'organisation du pouvoir durant l'Allemagne nazie. Philipp Kerr explique avec ces 3 polars comment ces répugnants chefs nazis se haïssaient tout en se soutenant. Les polars se lisent agréablement à la manière de Nestor Burma de Leo Mallet
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Cela fait un moment que j'ai envie de me plonger dans cette trilogie mais j'ai pris le temps de lire Metropolis, roman posthume, qui se passe avant la trilogie. Quelle différence style !

Ici Bernie Gunther est l'incarnation du détective privé et m'a fait penser à Philip Marlowe, l'archétype du détective de Raymond Chandler : incorruptible, cynique, porté sur l'alcool, fumeur et à l'humour caustique !

Les événements historiques qui jalonnent les trois polars sont intelligemment intégrés aux enquêtes qui ne sont pas réellement très intéressantes mais elles donnent l'occasion à Bernie de non seulement côtoyer les hommes de pouvoir mais de sans sortir sans dommage !

Cette trilogie va de la montée en puissance d'Hitler jusqu'à la dénazification et l'exfiltration des criminels de guerre ! Suffisamment captivant pour que je lise l'intégralité en une seule fois mais loin du coup de coeur, sachant les détectives privés dans un rôle de charmeur-dragueur, je n'ai pas apprécié dépasser cette image et assister aux ébats sexuels détaillés de Gunther, alors que les Jeux Olympiques de 36 n'ont qu'été effleurés !

Challenge Mauvais Genre 2022
Challenge Pavés 2022
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voir mes avis sur:
https://https://www.babelio.com/livres/Kerr-Lte-de-Cristal/305911
https://www.babelio.com/livres/Kerr-La-pale-figure/137184#critiques
et
https://www.babelio.com/livres/Kerr-Un-requiem-allemand/81782
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Je peux compter sur les doigts d'une main de manchot le nombre de livres qui m'ont attirée dès la première ligne ; et ceux qui m'ont captivée à chacune des lignes suivantes sont encore moins nombreux ! Bref « La trilogie berlinoise », pavé de 1015 pages que j'ai (enfin) abordé sur l'insistance d'une personne de mon entourage, est une totale réussite… Je vais essayer de développer, ayant néanmoins conscience que l'essentiel a été dit dans les critiques déjà mises en ligne sur ce site ; positives, voire dithyrambiques, à 94%.

L'auteur, pour commencer : j'aurais juré qu'il était allemand, ou tout au moins, quelqu'un ayant beaucoup vécu à Berlin tant ce qu'il décrit lors des déambulations de Bernie dans cette ville sent le réel, le vécu. Mais il est britannique et aucune de ses biographies lues ici ou là ne mentionne de séjour plus ou moins long dans cette ville… On peut être expert en recherches documentaires mais il faut beaucoup de talent pour rendre le résultat aussi vivant et réel… « un écrivain qui cherche à combiner romanesque haletant et rigueur historique » (Le Monde)

La trame du livre est basée sur un postulat de l'auteur : « à quoi aurait été confronté le détective Philip Marlowe si Raymond Chandler avait vécu, non aux Etats-Unis dans les années 1930, mais en Allemagne à la même époque ? » (Le Monde)… Philip Marlowe, ce détective désabusé évoluant dans une société corrompue, a été parfaitement transposé par Philip Kerr dans le personnage de Bernie (Bernhard Gunther) ; un Bernie intelligent et intuitif, sensible au(x) charme(s) féminin(s), et qui essaie de préserver son intégrité morale dans une situation qui se dégrade… un personnage à « l'idéalisme terni ». Là encore, une totale réussite, un personnage auquel on s'attache dès les premières lignes, avec lequel on doute, on souffre, on ironise, on cherche, on trouve… bref, avec lequel on vit intensément.

Philip Kerr a brossé la fresque romanesque la plus documentée et glaçante de la vie quotidienne sous Hitler et dans l'immédiat après-guerre » a écrit le Monde dans son article nécrologique consacré à l'auteur. Plongez-vous sans attendre dans cette fresque … vous ne le regretterez pas un seul instant, foi de lectrice pavéphobe.
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Une ambiance de détective privé dans l'entre deux guerre ainsi que dans le second conflit mondial .Un voyage dans l'Allemagne nazie avec toutes ses horreurs que cela engendre et la description d'un système politique basé sur la peur et la corruption.Plusieurs enquêtes et des personnages forts avec ce détective privé qui travaille le plus souvent a contre courant de ces commanditaires. Une belle trilogie et un beau pavé à lire .
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Ce livre regroupe les trois premiers polars de la série Bernie Gunther.

À la fin de "L'été de cristal" j'ai pensé que le principal attrait - pour ne pas dire le seul - de ce détective était le cadre dans lequel il évoluait : le Berlin de 1936. La complexité de l'enquête m'a plu mais, étant écrit dans un style plus trés à la mode, je n'étais pas sûre de poursuivre la lecture de cette trilogie.
Heureusement que quand j'ai un gros livre entre les mains je suis d'humeur à donner facilement une chance à la suite rien que pour le plaisir de le tenir plus longtemps. Heureusement, parce que ça aurait été dommage de râter ça.

À la fin de "La pâle figure" que j'ai quasi avalé d'un coup et qui se déroule dans le Berlin de 1938, j'ai bien été obligée de revoir mon jugement. L'enquête politico-policière m'est apparue des plus intéressantes. Peut-être parce que les sombres personnages historiques de l'Allemagne nazie s'enchevêtrent parfaitement avec les eaux troubles dans lesquelles évolue Bernie Gunther, tiraillé entre sa passion pour son métier, sa conscience qui doit s'adapter à la toute puissance du pouvoir en place, et son esprit chevaleresque.
La question de savoir si j'allais lire le troisième roman ne se posa même pas.

"Un requiem allemand" qui se déroule à Berlin puis à Vienne en 1947 est, quant à lui, tout simplement brillant. En plus d'une enquête aussi tordue que les tractations entre les alliés pour contrôler ces villes, on approche les techniques de fuite des Nazis, les techniques de traque des Nazis, et surtout, on approche de ce qu'occasionne le poids de la conscience collective allemande d'après-guerre quand elle est ramenée à l'individu.
Je peux vous dire que pour ce troisième roman, je ne me suis pas posée la question de savoir si la plume était à la mode que je voulais. Gage de qualité.
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Qui dit trilogie dit trois romans, ben oui. Et c'est une très bonne nouvelle parce Philip Kerr crée un héros hyper attachant digne des grands classiques du polar. Des Jeux Olympiques de Berlin en 1936, à l'après-guerre en Autriche en passant par l'annexion des Sudètes en 1938, te voilà embarqué dans trois enquêtes passionnantes qui te plongent dans un Berlin que tu n'as pas connu et que tu n'as pas forcément envie de connaître autrement qu'en livre. Ton accompagnateur, c'est Bernhard Gunther, un ancien flic,devenu détective privé. Il est désabusé, pragmatique et, si ses opinions sur le Troisième Reich sont claires, il n'en compose pas moins avec le régime. Ses clients sont aussi bien des juifs à la recherche d'un proche disparu que des nazis. Tout argent est bon à prendre en ces périodes de vache maigre.
Philip Kerr, dans un style impeccable teinté d'une ironie grinçante, te fera découvrir la vie d'un allemand moyen pendant ces périodes troubles et violentes, où les tourments idéologiques sont balayés par l'instinct de survie. Cette aventure de Marlowe au pays des nazis te fera rencontrer des anonymes plus ou moins recommandables mais aussi Goebbels, Heydrich, Himmler, Goering ou Arthur Nebe. Toi, lecteur loin de la guerre, tu seras assailli de sentiments contradictoires, tu mettras peut-être de côté certaines convictions, et tu te laisseras porter par Bernie, tu condamneras ses relations ambiguës avec les hauts dirigeant du parti nazi et tu loueras sa loyauté vis-à-vis de ses clients. Tu ne pourras résister à ce héros insoumis et un tantinet torturé par sa conscience. Tu auras beau assister à la montée du nationalisme et aux pires exactions, tu vas prendre un pied monstrueux à t'enquiller ces trois bouquins.
Lien : http://lafleurdesmots.fr/la-..
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Trois bons polars, qui présentent l'intérêt de se dérouler dans le Berlin des années 30 pour les deux premiers, du Vienne de l'après guerre pour le troisième. L'ambiance de l'époque est bien rendue et tous ceux que cette période trouble intéresse apprécieront. Dans les deux premiers, c'est la montée du nazisme, les tristes méthodes du régime, la chasse aux juifs, aux homosexuels, aux handicapés mentaux, les jeunesses hitlériennes, l'endoctrinement ... qui sont astucieusement mêlés à l'intrigue, elle même assez classique. Dans le troisième, c'est la reconversion des anciens nazis et leur traque, dans un début de guerre froide, qui constitue la trame d'une intrigue passionnante. Les 1000 pages s'avalent sans que l'on ne s'en rende compte.
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Berlin blessée, baisée, biaisée, bouffie et au bord du suffoquement…

Un inspecteur cynique à l'humour grinçant, qui a comme « clients » les éminentes figures du régime, évolue dans un contexte historique en pleine effervescence de la montée du nazisme…
Philip Kerr nous sert des meurtres, des trahisons, des persécutions et exécutions à la pelle.

La partie consacrée à la post-guerre et à la « dénazification » a un rythme plus lent à mon goût, mais elle se rattrape par une quantité d'informations intéressantes sur cette période compliquée…

L'écriture est fluide et teintée d'ironie. L'auteur construit au passage une palette de personnages riches, humains et bien fouillés auxquels on ne peut s'empêcher de s'attacher.

Un petit florilège des phrases qui ponctuent le roman et nous plantent un sourire aux lèvres :
« Plus le tableau est moche et plus le cadre est somptueux »
« La nuit était plus froide qu'un couteau de circoncision »
« On n'est pas obligé de savoir nager pour jeter une bouée à quelqu'un qui se noie »

Amateurs de la seconde guerre, jetez-vous sur ces livres !
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
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Hôtel Regent
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