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4,08

sur 1865 notes
Cette trilogie policière regroupe les trois premiers volumes des aventures de Bernhard Gunther, dit Bernie, qui se déroulent en 1936, 1938 et 1947. Écrits par un auteur britannique, l'intrigue se déroule pour la plus grande majorité à Berlin mais aussi à Vienne.
L'amatrice de polars que je suis n'a pas été franchement emballée par les intrigues développées, pas plus conquise par le personnage du détective privé, malgré son talent pour les réparties bien acides et caustiques...
Par contre, l'aspect historique et social allemand pré- et post-guerre est décrit et détaillé avec talent. Surprenant pour un auteur irlandais ;)

Bref, une lecture à l'image de ma critique, laborieuse et un peu sèche...
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Une très belle découverte à commencer quand on dispose de temps car le livre comporte plus de 800 pages.... et si on ne le lit pas dans la foulée (surtout pour la troisième partie) il sera parfois difficile de s'y retrouver.
Le roman se découpe en 3 parties à Berlin principalement et Vienne dans la dernière : 1936/1937 et 1947 pendant le IIIème Reich.
Nous découvrons le détective Bernard (Bernie) Gunther qui est appelé dans l'Eté de Cristal (le 1er opus) par un riche homme d'affaires afin d'éluder le meurtre de sa fille et de son gendre, ce dernier gravitant dans les hautes sphères du pouvoir nazi. Nous découvrons à traver l'enquête les arcanes de la mise en place du pouvoir nazi, les camps de concentration installés pour maitriser la contestation et la population juive bien avant la déclaration de la guerrre.
Dans la pâle figure (le 2ème opus) Bernie doit résouDre un mystère après le meurtre de plusieurs adolescentes allemandes très typées ariennes et la solution passant par des meurtres commis par les juifs est trop évidente.
Dans le requiem allemand nous retrouvons notre enquêteur qui est appelé par une ancienne connaissance peu recommandable qui est accusé du meurtre d'un américain. Bernie devra se rendre en Autriche et est "coincé" entre d'anciens nazis, les Russes qui veulent se venger et éradiquer le parti nazi et les Américains qui travaillent en "sous-marin" pas toujours très clean.
J'ai beaucoup aimé ce pavé : je l'ai commencé lors d'un long voyage en train et je ne l'ai plus lâché. Sur fond d'histoire avec des personnages ayant réellement existé, des faits avérés, l'auteur nous fait vivre dans la vie avant et juste après la deuxième guerre mondiale, dans la peau d'un allemand, non convaincu et qui a d'ailleurs quitté très vite la police allemande pour devenir détective privé.
Il y a des scènes assez dures, comme je l'ai dit plus haut on se perd parfois dans la 3ème partie entre les personnages, les faits et j'ai du parfois revenir en arrière pour les restituer. Cela m'a beaucoup fait penser à la Triologie Millénium que j'avais également beauoup aimée et qui avait un peu le même défaut dans le 3ème tome où l'on se perdait un peu dans le système politique nordique. C'est pour cela que je n'ai pas mis 5 étoiles mais je le recommande si vous aimez l'histoire et les énigmes.
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Un contexte historique sombre. Un détective flegmatique à la répartie acérée. Des méchants particulièrement sournois et pernicieux. le tout narré avec brio par un auteur à la plume franche et virtuose de la métaphore. Voilà de quoi constituer une trilogie berlinoise de haut vol.

« Être cynique c'est, pour un détective, l'équivalent de la main verte pour un jardinier. »

Désabusé et idéaliste, amateur de cognac et de porte-jarretelles, chatouilleux de la gâchette et surtout pourvu d'une chance extravagante… Si Bernhard Gunther correspond à l'archétype du détective, l'univers dans lequel il évolue est nettement plus atypique. Dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler celle de Fatherland – uchronie mise à part – l'auteur nous immerge en pleine Allemagne nazie. Et quoi de mieux pour (re)découvrir L Histoire, que d'y entrer par la petite porte ? de la république de Weimar aux débuts de la guerre froide, les aventures de Bernie nous entrainent dans le quotidien difficile de citoyens allemands résignés.

« Et qui prétendrait ne pas être national-socialiste quand on lui colle un pistolet sur la tempe ? »

Entre duperies et faux-semblants, disparitions, cadavres, sexe et corruption, l'intrigue est riche, fourmillante de personnages tous moins recommandables les uns que les autres. Quelques tristes figures du nazisme – comme Heinrich Himmler, Reinhard Heydrich ou encore Arthur Nebe – côtoient les individus fictifs, permettant d'ancrer les enquêtes dans l'actualité brûlante de l'époque. Heureusement, le bagout de notre héros allège un peu l'ambiance.

« La nuit était plus froide qu'un couteau de circoncision ! »

Les deux premiers tomes m'ont littéralement happée. J'ai eu un peu plus de mal à accrocher au troisième, mais c'est certainement une affaire de contexte : allemands + russes + américains + espions = une Koko un peu déboussolée !

Somme toute, plus qu'une série policière, cette trilogie est un efficace cocktail politico-historique d'action et d'humour cinglant, dans la plus pure tradition du roman noir.

Et allez, parce qu'on ne s'en lasse pas, une petite dernière pour la route :

« Les enfants sont le miroir de votre vieillesse. Ils constituent le plus rapide moyen de vieillir que je connaisse. »
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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Ce roman était sur mes étagères depuis longtemps et j'ai pris enfin le temps de le lire et quelle belle découverte. Ce roman compile les trois premières aventures de Bernie Gunther, ex flic à Berlin devenu détective privé. Dans ces trois romans nous le suivons de 1936 à 1947/8 de Berlin à Vienne avec la montée du nazisme, l'occupation américaine et russe.
J'adore la façon d'écrire de Philip Kerr qui nous plonge dans les enquêtes de Bernie et dans L Histoire avec un grand H. Tout est très bien documenté et lorsque je me plonge dans un de ces livres je n'arrive plus à m'en détacher et j'ai cette impression de plonger dans ce Berlin des années 30.
Un magnifique roman à lire!!!!
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Le premier des trois récits m'a paru un peu lourdingue, genre un privé chez les nazis: le héros individualiste, qui prétend faire de l'esprit, jouer les gros bras et sauter les donzelles en refusant de s'intéresser à la marche du monde mais l'oeil rivé sur les moyens d'augmenter son compte en banque.  Au fur et à mesure des romans, les personnages deviennent plus subtils, les figures historiques ne se contentent plus de faire de la figuration pour la couleur locale. le nazisme apparaît comme la révélation brutale du mal, mal pourtant indissociable des actions humaines, toujours latent et banal, et généralement dissimulé. Bernie tue et ricane tout en cherchant la paix de sa conscience, ce qui en fait finalement un homme émouvant. 
La trilogie donne aussi furieusement envie de se précipiter sur des livres d'histoire bien documentés.
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j'ai lu nombre de critiques très favorables sur la Trilogie Berlinoise de Philip Kerr Ce n'est pas mon cas. L'ai lu la première partie, : bon, ça se lit facilement, ce n'est pas passionnant, mais par respect pour l'auteur je suis allée jusqu'au bout de cette première partie. Mais, là j'en ai eu assez et je ne lirai pas la suite Pourquoi ? beaucoup de vulgarité; j'en donnerai quelques exemples ci-après. D'abord, on y parle des femmes avec un côté machiste qui m'a fort déplu, où on les compare à de grosses pâtisseries allemandes le style, en fait il n'y en pas...il se veut accrocheur, Mais ce n'est pas parce que l'on veut faire genre policier banal qu'on doit écritre comme un cochon. Bref j'arrête, après tout tous les goûts....Voici donc ce que j'ai noter au passage, à titre de simples exemples ;:

"Elle me fixa droit dans les yeux, puis son regard descendit sur le reste de ma personne. Elle avait ce regard provoquant que seule une putain ou la star la plus inaccessible peuvent se permettre."

"La concierge était une pute en fin de carrière. Ses cheveux paraissaient aussi naturels qu'un défilé au pas de l'oie danq Wilhelmstrasse, et elle devait avoir la main enfouie dans un gant de boxe losqu'elle s'était appliqué son rouge à lèvres. . Ses seins ressemblaient à l'arrière- train de deux chevaux de trait épuisés."

" Autour de moi, les faux cils battaient avec tant de véhémence pour attirer mon attention que j'avais l'impression d'être en plein courant d'air. A quelques tables de la mienne, une femme obèse agita ses doigts boudinés dans ma direction et, prenant mon ricanement pour un sourire fit mine de s'extirper de son siège Je laissai échapper un grognement"

Une chose me déprime encore plus que de passer la soirée en compagnie d'une femme laide, c'est de la retrouver en face de moi le lendemain matin."

voilà, c'est tout ce que j'ai à dire et c'est assez comme cela.
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Plus de mille pages, tout de même, dévorées en quelques jours. Dévorées certes, mais avec un enthousiasme décroissant. J'ai beaucoup apprécié au début la parfaite description du contexte historique qui reste le gros point fort de ces trois polars, j'ai goûté avec amusement les métaphores dont le narrateur parsème ses réflexions et gratifie les personnes qu'il rencontre. le style et les personnages, détectives privés et belles blondes inconnus, sbires sans cervelles et grosses voitures, font penser aux romans noirs américains de l'époque de Raymond Chandler ou Chester Himes.
La première partie se déroule en 1936, pendant les Jeux Olympiques et la deuxième partie également à Berlin, en 1938. le troisième volet de la trilogie prend place entre Vienne et Berlin en 1947. J'ai moins accroché à ce troisième volet, lorgnant plus du côté du roman d'espionnage, avec de très nombreux personnages, où on finit par ne plus savoir au bout d'un moment qui travaille pour qui... Un autre bémol peut s'appliquer à l'ensemble de la trilogie et concerne les scènes de sexe, assez inutilement détaillées, et où le « mâle » a toujours le beau rôle, et j'ajoute le même reproche pour les scènes de torture ou de meurtre. Je sais bien que l'époque était loin d'être tendre, mais parfois un plus de suggestion et moins de détails auraient pu me suffire. Je ne me suis pas trop attachée d'ailleurs au personnage principal, Bernie Gunther, et ne suis pas sûre de le retrouver dans un autre de ses romans.
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La trilogie berlinoise n'a rien à voir avec les trois albums de David Bowie sortis entre 77 et 79 avec Brian Eno. Non. Ce sont trois romans noirs se déroulant à Berlin entre 1936 et 1947 et mettant en scène un détective privé nommé Bernhard Gunther. Bernie n'est pas nazi : c'est un ex-flic de la Kripo (police criminelle) qui a claqué sa démission quand le Parti a commencé à faire du ménage dans l'administration. Il savait que tôt ou tard, il ferait partie des exclus du système. Alors plutôt que de finir en camp pour avoir refusé d'obéïr à des ordres devenus odieux, Bernie devient détective privé. Son gagne-pain ? Les familles juives qui l'engagent pour retrouver un mari ou un frère qui a disparu du jour au lendemain. Bernie refuse les histoires de divorce : c'est trop dangereux. Bernie boit. Bernie se laisse séduire par des femmes fatales ressemblant à Lilly Marleen et donc à Marlène Dietrich. Bernie accepte des enquêtes dangereuses, car il faut bien vivre.

Dans L'été de cristal, Bernie accepte de chercher un collier de diamants qui a disparu d'un coffre-fort dans une maison incendiée où deux corps ont été retrouvés. C'est l'été 1936, Berlin accueille les jeux olymopiques et tente de faire croire au reste de l'Europe qu'elle est fréquentable.

Dans La pâle figure, Bernie fait la chasse à un maître-chanteur pour le compte d'une veuve qui a peur que l'homosexualité de son fils ne devienne un scandale publique. Mais dans ce Berlin de 1938 rôde également un tueur en série aux motivations étranges. L'Allemagne et les Sudètes sont sur le point d'exploser, l'Europe retient son souffle.

Un requiem allemand se déroule toujours à Berlin, mais en 1947. Bernie a survécu à la guerre, mais au prix de blessures autant physiques que morales. Il survit dans les décombres de Berlin en exploitant les possibilités qu'offrent les différentes zones britaniques, françaises, américaines et russes. Et quand une vieille connaissance est accusée de meurtre, Bernie reprend du service dans un décor post-apocalyptique.

Bon, je dois l'avouer, l'hostilité de Bernie envers le régime nazi m'a un peu repoussé au début. Non pas que je prétende que tous les Allemands de l'époque étaient des SS, mais ma dernière lecture allemande était Les Bienveillantes, aussi j'avais une vision très... malsaine. du coup, je trouvais la posture démocrate de Bernie un peu facile, comme si l'auteur cherchait à en faire un type bien parmi des millions de connards pour faire plaisir au lecteur. Car Bernie critique ouvertement le régime en place, il n'hésite pas à balancer des vannes sur les nazis sans devoir en payer le prix. Personne ne le dénonce à la Kommandantur, il reste ce type libre qui pense sincèrement que son pays perd pied. du coup, forcément, les salauds sont les nazis, les adhérents du Parti... Mais la noirceur générale de la trilogie a fini par gommer cette impression. Bernie n'est pas un chevalier blanc pourfandant les ténèbres nazies : c'est finalement un homme assez gris qui ne se révolte pas. Sa démission de la Kripo n'est pas tant une rebellion qu'une fuite.

Les enquêtes de Bernie sont un modèle du genre : un peu d'argent pour les indics afin de collecter des tuyaux, fréquentation de la pègre quand c'est nécessaire, opération coup de poing quand le récit devient trop mou, femmes mystérieuses qui couchent aussi facilement qu'elles se barrent, révélation de dernière minute pour surprendre le lecteur. C'est hammettien au possible, le cynisme de Bernie valant bien celui de Sam Spade. le décor allemand et la politique nationale-socialiste donne des impressions de monde sur le point de basculer, c'est d'autant plus inévitable que le lecteur sait que ça ne va pas bien se passer dès 1939. Bernie rame à contre-courant tandis que la masse ne fait que suivre les ordres. Les grands de ce monde (Goering, Himmler...) renforcent le côté ignoble : le Parti ne se laisse jamais inquiéter. le roman qui se déroule en 1947 brosse un portrait peu flatteur des autres nations et relativise beaucoup l'ignominie en en faisant un trait de caractère plus européen qu'allemand.

Bref, le roman noir berlinois d'avant et d'après guerre, c'est profond et intense. C'est solennel comme un film de Claude Lanzmann, mais ludique comme un roman de Chandler. Une lecture de plus de 800 pages qui laisse un drôle de goût en bouche, entre amertume berlinoise et plaisir du polar. L'auteur, Philip Kerr, est Écossais. En plus d'écrire des romans noirs avec des tickets de rationnements et des pogroms, il écrit des histoires pour enfants (Les enfants de la lampe magique). Quelque part, je comprends qu'il ait besoin de cette double écriture, entre horreur adulte et magie de l'enfance.

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Pour parler de ces trois récits, je ne ferai pas preuve d'originalité en évoquant une atmosphère, celle d'une époque que naturellement je n'ai pas connue. Et pourtant... j'ai commencé la lecture de cette oeuvre dans le train qui m'emmenait à Berlin. Bien sûr j'avais préparé mon voyage en me plongeant dans divers guides, en lisant diverses choses glanées ici et là. Et plus encore lorsque j'ai poursuivi ma lecture pendant mon séjour et dans le train de retour après sept jours sur place, j'ai palpé presque physiquement la réalité de la ville dans son histoire. Extraordinaires sensations que de parcourir les lieux si précisément évoqués dans le récit, de confronter la toile de fond de l'histoire très présente dans le roman avec la visite des lieux de mémoire de la capitale allemande. Mon voyage à pris un relief émotionnel très particulier parce qu'il était soutenu par les trois récits de Philippe Kerr. Je n'oublierai jamais la Topographie des Terreurs, le Mémorial Juif, le Musée Juif mais aussi Kurfürstendamm Strasse, Unter den Linden et tant d'autres lieux. Au-delà de la plongée dans l'histoire allemande, la trilogie de Kerr offre une fresque extraordiabire de personnages qui tissent une toile serrée d'intrigues carrément addictives en mode polar et, croyez-moi, ce n'est pas du bâclé, du facile, du vite fait. Non, c'est dense, frissonnant, dramatique, glauque parfois et extrêmement bien ficelé. Les personnages ? Découvrez les, ils sont vrais, chacun à sa manière nourrit la trame et le déroulement des histoires de la trilogie. Une grande oeuvre !
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Trois tomes en un ! Entre chaque, le temps se charge de faire évoluer le décor tant historique que fictif via le cadre de vie du personnage principal. Je recommande ce roman à tous les amateurs d'Histoire : j'ai vraiment eu l'impression d'être plongé dans les années 30 et 40. Après cette lecture, je n'ai qu'une envie : lire les autres tomes, en particulier ceux qui s'insèrent dans la trilogie.
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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