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Ninjak tome 4 sur 5
EAN : 9782375780442
144 pages
Bliss comics Editions (10/11/2017)
3.88/5   8 notes
Résumé :
Colin King, l'agent d'élite au nom de code : Ninjak, a fait face à son passé. Il a survécu à l'épreuve des Sept Ombres. Il est entré dans le Monde des Morts et en est revenu changé. Mais l'heure de son plus grand défi est encore à venir : Roku, l'impitoyable assassin, revient pour détruire sa vie et tout ce qui lui est cher.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Operation: Deadside (épisodes 10 à 13) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant. Par contre, il vaut avoir lu les 2 premiers tomes pour comprendre les relations entre les personnages. Il comprend les épisodes 14 à 17, initialement parus en 2014, écrits par Matt Kindt, dessinés et encrés par Diego Bernard (aidé par Alisson Rodrigues pour les épisodes 16 & 17), avec une mise en couleurs d'Ulises Areola. Les couvertures ont été réalisées par Jelena Kevic Djurdjevic (épisode 14), Mike Choi (épisodes 15 et 16), et Jeffrey Veregge (épisode 17). Chaque épisode comprend 22 pages, ainsi que 8 pages supplémentaires se déroulant dans le passé, dessinées par Khoi Pham (é14 & é15) et Andres Guinaldo (é16 & é17).

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- The siege of King's Castle - Colin King est de retour chez lui en Angleterre après son séjour dans la dimension appelée Deadside, avec Punk Mambo. Il se met à l'aise en effectuant des katas pour se vider l'esprit. Au fur et à mesure qu'il se concentre, il prend conscience de 2 petits détails qui attestent du fait que son sanctuaire a été violé et qu'il est en grand danger. Il se lance immédiatement dans une course effrénée vers sa pièce de retraite, échappant de peu aux flammes. Mais le pire est à venir et le château King est en ruines quand il réussit à s'en sortir. Il se rend immédiatement à Londres pour prendre contact avec le MI-6.

Étant entré dans l'agence du MI-6 où se trouve son contact, Colin King demande à voir Neville Alcott. Mais l'agente à l'accueil le prend pour un intrus recherché, et les membres de la sécurité réagissent en conséquence. En fait Colin King est passé sur la liste des criminels les plus dangereux et les plus recherchés dans le Royaume Uni. En outre, il n'a plus accès à ses comptes bancaires qui ont tous été vidés. Il ne lui reste plus qu'à contacter la seule personne qu'il pense pouvoir convaincre de sa bonne foi : Amanda McKee.

Dans le tome précédent, Matt Kindt semblait s'être acquitté d'une obligation : ramener Master Darque dans l'univers partagé Valiant (l'opposant de Shadowman). le lecteur n'avait pas forcément été convaincu par cette mission dans une réalité alternative où règne la magie, un environnement assez éloigné de l'espionnage à base de technologie et de techniques martiales qui constituent le fondement du personnage Ninjak. Il accueille avec plaisir ce retour dans la bonne vieille Angleterre, avec la traque d'un espion (Ninjak) dont la tête est mise à prix, et qui a perdu toutes ses possessions.

Ce point de départ fournit les circonstances pour que Colin King puisse faire preuve de ses capacités d'espion, de combattant et de fin stratège. Il lui faut trouver qui a pu organiser un tel complot à une telle échelle et avec une telle efficacité, en cherchant un premier individu capable de donner un autre nom, et ainsi de suite. le lecteur peut admirer la témérité de Ninjak, son inventivité et sa bravoure. Il s'arrange pour récupérer un peu d'argent avec bravache. Il sait que passée l'entrevue avec Amanda McKee, il ne peut que compter sur lui-même. Il n'hésite pas à provoquer une gang ou deux pour montrer au survivant de l'affrontement avec quelle facilité il pourrait le tuer et ainsi l'inciter à parler. Matt Kindt montre que personne n'est capable de résister à Ninjak. Il est obligé d'adopter une forme de narration rapide qui repose sur ce que montrent les images, mais aussi parfois sur ce que racontent les personnages dans les dialogues. Ainsi Ninjak coince un mafieux russe qui lui raconte comment il a survécu dans une étendue enneigée, en y laissant ses jambes, sans l'aide des dessins qui sont occupés à raconter à autre chose. En fonction de son humeur, le lecteur peut trouver que ce mode narratif est totalement gratuit, reposant sur des événements racontés par le texte, et donc réduits à des clichés, ou que le scénariste utilise cet artifice pour livrer un récit assez consistant dans un nombre de pages réduit.

Le lecteur sait très bien que le héros réussira à s'en sortir à la fin des 4 épisodes et qu'il dispose de techniques supérieures à celles de ses opposants. Pourtant le scénariste réussit à introduire un suspense en montrant que le mystérieux adversaire dispose toujours d'une ou deux longueurs d'avance sur Colin King. Ce dernier a beau se montrer inventif (par exemple en se faisant capturer par des kidnappeurs professionnels au Venezuela), ses actes et son mode opératoire ont quand même été anticipés par cet adversaire également capable de déjouer tous les systèmes d'alerte dans son château. L'autre partie du suspense repose sur l'identité de ce mystérieux adversaire. Matt Kindt le relie aux éléments biographiques de Colin King développés dans les 2 premiers tomes, avec une grande rigueur. Là encore le lecteur peut hésiter entre trouver que tout cela est fort bien agencé, ou que les pièces du puzzle s'emboîtent de manière trop mécanique et trop artificielle. Il peut se demander ce que le scénariste compte en faire par la suite et que la réponse à cette question validera ou invalidera la révélation de cette identité.

L'appréciation du lecteur pour les dessins de Diego Bernard subit les mêmes mouvements de balancier. La première case (de la largeur de la page) montre un coucher de soleil sur le château King, de belles couleurs sur les contours d'une bâtisse très impressionnante. La deuxième case (toujours de la largeur de la page) montre le garage démesuré du château, abritant aussi bien les motos réalistes qu'un avion futuriste qui semble factice. Les ruines du château impressionnent par leurs décombres minutieux. Les couloirs du British Museum rutilent de mille feux. le bar dans lequel Colin King provoque un gang est bien agencé et ses étagères sont bien achalandées. le séjour dans la jungle montre une végétation luxurieuse. Mais entretemps la façade que Ninjak descend en rappel semble en préfabriqué. Les rayonnages de la bijouterie Harrod's semblent avoir été tracés à la règle, sans souci de réalisme ou de plausibilité de distance entre chaque présentoir. La villa où se déroule l'assaut final a été construite à la bonne franquette sous le coup de l'inspiration, sans aucune réflexion quant à la position relative des pièces entre elles.

Colin King est musculeux comme on est en droit de s'y attendre au vu de son entraînement, avec une petite stature, faisant parfois penser à la prestance gracieuse de Tom Cruise dans Mission Impossible. Les autres personnages ont parfois l'air de mannequins habillés de vêtements chics qui viennent tout juste d'être déballés, sans jamais avoir été portés, des acteurs sans expérience, habillés à la hâte avec des costumes chers mais génériques. Diego Bernanrd est bien obligé de reprendre l'apparence idiote de la criminelle telle qu'elle était déjà apparue précédemment, mais il en accentue encore les aspects les plus caricaturaux, de sa chevelure à la taille gigantesque de sa poitrine, la rendant encore plus impossible. Or les récits de Ninjak fonctionnent mieux quand les moments irréalistes restent peu nombreux et maîtrisés.

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- Dans le passé - Il y a de nombreuses années, les futurs parents de Colin King étaient des agents secrets peu scrupuleux et sans pitié. En particulier, Margaret (sa mère) n'hésitait pas à payer de sa personne pour parvenir à ses fins, malgré son attachement à son futur mari. le récit raconte comment ils ont recruté Alain (le majordome qui a élevé Colin), à quelle occasion Colin a été conçu et ce qu'ils sont devenus.

Matt Kind reprend la narration de l'histoire personnelle de Colin King, cette fois-ci en s'attachant à ses parents. le lecteur prend plaisir à en apprendre un peu plus sur l'histoire personnelle de Colin King, en particulier en découvrant ce qu'il est advenu de ses parents. Les dessins de Khoi Pham manquent singulièrement de consistance et se contentent de porter la narration visuelle de manière mécanique, sans apporter grand-chose au récit. Les dessins d'Andres Guinaldo sont déjà plus consistants, plus réalistes, même si certaines formes humaines manquent un peu d'assurance.

Ces 32 pages (4*8) viennent étoffer et expliquer une partie des conditions de vie de Colin King, et l'importance de l'intendant Alain. Elles lèvent le voile sur le devenir des parents de Colin, et la dernière page fait la jonction avec l'histoire principale. le lecteur a le sentiment que le scénariste est contraint de précipiter un peu sa narration pour faire tenir tout ce qu'il a envie de dire, tout en faisant en sorte que chacune des quatre parties constitue une unité logique.

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- Ce quatrième tome redresse la barre par rapport au précédent en ramenant Ninjak dans un milieu plus urbain et plus moderne, où ses capacités de combattant et ses appareillages technologiques font plus sens. Les dessins sont d'un niveau satisfaisant, malgré quelques fluctuations. le lecteur ressort de ce tome avec la sensation que Matt Kindt l'a écrit sans trop savoir s'il pourra un écrire un autre après. Il fait donc en sorte de raconter un chapitre complet, mais en laissant des pistes pour la suite, sans leur donner beaucoup d'importance au cas où il ne pourrait pas y revenir. Si le lecteur attend une histoire au long terme, avec une construction en conséquence, il est un peu frustré par une narration trop précipitée, 3 étoiles. Si le lecteur adopte le même état d'esprit, à savoir savourer ce chapitre sans s'inquiéter du lendemain, il goûte à un thriller sur fond d'espionnage à un rythme soutenu et avec une bonne dose d'inventivité, 4 étoiles.
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Très bonne surprise que ce Ninjak tome 4 dans une série assez irrégulière malgré une structure globale intéressante (l'alternance "dossiers secrets" sur le passé de l'espion et intrigues principales). D'abord le dessin monte d'un cran, mais surtout, on a clairement l'histoire la plus intéressante par-ce que dramatique: Colin voit tout son univers détruit et devient du jour au lendemain un paria... Or jamais les héros ne sont aussi bons que quand ils sont malmenés. En outre la super-méchante Raku est de loin la plus réussie de cette série. Les bad-guys des 7 lames au design un peu foireux (je pense au Fakir avec lequel j'ai vraiment du mal) disparaissent et on ne nous parle pas de magie ni de monde des morts. On revient à la couenne de l'espionnage et c'est plutôt réussi. A noter que le titre est trompeur puisque contrairement au siège du manoir Wayne dans la Cour des Hiboux, ici le King Castle est rasé dès les premières planches et c'est surtout la recherche par Ninjak de son adversaire qui nous intéressera avec de nombreuses révélations sur son passé, et pas des moindres. le meilleur album Ninjak jusqu'ici.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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critiques presse (1)
Sceneario
04 décembre 2017
Une aventure résolument non inscrite dans la continuité Valiant, mais ça fait du bien justement de s'échapper des grandes intrigues pour se concentrer sur l'historique du personnage lui même !
Lire la critique sur le site : Sceneario

Videos de Matt Kindt (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matt Kindt
La conclusion de la saga épique de l'immortel B., créée par Keanu Reeves, co-scénarisée par Matt Kindt (Folklords, Grass Kings) et dessinée par Ron Garney (Wolverine, Captain America), bientôt adaptée sur Netflix. Dans cet ultime tome de la trilogie, les anciens mystères sur les origines de notre anti-héros et son destin final sont dévoilés ! Alors que la fureur de B. se déchaîne, une nouvelle découverte promet d'apporter les réponses qu'il cherche depuis des siècles. Mais alors que l'équipe voyage pour enfin comprendre les mystères de la naissance de B., va-t-il atteindre son objectif, ou tous ses efforts auront-ils été vains ?
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