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EAN : 9791026810667
304 pages
Urban Comics Editions (17/03/2017)
3.88/5   79 notes
Résumé :
Le Cloud a implosé, et avec lui tous les secrets les plus précieux de l'humanité, des trafics les plus illicites aux photos de voyage du citoyen lambda, se sont retrouvés à la portée de tous.
Désormais, nous évoluons masqués, seul moyen de protéger ce qu'il reste de notre intimité. Bienvenue dans une société post-Internet.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Et une nouvelle pépite à l'actif de Brian K. Vaughan, auteur des déja exceptionnels Y, le dernier homme, Saga et d'une (petite) partie de LOST. Un récit de SF passionant sur une thème comtemporain : la vie privée.
L'histoire se passe dans un futur proche alors qu'Internet n'existe plus. En effet tous les messages et surtout les recherches publiques de toute la population mondiale se sont retrouvés sur la place publique, acessibles à tout un chacun. Evidemment, les réputations et les vies de la plupart de gens se sont effondrées provoquant d'une part, donc, la disparition d'Internet et d'autre part la résurgence de l'idée de vie privée. Tout le monde, désormais se cache en public sous des masques, camouflages et autres protections destinées à ne rien révéler de soi. Il est d'ailleurs possible de changer d'identité. A sa majorité, on peut si on le souhaite et si on remplit certaines conditions, remettre ses compteurs à zéro. Dans ce futur proche, la plus grande autorité n'est pas la police ou la justice mais le bien nommé "Quatrième pouvoir" : les journalistes ont quasiment tous les droits et peuvent appréhender des suspects...
Voilà pour le cadre de l'histoire qui fait évidemment écho aux débats publiques qui ont cours aujourd'hui sur de multiples sujets tels que Wikileaks, la part de soi que l'on donne volontairement à des sites comme Facebook ou Instagram, la disparition de la notion de vie privée, la place du journalisme, etc.
Un excellent cadre n'est pas suffisant pour raconter une histoire. Au delà de ce cadre absoulement fantastique, on suit une passionnante histoire, celle d'un Private Eye, c'est à dire d'un détective ( jeune mais à l'ancienne) embauché pour de sordides histoires de filature, prises de photos compromettantes et autres choses qui n'ont pas trop changé depuis l'invention de ce métier. Notre détective se retrouve bien malgré-lui mêlé à une histoire de meurtre. Rien que de très classique dans le point de départ de l'enquête mais on est imédiatement embarqué dans le récit et il est impossible de décrocher avant d'avoir le fin mot de l'histoire.
Comme dans tout bon récit de SF on est naturellement invité à chaque page à réfléchir sur ce qu'il s'y passe sur les cases et entre les bulles. Il y a des tonnes de questions qui sont posées à chaque instant, des petites idées qui sont balancées l'air de rien mais qui toutes incitent à la réfléxion. Evidememnt, si on en a rien à faire, on peut aussi s'intéresser seulement à l'enquête et maudire (ou saluer ?) le "méchant".

Autre chose, le format de la BD est à l'italienne et les dessins de Marcos Martin sont absoulement fabuleux. Les cases sont très colorées mais ne font jamais "années 80". On se trouve immédiatement dans ce futur rétro-futuriste déconnecté mais rempli de masques plus loufoques les uns que les autres. Ce futur est très crédible et rempli de références jamais stupides à notre vieux monde actuel. Les deux gunmen qui partent à la recherche du héros sont à ce titre absolument mortels, tous deux vêtus de masques à gaz de la première guerre mondiale.

Bref, une réussite à tous les niveaux. Un récit passionant, des questions pertinentes sur notre monde actuel, des dessins magnifiques. A voir comment Enki Bilal a traité le sujet dans sa BD Bug qui parle également de la disparition d'Internet mais ce Private Eye devrait faire référence pour les années à venir.
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Petite BD dans un format étrange (parce qu'à la base, c'était un webcomic fait pour être lu sur un téléphone).

Ça reste du Vaughan, loin des plus grands auteurs de comics. Celui cette Saga, Paper Girls, Ex Machina, Y The Last Man...

C'est probablement la moins bonne de ses BDs que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. Mais un mauvais Vaughan reste une très bonne BD.

Contexte : Dans un futur proche, un évènement appelé "Le Déluge" rend soudainement accessible toutes les données d'internet. Les numéros de cartes de crédit, mots de passe, tous les échanges, les textos et courriels. C'est toute la société qui menace de s'effondrer.

L'intrigue se passe des années après cela. Les gens ont voté pour se débarrasser d'internet. le 4e amendement de la Constitution américaine — celui sur la protection de la vie privée — est devenu central à toute la vie politique.

Les gens portent des masques bien à la mode lorsqu'ils sortent de chez eux et changent d'identité à leur guise pour bien compartimenter les diverses facettes de leurs vies. (Cela fait du bien à lire. C'est exactement le contraire des auteurs à la Damasio que ressassent l'éternel Ah-non-la-technologie-existe-c'est-la-fin-de-la-civilisation. Ici, c'est le backlash contre le technologie qui présente des éléments dystopiques.)

L'histoire : le protagoniste est un détective privé/paparazzi. Les deux métiers sont devenus les mêmes dans un monde où l'idée de fouiller la vie privée des gens est le tabou ultime. Une cliente vient le voir en lui demandant b d'enquêter... Sur elle-même. Elle veut savoir quelles informations sont trouvables.

Sauf qu'elle meurt assassinée le soir même. L'histoire devient donc un espèce de polar de SF déjanté.

Au final, c'est plutôt bien. le worldbuiding à lui seul en vaut la lecture, même si l'intrigue manque un peu de piquant. Cela a été écrit au début des années 2010. Vaughan est très critique du travail des médias mainstreams. (Dans la BD, le métier de journalistes et de policiers sont identiques, et le FBI a fusionné avec CNN.) Cette critique est raisonnable dans une époque post-9/11, Patriot Act et compagnie. Mais elle résonne plutôt mal aujourd'hui, après Trump, après les attaques en règle des gouvernements et des élites économiques contre le journalisme. Ce n'est pas de la faute de Vaughan, mais ça teinte la lecture.
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Los Angeles 2076, le Cloud mondial a implosé. Tous les secrets, particulièrement les plus laids et les plus ignobles qui y étaient stockés, sont disponibles pour tous. Une seule solution pour garder un semblant de vie privée, vivre masqué !
Sur ce postulat numérico-post apocalyptique, le trio d'auteurs a concocté un marvel-polar à couper le souffle. Empruntant certains codes à Blade runner, Dune ou même Chandler, mêlant des références graphiques de Moebius à celles des grands maîtres de la culture punk, l'illustrateur nous projette dans un monde unique, à la fois familier mais parfaitement étrange. La forme éblouissante ne dissimule pas pour autant un fond à une forte portée philosophique et politique. Tout au long de cette course poursuite se posent en filigrane les questions de la vie privée dans une société ultra-connectée, les risques induits par la technologie et la concentration des pouvoirs. Enfin, la question existentielle de la représentation sociale comme unique solution de survie. La frénésie du rythme des marvels, ses couleurs pop, plusieurs clins d'oeil appuyés et des personnages gagesques apportent une brise de légèreté à une histoire somme toute angoissante.
Un dossier bonus dévoile les coulisses de cette oeuvre hors-norme et la chouette personnalités de Vaughan et Martin.
Brillant, époustouflant en tout point, cet album au format à l'italienne est aussi effrayant qu'un miroir où se refléteraient les pires de nos cauchemars actuels ou à venir.
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"The private eye" est un comics book de Brian K. Vaughan au format assez particulier, en effet il est assez gros, pas très haut mais très large, ce qui le rend original dans sa forme mais par forcément pratique à lire.

Nous sommes sur de science-fiction d'anticipation teinté d'une pointe de cyberpunk, la technologie virtuelle a pris un essor exceptionnel, l'internet n'est plus mais bien pire le remplace, tout le monde sait tout sur tout le monde, la vie privée n'existe plus, au point où les individus doivent se masquer pour sortir tels des avatars en chair et en os. Dans ce contexte va s'installer une enquête sur une disparition menée par un détective assez douteux.

Malgré un début un petit peu chaotique à comprendre, on se prend finalement vite au jeu des masques et du paraître, et au plaisir de suivre l'enquête qui est semée d'embûches pour nos protagonistes.
Des personnages qui d'ailleurs attirent par leur personnalité assez borderline.

Les dessins sont assez bluffants, l'univers où nous sommes plongé est détaillé, précis, bien vu. La colorisation est vive mais cela ne gène en rien, c'est même plutôt agréable.

Les amateurs de comics SF seront comblés par cette histoire complète et menée tambour battant.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Chaque lecture de Vaughan me fait l'apprécier un peu plus, c'est vraiment un de mes auteurs de comics préférés ! Et ce n'est pas The Private Eye qui me fera revoir mon jugement, au contraire !

Je ne vais pas trop parler de la naissance du projet ou l'histoire autour de celui-ci : tout est bien documenté en fin de livre où on pourra en apprendre beaucoup via la retranscription mail super intéressante entre auteur et dessinateur (l'espagnol Marcos Martin).

Côté lecture, ce qui m'a marqué, c'est la facilité dans laquelle je me suis plongé dans ce monde futuriste (2076) et dans cette société post internet inventée par Vaughan et très joliment représentée par les beaux dessins de son acolyte. de ses acolytes même, le coloriste Muntsa Vicente faisant la paire avec Martin.

Le tout est réaliste et saisissant, assez par exemple pour qu'on prenne réellement internet, les tablettes ou autres chargeurs pour des antiquités.

Le caracter design est lui aussi vraiment soigné: P.I, Raveena, le grand-père: ces trois-là, je les ai adoré. Un petit mot sur Raveena, encore un personnage féminin badass comme en raffole Vaughan... et ce n'est pas le seul !

Prochaine lecture de BKV : les Papers Girls, et sinon, il y a le tome 11 de Saga qui sort dans un gros mois.
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critiques presse (4)
ActuaBD
12 janvier 2018
Un projet éditorial original pour ce comics d'anticipation signé par l'incontournable Brian K. Vaughan et porté par le dessin limpide de Marcos Martin. Un objet étonnant, dans un format à l'italienne, pour l'un des très bon volumes de la fin d'année dernière.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
04 décembre 2017
Couleurs pop, cadrages dynamiques, précision clinique du trait donnent un coup de fouet à ce polar malin, qui se veut aussi un splendide plaidoyer pour le livre (et les bibliothécaires!). Et comparer The Private Eye à Blade Runner, c’est un peu lui ôter toute son originalité.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
25 septembre 2017
Un volume qui se lit avec plaisir, nous entraînant dans un thriller futuriste haletant.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Sceneario
28 avril 2016
Un volume qui se lit avec plaisir, nous entraînant dans un thriller futuriste haletant.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Je veux juste découvrir ce qui s'est passé.
- Si tu veux vraiment connaître la vérité, un jour, tu sais ce que tu devrais être en grandissant ?
- Non ?
- Un pro de la physique théorique.
- Un... quoi ?
- Tu sais, les types qui étudient la matière noire, la mécanique quantique, tous ces trucs à la Einstein. Moi, c'est ce que j'ai toujours voulu faire, jusqu'à ce que mes fichus parents me poussent à faire médecine.
- Papy, en quoi ça va me servir à retrouver l'assassin de maman ?
- En rien, j'imagine. Mais si tu veux des réponses, autant étudier l'univers. Parce qu'une chose est sûre, tu n'en obtiendras pas des gens.
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- Tu sais comment j'ai gardé ce poste aussi longtemps ? Je ne tiens pas de registre, j'ai une mémoire de merde pour les visages et je ne vends jamais, jamais d'infos à ces raclures de paparazzi.
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- Il faudrait guillotiner celui qui a dit que l'on ne pouvait pas faire de révolution sans les Français.
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- Gardez juste en tête que ce que vous allez apprendre sur votre sœur ne va peut-être pas vous plaire... Et même si vous trouvez quelque chose d'utile, ça ne sera sans doute pas recevable devant un tribunal. Il y a des lois qui interdisent au gouvernement d'utiliser les historiques de recherche des gens.
- Si c'est un tel scandale de savoir quels bouquins cochons les gens ont feuilletés, pourquoi en garder les traces ?
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Ensuite, il y a longtemps, les gens rangeaient tous leurs secrets, même les plus sombres, dans quelque chose qui s'appelait "le cloud". Tu te souviens ?
Et bien un jour ce nuage a explosé.
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Paper Girls - Bande-annonce officielle I Prime Video
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