Paris, 1310-1315, quartier du Marais - sale an, bon an...
Comme aujourd'hui, sept siècles plus tard : situation explosive, impression lourde et effrayante d'être à une période charnière :
« Les problèmes monétaires qui accablent le royaume ne font qu'empirer le sentiment d'insécurité. Les pauvres et les désespérés affluent plus nombreux au couvent, une vague de mécontentement balaie les campagnes et commence à toucher la petite noblesse terrienne qui s'organise en ligues revendicatrices. [...] Les plus faibles, comme toujours, seront les premiers à souffrir. »
Dans ce roman historique :
- des magouilles politico-religieuses de puissants qui, soucieux d'accroître leur fortune et leur pouvoir, éliminent la concurrence potentielle
- des béguines, femmes au statut particulier : plus libres que des religieuses (elles se réfèrent à Dieu et passent beaucoup de temps à prier et , mais c'est dans l'air du temps, comme la surconsommation aujourd'hui), vivant entre elles, donc protégées des hommes violeurs/pilleurs, des mariages arrangés et consommés avant la puberté, etc.
- le décor : les rues du Paris d'alors, animées, puantes, bruyantes, peu sûres, les tortures et exécutions en place publique...
- des histoires d'amitié et/ou amour, des corps qui se frôlent, des regards qui s'attardent, des soins qui se transforment en caresses - un peu de sensualité hétéro et homo dans ce monde de brutes...
C'est l'ennui qui a dominé au cours de cette lecture, et je n'en suis pas fière, non non.
Je n'ai pas aimé, sans trop savoir pourquoi.
'Manque de souffle romanesque', comme disent certains avis Babelio ?
Trop de personnages ?
Intrigue trop ténue, au profit de détails barbants sur le contexte ?
Atmosphère trop religieuse ?
Je me suis souvent interrogée sur les raisons de cet agacement puisque j'avais particulièrement apprécié 'Les Piliers de la Terre' (Ken Follett), action au XIIe siècle, mais on n'est plus à 200 ans près quand on remonte 'si loin' dans le temps. J'avais été captivée aussi par 'Pour en finir avec le Moyen Age' (essai de Régine Pernoud), 'Les Rois maudits' (série de Maurice Druon) dont le premier tome s'ouvre sur un des événements de la fin de cette 'Nuit des Béguines', etc.
Bref, je suis soulagée d'en avoir fini avec cet ouvrage, d'être allée au bout, sans doute de moins en moins concentrée, l'esprit souvent accaparé par cette petite chanson des 80's ♪♫ : « Je donne [...] ma chemise à fleurs, mon kimono / Mes plans secrets et mes plantes vertes / J'offre croisière avec radeau / Je donne mon lit, ma brosse à dents / Mon esprit tordu mais sincère / Mes tickets de bus et restaurant / Je donne tout devant moi derrière [ouh là, je ne suis pas sûre d'aimer ce plan...] / Pour une biguine avec toi... » ♪♫ C'est idiot, mais les chansons qui viennent en tête toute seule, ça ne se commande pas. Cette 'pathologie' a sûrement un nom, et je pense qu'on est nombreux à la partager... 😉
Voir d'autres avis sur Babelio, la plupart sont très enthousiastes.
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J'ai eu du mal à rentrer dans le livre. Je l'ai lu en intégralité, mais je dois dire que je n'y ai pas trouvé beaucoup de plaisir, malheureusement
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peut eetre pas en forme, je n ai pas eu le beguin pour cette histoire; tout en me meftant du passe et de ses souvenirs quelquefois quelquepeu maquilles, j ai prefere la serie des
de jeanne bourin avec la chambre des dames, le jeu de la tentation etc............... mais il y a si longtemps..........
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Le roman est documenté et propose un sujet passionnant mais hélas, les personnages sont faibles, passifs, comme s'ils se contentaient d'assister, impuissants, à L Histoire qui se déroule devant eux. On sent que l'auteure hésite entre raconter les grands événements qui ont secoué le royaume de France au début du XIVe siècle (autour du procès des Templiers) et les vies de quelques humbles femmes vivant semi-recluses dans le béguinage de Paris. Mais cela ne prend pas et les liens entre les deux sont artificiels et créent un profond sentiment d'ennui. Dommage.
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Ce roman nous permet de découvrir un fragment peu connu de notre histoire médiévale : le Béguinage et les femmes qui l'animent.
Héroïnes féministes avant l'heure qui sous la protection de Saint Louis avaient réussi à trouver une autre alternative à la vie maritale et au couvent : une vie de piété en communauté mais n'obéissant à aucune règle monastique. Ce roman nous fait suivre au fil d'une décennie les aventures de plusieurs de ces femmes et le déclin de leur institution, cela ponctué par l'évocation de moments clefs de notre histoire : la mort de Jacques de Molay par le feu, la malédiction proférée à la dynastie des rois de fer, la mort de Philippe le Bel et le Conclave de Clément V.
Si l'idée de ce roman est séduisante, l'articulation entre la vie des personnages et l'histoire avec un grand H comporte quelques dissonances. Ainsi les péripéties de nos héroïnes semblent être un prétexte maladroit pour nous conter l'histoire non moins passionnante du béguinage.
L'on sort de cette lecture, heureux et inspiré d'avoir découvert ce balbutiement de liberté qu'est le clos des béguines mais peu emporté par l'histoire des personnages mis au service de celui-ci.
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J'ai sauté les descriptions...
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