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sur 878 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il est une société dont on ne parle pas beaucoup et qui vit le jour à la fin du XIIe siècle dans le nord de l'Europe, s'est étendu dans la moitié nord du royaume de France... Il s'agit des béguines dont le statut est bien ambigu : femme célibataires ou souvent veuves parce qu'épouses de croisés restés en terre Sainte ou se retrouvant seules pour d'autres raisons. Elles ne sont ni religieuses, bien qu'obéissant à une règle monastique (dans le présent ouvrage, elles sont dirigées par une maîtresse nommée par l'aumônier du roi) , ni laïques. Mais la discipline et la piété étant de mise en cette période de l'histoire ou la religion rythme la vie quotidienne et où l'inquisition oriente la pensée et les actes de chacun, elles seront bientôt persécutées, car être indépendant au Moyen-âge est plutôt mal vu, on se marie où on intègre le couvent mais on ne s'affranchit pas de la domination des hommes.

C'est dans ce contexte qu'évoluent Ysabel, qui cultive les plantes qui soignent et fait office de soignante, Ade, qui enseigne et écrit, Agnès et les maîtresses successives.

Mais deux faits viennent perturber leur vie de béguines : Maheut qui vient se réfugier au béguinage parce qu'elle s'est enfuie du domaine de ce mari qu'on lui a imposé , et qui est accueillie, soignée et cachée. Maheut est recherchée par un religieux plutôt ambigu : Humbert, qui cherche à faire copier un manuscrit interdit émanant de Marguerite Porete qui développe dans ce livre, une pensée inadmissible à cette époque.

Ces deux faits sont sans nul doute les ingrédients d'un bon roman historique, se mêlant aux descriptions de l'environnement et des moeurs ce ce temps : rues de Paris, plantes cultivées, mets et plats de l'époque, commerce, et s'ajoutant à une narration des événements historiques que l'auteure ne pouvait négliger : la dissolution de l'ordre des templiers et l'exécution des moines soldats.

Un bon roman, aucun doute, toutefois la lecture n'a pas toujours été facile : j'ai eu l'impression de lire parfois laborieusement, une description sans relief, sans expression de sentiments, ce qui a rendu cette lecture très monotone, c'est vraiment dommage. Il me semble que tous les lecteurs de ce romans ayant proposé une critique n'aient pas ressenti cela. Il ne s'agit alors peut-être que d'une impression de ma part.c'est toutefois la raison pour laquelle je n'attribuerais que trois étoiles à cette histoire.
J'ai malgré tout appris beaucoup sur les béguines que je ne connaissais pas.
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Des femmes libres au Moyen-âge, vraiment ? libres de se marier, ou non ; de vivre en communauté, ou non ; de choisir une vie religieuse, ou pas ? Une page d'histoire méconnue que cette « Nuit des béguines », un vent de liberté dont on sent bien dans ces pages qu'il tournera bientôt au détriment de ces femmes, victimes d'intérêts politiques et religieux plus puissants.
Voilà un roman très enrichissant à deux titres : celui de m'avoir donné une idée de ce qu'était le béguinage, dont je n'avais jamais entendu parler, mais également de faire vivre de manière très sensuelle un Paris plein de vie et de commerce, celui du règne de Philippe le Bel en action contre l'ordre des templiers dans son bras de fer avec le pape, qui m'a rappelé avec bonheur la grande saga des Rois maudits de Maurice Druon.
Ce roman me laisse néanmoins un avis mitigé, comme souvent ces ouvrages d'historiens qui s'essayent au roman et dont on regrette qu'ils ne se soient cantonnés à ce qu'ils savent bien faire : l'exposé historique. Si le contexte m'a captivée, j'ai peiné à suivre une intrigue faiblarde et à m'attacher à des personnages finalement assez convenus, aux contours un peu flous. J'aurais aimé plus de chair autour de la sage Ysabel, de la jeune Maheut et de l'ambigue Ade, et que sur elles flotte avec plus de densité la figure extatique et rebelle de Marguerite Porete.
Je regrette d'être passée à côté de ce roman qui a pourtant d'indéniables qualités.
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Je viens de terminer ce roman et je ne sais vraiment pas quoi penser. Ai-je aimé ? Oui, non…

J'ai eu l'impression d'assister à un cours plutôt que d'être dans un roman. Il y a trop de survol. J'aurai aimé que l'auteur aille plus en profondeur dans chacun de ses personnages.

Je ne regrette pas ma lecture, bien au contraire, car on a un aperçu, voilà c'est le mot qui convient, un aperçu de ce qu'était le béguinage. J'aurai aimé plus de détails. Il a manqué un petit quelque chose pour que j'apprécie en totalité ce roman. du liant. Au moment où j'étais happée par l'histoire, putch…. le ballon se dégonflait, bien qu'il y ait beaucoup de subtilité dans l'écriture.

Une lecture ambiguë, mais que je recommande. En effet, il y a peu de roman sur le béguinage alors que c'est un thème qui me passionne. D'autant plus, que l'auteur a une belle plume.

Je vous l'avais pourtant dit : Ai-je aimé ? Oui, non…
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En 1310, les béguinages de France ne savent pas qu'ils vivent leurs dernières années de tranquillité. « Toute femme n'étant ni épouse ni nonne est suspecte. Surtout lorsqu'elle s'acharne à prêcher, usurpant les privilèges du clergé. Et des hommes. » (p. 65) L'accusation d'hérésie et la condamnation de la béguine Marguerite Porete, autrice du Miroir des âmes simples et anéanties, sont les premiers indices de cette fin imminente. L'exécution des Templiers, ordre religieux qui a refusé de se soumettre à l'autoritarisme de Philippe le Bel, est un autre funeste présage. de partout s'élèvent des voix pour critiquer les béguines et leur reprocher les pires vices. Il devient insupportable que des femmes soient libres, sans époux ni règle religieuse, qu'elles conservent leurs biens, exercent une activité et vivent en communautés, « une citadelle pour les femmes, pas une prison » (p. 15) Au grand béguinage de Paris, l'arrivée de Maheut la Rousse, jeune fille en fuite, lance un incendie qui va longtemps couver sous la braise, balayant d'autres béguines, mais des religieux et des laïcs.

Le roman s'étire sur une dizaine d'années : les jeunes gens gagnent en maturité, des enfants naissent, des personnes meurent, et L Histoire embarque dans son flot des destinées célèbres ou anonymes. Si le texte se lit facilement, c'est malheureusement en raison d'une narration et d'un style un peu faibles. Mais La nuit des béguines offre une bonne entrée en matière à ceux et celles qui voudraient découvrir l'histoire de ces communautés de femmes. Et je vous conseille surtout le roman de Clara Dupont-Monod, La passion selon Juette, qui présente l'histoire d'une véritable béguine que les Belges célèbrent encore.
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Les béguines, une communauté assez méconnue sur la période du moyen âge, un roman historique qui donne envie de découvrir comment ces femmes pouvaient bien arriver et vivre parmi les autres en voulant obtenir leur liberté ou même vivre une vie meilleure malgré leur veuvage ou autre.
Eh bien, je reste assez mitigée car j'ai trouvé la narration trop longue, trop plate avec un manque de dynamisme qui fait qu'on s'ennuie à la lecture.
C'est dommage, le contexte historique est très intéressant mais on est plus dans du récit que dans du roman.
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Aline Kiner nous propose dans La Nuit des Béguines une reconstitution très vivante du Paris médiéval de Philippe le Bel en nous permettant de découvrir les béguines alors que leur mode de vie est sur le point d'être aboli.

Dans ce roman, il est beaucoup question de la place des femmes dans une société dominée par les hommes qui détiennent toute autorité : les femmes n'ont le choix qu'entre le mariage et le couvent. Celles qui se font béguines se trouvent dans une situation intermédiaire, ni cloîtrée, ni mariée, qui éveille la méfiance chez beaucoup : ces femmes qui cherchent une certaine indépendance ne peuvent qu'être dangereuses.

Dans une société où la religion est omniprésente, les béguines deviennent un motif de de plus dans la lutte inavouée qui opposent le pouvoir laïc (le roi) et le pouvoir religieux (le pape), chacune se disputant l'autorité sur les populations au prétexte d'appliquer la volonté divine et de préserver les âmes...

C'est bien écrit, très documenté et j'ai appris beaucoup de choses sur les béguines dont j'ignorais tout, mais le récit manque un peu d'énergie. Je me suis un peu ennuyée et comme il y a trop de distance avec les "héroïnes", j'ai fini par ne plus me sentir vraiment concernée par ce qui leur arrive alors qu'elles se retrouvent prises dans les remous de l'Histoire qui conduira à l'interdiction des béguinages.

Je me réjouissais de découvrir ce roman historique et je ressors donc un peu déçue de ma lecture...
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J'ai découvert l'existence des béguines dans le roman "La fille des Templiers" de Mireille Calmel et cela m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur cette communauté de femmes mi-religieuses, mi-laïques qui existait au cours du Moyen-Age. Alice Kiner nous transporte en l'an 1310 au Grand béguinage royal créé par St Louis, en plein coeur du Marais à Paris. Pour diverses raisons, suite à un veuvage ou pour fuir un mariage forcé, des femmes de tout âge, de toutes origines et de grande piété, y vivent, pratiquant la charité et l'éducation de leurs paires. N'ayant pas prononcé de voeux religieux, elles ne sont pas recluses et certaines travaillent pour subvenir à leurs besoins. La maîtresse de la communauté possède même le droit de prêche, fait impensable pour quelqu'un qui n'appartient pas à la religion et encore moins pour une femme. N'étant ni soumise à Dieu, ni à un homme, elles jouissent d'une immense liberté, sous la protection du souverain. Mais Philippe le Bel, roi très austère, hanté par toute éventualité d'hérésie et empêtré dans son procès contre les Templiers, ne voit pas du même œil que son grand-père l'indépendance de ces femmes. Leur statut, inédit pour l'époque, inquiète également l'Église catholique.

Alice Kiner mêle la grande Histoire et l'imaginaire, les personnages réels et fictifs. Pour plonger le lecteur en plein Moyen-age, elle a su adapter son écriture et a fait un gros travail de recherche sur cette communauté assez méconnue. Elle a su retranscrire la fourmilière qu'était Paris à cette époque avec ses odeurs, ses couleurs et ses exécutions publiques... tout en opposition avec la relative quiétude qui règne à l'intérieur du béguinage où cohabitent Maheut la rousse à la chevelure diabolique, Ysabel la sage qui connaît le pouvoir des plantes et Ade, la lettrée discrète et sensuelle.
Adepte des romans historiques sur le Moyen-Age, je n'ai pourtant pas été totalement convaincue par celui-ci. J'en ai apprécié la partie "documentaire" sur la vie des béguines mais absolument pas la partie romanesque dont je n'ai pas réellement saisi l'intérêt, notamment le rôle d'Humbert, le franciscain. L'auteure procédant par touches, réel et imaginaire ne s'imbriquent pas réellement. Une lecture qui à mon goût, manque cruellement de liant et de rythme, à laquelle j'accorde un 11/20.
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Il y a quelques années je suis allée passé mes vacances d'été en Belgique et j'ai découvert les Béguinages. Pour les touristes ces quartiers plus ou moins grands de nombreuses villes du plat-pays sont des visites incontournables. Donc je m'étais un peu documentée, pour comprendre, d'autant plus que la dernière Béguine n'est décédé que depuis quelques années.
Alors quand j'ai découvert qu'un roman avait été écrit sur les béguines, ma curiosité a été très fortement titillée... et plus une histoire de Béguine à Paris : là c'était une grande découverte, je ne savais pas qu'il y avait eu des béguines en France.
C'était donc plein de raisons pour moi de dévorer ce roman.
Alors, je reconnais que d'un point de vue historique c'est très bien documenté. Les relations du Rois de France avec le Pape, la situation des différentes confréries religieuses, la transformation de la société féodale vers un état centralisé : tout y est, sans être trop détaillé, mais très clairement expliqué pour remettre ce Béguinage Parisien dans sa situation d'époque.
Mais en dehors de cette aspect historique, j'ai trouvé l'histoire assez "plate", alors qu'il aurait été possible de trouver là un peu thriller historique. Alors que leur histoires présentent des personnages plein de ressources et au caractères bien trempés pour faire face aux situations de la vie (franchement bien difficile pour des femmes), une fois dans l'action du roman ces mêmes personnages semblent très lissent et sans profondeur.
Une lecture en demi-teinte donc.
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Très attirée par le sujet, je me réjouissais de plonger dans cette belle page d'Histoire. La quatrième de couverture était alléchante. Cette jeune Maheut La Rousse promettait une belle aventure médiévale...Eh bien oui, j'ai appris beaucoup sur la période , car ce roman est parfaitement documenté MAIS je suis restée sur ma faim quand à la petite histoire, on approche à peine les personnages qu'ils sont déjà envolés... C'est dommage.
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J'avais acheté ce roman totalement au hasard, vers Noël 2018, une grande librairie de ma ville ayant décidé de jouer les lutins du père Noël en emballant des romans qui avaient beaucoup plu aux libraires. Sans ça, je pense que je ne l'aurais certainement jamais lu.

Nous nous trouvons aux alentours de 1310, à Paris, durant le règne de Philippe le Bel au moment du fameux procès des templiers. Dans ce Paris du Moyen-âge vit une communauté de femmes, les béguines. Elles s'auto-gèrent en toute liberté- ou presque- et disposent de leurs biens et leur argent, ce qui était, avouons-le, plus que moderne pour l'époque. Mais, bien entendu, cette liberté ne plaît pas à tout le monde et, petit à petit, elle sera grignoté par les hommes et par l'église, sous couvert d'aider ces pauvres créatures que sont les femmes, c'est bien connu...

Dans cette communauté, nous suivrons la vieille et sage Ysabel, qui est une sorte de guérisseuse puisqu'elle s'intéresse à la nature et aux plantes médicinales, cultivant avec amour ses simples; la jeune et intrépide Maheut, qui a été recueillie après avoir fui un mariage forcé; la douce et complexe Ade, qui s'est réfugiée au sein du béguinage à la mort de son mari. Bien entendu tout ne sera pas si facile, les procès en hérésie et autres joyeusetés se multipliant à grande vitesse.

J'ai beaucoup aimé découvrir l'univers de ces femmes que je ne connaissais pas alors que la dernière béguine s'est éteinte il n'y a que quelques années, en Belgique. Mais j'avoue aussi être restée à la surface de l'histoire, n'ayant pas réussi à m'y immerger totalement. J'ai trouvé aussi le style de l'auteure assez scolaire, un peu comme si elle recitait une leçon apprise par coeur et qu'elle craignait d'oublier telle ou telle chose. Ce qui fait que j'ai trouvé le tout un peu confus et superficiel. Reste que ce roman m'a surtout donné envie de découvrir davantage cette époque, et aussi de me plonger dans la saga des rois maudits. Cela tombe bien, mon homme avait le premier tome dans sa bibliothèque et me l'a passé.

En résumé, un roman qui reste intéressant à découvrir.
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