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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'Homme Qui Voulut Être Roi est un recueil de neuf nouvelles, qui ont toutes pour dénominateur commun l'Inde coloniale britannique qu'a bien connu l'auteur.

Comme pour son autre recueil célèbre, le Livre de la Jungle, on peut éventuellement reprocher à Rudyard Kipling le manque d'homogénéité dans les nouvelles qui constituent ce recueil. D'aucuns diront qu'elles sont la marque de la diversité du talent de l'auteur. Je n'ai pas d'avis trop tranché sur la question. J'ai surtout conservé un bon souvenir de deux des neuf nouvelles, au premier rang desquelles, la première, la nouvelle titre.

C'est l'aventure de deux roublards britanniques qui, par calcul, jouèrent de la crédulité d'un peuple reculé d'Afghanistan afin de se faire passer pour des dieux et ainsi, devenir roi (pour l'un des deux), certes du modeste Kafiristan, mais c'est tout de même déjà ça. Tout alla très bien pour eux jusqu'au moment où un petit incident fit tout basculer. Je ne vous en dis pas davantage pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.

Sachez encore que l'adaptation cinématographique de John Houston en 1975 avec Sean Connery et Michael Caine est vraiment très réussie, pour ne pas dire — une fois n'est pas coutume — supérieure à la nouvelle dont elle est issue.

Ensuite, le recueil patine un peu dans la poix, des confessions d'un opiomane dans La Porte Des Cent Mille Peines, à une loi réformée par la déposition d'un enfant de six ans dans L'Amendement de Tods (il ne s'agit pas d'Emmanuel !) en passant par les angoisses contractées dans un village où l'on parque les rescapés du choléra dans L'Étrange Chevauchée de Morrowbie Jukes.

Puis, après ce patinage dans la semoule mais où l'on arrivait encore à ne pas trop somnoler, vient le moment où l'on s'ennuie ferme vers le milieu de l'ouvrage avec les nouvelles La Marque de la Bête » (une histoire de folie et de magie), Bisesa (qui représente, selon les mots de l'auteur, « la passion orientale et son caractère impulsif ») et Bertram Et Bimi (qui nous ressert à sa façon le Double Assassinat de la Rue Morgue d'Edgar Poe).

Arrivée à un certain seuil de frustration, prête à laisser tomber ce bouquin, la nouvelle L'Homme Qui Fut (histoire assez poignante d'un officier qu'on croit mort depuis belle lurette et qui refait son apparition dans son régiment après des années, genre de Colonel Chabert à la Kipling) est tombée à point nommé pour me réveiller un peu et m'enjoindre à terminer le recueil.

Grand bien m'en a pris car celle qui m'a véritablement prise aux tripes, c'est la toute dernière, au moment où je ne l'espérais plus. Alors que je m'apprêtais à refermer l'ouvrage sur une impression plus que mitigée, Rudyard Kipling m'a décoché en pleine face cette flamboyante nouvelle (au titre impossible) : Les Tambours du « Fore and Aft ». Elle traite du sort de deux très jeunes garçons, fraîches recrues en qualité de musiciens de troupe dans l'un des pires bataillon de l'armée coloniale, qui vont influencer de façon décisive le cours d'une bataille. Je ne vous en dis pas plus, mais c'est du costaud.

Donc, selon moi, des nouvelles très inégales et pas seulement par la longueur, certaines très quelconques, mais aussi de ces luminescences rares en littérature, dont nous sommes tous un peu à l'affût quand nous lisons. Voilà, à vous de vous faire votre propre opinion maintenant, je vous ai donné la mienne, c'est-à-dire, pas grand chose.
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Il y a 45 ans, le formidable film de John Huston "L'homme qui voulait être roi", inspiré du roman éponyme de Kipling, nous plonge en plein coeur de l'Himalaya, au nord-ouest du Pakistan, à la rencontre d'un peuple singulier qui vit totalement reculé du reste du monde : les Kalash

Cette adaptation cinématographique de John Houston en 1975 avec Sean Connery et Michael Caine est vraiment très réussie, et même supérieure à la nouvelle dont elle est issue.

En effet on peut reprocher à Kipling, qui n'était pas allé sur place, d'avoir une vision sans doute un peu tronquée et vaguement paternaliste de ce peuple complexe et passionnant qu'on ne retrouve pas forcément dans le film d'Huston. suite sur le blog
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je connaissais déjà les grandes lignes de la nouvelle éponyme de ce recueil, probablement grâce au film de John Huston (1975) avec Sean Connery (dont une photo figure sur la couverture). Cette histoire avait dû me marquer pour que je m'en souvienne ainsi, alors que j'ai oublié avoir vu ce film !

Kipling (1865-1936), est surtout connu pour « le livre de la jungle », et il reçut le prix Nobel de littérature en 1907.

J'ai finalement été très déçu par ce recueil, desservi par une écriture manquant de fluidité. Outre « L'homme qui voulut être roi », seules « L'étrange chevauchée de Morrowhie Jukes » et « L'amendement Tods » m'ont intéressé.

Ce livre retournera dans une boite à livres, endroit où je l'avait trouvé, en espérant qu'il plaira davantage à d'autres lecteurs.
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Ce court récit est une curiosité en raison de son style principalement. Bref, presque abrupt, il emploie sans arrêt une narration indirecte, celle du narrateur principal d'abord, puis celle de Carnehan, qui relate les événements survenus au Kafiristan et leur conclusion tragique. Un auteur d'aujourd'hui en aurait fait un pavé de six cent pages (on en a bien fait un film, excellent au demeurant), mais Kipling en tire une longue nouvelle, sèche, factuelle, sans s'attarder sur les motivations ou les états d'âmes des protagonistes. Tout se lit entre les lignes, on devine, on imagine, on fait notre chemin de lecteur dans ce texte qui en dit beaucoup en peu de mots et, bien que fiction, témoigne avec force (et probablement involontairement) des idées dominantes dans l'empire britannique à cette période.

Ce livre est dans le domaine public depuis longtemps, je l'ai lu en numérique et je ne suis pas certain d'en avoir choisi la meilleure traduction.

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Un court texte De Rudyard Kipling, prix Nobel de littérature 1907, rendu célèbre par le film du même nom.

C'est une histoire plutôt déjantée mais bien écrite. Deux individus décident de devenir rois d'un pays (imaginaire) voisin de l'Afghanistan. Ils arrivent à leurs fins et sont plein de bonnes résolution quant à la gouvernance de ce pays.

Mais le pouvoir corrompt tout et bien vite l'un d'entre eux exige plus de privilèges. La population réalise alors qu'elle s'est fait bernée et font un triste sort aux deux hommes.

C'est cynique, déjanté et délicieusement atroce.

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Avec ce livre je souhaitais découvrir la nouvelle qui avait inspiré le fameux film de John Huston, au titre éponyme (1975) , je n'ai pas été déçu, à noter toutefois que la traduction est parfois un peu difficile à suivre : est-ce dû à l'époque et à la nationalité britannique de son auteur ?.. le recueil continue avec huit autres nouvelles, de qualités inégales, le langage utilisé et parfois un peu tarabiscoté, suranné et ce malgré les quelques notes en bas de page, et il y a des longueurs, même dans les nouvelles les plus édifiantes et les plus remplies d'action comme celle qui clôt le livre :[ "Les tambours du Fore and Aft"], sinon le dépaysement est garanti, le lecteur se retrouve catapulté dans les Indes britanniques de la fin du XIXème siècle avec toutes les vicissitudes, toute la misère sociale, l'aridité et l'hostilité de sa géographie, de ses peuplades, son caractère impitoyable et la cruauté parfois aussi qui en forme le contexte. Tout cela est alors loin de faire rêver à cet empire britannique...
Enfin je dois avouer que l'une des nouvelles est restée pour moi difficile à comprendre ["L'amendement de Tod"] et une autre m'a fait sauter plusieurs pages sans pouvoir aller jusqu'à sa fin ["L'homme qui fût"], mais dans l'ensemble, il s'agit là d'un recueil d'aventures diverses et variées (y compris sentimentales ["Bisesa"] qui en disent long sur les profondeurs de l'âme humaines, sa grandeur parfois mais aussi bien souvent ses faiblesses, A lire donc avec un coeur bien accroché, et pas pour rêver (mais bien plutôt pour cauchemarder) sur ce qu'à pu être la réalité de cette partie de l'Empire britannique du XIXème siècle, bien éloigné des cours et des châteaux de la vieille Europe d'alors.
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