Le combat contre Madara continue, et encore une fois nous sommes dans une surenchère qui ne semble pas finir. Face aux neuf Jûbi, aux cinq Kage, aux deux anciens Hokage (deuxième et troisième) et à l'alliance shinobi... Rien n'y fait, l'ennemi numéro un du monde shinobi est toujours debout. C'est à n'y rien comprendre, on se demande même s'il y a réellement un moyen de le vaincre. Je veux bien qu'il y ait un Big Boss, mais là, je ne trouve pas qu'il y ait de cohérence. Nos héros auraient eu un seul de ces adversaires en face d'eux, ils en auraient bavé...
Alors oui, il reste trois tomes. Oui, j'ai passé un bon moment parce qu'il n'y a pas de temps mort et qu'il se passe plein de choses, mais j'ai aussi un sentiment de tirage de corde, qui dure, qui dure. Et je n'ai qu'une hâte : que quelqu'un trouve le moyen d'éradiquer Madara pour de bon.
Il y a cependant de nombreux événements dans ce tome soixante-neuf qui sont fort sympathiques.
Masashi Kishimoto sait tirer aussi sur la corde sensible. Que Gaara puisse communiquer et créer des liens avec Shukaku était en plus d'être un parallèle avec la situation de Naruto, un nouvel acte d'espoir et une autre preuve du changement opéré chez le jeune Kage. le retour d'Obito du côté des gentils était, certes une non-surprise, mais la mise en situation et l'idée globale de son retournement est bien traitée. Pas de faux pas à ce niveau-là. le fait que Naruto se fasse aider par ses amis, et non pas le contraire pour une fois, redonne un peu de peps en évitant une énième répétition du syndrome du sauveur... Et il y en a d'autres. Et toutes ces petites choses font que Madara passe, entre guillemets, au second plan. Il en devient un personnage qui au final ne m'attire pas ni dans sa psychologie, ni dans son désir morbide, ni dans ses techniques. Il manque de charisme et de profondeur, sa folie biaisant tout.
De nouveaux alliés viennent prêter main forte à Kakashi, Obito et Minato, en fin de tome, en espérant qu'à eux tous, ils finiront par trouver un point faible à ce monstre psychotique.