Et les marchandises bon marché qui sont produites - faites pour être remplacées, presque jamais réparées - consomment une énorme variété de ressources non renouvelables tout en générant beaucoup plus de déchets que la Terre ne peut en absorber sans danger.
Le changement climatique met le feu au monde.
Deutsche Welle, radio allemande internationale.
Nous avons déjà infligé à notre planète un niveau de réchauffement dangereux, et nos gouvernements refusent toujours de prendre les mesures indispensables à l’endiguement de ce phénomène.
Il s’agit d’une crise née de la surconsommation des individus relativement riches. Cela signifie que les consommateurs les plus frénétiques du monde vont devoir réduire leur consommation pour que les autres puissent avoir de quoi vivre.
Une étude de la Banque mondiale, parue en 2018, estime qu’en 2050 plus de 140 millions d’individus devront se déplacer en raison des problèmes climatiques, que ce soit en Afrique subsaharienne, dans le sud de l’Asie ou en Amérique latine - une estimation que beaucoup jugent trop timorée. La plupart de ces déplacés demeureront dans leurs pays, aggravant la surpopulation des métropoles et des bidonvilles, mais nombre d’entre eux partiront ailleurs en quête d’une vie meilleure.
Nous ne sommes pas condamnés (sauf si nous choisissons de l’être).
Kate Marvel, climatologue rattachée à l’université de Colombia et au Goddard Institute for Space Studies de la NASA.
« La santé des écosystèmes, dont dépendent toutes les espèces, la nôtre comprise, se détériore plus rapidement que jamais, affirme le président de la plateforme [intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, sous l’égide des Nations unis], le chimiste Robert Watson. Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie du monde entier. Nous avons perdu du temps. Nous devons agir maintenant. »
Parce qu’en matière d’environnement, remettre à plus tard, c’est remettre à trop tard.
Il s’agit de mettre en valeur le droit à « bien vivre » et de s’opposer au principe d’une existence guidée par le « toujours plus » de la consommation exponentielle et de l’obsolescence programmée.
Nous ne sommes pas en train de perdre la Terre, mais elle se réchauffe tellement et à une vitesse telle qu’elle pourrait bientôt perdre un grand nombre d’entre nous.