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EAN : 9782381310428
448 pages
Faralonn éditions (05/11/2020)
4.22/5   29 notes
Résumé :
[Peut être lu indépendamment des tomes précédents]

Suite à l’horrible massacre de six adolescents, Johan, jeune Orshenois de 16 ans, se réveille dans un étrange tribunal dirigé d’une main de fer par Blind, monstrueux aveugle à la peau brûlée.
Le voici à présent obligé de résoudre tous les mystères d’Orshen :
une fille aux cheveux bleus battue puis tuée, un tatou bipède géant meurtrier, un amoureux transi suivi par de sombres nuages…
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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À peine avais-je refermé ce livre qu'une étrange sensation s'est emparée de moi, comme si j'étais coincée entre le rêve d'un part, et la réalité d'une autre part. Un entre-deux perturbant mais grisant, exaltant et fascinant. Je dois vous avouer que j'ai tellement de choses à dire que je ne sais pas où commencer… Je crois que mon cerveau est entré en ébullition, passant en boucle certaines scènes, ressassant certains dialogues, visualisant à l'infini le déroulement des événements. Ce livre a agi comme une onde de choc, un raz-de-marée auquel je n'étais absolument pas préparée. Quand l'auteur m'a proposé la lecture de Blind en avant-première, j'ai naïvement accepté, ravie à l'idée de retrouver la plume et l'univers de l'auteur. J'ai lu la quatrième de couverture en diagonale, je le reconnais. Que voulez-vous, je fais confiance à Joseph. Quelle erreur ! Je lui ai laissé l'opportunité de me surprendre, de me faire douter, de m'immerger totalement dans son histoire déjantée. Je ne m'attendais pas à ça, et vous savez quoi ? J'ai adoré !

J'avais eu un ressenti assez mitigé sur le premier livre de l'auteur, Mute. Il s'agit une histoire sanglante et décalée dans laquelle des adolescents vont vivre des expériences pour le moins violentes et troublantes. Notez bien que les deux livres peuvent être lus indépendamment. Sans doute n'étais-je pas prête, sans doute avais-je été déconcertée voire décontenancée par ma lecture, par l'originalité de l'histoire et le mélange des genres. Avec Blind, l'approche fut différente… Je pensais être préparée, j'étais convaincue que ma précédente lecture m'avait aguerrie… Encore une fois, je me suis trompée en beauté. Blind m'a surprise, non seulement par son originalité, mais par les nombreux messages que l'auteur fait passer, par la diversité et la richesse des personnages, par sa vision de la justice. La plume de l'auteur n'est pas étrangère à ce soudain envoûtement, elle est fluide et limpide, le style unique et captivant.

Joseph Kochmann n'a pas de temps à perdre avec des détails superflus, dès le prologue,le ton est donné. J'ai de suite compris que ce livre serait sanglant, déstabilisant mais surtout fascinant. le prologue laisse planer de nombreuses questions que je n'ai eu de cesse de tourner dans tous les sens. Elles ont agit comme un leitmotiv, guidant ma lecture, focalisant mon attention sur des détails, sur des expressions ou des couleurs. le lecteur assiste à un massacre, qui sera le point de départ du récit. Un sordide massacre, sanglant, gratuit… Il a eu lieu dans une ville somme toute paisible, rien ni personne n'aurait pu soupçonner une telle violence. La justice doit être rendue, le coupable doit être démasqué, l'ordre rétabli. J'ai vite compris que dans ce livre, tout est une question d'équilibre. Un équilibre ternaire et fragile, une harmonie précaire et pré-établie. Tout ne va pas de pair, c'est le chiffre trois qui guidera les pas de nos jeunes protagonistes. Ils emprunteront des chemins escarpés, de meurtres en révélations, leur confiance et leur amitié seront mises à rude épreuve.



Une fois de plus, ce sont des jeunes que nous suivons. le lycée semble être une thématique que l'auteur affectionne car à nouveau dans cet environnement que nous faisons leur connaissance. Toutefois, c'est surtout la ville qui a attiré mon attention. Au fil du récit, elle m'est presque apparue comme un personnage à part entière, une entité vivante… En parlant de personnages, chacun avait sa propre personnalité, et je trouve sincèrement que c'est une des grandes forces de ce livre. On s'attache, on doute, on s'étonne et finalement on se laisse prendre au jeu… Vous intégrerez facilement le quotidien, pas si ordinaire que cela (même carrément étrange) de quatre jeunes : Johan, Simon, Céline et Diana. Chacun d'entre eux est présenté dans un contexte différent, nous les découvrons au fil des chapitres face à des situations improbables teintées de fantastique. À leur façon, ils représentent tous des êtres en quête de reconnaissance et d'affirmation de soi. Ils sont autant de profil d'adolescents mal dans leur peau que l'on pourrait trouver aujourd'hui, autant de destin brisé par une jeunesse en perdition. Un très beau tableau dépeignant un pan de notre société à travers le regard de la nouvelle génération, de leur innocence et leur insouciance.

Même si l'histoire est implantée dans un monde assez jeune, avec des adolescents et des jeunes adultes, ce livre laisse planer une certaine ambiance lourde, une tonalité sombre règne sur les pages… Vous prendrez conscience du poids des mots, des actes et des pensées. de nombreuses phrases seront lâchées comme autant de bombes explosant en plein vol… Malgré les nombreuses tragédies, malgré les doutes et la peur, malgré la mort qui rôde, ce livre n'est pas triste ! Les personnages rendent le récit vivant et animé, et pour cause : avec Blind, préparez-vous à des dialogues cinglants, ils sont, je le crois, le propre de l'auteur. Franchement, c'est un régal ! J'avais l'impression d'assister à un match de ping-pong tant les punchlines fusaient, tant l'ironie et l'humour régnaient en maîtres.

Ce que je ne vous ai pas encore dit, c'est que Blind c'est avant tout un subtil et habile mélange des genres, cela donne lieu à un récit détonnant, original et décalé. Oui, rien que cela. de l'horreur à souhait pour vous faire frisonner, du fantastique pour installer une ambiance, du thriller pour le suspense… Ah et j'oubliais, une toute petite pointe de romance, mais alors un soupçon, pour saupoudrer le tout. L'histoire est captivante mais surtout rondement menée. J'ai trouvé que l'auteur prenait un malin plaisir à jouer avec nous, mais plus encore avec ses personnages, quel sadisme ! le rendu est vraiment admirable, maîtrisé de A à Z, toutes les pièces s'emboîtent à la perfection.



Mais qu'en est-il du message ? de ce que l'auteur a voulu faire passer ? Car s'il y a bien un livre dans lequel les messages sont nombreux et multiples, c'est celui-ci. On sent le plaisir qu'a pris Joseph Kochmann à distiller çà et là des réflexions sur des sujets forts et passionnants. Derrière cette histoire, j'ai senti une réflexion sur le travail de l'auteur, de l'homme qui écrit, sur l'originalité et la cohérence d'un texte. J'ai cru percevoir le doute et l'envie, toutes les émotions par lesquelles passent les auteurs, toutes les étapes qu'ils connaissent, tout ce qu'ils peaufinent et corrigent sans cesse. Mon scénario est-il cohérent ? Ai-je laissé suffisamment d'indice ? L'originalité de mon histoire est-elle un frein ou une force ? Autant d'interrogations qui en torturent plus d'un, autant de questions qui cherchent réponses.

Je m'éloigne du livre, je divague… Cette histoire m'a retourné le cerveau plus d'une fois, je crois que j'en garderai des séquelles. Sans doute la faute à ces passages si obsédants, terrifiants et fascinants… J'ai assisté, tout comme les personnages, à un véritable tribunal improvisé – théâtre de la justice – dans lequel quelques procès ont eu lieu. Un tribunal imaginaire, grandeur nature qui détone et surprend autant qu'il fascine. Une représentation spectaculaire qui nous incite à réfléchir sur la justice. Qu'est-ce que la justice sinon un instrument au service de la société ? Quelle est votre définition de la justice ? Qui doit selon vous la rendre ? Ne varie-t-elle pas selon les individus ? La justice… C'est ce fil rouge qui guidera le récit, cette notion clé qui donne toute sa consistance à l'intrigue. S'ajoute à cela, l'amour… Ne dit-on pas que l'amour rend aveugle ? Et que la justice est aveugle ? L'un comme l'autre peuvent vous pousser à commettre l'irréparable, à perdre le contrôle de vos émotions… Amour et justice, l'équilibre est rompu, harmonie il ne peut y avoir…

Je vous ai dit précédemment que tout fonctionnait autour du chiffre trois… Trois grandes affaires, trois étapes pour les résoudre, trois jurés… Tout est savamment calculé, étudié, analysé. le lecteur est sans cesse dans le flou, le doute. On peut avoir l'impression que l'histoire par dans tous les sens, mais les pistes sont volontairement brouillées pour nous proposer en final en apothéose… Une fin surprenante et inattendue, à l'image de ce livre. Blind c'est des meurtres, des procès, une histoire violente et sanglante, parfois douce, souvent improbable et délirante. Un thriller atypique sur fond de justice… Méfiez-vous des apparences, avec ce livre vous vous méfierez de tout le monde, même du chat de votre voisine. Je n'aurai qu'un conseil à vous donner, ou peut-être deux : Parlez, ouvrez l'oeil, restez à l'écoute, mais surtout : découvrez ce livre.



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J'avais passé un excellent moment avec Mute, et c'est donc avec une grande joie que j'ai retrouvé la plume de Joseph Kochmann dans ce deuxième opus tout aussi intrigant.

Dans la ville d'Orshen, les meurtres mystérieux se multiplient dans l'indifférence quasi totale de la population. le jeune Johan se retrouve soudain projeté dans un tribunal peu conventionnel, mené par Blind, un aveugle impitoyable et énigmatique. Un cadre très déroutant donc, qui parle au final de justice, d'amitié, de faux-semblants et des règles de la société. Et puis bien sûr, de l'amour et de la vie, tout simplement.

Ce qui relie ces deux livres, majoritairement, c'est leur originalité et leurs prises de risque. Au niveau du rythme et du décor, on est ici dans quelque chose de très différent de Mute, et qui m'a encore mieux convenu. J'étais un peu moins emballée par les scènes d'action pure du premier volet, et ici j'ai donc eu exactement ce qu'il me fallait parce qu'on est sur un rythme plus égal, alternant entre les scènes qui font avancer l'histoire (et nous permettre de placer les différents personnages, comprendre les liens qui les relient et se retrouver aux premières loges des nombreux meurtres) et les scènes de procès (qui sont plus statiques, mais passionnants au niveau des retournements de situation et des joutes verbales entre les intervenants hauts en couleur).

Je l'ai fortement soupçonné dès le début et j'en ai eu confirmation par l'auteur, ce livre s'inspire de la série de jeux des Ace Attorney (Phoenix Wright), qui mettent en scène des procès et des phases d'enquête (avec beaucoup d'humour, un ton décalé et des revirements assez spectaculaires). J'adore ces jeux, et c'était une expérience totalement folle de retrouver leurs codes dans un livre, en un clin d'oeil magistralement réussi et qui rend tout à fait honneur à la série d'origine. Au point que les musiques et les animations me venaient en tête tout naturellement, donnant une dimension supplémentaire à ma lecture.

Encore plus que dans Mute, ce livre est bourré de codes, de références culturelles et de symboles, et on sent que le projet a été soigneusement mûri pendant de longues années pour aboutir à ce résultat très propre et très riche à la fois. Si à première vue, il semble indépendant du premier livre, les liens existent et on peut s'amuser à les chercher : j'ai hâte de découvrir le dernier volet pour rattacher toutes ces histoires et boucler la boucle, parce que je sens que, là encore, rien ne sera laissé au hasard.

Indépendamment de tout ce travail d'orfèvre pour le scénario et la construction du récit, n'oublions pas les personnages, qui sont très attachants et satisfaisants : chacun a sa personnalité bien marquée, on finit par douter de tout le monde au fil des affaires (ce qui monte qu'ils sont crédibles et pas manichéens) et on observe avec délice les liens qui se font et se défont entre les héros. Je n'entre pas dans le détail pour préserver la surprise, mais tout est très convaincant.

Bref, je ne ferai que des éloges à ce roman qui m'a captivée de bout en bout. C'est assez trash, je préfère quand même prévenir, il ne faut pas avoir peur des meurtres en tous sens parce que Joseph Kochmann n'épagne pas grand monde, mais c'est un roman dynamique, explosif, inédit, diabolique et fichtrement malin qui me restera longtemps en mémoire. Hâte de voir arriver Deaf !
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1. L'inspiration japonaise

Dans ma chronique du tome 1, je te parlais de l'inspiration cinématographique de l'auteur. Je trouvais qu'il répondait à pas mal de codes du grand écran et utilisait des effets qu'on ne voyait pas forcément dans un roman (comme le fait de couper une scène en pleine action pour voir le point de vue d'un autre personnage ailleurs, puis alterner les deux visions). Ici, on retrouve moins cette influence.

Non, ce qu'on retrouve par contre, c'est en effet la culture japonaise, que ce soit à travers les codes des jeux vidéos (je fais confiance à l'auteur sur ce point, parce que personnellement j'ai 0 culture là-dessus), mais aussi des animés ou des mangas (là, je connais un peu + !). L'auteur m'avait bien parlé de son amour pour la culture nippone, mais je ne trouvais pas forcément que cela transparaissait dans Mute. Avec Blind, je n'ai plus aucun doute ! Que ce soit dans la réaction volontairement exagérée des personnages, leur personnalités parfois caricaturales ou la violence saisissante, on retrouve bien le genre.

Quand je te parle de réaction exagérée ou de personnalité caricaturale, ce n'est pas une critique car c'est clairement le but recherché ! Lorsque tu regardes un animé, tu ne cries pas au scandale parce qu'un mec fait un saut de 8m de haut et reste suspendu dans les airs durant 1 minute : En te lançant dans un animé, tu savais que ça faisait partie du deal. Bah là c'est pareil ! Tous ces éléments n'enlèvent aucune crédibilité au roman puisque c'était déjà écrit dans le contrat.

En +, ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est que ce trait n'est pas non plus usé jusqu'au bout. L'auteur a réussi à mélanger à la fois les codes européens et ceux asiatiques afin de nous offrir un roman qui change, sans pour autant trop nous déstabiliser.

2. Une enquête fantastique !

Alors, en intro, je te définissais ce bouquin comme étant du fantastique, polar, horreur… Ouais, ça fait beaucoup de genres ! Mais que veux-tu ? l'auteur a vraiment mélangé plein de style et ce qui est super c'est que chacun se retrouve bien. Dans Mute, il y avait une petite pointe thriller, mais ça restait léger je trouve. L'horreur était bien + mis en avant finalement.

Eh bien, avec Blind, c'est plutôt le polar qui est à l'honneur. Il y a plusieurs enquêtes et comme tout bon roman de détection, tu peux glaner les indices à droite à gauche. Tu peux toi-même essayer de trouver le meurtrier. En fait, tout le roman est bourré d'indices, que ce soit en rapport avec chacune des enquêtes, avec l'intrigue principale, mais même avec le tome 1.

Oui, je te disais que les tomes pouvaient être lus séparément, mais ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas de lien entre eux ! Très honnêtement, j'ai passé toute ma lecture à me retourner le cerveau pour chercher la moindre piste. Et même si je pense que je me suis inventé une montagne de faux-indices, je crois bien que j'ai réussi à saisir une grande majorité des clins d'oeil.

2. Un deuxième tome + mature

Le tome 1 était bien + imprégné horreur et très viscérale. On sentait toute la rage de vivre de l'auteur et cette incompréhension dévorante qu'il avait à l'époque face à la vie. Dans ce tome 2, on dirait que ses démons se sont un peu apaisés, ou alors, peut-être est-il moins en colère.

Il faut dire que chaque tome présente un triangle amoureux identique : Une jeune fille intelligente, un jeune garçon courageux et altruiste, puis une troisième personne écorchée vif. le tome 1 mettait vraiment en avant cette âme torturée alors que Blind est + centré sur le jeune héro altruiste. Je pense que cela explique en grande partie le changement de ton entre les deux opus.

Je disais que ce roman était + mature que son prédécesseur et ce, également niveau écriture. Je trouve que la plume de l'auteur a évolué entre les deux et a gagné en assurance. En tout cas, Joseph Kochmann est comme le bon vin : Il se bonifie avec le temps.

4. L'après-lecture

Je crois que je n'ai jamais été aussi investie dans une enquête ! Habituellement, je suis plutôt le genre de lectrice à me laisser porter par le récit et à ignorer volontairement les indices pour être surprise à la fin. Mais là, je ne pouvais pas ! Je pouvais pas parce que l'auteur a vraiment réfléchi à tout et il te fait des clins d'oeil partout donc lire en ignorant tout ça… bah, ça perd de son intérêt !

A la fin du roman, j'avais le cerveau en feu d'avoir autant travaillé et c'était satisfaisant. Pourquoi ? Eh bien parce que si j'ai en effet réussi à glaner deux ou trois trucs, je dois bien avouer que j'étais loin du compte, donc la fin m'a vraiment surprise. Pourtant, lorsque Joseph Kochmann nous apporte les réponses, on trouve ça ultra cohérent.

Bon, par contre, les révélations finales… Il y en a énormément ! Tu les enchaines les unes après les autres. Je n'en voyais plus le bout. Alors, je ne dis pas qu'il y en a trop, mais par contre, faut être concentré pour lire la fin sinon tu risques de passer à côté d'un truc. Si tu te dis « Allez, je torche les 30 dernières pages dans le métro avant d'aller au taff ! », tu as tout faux. C'est vraiment une fin qu'il faut prendre le temps d'analyser. J'ai pas honte de le dire, je suis même revenue en arrière parfois !

5. PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

J'avais déjà beaucoup aimé le tome 1, mais là on gagne en qualité encore. Je ne peux que te recommander ce roman, surtout si le côté « code des animés » t'intrigue. Alors, par contre, qu'on soit d'accord, ça ne parle pas du Japon, ça reprend seulement les code du genre.

Si tu n'as pas lu le tome 1, tu peux quand même lire celui là. Bien entendu, je te recommande de commencer par le commencement, mais après, si tu es un petit rebelle ou que l'horreur de Mute te fait trop peur, tu peux passer directement à Blind.
Lien : https://www.melaniedesforges..
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Je remercie chaleureusement Joseph Kochmann, qui m'a permis de découvrir son nouveau roman : Blind.
J'ai accepté de le lire car le résumé m'intriguait :
Suite à l'horrible massacre de six adolescents, Johan, jeune Orshenois de 16 ans, se réveille dans un étrange tribunal dirigé d'une main de fer par Blind, monstrueux aveugle à la peau brûlée.
Le voici à présent obligé de résoudre tous les mystères d'Orshen :
une fille aux cheveux bleus battue puis tuée, un tatou bipède géant meurtrier, un amoureux transi suivi par de sombres nuages…
Johan parviendra-t-il à faire justice dans cette ville où la neige semble ne jamais s'arrêter ?
Petite précision : Blind est la préquelle de Mude, son précédent roman. Toutefois on peut très bien lire Blind sans avoir lire Mude, je vous assure qu'on comprend parfaitement :)
Blind est un roman surprenant, il mélange plusieurs genres : fantastique, thriller, horreur...
J'ai un peu tardé avant de le commencer car je n'étais pas sure d'accrocher, et en fait, à ma grande surprise... j'ai adorée ce roman :)
J'ai plongé dans l'histoire, que j'ai beaucoup apprécié. Avec une mention spéciale pour les passages mettant en scène le procès. Et le final, qui est stupéfiant ! Je ne m'attendais pas à ça.
C'est violent, ce n'est pas à mettre dans toutes les mains, mais il y a aussi de l'humour, c'est rythmé, bien construit.
J'ai également apprécié les personnages, notamment Johan qui se retrouve juré d'un étrange tribunal.
A aucun moment je ne me suis ennuyée et j'ai apprécié la lecture de Blind.
La plume de Joseph Kochmann est très agréable à lire, rythmée et je serais ravie de le relire :)
Vous l'aurez compris j'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de tout ce petit monde et je mets cinq étoiles.

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Je remercie l'auteur Joseph Kochmann pour cette lecture par le biais du site simplement. La couverture m'intrigue sans compter le résumé qui promettait une enquête particulière. le résumé tient ses promesses et même plus.

Premier chapitre : premier massacre. Six adolescents décèdent de la main d'un grand homme qui a les yeux bandés et une belle et grande épée. Il se prénomme Blind. Ce même Blind que l'on retrouve dans un tribunal. Rêve ou réalité ? Hallucinations ou vérité ? Lorsque les morts tombent les uns après les autres, Johan doit retrouver le sens des réalités mais par dessus tout, il doit faire justice lui-même.

Un banal et tragique massacre de jeunes. La police ne fait rien, les journaux n'en parlent pas, c'est limite flippant de voir que les habitants de cette ville ne se rend même pas compte que des personnes meurent juste à côté de chez eux. Diana a perdu une amie dans ce meurtre multiple et n'arrive pas à comprendre que personne ne fasse rien. Elle va se mettre à enquêter afin de découvrir ce qu'elle peut. Avec un magnétophone, elle tente de trouver des indices, d'entendre si des habitants ont vu ou entendu quelque chose. Seul le silence lui répond. Lorsqu'elle décide de retrouver Simon, le seul adolescent qui n'a pas été tué, afin de lui soutirer des informations, son esprit a mis de côté le déroulement de cette scène affreuse. de son côté, Johann, habitant dans les bas-fonds de la ville, se retrouve malgré lui suspect d'un autre meurtre d'une adolescente. Une de plus et une autre disparue.

Le livre est découpé en trois parties en plus du prologue qui nous annonce joyeusement le décès de 6 personnes. « L'Affaire de la Jeune Fille aux Cheveux Bleus, Que justice soit faite ! »« L'Affaire du Tatou Meurtrier, Que justice soit faite ! » et « L'Affaire de l'Ultime Massacre, Que justice soit faite ! » chaque affaire à son propre tribunal, trois jurés, trois questions, trois, trois, trois... Tout est par ce chiffre. La justice est aveugle, pourtant dans chacune de ces parties on se demande sans cesse si cette justice est vraiment aveugle. Les morts continuent d'arriver et le ou les meurtriers semble quelque peu difficile à trouver. Et si tout est lié, quel est le point commun ? Est-ce que cette ville recèle des meurtriers en puissance ou juste une personne qui serait derrière tout cela, tel un tueur en série ?

Au départ, l'histoire ne montre pas le côté fantastique, mais plutôt un thriller qui glace le sang. Je me suis posée bon nombre de questions, allant même jusqu'à me dire que tout cela n'était que le fruit de l'imagination de l'un des personnages. Qu'il devait se retrouver dans un asile et qu'il n'arrivait pas à être dans la réalité, tout simplement. Et puis il y a des éléments qui font penser autant dans ce sens que dans un autre. Qui tire les ficelles ? Que se passe-t-il réellement ? J'avoue qu'une fois la découverte de tout cela, je suis restée assise, pour rester polie. Je m'attendais à tellement de chose et en fait, je ne saurais dire si c'est pire ou mieux que ce que je pensais. C'est surprenant, original et surtout malsain. Je ne pense pas à celui ou celle qui est derrière tout cela (vous voyez comment je vais vous embrouiller là !) mais là où ils se trouvent tous. sont-ils réels ou juste des hallucinations ?

Un puzzle géant où trouver le coupable et le bon, sinon attention aux dégâts, devient de plus en plus complexe. Dans les survivants, tout le monde peut être coupable. tous sans exception avait quelque chose à reprocher à l'une des victimes. Un amour perdu, un manque de respect, une lucidité défaillante... Même si les scènes du tribunal sont répétitifs, car nous nous retrouvons au coeur d'un gigantesque système, la façon dont cela se déroule change à chaque fois. Pas les mêmes meurtres, pas les mêmes coupables, pas les mêmes informations... Les jurés se dévoilent au fur et à mesure, si le dernier en date ne comprends pas ce qui lui arrive, les deux autres connaissent la chanson. Bien entendu, les scènes sont sanglantes sans pour autant s'éterniser. Comme le dit si bien Blind, la justice est aveugle. Faire souffrir n'est pas dans l'intérêt, mais plutôt une mort rapide.

Concernant les personnages je dirais qu'il vaut mieux ne pas trop s'attacher à eux, même si pour les six premiers ont n'a pas le temps ! 2 X 3 = 6 Encore ce chiffre trois. L'équilibre n'est pas en deux, mais en trois. Il faut un équilibre, une manière de résoudre les affaires. Un accusateur, un soutien, un contre. Johann, Diana, Simon, Max, Céline, Vicky, Laura, Ray, Mathis, Léo... Des prénoms parmi tant d'autre qui auront un rôle à jouer. J'avoue que le proviseur qui aime faire souffrir m'a bien fait rire. Il vaut mieux se méfier des compas. Des personnalités différentes, des avis complexes, des réflexions intenses et des éclats (de rire, de coup de gueule...) La plupart que nous suivons sont des adolescents mal dans leur peau, qui n'arrive pas à rester insouciants.

En conclusion, une noirceur assez lourde dans l'histoire qui captive le regard. Un soupçon de romance pour alléger par moment, sans pour autant resté focalisé dessus, au contraire. C'est doux, agréable et montre encore des pièces manquantes d'un puzzle géant. Un récit qui pose pas mal de questions et nous fait réfléchir. La fin est surprenante, mais avec l'originalité des habitants et de la ville, cela se suit bien.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/blind-tome-1-joseph-kochmann-a148940030
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle le gifla, coupant soudain court à son monologue. Sonné, il se passa la main sur la joue tandis que la petite brune lui souriait.
— Tu vois ? Tu recommences, dit-elle. On fait tous des erreurs, tu sais. On a toujours raison un jour de se dire qu’on a raté. L’important, Simon, c’est de garder les yeux ouverts. Embrasser le passé et, avec amour, continuer son chemin pour reconstruire pas à pas ce qu’on a cassé.
Elle essuya tendrement son visage. Lui repensa à sa toute première rencontre avec elle, lorsque la bande n’était pas encore formée. À l’époque, il avait admiré cette femme qui, malgré sa petite taille, arrivait à se faire respecter. Il s’était dit que jamais il ne pourrait avoir une telle force.
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L'image d'une gigantesque balance dorée apparut sur l'écran.
- Le symbole de la justice, précisa Blind. L'équilibre parfait, le chiffre trois.
Il indiqua, de la pointe de son épée, le plateau gauche de la balance.
- Le pour.
Puis, il montra le plateau droit.
- Le contre.
Enfin, il désigna le centre de l'objet.
- Le soutien, le décisionnaire. Deux pèsent, l'un tranche. Ainsi, la vérité est révélée. Seul d'un équilibre parfait peut naître une justice parfaite. Trois sont droits. Trois font la loi.
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- On a tellement de souffrances dans nos vies... Pourquoi devrait-on se moquer de ce que l'on souhaite ? Si on garde les yeux ouverts, si on avance avec paix, alors peut-être qu'on peut, justement, continuer à rêver ? T'y as pensé à ça ? Embrasser la part belle des choses... On finit alors par recevoir autant que ce que l'on sème. En fin de compte, c'est peut-être ça la justice.
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Deux projecteurs s’allumèrent. Johan retint un hurlement. Devant lui était apparue une grande et majestueuse tribune. La construction en bois baignait dans une lumière rouge sang sombre qui lui donnait une apparence sordide, presque spectrale. Derrière la tribune se trouvait un écran gris, aussi large qu’une toile de cinéma, sur lequel était écrit le mot « JUGEMENT » en lettres blanches. Sur la tribune se tenait un homme. Un homme grand et torse nu. Un homme à la peau brûlée, au nez pointu et aux cheveux longs. Un homme avec un piercing en forme de balance qui pendait au bout de son menton et un bandeau enroulé autour des yeux d’où du sang s’écoulait. Un homme dont les mains reposaient sur le pommeau d’une grande épée blanche.
— Je suis Blind, dit l’homme d’une voix rauque, gardien des justes, maître de l’équilibre, serviteur de la loi.
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- Le tueur en série n'est pas un tueur comme les autres. Il tue par plaisir. Il souffre souvent d'une maladie mentale qui le fait agir de cette façon. Il ne connaît pas l'empathie, tue souvent de façon violente. Il en tire un plaisir presque sexuel. Bref, c'est un psychopathe. Ce genre de personne suit un code, des règles précises.
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