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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert Marie Kock invitée d'Elisabeth Quin dans son émission « 28 minutes ».
Leur discussion sur le sujet m'a interpellée à plusieurs reprises, j'ai donc commandé à mon libraire préféré ce livre « Vieille Fille » qui a eu du mal à l'obtenir.
Cette lecture a été passionnante de bout en bout.
Une première partie très bien documentée sur ce qu'est une « Vieille fille » avec tout ce que les siècles ont charrié de clichés sur ces femmes solitaires et enfin l'évolution de la société actuelle avec un certain affranchissement des moeurs bien que tout ne soit pas encore gagné.
Et une seconde partie beaucoup plus personnelle où l'auteur délivre la part intime de ses choix qui n'en est pas moins passionnante.
Certainement le sujet ne passionnera pas les foules, j'ai acheté ce livre parce que je me suis sentie concernée et que j'ai subi tout ce que l'auteur décrit, cependant il intéressera surement les jeunes femmes qui veulent vivre seules pour les déculpabiliser de ne pas avoir envie de se marier et d'avoir des enfants, de ne pas avoir envie de se plier aux injonctions d'une institution qui ne leur convient pas. Je le leur recommande chaudement même. Bonne lecture.
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Pourquoi la vie « adulte » devrait-elle nécessairement se construire autour d'un couple, d'enfants et d'une maison commune ? Peut-on être un•e « vrai•e adulte » mais célibataire et sans enfants ? Pourquoi ces injonctions demeurent-elles si fortes ? Avoir des enfants à soi est-il vraiment la seule possibilité pour transmettre des valeurs, des savoirs, ou pour développer des liens forts ? Quelles peurs cache le mythe de la « vieille fille à chats » ? Peut-on tous•tes trouver notre « âme soeur » ? L'amour est-il vraiment un dû ?
Voilà une liste non exhaustive de tous les sujets qu'aborde Marie Kock dans cet essai. Pour les traiter, l'autrice, également journaliste, a choisi de partir de ses propres expériences pour ensuite développer des hypothèses plus générales et questionner nos réflexes sociétaux et nos idées toutes faites sur ce à quoi devrait ressembler la vie d'adulte.

J'ai adoré la plume et le ton de Marie Kock. Elle allie humour, précision et théorie critique. Elle apporte une réflexion décomplexante sur le célibat, mais aussi sur le fait d'avoir d'autres buts dans la vie que l'amour, le couple et la vie de famille « classique ». S'intéresser à d'autres choses, pratiquer des loisirs qui nous plaisent mais sans objectifs particuliers, ou même juste ne rien faire de spécial, sont autant de manières d'apprendre à se connaître soi-même pour mieux vivre avec les autres. Pas la peine d'essayer de devenir cette fille partie faire du trekking dans l'Himalaya ou de se focaliser sur une carrière exceptionnelle pour justifier une vie sans mari et enfants !

Un livre vraiment passionnant, drôle et émouvant, qui casse les idées reçues tout en dédramatisant et en donnant envie de trouver son propre chemin pour suivre l'autrice dans sa quête de soi.
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Je pensais me plonger dans un essai féministe qui allait déconstruire l'image de la vieille fille telle qu'elle a été bâtie par plusieurs siècles de patriarcat. Si c'est bien le cas (l'autrice fait appel avec adresse à de nombreuses oeuvres artistiques pour étayer son propos), j'ai aussi découvert un livre profondément personnel et émouvant. C'est un magnifique plaidoyer pour le respect de chacun, pour une approche bienveillante des autres et de soi, et pour la recherche de la meilleure façon de s'épanouir (que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur des chemins préétablis).
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Le but de l'essai est d'interroger l'expression " vieille fille ", son sens par rapport à la réalité sociale. Que doit-on penser des femmes qui ne veulent pas adhérer à certaines normes ? Que dire de leur place dans la société ?

Avec de nombreuses références tirées de sa culture personnelle, l'autrice montre que leur statut social n'est pas forcément celui décrit dans certains types de pensée.

Bien au contraire, dans sa perspective elles incarnent des vérités qu'on n'est pas toujours prêts à entendre. Il convient donc d'examiner avec attention leur situation, ce qu'elle fait avec minutie.

On comprend dès lors qu'il convient de les juger non avec cruauté, dureté mais avec tact, finesse. Au fond, elles sont capables d'entreprendre dans la vie, elles créent, elles aussi, de la valeur ajoutée dans la société... Par sa sincérité, Marie Kock dit ce qu'elle pense.

Pour elle pas besoin de comédie ou d'hypocrisie, on peut oser faire ce qui " ne se fait pas ", certaines conceptions ne sont pas forcément un péché contre la société. Un livre plein d'esprit qui pousse à abandonner des positions indéfendables. Que va-t-elle faire après ça ? c'est la question que je me pose.
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C'est l'un des essais qui m'a le plus marquée. Je suis vraiment bouleversée par sa lecture. Marie Kock reprend l'ensemble des croyances répandues et admises comme naturelles sur le couple, les déshabille, les révèle, et laisse au/à la lecteur.ice le choix prodigieux de se laisser exploser les neurones.

Pourquoi donner autant de temps et d'énergie à une personne, qui est notre partenaire ?
Pourquoi un.e célibataire est-iel directement envisagé comme soit un.e perdant.e, soit une personne devant accomplir des exploits ?
Pourquoi est-ce si choquant de vivre seul ?
Pourquoi ne pas désirer le mariage et les enfants fait-il de nous un.e paria ?
C'est toutes ces questions que soulève Marie Kock.

L'intime est politique, et le récit de ses propres expériences est incroyablement enrichissant pour l'essai. J'ai trouvé cette lecture révolutionnaire et tâcherai de la conseiller autour de moi.
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Gros coup de coeur pour ce livre qui se lit comme un roman. Cela m'a fait du bien de lire et voir rassembler au même endroit de nombreux éléments historiques, juridiques sociétaux sur la vieille fille, mais aussi sur le couple, les modèles familiaux, la filiation…
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Lorsque Marie Kock manque de se noyer, elle a 43 ans et vit seule sans enfant(s). Est-elle une vieille fille ? Ne peut-elle pas vivre autrement ? Ce constat n'est pas agréable… Elle entreprend alors de trouver les réponses à ses questions, en interrogeant la pop culture, les clichés et les injonctions de la société.

Ah la vieille fille ! Celle qui n'aime que ses chats, la radin de la famille, la moche qui n'a jamais su attirer quelqu'un. Aucune petite fille n'aspire à ce terrible destin. Pourtant, il n'y a rien de mal à ne pas être en couple et à ne pas avoir d'enfants. On fait ce qu'on veut, non ?

Marie Kock redore le blason de ces femmes qui n'ont rien demandé à personne, mais qui doivent souvent se justifier. L'autrice aborde énormément de sujets, tels que les béguinage ou reclusoirs, les chats, le rapport à l'argent, le couple, les injonctions à « entretenir la flamme » le (non) désir d'enfant…

Cet essai est très intéressant, l'autrice évoque des souvenirs très touchants, s'appuie sur d'autres ouvrages et ajoute une touche d'humour bienvenue pour casser tous ces affreux clichés sur les femmes seules. Un essai rafraîchissant, original et qui se lit très facilement.
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Dans cet essai très intime, Marie Kock nous fait une proposition : repenser, au prisme du célibat, les normes de la « bonne vie », celles que l'on se doit de suivre pour être validée par la société.
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Être célibataire à 40 ans aujourd'hui, c'est inspirer de la pitié, de l'agacement parfois, c'est encore potentiellement être soupçonnée d'avarice ou d'égoïsme. L'autrice convoque de nombreuses figures issues de la culture populaire qui participent à construire et renforcer cette perception négative. La vieille fille, c'est l'aigrie, la mal-baisée, la chaperonne.
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Mais Marie Kock nous dit qu'être vieille fille, c'est aussi avoir un autre regard sur le monde. de sa position marginale, la vieille fille observe les défaillances, les douleurs que peut engendrer l'injonction du couple à tout prix, et les sacrifices qu'il peut représenter. Elle voit aussi le potentiel libérateur de n'être responsable que de soi-même, de ne pas avoir à se surveiller et surveiller l'autre, et de nourrir d'autres relations.
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La proposition qui nous est faite ici, c'est de réfléchir aux injonctions au couple, mais plus largement aux injonctions à la performance, à la consommation, au succès. Parfois le discours autour du célibat prône le fait de réussir sa vie autrement que par le couple, de faire de grandes choses, de transmettre autrement qu'en ayant des enfants, d'être aimée par tout un tas de gens. Marie Kock va à rebours de ces réflexions, en revendiquant, de façon assez osée, un droit à l'oisiveté et à l'inutilité. C'est un des thèmes abordés qui m'a le plus interpellée, remettant au centre la question de la productivité de nos vies, quels que soient les sens que l'on peut mettre derrière ce terme.
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Marie Kock fait aussi un travail réflexif intéressant (et hyper émouvant) sur les raisons qui l'ont poussée à écrire ce livre, révélant toute la complexité de ce sujet, qui interroge à la fois nos besoins de sécurité affective et la puissance des constructions sociales qui rend difficilement souhaitables d'autres modèles.

J'ai trouvé cette lecture intense et j'ai eu envie de m'en souvenir. J'ai noté plein de choses dans mon carnet, je n'ai pas toujours été d'accord mais j'ai trouvé ça hyper riche. J'ai aussi eu envie de croiser cette lecture avec deux autres lectures récentes : « le choix d'être mère », de Renée Greusard, sur les tabous qui entourent la maternité et « vieille peau », de Fiona Schmidt, sur la perception de la vieillesse, les discriminations liées à l'âge et les doubles standards genrés. J'ai trouvé ça marrant de lire ces trois livres dans le même timing un peu par hasard, et ça m'a fait penser à « Sorcières », de Mona Chollet, car chacun d'entre eux correspond à un chapitre de l'essai : le célibat, la maternité ou non-maternité, et la vieillesse. Ils interrogent chacun à leur manière différentes étapes sociales et intimes de notre vie, dans une perspective féministe. Ils sont aussi écrits un peu avec le même style : par des journalistes qui s'appuient sur leur expérience personnelle pour identifier des problématiques sociétales. Je trouve ça hyper intéressant par plein d'aspects : identification, simplicité du discours et donc accessibilité, ou encore lien avec la culture populaire. Mais je trouve ça aussi parfois un peu crispant ou frustrant, parce que j'ai l'impression que certaines idées sont énoncées comme des vérités, sans sources solides, et les exemples qui sont utilisés pour illustrer certaines idées restent des exemples qui sont presque présentés comme des preuves. Je ne sais pas trop quoi en penser, mais je note ça là pour y revenir plus tard !
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