Jérôme Bosch, l’énigmatique.
S’il y a un peintre de l’inconscient, c’est Bosch.
«L’ascension des Bienheureux vers l’Empyrée» est une merveille absolue.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/16/Hieronymus_Bosch_013.jpg
On ne peut se lasser de l’admirer. L’arrivée des âmes par les oiseaux magiques! L’aide des anges! Le tunnel! La lumière! Tout cela est bouleversant…
On peut voir le tableau comme une peinture religieuse et elle l’est. Mais par ailleurs, le lien avec les expériences de mort imminente (EMI) est vraiment frappant, étonnant au sens fort et invite à la réflexion sur la véritable portée de cette œuvre géniale. Elle s’accorde avec l’idée qu’elle serait la transcription d’une image de l’inconscient collectif de Jung. Elle serait présente dans tous les cerveaux humains et ne se révèlerait qu’à l’occasion d’une confrontation avec la Mort. Les témoignages EMI décrivent toujours les mêmes thématiques illustrées et synthétisées par le tableau. Croyants et non croyants, à égalité, procurent ces récits et le conditionnement semble exclu.
Ces expériences font l’objet d’un duel entre religieux et scientifiques : Foi contre Raison. D’un coté l’existence d’un monde au-delà de la Mort serait attestée, de l’autre, tous les cerveaux humains réagissent de manière semblable dans des conditions de détresse.
Je suis frappé que ce débat occulte la révélation humaine qu’elles représentent pour chacun. N’est ce pas avant tout une immense consolation : Cette possible extase au moment de la mort?
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