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4,02

sur 99 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman découvert via Masse Critique. J'en profite au passage pour remercier Babelio et l'éditeur. ça c'est fait.
Et merci aussi (on va bientôt se croire aux César) à l'auteur qui m'a fait passer un bon moment et grâce à qui les retards de RER ont semblé beaucoup plus courts.
Pour en revenir au roman, le scénario est bien construit, sans temps mort, et ça vous tient en haleine jusqu'au bout. Les protagonistes ont tous une personnalité bien trempée, un costume qui leur va bien.
L'ambiance est bien glauque, en plein hiver entre Lyon, Lille et la Belgique.
Ca rappelle le style de Maxime Chattam (les premiers), Mo Hayder, Karine Giebel, mais un petit cran en dessous au niveau littéraire. J'ai été parfois un peu gênée par l'utilisation redondante de certains termes extrêmes qui auraient pu être remplacés par d'autres un peu moins forts. Je sais, les personnages sont confrontés à des situations épouvantables, mais cela aurait quand même permis de créer une échelle dans l'horreur. A noter également quelques répétitions qui alourdissent le style ("rouler des billes" retrouvé à de nombreuses reprises). Mais cela n'engage que moi.

Alors faut-il le lire ? Oui. Moment de lecture agréable. Je pense même que je lirai le prochain pour suivre la progression de style.
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Tout commence par un premier meurtre perpétré dans une église à Lyon. L'enquête est confiée à Laura, enquêtrice consciencieuse et acharnée. Milan, meilleur ami de la victime et jeune policier de la PJ de Lille viendra prêter main forte à Laura. Une autre femme sera retrouvée en Belgique dans un ancien hôpital psychiatrique, le visage arraché.
Cette enquête qui s'annonce des plus éprouvantes, les mènera sur la trace d'un serial killer surnommé Le Borgne qui a sévi il y a presque trois décennies. Très vite, ils écarteront la possibilité que ce puisse être lui qui se cache derrière la série de meurtre, une maladie neurologique l'en rendant incapable. Se posera alors aux enquêteurs la question de savoir s'ils ont à faire à un ou plusieurs copycats qui seraient en admiration totale devant lui ou agiraient sous ses ordres fédérateurs.

Nous suivons donc tout au long de ce thriller ces trois enquêteurs, Laura et Milan qui enquêtent en duo et Adami qui lui enquête en solo. Une enquête qui leur fera explorer l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus noir et qui de fausses pistes en fausses pistes, de rebondissements en rebondissements les conduira vers une sombre réalité qu'ils étaient loin d'envisager.

L'écriture est particulièrement soignée, les mots sont bien choisis, recherchés. Un livre violent mais qui ne tombe pas dans le travers de la violence pour la violence, dans une quelconque surenchère.
L'histoire est bien construite, bien ficelée et ne souffre pas d'incohérences, tout ce qui a été soulevé trouve réponse. Mickaël Koudero est scénariste de profession et cela se ressent.

Les trois personnages principaux sont attachants, chacun à leur manière de par leur force et leur fragilité commune, trois écorchés vifs qui luttent contre leurs démons. Petit bémol, j'ai déploré que soit soulevé les histoires de chacun de ces trois personnages sans que ne soit assez développé le pourquoi de cette fragilité. L'auteur a en effet donné des explications à leur équilibre un peu instable mais par à coups. Il manque à mon goût un approfondissement de la psychologie des personnages sans que l'on tombe bien évidemment dans un livre sur la psychologie, il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit d'un thriller.

Même s'il ne s'agit pas d'un coup de coeur car je n'ai pas été bluffée, que je ne me suis pas dit « Quelle prouesse, je suis scotchée », « Les enfants Érostrate » est un premier roman prometteur qui plaira aux amateurs de thrillers un peu sombres.
Lien : https://parlesyeuxdesonia.wo..
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Tout d'abord, merci Babelio pour m'avoir sélectionnée dans le cadre de l'opération Masse Critique, et merci pour ce présent que j'ai eu le plaisir de découvrir.

N'étant pas une grande amatrice de polars (bien qu'ayant eu ma période) et avant de recevoir "Des visages et des morts" j'avais plus ou moins vidé les rayons de ma bibliothèque de ce tout ce qui attrait au genre en question, un peu lassée il faut bien le dire de retrouver des redondances propres à un genre très saturé, visité et archi visité. La plupart des romans policiers n'ont d'autre vocation que de faire vibrer le lecteur au gré des pérégrinations d'une enquête menée par des flics charismatiques et rusés, et ne proposent guère de réflexion idéologique sur le monde et d'ouverture philosophique. En gros c'est du divertissement et ça s'arrête là. Mais, vous me direz, pourquoi pas après tout ?


Et c'est vrai. C'est avec une certaine curiosité que j'ai entamé la lecture du premier livre de Koudéro, bien décidée à me laisser surprendre par un auteur peut-être d'un genre nouveau dans le domaine du polar.


Première déception, "Des visages et des morts" rentre exactement dans la catégorie décrite plus haut : n'apportant que peu de nouveauté, on retrouve tout au long de l'ouvrage des concepts qui, par le passé, ont eu leur heure de gloire, mais dont d'autres auteurs (et ils sont nombreux) ont déjà fait le tour maintes et maintes fois. Pour faire simple, c'est du réchauffé.


bref idéologiquement on est à fond dans les années 90, c'était très innovant à l'époque, mais malheureusement, on est en 2018 et je pense qu'il faut changer de disque.


Autre déception : dès le premier meurtre, on bascule dans le "sensationnel". C'est peut-être ce que je reproche le plus aux auteurs contemporains de policiers, façon Chattam: pour plaire, pour attirer l'attention du lecteur, il faut en faire des caisses. Alors le meurtre devient tape-à-l'oeil et fait l'objet d'une surenchère indigeste d'un ouvrage à l'autre. le succès est à qui décrira le meurtre le plus sanguinaire et le meurtrier le plus désaxé qui puisse exister. Quel ennui.... Néanmoins je nuance mon propos, je soupçonne l'auteur d'avoir voulu taper très fort dans la catégorie tape-à-l'oeil pour accrocher le lecteur dans un premier temps, puisque très vite, le travail d'enquête prend le dessus sur l'atrocité des crimes, et heureusement on ne bascule pas dans du profiling à l'américaine.
En cela, après un moment de flottement, je me suis laissée séduire par ce travail d'enquête à la française, un peu vieille école, où le médecin légiste apparaît en toile de fond tel un figurant parmi d'autres, sans monopoliser le devant de la scène. La relation entre les enquêteurs franco-belge, la collaboration entre les différentes branches de la police judiciaire est très plaisante. J'ai un peu moins aimé la description du moi profond du capitaine Esposito, féministe à gogo sombrant un peu dans le cliché, jusqu'à perdre sa lucidité de flic.


Dans l'ensemble, sauf à la fin, le livre est calme, l'enquête suit son cours, d'un élément à un autre, sans pour autant nous faire bondir dans tous les sens, harassé par un suspense insoutenable. Mais loin de moi l'idée d'en faire à Koudéro le reproche. Au contraire, c'est agréable, avec ce livre on quitte la scène du polar dominée par l'action à l'américaine pour un style plus européen, plus tranquille et plus réaliste.





En dehors de ça, l'ouvrage se lit bien. Koudéro est efficace. Bémol cependant sur la manière dont le suspense est amené, du genre " ce fut le coup de tonnerre". Inutile de nous le dire, on le sent que le moment est grave. Cette maladresse est assez présente tout au long de l'ouvrage, un peu comme si l'auteur avait peur que le sens ou l'ambiance échappe au lecteur, et que les dialogues échouent dans leur puissance évocatrice. Il faut faire plus confiance au lecteur qui a de l'imagination à revendre. On sait lire entre les lignes et c'est tout l'intérêt de la rencontre entre un lecteur et un livre ... tout ne peut pas être maîtrisé, il faut laisser une part à l'imaginaire.

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Je tiens à remercier Babelio et les Editions de Mortagne, qui, dans le cadre de « Masse Critique » m'ont envoyé ce premier livre de Mickaël Koudero Des Visages et des Morts.

L'ami de Milan est mort dans d'étranges circonstances, il est retrouvé dans une église avec deux entailles dans le dos et sa langue coupée. Milan, lieutenant de police veut mener l'enquête. Il quitte Dijon pour rejoindre Lyon, ou il retrouvera Laura Esposito, la capitaine en charge de l'enquête. Il ne sera pas forcement le bien venu.
En Belgique, deux adolescents « urbexeur » (explorateur de lieu urbain) munis de leurs caméras frontales découvrent lors de leurs sorties dans un ancien hôpital psychiatrique un dossier, celui d'Adèle Brouck. Adèle a été assassinée il y a quelques années par un meurtrier surnommé le Borgne. La découverte des deux adolescents ne s'arrêtera pas là. le commissaire Hugo Adami est mis sur l'enquête.
La fiancée de Sébastien est retrouvée pendue dans le nord, suicide ou crime. Milan et Laura, se rendent dans le nord.
La piste mène en Belgique, sur le terrain du commissaire Adami. D'autres victimes mutilées font leurs apparitions. La collaboration entre les trois enquêteurs n'est pas simple, Adami garde un secret et joue souvent en solitaire.
Le borgne est-il derrière tous ses cadavres ? La réponse en lisant le livre…

Habitué des thrillers, des enquêtes, je dirais que c'est un livre qui se laisse lire, on se rapproche des grands du genre, on sent l'inspiration de grands thrillers mais je reste un peu sur ma faim. Malgré quelques lignes attendues, en particulier sur le trio entre Laura, Milan et Adami, le livre est bien écrit, le rythme monte sans laisser présager du et ou des meurtriers. (Nous ne sommes pas face à un tueur en série mais à une série de tueurs / en couverture du livre). Les scènes de crimes pourraient être plus explicites. Mais l'intrigue se trouve ailleurs, le lien entre les victimes.

Quoi qu'il en soit de mon avis sur ce livre, je lirais le second livre de Mickaël Koudero.

Lien : http://laboitedeguillaume.fr..
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Ce qui m'attire souvent en premier dans un bouquin, c'est sa couverture (ici réalisée par Augusto Cabral ) que je trouve sublime, mystérieuse et froide et ensuite le titre, celui-ci « les enfants d'Erostrate » avait de quoi m'intriguer.

Des meurtres sur le même scénario qu'un tueur en série arrêté 24 ans plus tôt et libéré depuis 1 an, il n'y a qu'un pas à franchir pour croire qu'il est l'auteur de ces crimes, mais c'est sans compter sur l'imagination de l'auteur…

On plonge de suite dans l'horreur, les évènements d'une rare violence s'enchaînent. La plupart des livres traitent de tueur en série et non pas d'un groupe de tueurs, ce qui donne une particularité qu'il faut souligner, car c'est une idée originale.

L'intrigue est au rendez-vous, les personnages sont intéressants et à vifs… le final est très bien amené…

Un bon thriller pour les lecteurs occasionnels, mais les « mordus » du genre, ne s'y retrouveront peut être pas.
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Après un démarrage hésitant, l'auteur finit par apprivoiser son récit et ses personnages (tant sur le fond que sur la forme). L'intrigue demeure intéressante et bien construite mais ne sort pas des entiers battus (on y retrouve sans surprise tous les codes du polar). Idem pour les protagoniste, Laura et Milan restent caricaturaux. J'ai passé un bon moment, sans plus.
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Un thriller quelconque.
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