J'ai bien aimé cette aventure fantastique et la façon de l'aborder doucement en intégrant les éléments un par un. On a le temps de découvrir les personnages et l'ambiance générale. Par contre, j'ai été parfois un peu surprise par le langage de Génia , j'avais l'impression de ne pas avoir affaire à un petit garçon de 11 ans. Par moments, j'ai eu du mal à suivre quelques descriptions. Mais les dessins illustrent bien l'histoire et j'ai bien envie de lire la suite de ce cycle ! (Est-elle en cours de traduction ?)
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Près de la table, il y avait une seule chaise, haute, noire, avec un dossier à barreaux.
Pendant que j'examinais tout ça, deux hommes apportèrent un deuxième siège. Il se déplaçaient sans bruit et ne disaient mot. Ils portaient de drôles d'habits : étroites combinaisons de peluche gris cendré. La peluche couvrait les hommes de la tête aux pieds, ne laissant qu'une ouverture ronde pour la figure. ça ressemblait aux costumes d'animaux au studio d'art dramatique de la Maison des Jeunes. Il ne leur manquait que la queue, les oreilles et les masques. A la place des masques, on voyait les visages, impassibles, et comme poudrés de rose.
Ces gens partirent.
- Qui sont-ils ? demandai-je à Ktor à voix basse. Ceux-là, et puis les autres dans les couloirs... Tous pareils.
- Les serviteurs du Dragon, dit Ktor.
- Si la légende parle d'un jeune chevalier, je n'ai pas le droit de m'y opposer ! Il faut respecter les traditions ! Je ne suis pas un tyran, j'observe la loi, moi... S'il faut un combat avec le Dragon, battez-vous !... Mais à quoi bon ? Qui a besoin de ça ?
- Oh ! Personne n'en a besoin ?
- Eh bien, il se trouve parfois des gens qui son t mécontents de tout, avoua le Gouverneur à contrecoeur. Ils veulent du neuf, voyez-vous ! Ils ne pensent qu'à discuter, protester, explorer l'espace, faire on ne sait quelles découvertes ! Mais ce sont des originaux extrêmement rares. Le plus souvent des enfants. Sinon, on vit sagement. Simplement, mais dans le bonheurN Nous n 'avons ni pauvreté, ni famine, ni maladies. Chez nous, tout le monde est content de sa vie, eh oui ! Nous avons l'équilibre de l'ordre...
Au nom de l'équilibre de l'ordre, on leur désapprenait à rire et à parler à haute voix. Il leur était même défendu de crier fort au moment de la correction. Mais le pire, c'est qu'on ne leur permettait pas d'avoir d'amis ! On leur disait qu'ils étaient tous égaux et qu'ils ne devaient pas aimer quelqu'un plus que les autres. Les éducateurs avaient peur, sans doute, parce que l'amitié donne aux gens plus de force, pour se rebeller et pour lutter...