AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Dernier journal (50)

L'amour a probablement totalement disparu de ce monde. L'amour implique la générosité, la sollicitude, ne pas faire de mal à autrui, ne pas le faire se sentir coupable, être généreux, courtois, se comporter de telle sorte que la compassion inspire nos paroles et nos actes. Il est bien sûr impossible d'avoir de la compassion quand on appartient aux institutions religieuses organisées. Celles-ci sont étendues, puissantes, traditionnelles et dogmatiques, elles insistent sur la foi. Pour aimer, il faut être libre. Cet amour n'est pas le plaisir, le désir, le souvenir des choses passées. L'amour n'est pas l'opposé de la jalousie, de la haine et de la colère.
p. 112
Commenter  J’apprécie          20
Et cela nous mène à la conscience sans choix, une conscience au-delà de ce qui nous plaît ou nous déplaît. Cette conscience vraiment simple, honnête et sans choix, conduit à un autre facteur, l'attention. Le mot lui-même signifie saisir et persister, mais cela se situe encore dans l'activité cérébrale. L'observation, la conscience et l'attention dépendent du cerveau qui est limité, conditionné par les habitudes des générations passées, les impressions, les traditions, toute la déraison et le bon sens de l'homme. Ainsi, toute action dérivée de cette attention demeure limitée, et ce qui est limité amène inévitablement le désordre. Si l'on pense à soi-même du matin au soir — à ses soucis, ses désirs, ses exigences et son accomplissement propre — cet égocentrisme très, très limité ne peut qu'être cause de friction dans la relation à autrui, lui aussi limité ; et cela provoquera le conflit, la tension et les désordres de toutes sortes, la perpétuelle violence des êtres humains.
Quand on est attentif à tout cela, dans une conscience sans choix, alors, de cet état, survient la vision pénétrante, “l'insight”*.
---
* (insight : cohérence, intelligence ; perspicacité ; pénétration ; discernement)
p. 87
Commenter  J’apprécie          20
La méditation n'est pas un accomplissement. Elle ne comporte pas de méthode, pas de système ni d'entraînement. Elle commence là où finit la comparaison, avec la fin du devenir et du non devenir. Comme l'abeille bourdonne dans les feuillages, ainsi agit le murmure de la méditation.
Commenter  J’apprécie          10
Nous sommes toujours des hôtes sur cette terre, avec l’austérité que cela implique. L’austérité est plus profonde que le renoncement des possessions. Ce mot d’austérité a été spolié par les moines, les ermites, les sannyasi. Il n’avait pas de sens là-haut, dans la solitude des choses, des multitudes de pierres, de petits animaux, de fourmis. Et dans le lointain, au-delà des collines, la grande mer brillait, étincelait. Nous avons scindé la terre comme si elle nous appartenait - votre pays, le mien, votre drapeau, son drapeau, la religion d’ici et celle de l’autre, là-bas.
Commenter  J’apprécie          10
Comme souvent, à la fin du repas qui nous réunissait assez nombreux
autour de la table, une conversation sérieuse s'est engagée. Il s'agissait
de la signification des mots, de leur poids, de leur contenu, de leur sens
profond, de leur qualité et du sentiment qu'ils impliquent ou suscitent.
Le mot n'est jamais la chose elle-même, bien sûr, pas plus que sa
description. L'explication n'est pas l'objet qu'elle cerne. Le mot, la
phrase et l'explication ne sont pas le fait. Mais le mot sert à évoquer la
pensée, le sentiment, et même quand il n'est pas prononcé, il recèle en
lui notre sensation. Le fait lui-même n'a jamais d'impact sur le cerveau,
alors que la théorie, la conclusion, la description et l'abstraction en ont
un. La table n'a aucun impact, mais « dieu » en a, qu'il soit celui des
hindous, des chrétiens ou des musulmans. Contrairement au fait luimême,
ce sont le concept et l'image qui touchent le cerveau.
Commenter  J’apprécie          10
La religion est un aspect de la science. Sa vocation est de connaître et de dépasser tout savoir, d'englober à la fois la nature et l'immensité de l'univers, non pas à travers un télescope, mais par l'immensité de l'esprit et du cœur. Et cette immensité n'a absolument aucun rapport avec la religion organisée, quelle qu'elle soit. L'homme devient si facilement l'outil de sa propre croyance, de son fanatisme, s'enchaînant ainsi à un dogme dénué de réalité. Aucun temple, aucune mosquée, aucune église ne détient la vérité. Ils sont peut-être des symboles, mais les symboles ne sont pas le fait. La vénération du symbole éloigne du vrai, de la vérité. Mais malheureusement, le symbole a été doté de beaucoup plus d'importance que la vérité. C'est le symbole que l'on vénère.
p. 153
Commenter  J’apprécie          10
Le silence est une grande bénédiction, il purifie le cerveau, lui donne de la vitalité. Ce silence accumule une grande énergie, qui n'est pas celle de la pensée ou des machines, mais dont l'essence est si pure que la pensée ne peut l'atteindre. C'est l'énergie qui recèle un pouvoir, des talents incommensurables. Ici, dans cet endroit, le cerveau peut être à la fois très actif et totalement silencieux. Cette intense activité du cerveau est alors imprégnée de la qualité, de la profondeur et de la beauté du silence.
Nous l'avons souvent répété, l'éducation consiste à développer tout le cerveau et pas seulement une partie de celui-ci ; c'est la formation holistique de l'être humain.
p. 150
Commenter  J’apprécie          10
La religion n'est pas un opium, mais l'homme l'a modelée en fonction de son désir de réconfort aveugle et par là même sécurisant. Il a fait de la religion une chose totalement inintelligente et impraticable, dénuée d'une dimension qui s'intègre à la vie.
p. 146
Commenter  J’apprécie          10
On n'écoute jamais complètement, il y a toujours une interruption. Regarder, écouter, est un grand art — regarder, écouter, sans réaction, sans la moindre sensation de la présence de celui qui écoute ou qui voit. En regardant, en écoutant, nous apprenons infiniment plus de choses que par les livres. Ceux-ci sont nécessaires, mais l'observation et l'écoute aiguisent les sens.
p. 85
Commenter  J’apprécie          10
… l'homme est prêt à "tuer" les autres qui ont le même désir de se sentir à l'abri, d'être protégés, d'appartenir à quelque chose. Ce désir puissant d'identification de la personne à un groupe, un drapeau, un rituel religieux, etc., nous donne le sentiment d'avoir des racines, de ne pas être des vagabonds sans toit. Chacun a ce besoin de trouver ses racines.
Nous avons aussi divisé le monde en sphères économiques, avec tous leurs problèmes. L'industrie lourde est peut-être une des causes principales de la guerre. Quand l'industrie et l'économie s'allient à la politique, elles ne peuvent que soutenir une activité séparatiste afin de maintenir leur puissance. Tous les pays le font, les grands comme les petits. Les petits sont armés par les grandes nations. Cela se fait dans la discrétion et la clandestinité pour certains, ouvertement pour d'autres. Toute cette misère, cette souffrance et ce gaspillage énorme pour l'armement, auraient-ils pour cause l'affirmation visible de l'orgueil, du désir de supériorité sur les autres ?
p. 71
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (38) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1833 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}