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Citations sur Dernier journal (50)

La mort met fin à nos attachements les plus superficiels, comme aux plus profonds. Toutes les formes d'attachement finissent avec elle : celui du moine, celui du “sannyasi” ("renonçant"), de même que celui de la mère de famille.
p. 41
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La mort n'est pas une chose horrible, une chose à éviter, à différer, mais plutôt une compagne de chaque jour. De cette perception naît alors un sens extraordinaire de l'immensité.
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Le commencement n'est pas la fin. Et nous voudrions aider - non, ce n'est pas le mot juste - nous aimerions, dans l'éducation, donner à la mort une certaine réalité factuelle, non pas la mort d'un autre, mais la nôtre. jeunes ou vieux, nous devrons inévitablement lui faire face. Ce n'est pas une chose triste, faite de larmes, de solitude, de séparation. Nous tuons si facilement, non seulement les animaux destinés à notre alimentation, mais encore ceux que nous massacrons inutilement, par divertissement - on appelle cela un sport. Tuer un cerf, parce que c'est la saison, équivaut à tuer son voisin. On tue les animaux parce que l'on a perdu contact avec la nature, avec les créatures qui vivent sur cette terre. On tue à la guerre au nom de tant d'idéologies romantiques, nationalistes ou politiques. Nous avons tué des hommes au nom de Dieu. La violence et la tuerie vont de pair. Et devant cette feuille morte dans toute sa beauté, sa couleur, peut-être pourrions-nous être conscients au plus profond de nous-mêmes, saisir ce que doit être notre propre mort, non pas à la fin ultime, mais au tout début de notre vie.
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Je me demande si nous nous posons jamais la question d'un arrêt possible du temps - le temps de devenir, le temps de s'accomplir. Y a-t-il quoi que ce soit à apprendre à ce sujet ? Ou peut-on voir que le mouvement entier de cette mémoire illusoire, qui semble si réelle, peut prendre fin ? Si le temps peut s'arrêter, quelle est alors la relation entre ce qui est au-delà du temps et toutes les activités physiques du cerveau, telles que la mémoire, le savoir, les souvenirs et les expériences ? Quel rapport y a-t-il entre ces deux domaines ? Comme nous l'avons souvent dit, le savoir et la pensée sont limités. Ce qui est limité ne peut avoir de relation avec l'illimité. Toutefois, l'illimité peut avoir une sorte de rapport avec ce qui est limité, mais cette communication sera toujours partielle, étroite et fragmentaire. Si l'on a l'esprit mercantile, on peut se demander l'utilité de tout ceci, l'utilité de l'illimité, en quoi cela peut être utile à l'homme. Nous voulons toujours une récompense. Nous vivons sur le principe de la punition et de la récompense, comme des chiens dressés que l'on récompense quand ils obéissent. Et nous sommes presque semblables à eux puisque nous voulons être récompensés pour nos actions, notre obéissance, etc. Une telle exigence naît du cerveau limité.
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Le monde, la terre est divisée, en morceaux. Nous nous battons et nous disputons pour la possession, et les politiciens exultent de pouvoir maintenir cette division, sans jamais considérer le monde comme un tout. Ils n’ont pas l’esprit global. Jamais ils ne ressentent ni ne perçoivent l’immense potentiel de n’avoir pas de nationalité ni de division. Ils ne s’aperçoivent jamais de la laideur de leur pouvoir, de leur position, de leur sentiment de supériorité. Ils sont comme vous et moi, mais ils occupent le siège du pouvoir avec toute la mesquinerie de leurs désirs et de leurs ambitions. Ainsi, ils assurent la survivance d’un comportement « tribal » que l’homme a toujours eu à l’égard de l’existence. Ils n’ont pas l’esprit libre de tout idéal ou idéologie, l’esprit qui dépasse les divisions entre les races, les cultures, et les religions que l’homme a inventées.
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Le temps n'a d'action que dans la fragmentation du tout. Mais quand on perçoit en un instant la réalité de la nature du tout, son unité devient alors manifeste dans cette chaîne sans fin d'actions et de réactions — de lumière et de nuit, de beauté et de laideur.
Le tout est libre du flux et du reflux de la vie, de l'action et de la réaction. La beauté n'a pas d'opposé. La haine n'est pas l'opposé de l'amour.
p. 157
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La liberté aussi est tout autre chose. Elle implique une vie sans conflit psychologique, intérieur. Et dans la liberté, le cerveau s'unifie, il cesse d'être fragmenté en lui-même. La liberté comporte aussi l'amour et la compassion. Et cette liberté est aussi intelligence. L'intelligence est inhérente à la compassion et à l'amour. Nous pouvons pénétrer ce domaine à l'infini, non pas verbalement ou intellectuellement, mais vivre intérieurement une existence de cette nature.
p. 152
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Qu'est-ce qui pourra changer l'homme ? Pris dans le filet de la peur, dans la poursuite infinie du plaisir, il a souffert sans fin. Il semble que ce soit là son destin et que rien ne puisse y être changé. Notre vie est tout cela. Au lieu de cynisme, d'amertume, de colère, nous pouvons nous demander comment y porter remède. Certainement pas à travers un agent extérieur. L'homme doit faire face à tout cela et ne pas l'éviter. Il doit l'examiner sans demander aucune aide ; il est son propre maître. Il a créé cette société, il en est responsable, et cette responsabilité exige qu'il apporte en lui-même un changement. Mais très rares sont ceux qui ont conscience de tout cela. Le mode de raisonnement de la plupart des êtres est tellement indifférent, irresponsable, qu'il les porte à combler leur vie personnelle, égoïste, à sublimer leurs désirs tout en restant égocentriques.
Cela ne relève pas plus du pessimisme que d'une tentative d'optimisme. Il faut observer tout cela.
p. 136
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Dans le monde psychologique, toute pensée provoque fatalement la tristesse. On se demande si l'homme changera jamais, sinon quelques êtres très, très rares. Ces êtres exceptionnels connaissent la relation*. Quelle est alors la relation du plus grand nombre avec ces quelques-uns ? La plupart des hommes n'ont pas de relation avec ceux-ci. Mais ces derniers se sentent reliés à l'ensemble de l'humanité.
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* Eux seuls sont conscients d'appartenir à un tout et n'ont pas l'illusion d'être des entités séparées. À ce niveau, la relation prend une signification universelle.
p. 113
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Tout ce mouvement qui va de l'observation et de l'écoute jusqu'au tonnerre de “l'insight” est en fait un seul mouvement ; on n'y parvient pas par étapes. Il est comme une flèche rapide. Et lui seul peut déconditionner le cerveau, et non l'effort de la pensée, volonté déterminée par la nécessité. Tout cela concerne le temps et l'abolition du temps. L'homme est lié au temps et ce lien est le mouvement de la pensée. Ainsi, quand cessent la pensée et le temps, y a-t-il un “insight” total. Alors seulement l'épanouissement du cerveau devient possible. Alors seulement il existe une relation totale avec l'esprit.
p. 88
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