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Citations sur La preuve (27)

Lucas prend l'enfant enveloppé du linge dans ses bras, regarde le petit visage chiffonné :
- Il ne faut plus parler de ça, Yasmine.
Elle dit :
- Il sera malheureux.
- Toi aussi tu es malheureuse, pourtant tu n'es pas infirme. Il ne sera peut-être pas plus malheureux que toi, ou que n'importe qui d'autre.
Yasmine reprend l'enfant, ses yeux sont remplis de larmes :
- Tu es gentil, Lucas.
- Tu sais mon nom ?
- Tout le monde te connaît dans la ville. On dit que tu es fou, mais je ne le crois pas.
Lucas sort, il revient avec des planches :
- Je vais lui fabriquer un berceau.
Yasmine fait la lessive, prépare le repas. Quand le berceau est prêt, ils couchent l'enfant dedans, ils le bercent.
Lucas demande :
- Comment s'appelle-t-il ? Tu lui as déjà donné un nom ?
- Oui, à l'hôpital, on le demande pour le déclarer à la mairie. Je l'ai appelé Mathias. C'est le nom de mon père. Aucun autre nom ne m'est venu à l'esprit.
- Tu l'aimais donc tant ?
- Je n'avais que lui.

(P 36-37)
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Quand Peter sort, l'enfant se tourne vers Lucas :
- Il est arrivé un malheur à Peter ?
- Non, pas à Peter, mais à l'un de ses amis, je le crains.
L'enfant dit :
- C'est la même chose, c'est peut-être même pire.
Lucas serre Mathias contre lui :
- Tu as raison. Parfois c'est pire.
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Le libraire dit :

– Malheureusement, je n’ai pas de clients aussi assidus que vous. L’affaire ne marche plus. Avant la guerre, ça allait. Il y avait beaucoup d’écoles ici. Des écoles supérieures, des internats, des collèges. Les étudiants se promenaient dans les rues le soir, ils s’amusaient. Il y avait aussi un conservatoire de musique, des concerts, des représentations théâtrales toutes les semaines. Regardez dans la rue maintenant. Il n’y a que des enfants et des vieillards. Quelques ouvriers, quelques vignerons. Il n’y a plus de jeunesse dans cette ville. Les écoles ont toutes été déplacées à l’intérieur du pays, sauf l’école primaire. Les jeunes, même ceux qui ne font pas d’études, s’en vont ailleurs, dans les villes vivantes. Notre ville est une ville morte, vide. Zone frontière, bouclée, oubliée. Vous connaissez de vue tous les habitants de la ville. Ce sont toujours les mêmes visages. Aucun étranger ne peut entrer ici.
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Je suis convaincu, Lucas, que tout être humain est né pour écrire un livre, et pour rien d'autre. Un livre génial ou un livre médiocre, peu importe, mais celui qui n'écrira rien est un être perdu, il n'a fait que passer sur la terre sans laisser de trace.
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- Il y a beaucoup de livres à l'index ?
- Presque tous.
Lucas regarde les grandes caisses remplies de livres :
- Quel triste travail que le vôtre.
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L'enfant dit :
- C'est la seule différence entre les morts et ceux qui sont partis, n'est-ce pas ? Ceux qui ne sont pas morts reviendront.
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Hélas, la vie calme et tranquille que je m'étais imaginée s'est très vite transformée en enfer.
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Tout être humain est né pour écrire un livre, et rien d'autre. Un livre génial ou un livre médiocre, peu importe, mais celui qui n'écrira rien est un être perdu, il n'a fait que passer sur la terre sans laisser de trace. (p.107).
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- Je serai peut-être ton fils plus tard. (p.91).
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L'été est effrayant. C'est en été que la mort est la plus proche. Tout se dessèche, s'étouffe, s'immobilise. Il y a déjà quatre ans qu'ils ont tué Thomas. Au mois d'août, très tôt le matin, à l'aube. Ils l'ont pendu. Ce qui est inquiétant, c'est qu'ils recommencent chaque été. A l'aube, quand vous rentrez chez vous, je vais à la fenêtre et je les vois. Ils recommencent, pourtant on ne peut pas tuer la même personne plusieurs fois.
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