Deux filles sur le toit

Après Ne t'inquiète pas pour moi, j'attendais beaucoup de ce livre. Ce n'était probablement pas une bonne idée, car du coup je suis ressortie un peu déçue de cette lecture qui avait tout pour plaire.

Sophie va devoir faire face à une réalité difficile à admettre: la mort de sa soeur. Ne sachant comment réussir à surmonter ce traumatisme, elle se renferme de plus en plus sur elle-même et se montre très agressive vis-à-vis des autres. Incapable d'accepter cette perte, tiraillée entre sa culpabilité et l'acceptation de la situation, elle s'enfonce petit à petit. S'interdisant de vivre et ne se déplaçant qu'à travers ses souvenirs, elle vit dans sa bulle irréelle où toute tentative du monde extérieur de l'approcher est vue comme une agresssion.

Alors qu'elle s'effondre, elle remarque à peine qu'elle n'est pas la seule à aller mal. En colère contre sa mère quand elle commence à sortir de son isolement, perdant peu à peu sa meilleure amie qui devient une étrangère à ses yeux, Sophie se retrouve seule avec le fantôme de sa soeur. C'est là que son combat pour l'avenir va commencer, là qu'elle devra décider de ce qui est le plus important à ses yeux.

Son combat est prenant et touchant, pourtant Sophie n'a pas complètement réussi à m'emmener dans son univers. J'ai eu beaucoup de peine face à ses colères, ses agressions verbales perpétuelles face à son entourage, sa manie de toujours accuser les autres… Bien sûr c'est un mécanisme de défense comme un autre face au deuil, mais j'ai fini par me sentir moi-même agressée par elle ce qui n'était pas très agréable.

Alice Kuipers nous offre toutefois un magnifique livre sur le deuil et le processus de reconstruction. L'histoire nous dévoile les éléments au compte goutte et elle est presque terminée quand nous découvrons enfin ce qui s'est passé et pourquoi Sophie culpabilise tant. La révélation explique beaucoup de choses et nous permet de comprendre l'intégralité du livre et l'enchaînement des évènements.

Un livre qui fait réfléchir et pose beaucoup de questions. Un roman comme je les aime même si je n'ai pas eu de coup de coeur cette fois.

Sophie doit apprendre à vivre avec l'absence de sa soeur, morte brutalement. La reconstruction est d'autant plus difficile qu'elle se sent coupable. Victime de crises d'angoisse, elle n'arrive plus à communiquer avec ses proches et s'enferme dans son chagrin. J'attendais beaucoup de ce roman, peut-être trop. le sujet est bien abordé, sans pathos, mais curieusement je n'ai pas ressenti d'empathie pour l'héroïne et je n'arrive pas à trouver d'explication. Sur la même thématique, j'ai été beaucoup plus touchée par le roman d'Annabel Pitcher, Ma soeur vit sur la cheminée.

Depuis que sa soeur Emily est morte, Sophie "revit", se relève, se bat contre elle même. Ses rapports avec sa mère et ses amis sont difficiles et n'évoluent pas toujours très bien... Un livre fort qui parle de la mort d'une personne qu'on aime plus que tout. Triste, c'est sur, mais super bien !! Lisez le !! Vite !!!!!!

Sophie tient un cahier pour sa thérapie, elle y consigne aussi bien des évènements que ses émotions. le roman est ce cahier. L'histoire est donc racontée à la première personne du singulier.

Sophie se réfugie dans de nouvelles relations amicales et amoureuses. Elle fuit tout ce qui lui rappelle sa soeur, en particulier sa mère. La relation de la jeune fille avec cette dernière est très conflictuelle ; chacune essaie de se reconstruire mais il leur est difficile de le faire ensemble. En tout cas, Alice Kuipers maintient le suspens autour des circonstances du drame. On sait juste que Sophie se sent tout autant coupable d'être vivante que de la mort de sa soeur.

J'avais été chamboulée par son premier livre Ne t'inquiète pas pour moi et j'en attendais beaucoup de ce second roman. La première partie du roman m'a paru assez longue, trainant à se mettre en place. Et c'est seulement dans le dernier quart qu'Alice Kuipers a su me séduire. Son écriture est toujours aussi simple et fluide mais je n'ai pas retrouvé le côté « percutant » de son premier roman.

Je dirais donc que j'ai passé un bon moment de lecture, qu'il y a toujours une justesse dans la description des sentiments, que le manque et la culpabilité de Sophie envers sa soeur sont particulièrement bien retranscrits. Cependant, je suis restée sur ma faim, ne retrouvant va toute l'émotion de son premier livre.
Lien : http://boumabib.fr/2012/07/1..

Je suis un peu déçue par cette lecture . Je pense que j'en attendais de trop! Faut dire que j'ai tellement adoré " ne t'inquiète pas pour moi" que je pensais ressentir les mêmes émotions.
Les thèmes abordés ( la mort, la souffrance psychologique , le deuil) étaient prometteurs mais je suis restée de marbre. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Sophie. J'ai ressenti plus de tristesse et de tendresse pour sa mère.
Heureusement que j'ai persévéré dans ma lecture , ne serait ce que pour les dix dernières pages qui sont les plus belles!

2 filles sur le toit
Comment continuer à vivre quand on a perdu une part de soi ? Que la vie continue pour tout le monde autour de soi, que les autres vont à l'école, se promènent, organisent des fêtes, suivent les cours… Comment retrouver sa place au sein d'une classe, avec ses amis, sa famille (du moins ce qu'il en reste) ? Elle pourrait continuer à vivre dans ses souvenirs, à ressasser sa vie d'avant, comme tout était bien et en place, comme c'était facile. On comprend peu à peu qu'elle a perdu quelqu'un de cher : qui ? comment ? Dans quelles circonstances ?
Je réalise que c'est ce qui m'interpelle toujours le plus avec ce genre de récit où la place du « survivant » est la principale. Une belle façon de me remettre en question et de travailler un peu sur moi… On peut parfois se prendre la tête avec des détails imbéciles, des pseudo-soucis, des mini tourments alors que, face à une situation d'urgence ou catastrophique, on retrouve enfin les vraies émotions, les vraies relations et surtout on se permet de profiter de chaque instant de bonheur (sans culpabiliser, please, autre gros travail personnel). Ecriture pour jeunes adultes, à conseiller à mes ami(e)s profs.

Une livre inégal truffé de petits moments vraiment biens. lls sont, cependant, souvent noyés parmi des passages tellement inintéressants que cela gâche la sauce. Un roman d'ado comme il y en a beaucoup, à mon avis. L'auteur tombe souvent dans la facilité. Dommage. Cela demeure divertissant, sans plus.

Ce livre est touchant et émouvant bien sûr. Très vite, au travers de ce journal intime de Sophie Baxter, une jeune adolescente dont la soeur n'est plus là. Doux euphémisme qui se fait jour au fur et à mesure que le lecteur découvre qu'Emily n'est pas partie, elle est morte. Les circonstances de ce décès, au final peu importantes, se feront jour à la toute fin du roman, lorsque Sophie commencera à faire son deuil et sera en mesure de raconter. Car avant d'en arriver là, Sophie ne veut rien dire, veut oublier ce qui s'est passé et vivre comme avant. Mais des crises d'angoisse surgissent sans prévenir. Elle se sent différente. Les préoccupations de ses anciennes amies lui échappent totalement, comme si elle était dans un autre monde. Comment affronter alors le quotidien : bus, lycée, sortie entre ami(e)s, premières amours ?
Ceci dit, je suis restée en retrait car cette écriture, pourtant juste et simple, comme le mérite le sujet, m'a semblé tout de même trop adolescente. Est-ce voulu de la part de l'auteur qui prend le parti de sa narratrice ? Je ne sais pas. En tout cas, je n'ai pas réussi à entrer complètement dans l'histoire, qui m'a semblé rester au final très superficielle quant au sujet. Peut-être ai-je oublié au cours de ma lecture qu'il s'agissait d'un livre pour adolescents. Pour ce public, ce sera davantage un bon livre que pour moi. L'auteur n'en fait pas trop (même si le coup de l'amie boulimique, c'est un peu facile), ne vire pas dans le pathos et ne tente pas de vous tirez une larme à chaque page. L'errance de Sophie pour se retrouver et se construire une nouvelle vie reste réaliste.
En bref, pourquoi pas pour d'autres, mais pas pour moi.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..

Une couverture très girly et attirante qui a capté mon regard et suscité l'envie de découvrir qui étaient ces deux filles sur un toit.
Dès les premières pages, j'ai trouvé la façon d'écrire très cinématographique et la première scène avec l'héroïne qui se lève dans dans cette maison apparemment désertée par tous, silencieuse, qui donne envie de fuir pour retrouver un peu de vie m'a directement plongée dans l'histoire.

On suit Sophie à travers les lignes de son journal. L'écriture devient un moyen pour elle de mettre en mots sa souffrance, sa colère et sa culpabilité.
Elle évolue sous nos yeux, fait des rencontres et essaie d'aller de l'avant, tombe, se relève...Elle est emplie de colère contre elle même et contre les autres et les souvenirs de sa grande soeur défunte viennent lui apporter réconfort ou la ramener à sa tristesse.
Sophie se renferme sur elle même et a l'impression que personne ne peut la comprendre. On suit ses contradictions, elle veut qu'on la laisse, qu'on arrête de la questionner mais en même temps, reproche aux autres (sa mère, sa meilleure amie...) de la délaisser.
L'auteur fait vraiment vivre son personnage et réussit à la rendre attachante, fragile ou hautaine, méprisante à force d'être centrer uniquement sur elle même.
L'héroine est une adolescente à la lisière de l'âge adulte, tantôt mâture dans ses choix et tantôt centrées sur des préoccupations de son âge.

J'ai beaucoup aimé la description des rapports entre soeurs qui sont un mélange d'admiration, de jalousie, de complicité et qui ne sont pas parfaits mais qui témoignent d'un véritable attachement.

Le seul bémol pour moi est que la psychologie des autres personnages est peu creusée. Ils apparaissent plus comme des béquilles (Rosa Leigh et sa chouette famille, sa mère qui évolue mais dont on ignore les pensées...) ou des obstacles (Megan, Abigail...) mais non comme des véritables personnalités.

L'art du dialogue n'est pas le point fort d'Alice Kuipers malheureusement. J'ai eu beaucoup de mal à avancer dans ma lecture.
Les 80 premières pages ont été comme un stage d'adaptation à l'écriture et à l'ambiance assez sombre et mystérieuse de la vie de Sophie, personnage très peu expressive, mais bourrée de sentiments refoulés.
C'est une histoire pleine d'éclaboussures de sentiments profonds et des fois, l'été surtout, on n'a pas forcément envie de devoir réfléchir aux pourquoi du comment les personnages sont ignobles les uns avec les autres.
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