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EAN : 978B0868QQ1QQ
231 pages
Editions du chat noir (31/03/2020)
3.73/5   39 notes
Résumé :
Fuyant un père qui les maltraite, Silla et Nori arrivent à "La Baume", le manoir de leur tante, une vieille bâtisse couleur de sang. Pour la première fois, les deux sœurs se sentent enfin en sécurité. Mais peu à peu une sombre réalité se dévoile… Le bois qui entoure la propriété n’est-il pas trop silencieux ? Tant de questions restent sans réponse : qui est cet homme que seule Nori peut voir ? Tante Cath n’est-elle pas en train de sombrer dans la folie ? Et pourquoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Deux gamines s'enfuient en pleine nuit du domicile familial à Londres pour se réfugier dans la campagne anglaise auprès d'une tante qui habite une vieille demeure. Leur mère les avait pourtant prévenues que Tante Cath était folle. Aussi, lorsqu'elle demande aux filles de lui promettre de ne jamais, jamais, sous aucun prétexte, approcher les bois qui jouxtent la maison, ne la prennent-elles pas trop au sérieux.

Roman fantastique teinté de gothique, Ce qui Hante les Bois emprunte aux codes des deux genres. Des événements inexpliqués, une vieille demeure qui cache des secrets. Un récit d'ambiance assurément. Une belle écriture, une tension qui va crescendo, un huit-clos oppressant. Un bon page-turner.

L'auteure se revendique clairement de l'influence du roman La Maison des Feuilles de Danielewski.
Il est vrai que cette maison a tendance à dérouter et à inquiéter. Quant à l'espace mouvant relatif à la maison et aux bois, il est à l'image de la folie et de l'étrangeté qui s'emparent des protagonistes : convergent. J'ai été plusieurs fois trompée sur mes piètres tentatives de deviner de quoi il retournait vraiment. Quelques invraisemblances dans le récit m'avaient mise sur la piste pour mieux m'en éloigner ensuite. L'auteure est douée pour torturer les protagonistes de son récit et se jouer du lecteur.

Pour ma part à la fin du roman, j'ai trouvé qu'on s'approchait également de…. Je ne peux pas écrire en clair sans spoiler ce qui fait le charme ou non de la fin selon les susceptibilités alors si vous avez lu le livre le spoiler est par là -->

Une belle découverte, une auteure à suivre ?
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J'ai découvert l'autrice avec « The dead house » et je lui ai trouvé un talent certain pour nous procurer, avec son écriture, des sentiments d'oppression, d'angoisse et d'horreur également. Alors une histoire de manoir entouré de bois hanté, cela ne pouvait que me tenter !! Et rien qu'avec le premier chapitre, le ton était donné !

Cette histoire commence donc avec trois jeunes soeurs pratiquant un rituel au coeur des bois. Elles vont confectionné une sorte de poupée protectrice fabriquée à partir de chiffons et de boue.

Puis quelques années plus tard, nous rencontrons Silla et Nori, fuyant le domicile familiale mais surtout un père maltraitant. Elles arrivent à La Baume chez leur tante Cath. La Baume c'est ce manoir entouré de bois. Quant à la tante Cath, elle est assez mystérieuse… Très vite, elle va demander aux jeunes filles, de ne surtout pas pénétrer dans les bois !

Pour vous expliquer le contexte, Catherine était une des jeunes filles ayant pratiqué le rituel dans les bois, quelques années en arrière. Elle est l'aînée de Anne et Pamela. Quant à Silla et Nori, elles sont les filles de Pamela. Silla voulant protéger sa jeune soeur Nori, elle décide de fuir et de se rendre chez Catherine. Malgré les recommandations de Cath, Nori se rapproche dangereusement des bois… Et puis, qui est cet homme qu'elle est seule à voir ? Et qu'arrive t'il à tante Cath… La folle… ?

Je m'arrête ici pour les quelques mots sur cette histoire. Je suis passée par plusieurs stades pendant ma lecture. Tout d'abord l'attrait pour l'histoire avec le premier chapitre. Ensuite, la découverte de l'univers, l'admiration, également, pour le travail éditorial, qui une fois encore est parfait et tellement agréable ! J'ai commencé à me sentir oppressée et inquiète. L'ambiance sombre et terrifiante est une fois de plus magnifiquement maîtrisée par l'autrice. J'ai aimé retrouver comme dans « The dead house » ces petits éléments de journaux intimes où le personnage se confie de la façon la plus naturelle qu'il soit. Cela donne un côté « réel » à l'histoire. Et je pense qu'en plus de l'écriture de Dawn Kurtagich, c'est cela qui apporte ce côté oppressant et horrifique.

Puis vers la moitié du roman, je suis restée perplexe… Je ne comprenais pas où l'autrice nous emmenait. Mais j'avais aussi cette sensation de sombrer dans le néant, dans la folie, comme nos personnages… J'ai eu peur de cette histoire, peur de ne pas saisir ce qu'il se passait et puis j'ai continué et là… La révélation !!!! La fin est incroyable, sombre mais tellement touchante.

La folie est encore au coeur de cette histoire et je suis très impressionnée par la capacité de Dawn Kurtagich à nous transmettre par écrit tous ces sentiments, ces émotions. La mise en page de ce roman joue aussi beaucoup avec les éléments qui sont intégrés comme ces extraits de journaux, les changements de typographie…

Quand on plonge dans ce livre, il est difficile d'en sortir tant il est prenant ! Et même si on peut se poser des questions vers le milieu, se sentir un peu perdu(e), il faut aller jusqu'au bout car toute l'histoire prendra sens à ce moment là !

Un nouveau roman aux éditions du Chat noir que je vous recommande vivement.
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--- Un roman d'ambiance… ---

Bien que je ne sois pas une adepte du genre horrifique, j'apprécie particulièrement les ambiances glauques. C'est justement pour cette raison que j'ai acheté Ce qui hante les bois lors de la Foire du Livre de Bruxelles, malgré quelques appréhensions. Et oui, si j'aime le glauque, je n'aime pas me faire peur. Ceci est totalement contradictoire, n'est-ce pas ?

Heureusement, j'ai trouvé ce que j'attendais dans ce one-shot : une atmosphère suffocante, une touche de fantastique et une incompréhension totale face aux mystères qui enveloppent les bois autour du manoir. Un mélange détonnant !

--- …et un chef-d'oeuvre stylistique ! ---

Prenante, la plume de Dawn Kurtagich capte l'attention du lecteur dès les premières lignes. Ses phrases sont courtes et percutantes, ses mots d'une justesse incroyable. Son talent pour instaurer, peu à peu, un sentiment proche de la folie est sans pareil ! Et pourtant, il s'agit d'une traduction.

De plus, je suis admirative du travail réalisé par la maison d'édition. Les changements de typographie, les variations de taille de la police, les ajouts de notes manuscrites : chaque page est comme une oeuvre d'art, même si on ne la comprend pas toujours !

Le résultat participe sans conteste à l'expérience d'effroi que vit le lecteur…

--- Quand même le dernier refuge est perdu, que reste-t-il ? ---

Alors qu'elle fuit un père violent, Silla porte le poids du monde sur ses épaules. du moins, le poids de son monde. Elle doit devenir mère avant l'heure pour s'occuper de sa petite soeur et la préserver de tous les dangers. Mais n'est-elle pas, elle aussi, traumatisée ?

Apprendre à la connaître n'a pas été simple. Il s'agit d'un personnage complexe, dévasté et dévoré par la peur. Pleine de haine et de rancoeur, Silla est capable de s'en prendre à Nori et de le regretter la seconde suivante. Son désir ardent de protéger cette dernière est néanmoins ce qui l'incite à lutter. À survivre ! Tandis que les bois alentour se rapprochent inexorablement…

Oh, elle n'est pas la seule à craindre les arbres. Tante Cath ne s'est jamais remise de ce qui s'est passé, autrefois, dans les bois. Mais que s'est-il passé au juste ? Je vous laisse le découvrir !

Sachez simplement que la folie guette les pensées de nos personnages. Alors que l'on croit les comprendre enfin, ils nous échappent, nous délivrent un nouveau pan de la vérité. Ou peut-être nous mentent-ils sans le savoir ? C'est possible ! Et, chaque fois, j'ai été obligée de tout remettre en question, d'attendre un nouvel indice…

--- Peut-être aurais-je dû être effrayée ? ---

Cette question, je me la suis posée à plusieurs reprises. En effet, même si j'étais particulièrement sensible au style de l'auteure, je n'ai pas éprouvé le moindre soupçon de peur – il faut dire que je suis une habituée de ce genre d'ambiance et que le récit ne verse jamais dans le gore (ouf !).

J'ai donc eu le temps de décortiquer l'intrigue et, je dois avouer, qu'elle m'a paru répétitive par moments. Et pour cause, nos deux héroïnes tournent littéralement en rond. En fait, Dawn Kurtagich crée des boucles lourdes de signification, et c'était extrêmement bien joué. Cependant, j'ai pour ma part ressenti des longueurs, d'autant plus que la première partie ne nous offre aucune réponse.

Bref, je commençais à m'impatienter ! Jusqu'à ce que…

--- …l'histoire explose ! ---

Après voir tourmenté Silla et Nori plus que de raison, l'auteure amorce le dénouement de son récit. Et sincèrement, je me demandais de quelle manière elle allait bien pouvoir nous offrir un final digne de ce nom. J'avais effectivement relevé quelques facilités, quelques incohérences dans le scénario – du moins, c'est ce que je croyais au début ! En vérité, Dawn Kurtagich maîtrise son intrigue jusque dans les moindres détails, n'en doutez pas !

Quoi qu'il en soit, le rythme s'accélère soudain en seconde partie. Et j'étais alors incapable de m'arrêter de lire !

--- Un final magistral ---

Je n'ai pas d'autres mots pour vous décrire ce dénouement. Il a dépassé mes attentes, a transpercé mon coeur de mille et une émotions, m'a fourni toutes les explications que j'exigeais. Même si je ne peux oublier les longueurs du début, il m'a convaincue de l'intérêt de cette histoire. Car le final, c'est la clef de tout. C'est ce qui nous permet de comprendre ce qui hante vraiment les bois.

À présent, il ne me reste plus qu'à plonger dans The Dead House, autre roman de Dawn Kurtagich. J'ai hâte !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, pour le menu Automne frissonnant - Gare, gare à la main de gloire, j'ai bien frissonné face à cette histoire d'horreur fort angoissante.
Au début, l'histoire ressemble à un mauvais film qui semble trouver une porte de sortie : deux soeurs fuient un père violent pour se réfugier chez leur tante qu'elles ne connaissent pas, dans une maison au fond d'une forêt. Après avoir retrouvé un semblant de normalité et de réconfort, l'aînée commence à remarquer d'étranges choses : sa tante devient folle, une forme humaine sans yeux mais avec un sourire effrayant l'observe dans la forêt, une malédiction liée à leur famille refait surface dans ces bois. Silla s'arrme de courage pour affronter les dangers qui rôdent et protéger sa soeur, mais elle tombe peu à peu dans la psychose et la folie. La maison semble vivante et à la fois morte. Les bois se rapprochent de plus en plus jusqu'à faire partir des murs. Un garçon venu de nulle part vient lui prêter main forte. Et toujours cette faim constante, mais cette impossibilité d'avaler quoi que ce soit... L'auteure nous plonge dans les arcanes de la folie pure, nous poussant à nous interroger sans cesse sur la crédibilité du récit de l'héroïne ou à faire la différence entre fiction et réalité. le final, comme une délivrance, viendra mettre un terme à nos souffrances avec un rebondissement de situation totalement inattendu. le récit est addictif et plein de suspense, l'ambiance glauque à souhait. Si j'ai beaucoup apprécié cette plongée fantastique, j'ai tout de même noté quelques longueurs en milieu de récit, attendant avec impatience un rebondissement que j'aurais souhaité moins lointain. Une histoire d'horreur à ne pas lire la nuit sous peine de rêver d'êtres sans yeux qui vous attendent dans un recoin sombre de votre chambre...
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Je suis plutôt novice dans le domaine de la littérature fantastique, je n'ai lu qu'une petite dizaine de livres de ce type, tous du même auteur, et je reste très timide dans cette catégorie. Pourtant, j'ai toujours adoré l'horreur, au cinéma, je ne devrais donc pas être surpris d'avoir absolument adoré Ce qui hante les bois, mais je le suis. Je ne m'attendais pas à autant aimé ce roman. C'est un immense coup de coeur.

L'autrice a une façon incroyable d'instaurer son atmosphère, elle m'a directement emporté dans La Baume et, je dois bien l'avouer, le manoir me suivait même quand je refermais le livre. C'était glaçant, angoissant et c'est monté dans un crescendo impressionnant sans jamais que j'aie l'impression que ça devienne too much. Tout était bien dosé, le récit est brillant, d'une intelligence à couper le souffle parce que tout était présent. Chaque petit détail apportait sa dose de peur, de perturbation, de malaise…

Et comme si ça ne suffisait pas, l'horreur n'est pas la seule chose qu'on retrouve dans ce roman : les personnages aussi sont dépeints avec brio. Profonds, touchants, leur humanité réchauffe autant qu'elle refroidit. Leur histoire bouleverse et c'est une vague d'émotions qu'on se prend dans la figure. Je me suis volontiers laisser noyer. Trop heureux de découvrir des protagonistes aussi bien construits, avec leurs qualités, leurs défauts et toutes ces imperfections qui les éloignent tant de ce qu'on retrouve si souvent dans les livres.

Autre point qui fait du bien : pour une fois, la folie, la paranoïa, la psychose, ne sont pas décrites de façon grotesque. Je n'ai retrouvé aucun stéréotype psychophobe malgré cette plongée abyssale dans les limbes d'une santé mentale défaillante, et ça fait du bien.

Point bonus, mais non négligeable : le travail éditorial est fabuleux. Tout est travaillé, pensé, organisé pour rendre l'expérience de lecture la plus immersive possible. Je pense qu'on peut deviner l'état mental des personnages juste en observant la mise en page et j'ai trouvé ça assez magique à la lecture. Ça apportait un vrai plus, pour moi, j'étais plongé dans l'ambiance comme je l'ai rarement été pendant la lecture d'un roman.

C'est un ouvrage que je recommande à toutes les personnes adeptes de l'horreur ou qui veulent frissonner pour Halloween.
Attention cependant, ce livre comporte des descriptions parfois assez graphiques et aborde des sujets compliqués tels que la maltraitance, la mort, le meurtre, la maladie, la violence…
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
J’avais passé des années à imaginer le manoir, ce lieu magique où rien ne pourrait nous blesser ou nous contrarier. Un lieu de plénitude, de lumière, de luxe et puis… cet endroit était désert. La tapisserie se décollait, vieille et effritée, les meubles étaient squelettiques. Presque tout ce que j’avais vu était réparé avec de la colle ou du scotch, ou même entièrement cassé. Et tout était trop vieux pour être qualifié d’élégant ou d’antique. Même les appliques murales clignotaient sans cesse.
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Catherine, la plus grande et la plus sage des filles, eut l’idée la première, mais ce détail serait bientôt oublié. Car cette idée, c’était un peu comme une goutte d’encre dans l’eau ; cela se diffusait rapidement, se dissipant dans chaque fillette tour à tour, jusqu’à ce qu’aucune d’elles ne puisse être certaine de qui avait pensé en premier.
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Accepte l'idée que la santé mentale est un roc. Et qu'un roc peut s'eroder.
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– Il faut que tu aies la foi.
– En quoi? fis-je d’une voix un peu trop amère. Dis-moi autre chose, Gowan. Raconte-moi des histoires de ciel et de mer. De lieux emplis de magie. Des contes où la musique danse dans le vent et où les filles tournoient sur le sable. Raconte-moi ça, Gowan.
Dis-moi des mensonges agréables, et j’y croirai avant de les jeter au loin.
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J’essaie de sourire, mais il est jeune et bête, et il ne connait rien de la vie. Je sais ce que c’est. Je sais que l’amour est une faiblesse qui s’insinue sous ta peau et écorne ta pierre jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un bazar sanglant.
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Avis sur The Dead House à 4:58
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