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Shohei Kusunoki (Autre)
EAN : 9782360811595
344 pages
Editions Cornélius (11/06/2020)
3.39/5   9 notes
Résumé :
Les nouvelles réunies dans ce volume ont toutes été publiées dans la légendaire revue Garo. Cette publication d'avant-garde, sur les traces du gekiga, le mouvement fondé en 1957 par Yoshihiro Tatsumi pour rompre avec la tradition enfantine du manga, ouvrait le genre à l'âge adulte. Fondée en 1964, elle accompagna tout au long des années 60 et 70 la jeunesse protestataire qui voyait en elle une forme de contestation de l'establishment. Kusunoki avait une vingtaine d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Depuis quelques temps, il me prend l'envie de découvrir un peu plus les oeuvres mangas passées, celles des années avant ma naissance, autres que celles d'Osamu Tezuka dont on nous a souvent abreuvées et que je commence à connaître. Bien sûr, j'aimerais lire celles de mangakas féminines malheureusement en France, ce sont avant tout les mangakas hommes que l'on retrouve sur nos étagères. Tant pis, c'est quand même l'occasion de s'instruire et de voir à quoi ressemblaient les oeuvres qui ont inspiré les générations de mangakas conduisant à ceux qu'on lit aujourd'hui.

C'est donc dans cette optique patrimoniale que je me suis naturellement dirigée vers les éditions Cornélius qui est pour moi l'éditeur spécialisé dans le domaine et qui en plus offre de très beaux objets. Pas de reliure cette fois, juste une édition brochée, mais une couverture et un papier épais et de qualité, un vrai travail éditorial avec une explication sur la difficulté à récupérer des pages exploitables pour éditer cette oeuvre ancienne et quelques mots pour resituer l'auteur et son oeuvre. Pile ce dont j'avais besoin.

Qui est Shohei Kusunoki ? Né en 1944 à Tokyo, de santé fragile, il profite de ses absences à l'école pour lire, des bandes dessinées en prêt notamment. Ses premiers coups de coeur vont vers SHIRATÔ Sanpei (Kamui-den), HIRATA Hiroshi (L'âme de kyudo), SAITÔ Takao (Golgo 13). Il projette déjà de devenir auteur-dessinateur et crée une petite association de jeunes qui comme lui aspirent à la même carrière, avec lesquels il réalise un fanzine.Il commence à être publié en 1969 par la maison Sanyôsha puis travaille également comme assistant de SHIRATÔ. Si nombre de ses histoires se situent dans le passé avec des guerriers pour personnages, ce qui le distingue dans l'ensemble, c'est sa sensibilité toute personnelle à la fragilité de la vie. Il s'éteint en 1974, à l'âge de 30 ans.

Avec cet auteur ayant été publié dans le fameux Garo, je continue de découvrir cette branche du manga qui bascule vers ce qui deviendra les seinen qu'on lit de nos jours, passant des histoires légères et amusantes pour enfants à des récits plus mûrs et plus sombres pour adultes. Je suis pour le moment assez novice dans le genre n'ayant lu dans le style que des oeuvres de Tezuka, Kamimura, Lone Wolf and cub et Une vie dans les marges, mais je compte continuer à réparer cela.

Pourtant je dois avouer que ce n'est pas forcément le type d'oeuvre que je préfère et qui me fait vibrer. C'est avant tout pour le côté historique et patrimonial que j'ai apprécié cette lecture. On y découvre le regard acéré de l'auteur sur la vie passée des japonais. Il nous conte dans des chapitres indépendants, telles des nouvelles, le quotidien difficile mais heureux de ceux-ci malgré les drames. C'est un quotidien ancien et âpre, fait de devoir, de combats de samouraï, de mélancolie de la perte, une vie simple quoi. Même dans le dernier tiers du livre où l'on suit le même personnage sur plusieurs chapitres, un mendiant aveugle, je n'ai pas trouvé de trait saillant me permettant de garder le titre en mémoire. C'est assez lisse pour moi avec juste le portrait de ce Japon d'autrefois.

C'est plus du côté de la composition des planches et des dessins que j'ai pris du plaisir. En effet, avec un dessin assez daté, l'auteur m'a fait voyager dans le passé. J'ai beaucoup aimé ses compositions remplies de petits traits, un peu comme l'a fait Oshimi sur certains titres. J'ai beaucoup aimé sa peinture crue de cette vie rurale passée. L'auteur a parfois même des fulgurances lors de certaines mises en scène comme en avait Tezuka, le maître en la matière, car lui osait vraiment tester des choses, ce qui n'était pas le cas de tous.

Peuple invisible est vraiment un ensemble de récits qui dépeignent un quotidien passé qui peut sembler anecdotique mais on y retrouve toute la sensibilité de l'auteur pour l'éphémère et la dureté de la vie déjà par le passé. Ce n'est pas le genre de lecture que je préfère, ce ne fut pas une lecture marquante, mais ce fut une lecture enrichissante pour mon bagage de lectrice aimant découvrir les origines et les évolutions des arts qu'elle apprécie.
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Je n'ai pas vraiment accroché avec ce manga de Kusunoki Shohei. Nous avons ici un recueil d'histoires très sombres qui a l'avantage de mettre en lumière les petites gens, les oubliés, les invisibles. Nous découvrons leurs vies et leurs difficultés, leur quotidien dans ce pays à reconstruire, l'ambiance de l'après-guerre, le mélange des temps anciens (par exemple les samouraîs) et des temps modernes.
Qu'est-ce qui m'a gênée ? Me demanderez-vous. le mot qui me vient tout de suite à l'esprit est "décousu". Je pense être passée à côté de plusieurs histoires (peut-être me manque-t-il un bagage culturel), je n'ai pas toujours compris la linéarité (et je ne vous parle pas de l'ensemble des histoires, mais bien de chaque histoire en elle-même). Plusieurs fins m'ont laissée perplexe, comme un soufflé raté, et je me suis demandée quelle est la chute et quel message le mangaka souhaitait faire passer.
J'ai quand même aimé l'histoire "Les bombyx" qui nous parle d'amour, même s'il faut l'avouer, elle est assez glauque.
Dans l'ensemble tout est assez sombre (un ensemble d'histoire s'appelle d'ailleurs "en loque") reflet peut-être de l'état d'âme des gens de l'époque. Je n'ai pas particulièrement accroché avec les dessins, les traits des visages sont néanmoins assez expressifs, notamment pour illustrer l'horreur et la peur. J'ai par contre beaucoup aimé la couleur utilisée que je ne saurais définir.
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Roman graphique composé de plusieurs nouvelles. Sombre beau, d'abord plus ou moins anodin, pris dans des détails, une forme de smplicité qui m'a touché au fur et à mesure. Très bien dessiné, historique, traditionnel, fort et très émouvant.
Les dernières nouvelels sont juste magnifiques.
Très grande surprise.
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Peuple invisible est un manga de Shohei Kusunoki et de Cornelius constitué de plusieurs histoires sans réel liens les unes avec les autres, assez dur à chroniquer car on peut chercher l utilité de telle ou telle histoire. Heureusement nous finissons par 8 parties sur en loques qui permet de créer un peu de lien et une histoire plus conséquente.
Graphiquement assez intéressant et plutôt dynamique, ce manga propose quelques notes explicatives permettant d aller plus loin dans l univers japonais.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les commérages sont la deuxième raison principale de la fréquentation des nains publics.
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La vie n'est pas toujours amère.
Elle fait parfois goûter à de doux instants.
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