Les tribulations d'un lapin en Laponie

Vatanescu, roumain, arrive en Finlande dans l'espoir de gagner un peu d'argent et de pouvoir offrir des chaussures à crampons à son fils Miklos resté au pays. Exaucer le voeu de son fils est le seul but de ce voyage. Il va vivre des histoires rocambolesques, rencontrer tout un tas de gens et se confronter aussi à la misère de la mendicité sous la coupe d'un mafieux russe. Tout y est décrit avec humour, même les choses graves et bientôt il trouvera un lapin qui deviendra son copain de route, ils iront ensemble jusqu'en Laponie dans l'espoir de pouvoir y cueillir des baies et les revendre.

Ce roman est léger et peut être lu comme une parenthèse enchantée entre deux lectures plus difficiles et éprouvantes. Vatanescu est un personnage attachant et l'on croit en sa capacité à se sortir de situations délicates voire dangereuses. Comme je le disais, les chapitres sont truffés d'humour et rien n'y est glauque ou sombre. Une belle lecture d'été par exemple !

Des tribulations sautillantes et allègres bien agréables à lire !

Ce lapin en Laponie est tout à la fois un hommage et une caricature du Lièvre de Vatanen : les noms se ressemblent étrangement, les références à Arto Paasilinna sont plus qu'explicites, et l'intrigue, bien entendu, reproduit celle du modèle. le héros, nommé Vatanescu, roumain désargenté voulant acheter des chaussures de foot pour son fils, est recruté par une mafia pour devenir mendiant en Finlande. Observateur naïf mais pertinent de la société finlandaise, sur le modèle du Huron de Voltaire ou des persans de Montesquieu, il provoque sans le vouloir vraiment la chute du caïd russe qui l'exploite et part à l'aventure - ou peut-être à la dérive - avec un lapin blessé qu'il a recueilli. de rencontres en rencontres, Vatanescu sert de détonateur à la dénonciation de tous les travers de la Finlande : racisme, exploitation des travailleurs, destruction de l'environnement... Mais n'imaginez pas que cela soit triste ou militant. Tous les personnages sont quelque peu déjantés ou loufoques, bien enracinés dans le quotidien, et dépeints avec beaucoup de tendresse. On rencontre ainsi un retraité cardiaque, amoureux de sa femme et buvant en cachette, des jeunes gens en fugue, une chômeuse rconvertie en magicienne, un restaurateur chinois réinventant les spécialités finlandaises... L'humour est bien dans le ton de Paasilinna, tendre, absurde et percutant. Il n'y manque que les aspects écolo... et je dois dire que je leur préfère le côté caricature sociale propre à Tuomas Kyro.

Une découverte que j'aimerai partager !

Il n'a rien, mais pour faire briller les yeux de son fils, Vatanescu est prêt à tout. Et ce qui pourrait l'aider à y parvenir n'est autre qu'une belle paire de chaussures à crampons dans lesquelles assurément Milkos écrira sa propre légende parmis les étoiles du football.

"Il y aurait bien sûr eu d'autres possibilités, notre héros aurait pu voler des voitures, récupérer le cuivre des câbles téléphoniques ou vendre un de ses reins. Mais de toutes les mauvaises solutions, celle que lui offrait Iegor Kugar était la meilleure."

Ainsi s'ouvre ce roman, et ainsi Vatanescu quitte sa Roumanie natale sous la houlette d'un magnat du trafic humain qui diversifie ses activités entre un très lucratif proxénétisme et de plus modestes revenus dans la mendicité organisée.
Ce n'est que le début d'un parcours rocambolesque qui est loin de vous expliquer dans quelles conditions il liera son destin à celui d'un lapin.

C'est frais, c'est tendre mais c'est aussi une exploration subtile de diverses strates de nos sociétés. On se vautre dans les paradoxes, et on ironise dans la bonne humeur.

Un road trip loufoque entre Roumanie et Finlande au cours duquel Vatanescu va tenter d'échapper à un mafieux russe, de sortir de la mendicité, de gagner suffisamment d'argent pour acquérir des chaussures à crampons pour son fils resté en Roumanie.

Vatanescu candide moderne accumule les échecs. Mais en réalité chaque échec laisse place à une nouvelle opportunité. Et même si cette opportunité se traduit elle aussi par un échec, il progresse. Et d'opportunités ratées en opportunités ratées, Vatanescu fait son chemin.

Vatanescu sauve un lapin d'une mort certaine et en fait son compagnon de route.
Vatanescu ne se résigne pas. Malgré les galères, il garde foi en la vie et le cap sur son objectif. Offrir des chaussures à crampons à son fils.
Chaque péripétie le rapproche de son objectif.

Tuomas Kyrö nous livre un conte très réussi dans lequel persévérance, bonne humeur, et confiance permettent de sortir de bien des situations !

C'est drôle, déjanté, parfois absurde, et en même temps très poétique.

L'écriture de Tuomas Kyrö fait indéniablement penser à l'oeuvre d'Arto Paasilinna, un auteur que j'adore - cité d'ailleurs à plusieurs reprises dans ce roman.

Un très bon moment de lecture.

Vatanescu,le personnage principal du roman est une version moderne d'Usbek des Lettres Persanes : un "Persan" devenu roumain, contraint de voyager non pour le loisir mais pour gagner de l'argent afin d'offrir à son fils une vie meilleure.
Tuomas Kyrö entraîne notre homme dans un road-movie où, tour à tour, mendiant, cueilleur de baies, terrassier, assistant de prestidigitatrice, il termine son errance en beauté en devenant Premier Ministre de la Finlande !
Au cours de ses pérégrinations, il sauve un lapin poursuivi par un groupe d'adolescents. Celui-ci a une patte cassée qui guérira grâce à une attelle en bâton de glace attachée avec le lacet d'une chaussure, matériel fourni par une petite fille au coeur tendre. Ce lapin, compagnon et frère de Vatanescu, va le préserver du pire des fléaux, la solitude et ce duo improbable va attirer l'oeil toujours à l'affût des médias, transformant cet homme et ce lapin tout à fait ordinaires en vedettes de la toile ! Ainsi fonctionne notre univers... pauvre hère un jour, star par hasard le lendemain !
L'auteur montre avec un savoir-faire à la Paasilina l'absurdité de nos sociétés modernes : Vatanescu, lors de son périple, observe avec stupéfaction des hommes qui ont tout le confort matériel, auquel lui aspire mais qui rêvent pourtant d'un ailleurs moins routinier. Lui n'aspire qu'à être un numéro, un numéro de sécurité sociale s'entend, pour enfin exister puisqu'il s'agit du sésame sans lequel il n'y a point de salut !
Les tribulations de cette "fine équipe" n'engendrent pas la mélancolie même si les situations évoquées sont parfois dramatiques. le lecteur sourit, voire rit souvent et savoure l'imagination débridée de l'auteur. Mention spéciale pour le personnage de Iegor Kugar, mafieux dans la mouise, et son journal intime, futur best-seller !

Un véritable hommage au célèbre "lièvre de Vatanen" de Arto Paasilinna et très réussi qui plus est.
On y retrouve les ingrédients clés tels que l'humour grinçant,le voyage, l'émotion et un destin complètement fou.
J'ai aimé son style très actuel et très franc, la simplicité de son écriture .
L'histoire est efficace et m'a fait passer par toutes les émotions possibles et imaginables.
Un roman très réussi, à lire de toute urgence.

Vatanescu quitte sa Roumanie natale pour aller écumer les trottoirs finlandais, dans l'espoir d'offrir des chaussures de foot à crampons pour son fils, Miklos. Un important trafiquant russe, Iegor Kugar, le prend sous son aile et le contraint à la mendicité digne d'un vrai système productiviste. Au départ, il se contente de cette situation, dans des conditions difficiles, logé à la même enseigne que d'autres immigrés.

Mais les recettes ne sont pas suffisantes et Vatanescu n'est pas prêt de finaliser le moindre achat personnel. Il décide donc de monter vers le Nord, en Laponie, en compagnie d'un petit lapin blessé pour trouver de l'herbe plus verte. Et en effet, au détour des chemins, les rencontres s'enchainent et les affaires prospèrent. Là où sa vie n'avait plus aucun sens, là où sa famille se délitait, il gagne avec ce voyage de candide, maturité et foi en l'avenir. C'est par un concours de circonstances qu'il se retrouve d'ailleurs médiatisé et charismatique aux yeux de tous. Pendant ce temps-là Iegor Kugar enrage et suit de loin l'ascension de son poulain qui s'enrichit pendant que lui va de galère en galère.
J'ai aimé le parcours de Vatanescu qui n'est jamais là où on l'attend (recherché par la police mais aussi par la mafié) mais qui sait saisir toutes les bonnes occasions de se hisser à l'assaut de petits jobs et de rencontres enrichissantes qui le forgeront jusqu'à son but. le personnage est positif et le livre l'est tout autant.


Je dois dire que c'est le titre qui, en premier lieu, m'a attirée. Quelles pouvaient donc être ces fameuses tribulations? Et en quoi un lapin avait-il un rôle à jouer là-dedans?
Puis l'allusion, en quatrième de couverture, au Lièvre de Vatanen de Paasilinna dont Tuomas Kyrö est quelque part le fils spirituel, m'a intriguée. Et il est vrai, après lecture, qu'il y a du Paasilinna dans ce roman et que celui-ci est même nommé directement par l'auteur. J'avais aimé le maître, je me prends au jeu de l'élève !

C'est presque un conte initiatique que cette histoire où, un jeune candide sans bagages fait non seulement l'apprentissage des mauvaises fortunes mais aussi des rencontres qui marquent et changent une vie. La nature humaine est ici dévoilée grâce à ce regard d'un simple d'esprit qui n'a qu'un but : trouver les chaussures de foot qui feront la fierté de son fils. Mais il met tout en péril pour ça et c'en est beau et drôle, simple et touchant ! Vatanescu est humble et donnerait envie qu'on le connaisse et qu'on l'invite car il a le sens de la justice et des affaires. Même avec les femmes il est quelque peu maladroit, timide et presque comique malgré lui. Qu'on aimerait voir plus de gens comme cet homme-là !
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Le célèbre humour décalé finnois est bien au rendez-vous comme le laissait présager le titre. Nous avons une suite de sketches qui s'enchaînent très rapidement. Ils nous font sourire, nous émeuvent parfois, mais toujours avec la froideur pince sans rire baltique. Et bien sur tout cela sur un fond de satire de la société actuelle.

Aventures « lapinesques », « Les tribulations d'un lapin en Laponie » de Tuomas Kyrö
Voici un titre qui accroche le lecteur et qui n'est pas sans rappeler les oeuvres de Paasilinna et notamment le lièvre de Vatanen. Son auteur revendique d'ailleurs au coeur de son livre la filiation avec Paasilina.
Voici un petit aperçu de l'oeuvre par son éditeur :
« Des chaussures de foot à crampons. C'est afin de pouvoir en offrir à son fils Miklos que Vatanescu quitte sa Roumanie natale pour mendier sur les trottoirs de Helsinki, sous l'impitoyable férule d'un trafiquant russe, Iegor Kugar. Mais les affaires tournent vite au vinaigre et Vatanescu est contraint de fuir. Sans papiers, pourchassé par la mafia et par la police, notre Candide contemporain entame un long périple qui va le mener jusqu'en Laponie, en compagnie d'un lapin dont il a sauvé la vie dans un jardin public. »
Les aventures et les rencontres sont atypiques mais on se laisse porter au fil de l'action et on s'attache tant à Vatanescu, un peu victime de tout ce qui lui arrive, qu'à ce lapin !
En résumé : un livre qui se laisse lire avec plaisir. Si vous aimez Paasilinna, vous aimerez Kyrö !

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Ce fut vraiment une lecture très sympa, inimaginable qui nous fait voyager en Finlande ! Je la conseille à tous ceux qui veulent passer un bon moment d'évasion.
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