A l'encontre du mythe de notre idéologie dominante qu'est la transparence, cet essai sérieux d'anthropologie démontre que
le malentendu, s'il est conscient et "géré", est un formidable instrument de cohabitation pacifique avec l'Autre. Là où l'on veut mettre des lumières dans les zones obscures de l'altérité, le conflit s'amorce...
A thèse surprenante, exemples bouleversants: la valeur positive du ghetto, à condition de ne pas le confondre avec la ghettoïsation (par ex. celle des banlieues françaises contemporaines); le développement et la fin sanglante du christianisme au Japon au XVIe siècle; la supercherie de la communication globale, où l'Internet est comparé contrastivement à la rencontre, caractérisée par ses propres temps...
Si l'on est convaincu, nos pensées frôlent l'anarchisme; si l'on ne l'est pas, elles auront au moins été vigoureusement et salutairement bouleversées...