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4,36

sur 1140 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bon, voilà plusieurs fois que je commence, rature et recommence ma chronique mais rien n'y fait.

Pourtant avec un pavé de presque 900 pages nous narrant l'histoire de la famille Miller, famille québécoise fortunée, dans la période post krach boursier de 1929, il y a de quoi raconter.

Parce qu'en plus, Marie Laberge évoque plein de sujets intéressants : la place des femmes dans la société, le poids de la religion, la contraception, les inégalités sociales.

Il y a en outre une immersion dans une période politique charnière de l'histoire mondiale : la crise de 1929, la montée des nationalismes et le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.

Le récit, en plus, se déroule au Canada, et permet d'évoquer la situation interne de ce pays (que je maîtrise peu) avec l'opposition francophones/anglophones - sans oublier un certain nombre d'expressions typiques.

Enfin qui dit saga familiale, dit plein de personnages à aimer et à détester. Je dois reconnaître que la plupart d'entre eux ne sont pas manichéens.

Pourtant, je ne me suis pas attachée à eux. Je n'ai pas versé une larme tout le long de ce récit entrecoupé de drames. Certains ressorts de l'histoire m'ont déclenchés des fous rires alors que ce n'était certainement pas le but (Kitty, je pense à toi). Je pourrais continuer pendant un moment mais si vous avez lu jusqu'ici mon billet, je pense que vous avez déjà compris l'idée principale : ce premier tome est objectivement bien écrit, il aborde des thématiques intéressantes mais subjectivement il ne m'a pas plu.
Je vais donc passer mon tour pour les suivants.
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Le premier livre d'une trilogie qui se déroule au Canada des années 1930 aux premières années de la guerre de 39, raconte l'histoire d'une famille bourgeoise, sans oublier les quartiers pauvres de Québec. Ce livre est plein de choses intéressantes, de personnes attachantes, on apprend beaucoup sur la vie dans ce pays à cette époque. Je ne peux qu'encourager les personnes intéressées par ce genre de roman à le lire, quant à moi ce n'est plus ce que je préfère. J'aurais sans doute apprécié davantage quand j'avais 20 ou 30 ans.
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Je vais aller un peu à contre-courant des traditionnelles critiques écrites pour cette trilogie.
Je dois bien avouer que le contenu n'est pas inintéressant car beaucoup de thèmes sont abordés, sous l'angle canadien de surcroît. Donc, les ingrédients étaient là pour que je passe un bon moment: la condition de la femme dans les années 30, le combat des suffragettes, les difficultés à allier religion et vie de couple, ... le tout parsemé d'expressions québecoises. Mais finalement, j'ai eu l'impression de lire un roman de moeurs, et il faut bien avouer que durant le premier tiers je me suis franchement ennuyée.

Sans remettre en cause la qualité d'écriture de l'autrice, je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages et j'ai trouvé qu'il y avait vraiment trop de longueurs. La deuxième moitié m'a plus intéressée, sans pour autant me captiver.
Bref, une déception qui ne me pousse pas à découvrir la suite de la série.
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Une saga familiale assez plate et quelconque mais qui met bien avant la place de la femme dans la société à cette époque mais aussi le poids de la religion.
De longues parties où il ne se passe pas grand chose.... un peu comme dans la vie en fait.
Dans les dernières lignes j'ai un peu senti "l'urgence" de l'autrice d'apporter plus de matière et nous donner envie de lire le tome 2.
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Je vais vous la faire courte...Un roman de plus de 800 pages, il faut aimer pour persévérer!

Edward, jeune avocat prometteur, ne s'imaginait pas qu'avec ce siècle encore balbutiant et innovant, il épousait la modernité, belle et pétillante n'ayant pas l'intention de s'en laisser conter!

Gabrielle, pas tout à fait suffragette, petit à petit, au fur et à mesure que grandit sa famille, apprend à s'émanciper du carcan religieux qui asservit la femme, à lutter pour un avenir meilleur, pour la liberté d'aimer et de procréer. Cette jeune femme pleine de ressources combat la maladie, la misère des bas-fonds par la prévention lorsque la tuberculose menace sa famille.

Un roman à visée historique intéressant, les personnages sont attachants, un agréable moment de lecture quoiqu'un peu longuet!
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J'ai choisi de lire ce roman après une rencontre avec Marie Laberge qui m'a laissé un souvenir chaleureux, dynamique et ouvert. L'auteure a voulu écrire une saga comme celles qui la captivaient dans sa jeunesse, par exemple "Jalna" (Mazo de la Roche) les séries d'Henri Troyat, "les gens de Mogador" (Elisabeth Barbier) etc ...

L'histoire se déroule essentiellement au Québec et démarre dans les années 30. L'éblouissante Gabrielle est mariée à Edward qu'elle aime, ce qui n'est pas si fréquent dans cette société entièrement dominée par l'Eglise et les conventions sociales. Ils ont cinq enfants, Edward est avocat et sa carrière est prometteuse. Bref, nous sommes dans un milieu plutôt privilégié dans un Québec ravagé par la crise où rares sont les familles qui ne sont pas touchées.

Je ne vais pas vous raconter les multiples péripéties, c'est une vraie saga, avec des rebondissements, des revirements, des drames et des joies, des gens qui s'aiment mais pas au bon moment ou pas avec la bonne personne, des amitiés indéfectibles. Gabrielle est le centre de tout ce petit monde, un peu rebelle aux yeux de son entourage si corseté, entre autres ses deux soeurs Germaine et Georgina. C'est parfois un peu trop romanesque .. un peu trop tout, elle est quasi-parfaite Gabrielle, on pourrait se perdre dans le sirupeux, les bons sentiments trop grands pour les personnages, mais non, quelque chose retient et pousse à continuer.

Ce qui m'a beaucoup plu par contre, c'est l'aspect lutte des femmes pour sortir du carcan où elles sont. A travers son amie Paulette, Gabrielle découvre la condition épouvantable des femmes pauvres, qui ont un enfant par an et qui par-dessus le marché doivent obéir aux prêtres et filer droit dans leur couple. Elle s'éveille peu à peu et malgré son côté candide et conservateur va évoluer jusqu'à prendre quelques risques en cachette de son mari pour les aider. Les femmes de la bourgeoisie ne sont pas mieux loties, réduites à une position de mineures, ne pouvant rien faire sans la permission du mari.

Ce premier volume s'arrête en 1939 et la grande histoire s'en mêle. J'ai découvert la tension qui pouvait exister entre Canadiens francophones et Canadiens anglophones sur la conscription et le départ éventuel pour faire la guerre en Europe, ainsi que sur l'antisémitisme très présent.

Il est certain que je vais continuer la saga, mais en soufflant un peu entre deux. Comment s'arrêter sur une demande en mariage dont on ne connaît pas la réponse ?

Une lecture qui coule toute seule, parfaite pour l'été.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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très beau livre ,le tome 2 aussi.Par contre j'ai été un peu dèçue par le tome 3 ce qui arrive souvent avec les sagas.mais je les conseille . On apprend des tas de choses sur le Canada!!!
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JJe suis en train de lire la trilogie "Le Gout de Bonheur" afin de comprendre le phénomène du best-seller québécois qui est maintenant vieux de trente ans. Comme la majorité des gens qui avais étudié la littérature française à l'université j'avais boycotté la catégorie dans l'espoir qu'elle disparaisse.

"Gabrielle" le premier tome est parfois brillant. Laberge semble réussir son défi déclaré qui est d'écrire l'épopée de la lutte des femmes à s'affranchir pendant les 50 ans qui ont précédé la Révolution tranquille. Son véhicule est le saga d'une grande famille des classes libérales professionnelles de la Grande Allée de la ville de Québec. le sens historique de Laberge est tout à fait remarquable. Elle peut décrire avec précision les attitudes sociales des québécoises en 1914 en 1924 ou 1934 sans se livrer à des anachronismes. Plus remarquable encore est sa capacité de décrire les transitions d'un stage à l'autre.

Le résultat est un fleuve d'anecdotes sur la vie quotidienne de sa protagoniste sans une intrigue véritable. La thèse de Laberge est carrément que la prise de conscience ne se fait pas d'un seul coup mais se développe graduellement.

Malheureusement ce premier tome se termine en catastrophe avec deux événements très dramatiques qui se produisent dans les 20 dernières pages pour lesquels Laberge n'a rien fait pour préparer le terrain. On apprend par la suite que ces deux événements sont absolument essentiels au deuxième tome. Pourtant le premier tome se termine en queue de poisson.
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J'avoue être déçue par cette saga familiale. Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire alors que le contexte historique et social me paraissait fort intéressant : Québec au début du 20 ème siècle. Mais que de longueurs, j'ai eu l'impression de tourner en rond, sur des sujets peu passionnants.
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Pour les nostalgiques des Gens de Mogador

Les bonnes sagas mettant en scène des femmes sont rares. Certes, l'exercice est délicat et le danger est grand de sombrer dans les extrêmes soit romantico-trop cul-cul type Angélique Marquise des Anges soit dans le côté guerrier type Lara Croft.
Avec ce 1er tome, Marie Laberge nous livre une très jolie fresque familiale autour de Gabrielle, une femme, épouse, mère avec tout le panel des interrogations, des préoccupations qui nous plongent dans le Québec de l'entre-deux guerres. La condition féminine y est aussi très souvent évoquée, mais sans en faire des tonnes, ni en faire un roman intégriste/féministe. Et ça, c'est bien.

Les expressions québécoises qui ponctuent le récit lui donne charme un peu exotique qui le rend très agréable.

On peut juste regretter un côté un peu trop parfait qui rappelle la Petite Maison dans la Prairie ; quant à la période où les enfants sont petits, elle est à mon goût un peu trop marquée logistique, biberons et maladies infantiles, mais cela n'engage que moi...

Alors, faut-il le lire ? Oui. Ne soyez-pas effrayé du nombre de pages, il se lit avec grand plaisir et à la fin vous n'aurez qu'une envie : lire le 2nd tome. Pas de panique : il y en a 3.
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