L'histoire de la presse tient en peu de noms tant en 1967, elle est encore jeune . La période qui a suivi la Libération consacre le bel âge de la presse quotidienne mais l'essoufflement est sensible. Il faudra attendre l'après mai 68 pour voir se déployer une presse moderne, diversifiée et surtout hebdomadaire.
En attendant, plongeons nous dans les prémisses : de Théophraste Renaudot à
Pierre Lazareff, le chemin parcouru n'est pas mince : on "invente" la censure, la publicité, le scoop, le feuilleton, les titres thématiques et de l'information pure on passe aux loisirs, à la mode, aux récits de voyage.
Qui fait quoi ? D'abord il y a des patrons investisseurs qui s'ingénient à faire tourner la boutique, laquelle va s'appuyer d'abord sur de grands noms de la littérature avant de créer l'espèce des journalistes puis des reporters. Enfin, des lecteurs, qui deviennent de plus en plus nombreux avec le faible coût des abonnements et surtout l'alphabétisation croissante.
JP Lacroix ne manque pas d'émailler d'anecdotes très savoureuses le récit historique de la presse en marche. On vole haut, on vole bas, on se donne en duels, on débauche les bonnes plumes, on fait faillite parfois pour mieux rebondir.
La lecture de l'ouvrage reste plaisante. Manquent des illustrations qui éclaireraient pertinemment ce récit. Mais ceci est une autre histoire...